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  • Sam 22 Avr - 19:21




    - 12 Décembre de l'An 3 -
    - Relai du Barracuda, Ikusa -


    Juste en dehors de l'enceinte enserrant la ville, les toits s'alignaient le long de la grand route partant vers Taisen. La population d'Ikusa avait tant grimpée que les murs de la capitale avaient été dépassés par les habitations, de nouvelles constructions se rependant en dehors de son enceinte. Etant excentrés, ce n'était pas des établissements d'un grand luxe, ni des habitations tenant des palais, mais étant les premiers bâtiments que les voyageurs terrestres voyaient en arrivant à Ikusa, il y régnait une forte activité. De nombreux voyageurs sur le départ venaient prendre un dernier moment de bon temps avant d'entamer la route vers Taisen, certains habitaient là, s'étant installés dans la rangée de modestes maisonnées, soit pour les prix bas soit pour se rapprocher des quelques exploitations viticoles et apicoles attenantes.

    C'était donc un nouveau quartier dont l'expansion avait débutée peu après la fin de la guerre contre les Titans, accueillant notamment un certain nombre de réfugiés shoumeiens, placés là pour des raisons évidentes. Outre cela, une auberge faisait sa grande ouverture, après des mois de rénovation, le Relai du Barracuda était en fête pour toute la journée. Le propriétaire, un elfe d'Ikusa, avait surement penser trouver le filon dans ce nouveau quartier attractif, visant tous les voyageurs de passage comme clientèle. Sur la devanture de l'auberge, un calicot était tendu, indiquant : "Grande ouverture". Le gérant avait, pour l'occasion, fait venir quelques troubadours et musiciens, le matin il avait ouvert ses portes avec un duo de clarinettes et trompette qui avait lancé les festivités, ce soir il avait programmé une petite troupe de théâtre traditionnel et pour le midi il avait fait appel à un musicien de Guzheng et de Dizi.

    Zaïn Tevon-Duncan, de nature plutôt boute-en-train, avait guetté ces festivités d'un jour et s'était rendu au relai dans le but d'y manger à midi tout en passant un bon moment dans un endroit qu'il découvrait. Malheureusement il ne pourrai assister à la représentation de théâtre du soir car il avait lui-même organisé un évènement à son arène, dans le quartier marchand. En effet, il avait des combats de gladiateurs à superviser et il ne pouvait s'absenter. C'était pourquoi il s'était rendu à l'auberge le midi.

    Dès qu'il eu passé les portes du lieu, il y reignat une ambiance fort entrainante, de très nombreux clients se pressaient à un bar au fond de l'établissement et en revenait avec des chopes pleines, s'installant aux nombreuses tables rondes disposées un peu partout dans la salle éclairée par des lustres en laiton. Une lucarne dans le toit diffusait la lumière du soleil, créant une ambiance fort chaleureuse. Zaïn s'attendait à un lieu plutôt mal famé au vu du quartier, mais étant donné que c'était la première ouverture, les gens devaient être des voyageurs et amateurs d'évènements en ce genre.

    Apparemment le gérant n'était pas parvenu à trouver suffisamment de serveur(euses) pour l'occasion, car ces dernier(e)s étaient débordés, invitant plutôt les clients à aller se servir au bar. Pendant que Zaïn faisait la queue tranquillement, il constata qu'il y avait ici surtout des ouvriers en vérité. Surement des travailleurs sur les chantiers et des ouvriers viticoles. Il y avait bien quelques voyageurs à capuchons reconnaissables par leurs gros sacs, mais c'était surtout une assemblée prolétaire dans l'ensemble.

    Lorsque Zaïn obtint afin sa choppe de bière et sa gamelle de purée de pois accompagné de deux tranches de lards, il alla s'installer à une table en retrait, dans un angle du lieu, faute de trouver une place plus au centre de la salle. Il commença à déguster sa boisson alors qu'un grand gaillard, très large d'épaule (presque autant que Zaïn), mais plus petit que lui, vint s'installer à sa table.

    Hegrar Vazonn :

    - Je m'appelle Hegrar Vazonn, enchanté. Se présenta-t'il tout en trinquant avec lui.

    - Enchanté, Zaïn... Il fut interrompu par l'autre.

    - Zaïn Tevon-Duncan, je vous connais, mais vous ne me connaissez pas.

    - Et que me vaut l'honneur de cette rencontre, Hegrar ? Fit Zaïn, sur la défensive.

    - J'ai appris, par le plus grand des hasard, que vous portiez un projet de chantier d'un canal maritime, est-ce exact ?

    - C'est tout à fait juste.

    - Je suis ingénieur des ponts et chaussées. Je recherche du travail. Vous rechercher un chef de chantier. Le regard d'Hegrar dansa de gauche à droite, comme si la connexion n'était pas évidente.

    - Je vois. Mais il me faut quelqu'un de compétent, tu vois ce que je veux dire ? Répondit Zaïn, intéressé.

    - Et je le suis. J'ai conçu les plans d'extension du port de Courage en l'An premier et j'ai supervisé la construction du pont au dessus de la rivière Brarais, au sud de Kyouji en janvier dernier.

    - Tu as donc des compétences en matière de construction aquatique. Constata Zaïn, pensif.

    Ils interrompirent là leur discussion. Un saltimbanque était monté sur la petite estrade de bois installée pour l'occasion. Après une révérence devant le public, il s'installa devant un instrument que Zaïn n'avait encore jamais vu ni entendu. Il fut donc tout à fait captivé pas le son que celui-ci allait produire. Hegrar respecta le silence imposé par la musique et continua de siroter sa bière, un sourire en coin, persuadé qu'il avait fait mouche et qu'il avait surement décroché un travail qui couvrirait très bien ses frais.

    La mélodie débuté et l'hybride fut tout de suite happé par les sonorités de l'instrument. C'était tout bonnement reposant et subjuguant à la foi. Mais l'air sembla pas assez entrainant à un duo d'ouvriers dans le bâtiment qui se levèrent, l'un d'eux clama :

    - De la vrai musique ! On veux de la musique qui bouge !

    - Ouai ! On va chialer à écouter ça ! S'exclama son collègue.

    Soudain, Zaïn se leva à son tour et hurla sur les deux gogols :

    - Fermez là ! Son ton se voulait autoritaire.

    Si autoritaire que les deux se rassirent sans broncher, regardant le fond de leurs assiettes. L'hybride se rassit, faisant un signe - accompagné d'un sourire - au musicien de reprendre.



    « Pour réussir, il ne suffit pas de prévoir. Il faut aussi savoir improviser. »


    - Isaac Asimov.






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  • Dim 23 Avr - 9:31
    En compagnie d'une charmante caravane marchande, et de leurs quelques gardes, tu avais parcouru les landes ensablées du Reike en direction d'Ikusa, une ville que tu n'avais point encore foulé. Néanmoins, même si tu l'as visité pour la première fois, tant de récit et d'histoire à son propos t'étais parvenu qu'il te semblait déjà la connaitre. Tout du moins une partie. Il te tardait d'aborder le Palais Royal, véritable joyau à qui voulait bien le décrire, et toutes les œuvres d'arts l'ornant. Tout comme tu avais une hâte grandissante d'y découvrir les vastes théâtres, opéras et scène de spectacle où des visiteurs enjoués venaient à oublier les guerres et difficultés de la vie au moins l'espace d'une soirée. L'on t'avait parlé des artistes de rues, jonglant et jouant du fil d'épée qu'il parvenait à avaler sans se blesser, ou d'autres cracheurs de feu qui, si l'on en croyait les bons dires, n'usaient d'aucune magie pour parvenir à souffler des jets de plusieurs mètres. Certes, il y avait aussi ce genre d'énergumène là d'où tu venais, mais tu étais empli de passion à l'idée d'en découvrir de nouveaux.

    Bien rapidement, les murs de la ville s'offrir à tes yeux, t'écrasant littéralement sous leurs ombres épaisses. Mais plus encore que cette enceinte intégralement bâti pour survivre aux plus violentes des guerres, ce fut l'agglomérat de nouvelles constructions bien moins prestigieuses que ladite muraille, qui en débordaient littéralement. Grattant peu à peu du territoire pour devenir toujours plus vaste. Plus vaste et plus haut, car, certaines des bâtisses, s'élevaient bien plus vers les cieux que vers le désert. Enfin, il te fallut un petit moment pour t'y faire, t'habituer à ce changement aussi soudain qu'inattendu pour toi, ce passage de soleil à ombre et de chaleur suffocante à température plus agréable.

    Le caravanier avec qui tu avais moult fois discuté durant le trajet t'indiqua quelques lieux où tu pourrais te rendre, que cela soit pour te nourrir ou simplement trouver le gite. Tu l'en remercias chaleureusement, aussi bien pour ses conseils que la sécurité du voyage, sécurité que tu avais monnayé par tes musiques et ta bonne humeur, de quoi remettre d'aplomb quelques jambes affaiblis. Et, pour l'heure, si tu ne comptais pas dormir ni te rassasier, il te tardait bel et bien d'en découvrir davantage de cette ville impressionnante. Un petit tour des lieux ne te ferais sans doute aucun mal, alors, en la compagnie de Bahim, ton chameau favoris, tu débuta ta balade tranquille.

    Les aromes des étals venaient jusque toi et te faisait parfois voyager, ton ventre scandait famine dès lors qu'une alléchante pâtisserie ou sucrerie n'attirait son attention, tu observais quelques échanges entre marchands et clients, écoutant les conversations anodines et pourtant si rafraichissantes de la populace s'affairant à leurs taches quotidiennes. Cela faisait trois ans à présent que tu étais "libre" et trois années que tu continuais toujours autant d'apprécier ces petits moments pourtant sans grand intérêt. Cependant, tu restais sur tes gardes, à l'affut des chapardeurs et autres brigands. L'on t'avais prévenu que certains quartiers de la ville n'étaient guère les mieux protégé et qu'une certaine criminalité s'y trouvait. Tu ne désirais point te faire voler ton attirail et, sans doute grâce au bon regard des maitres depuis les cieux, il ne t'arriva rien.

    Rien, tout du moins jusqu'à ce qu'un jeune homme, l'air un peu pris de court, ne commence à chahuter les alentours. Demandant à qui voulait bien l'entendre qu'il cherchait musicien et troubadour pour une journée d'ouverture. La panique était grande et transpirait de chacun de ses pores. Aussi, tu ne pouvais le laisser dans une telle détresse et, avant même qu'il ne vienne à toi, tu vins à lui.  
    La conversation défila à grande vitesse, il n'avait guère beaucoup de temps et ne cherchait point à savoir si tu étais vraiment compétent. Il te suffit de lui présentait que tu étais musicien pour qu'il ne t'embauche et te guide jusqu'à la taverne où il exerçait. Là-bas, tu rencontras le patron de l'affaire, un homme qui te posa davantage de question sans quérir de réelle réponse. Il t'indiqua que l'un de ses artistes pour le midi et la soirée se faisait porter pale figure et qu'il fallait, de toute urgence, un remplaçant. De longues minutes, tout durant la conversation, tu sentais le poids de son regard sur tes épaules, il te jaugeait et, sans doute n'aurais tu pas du agir de la sorte, mais tu ne pus te résigner à faire autrement. Même s'il tentait de cacher sa détresse, le tavernier était tout aussi paniqué que son commis. Alors, d'un geste délicat et pleins de bonnes intentions, tu déposas une main sur son épaule et lui jura qu'il n'aurait rien à craindre à t'embaucher, d'autant plus que tu accepterais un simple repas en guise de paiement. Durant ce contact, aussi fugace fut-il, tu usas de tes talents pour l'apaiser et affermir tes propos dans son esprit.

    "Bien, d'accord, je vais vous faire confiance, j'espère ne pas me faire avoir sinon, vous allez voir !" Te dit-il les sourcils froncés. Ses menaces n'étaient pas vaines, tu pouvais parfaitement le sentir, sans nul doute connaissait il quelques individus aptes à au moins te faire déguerpir de ce quartier, si ce n'est de la ville elle-même.
    La suite de la conversation fut bien plus douce. Il s'enquit de connaitre ton répertoire et tes instruments, dès la réponse connue, il te demanda un temps plus calme durant le midi, une brise délicate au milieu de ce raffut, de quoi calmer les esprits qui pouvaient déjà commencer à s'échauffer à certaines tablées. Néanmoins, il ne voyait aucun inconvénient à ce que, durant la soirée, tu ne t'enquilles d'un rythme plus endiablé. Ce qui te convenait parfaitement, tu le rassura encore une fois et attendit patiemment dans les coulisses que ton tour ne vienne.

    Comme d'habitude, il te fallut un petit instant pour l'installation, la mise en place des pieds et de la chaise, pour enfin pouvoir commencer à pincer les cordes. Tu jouais une musique douce mais non dénué de sens. Un conte ancien empreint de mélancolie et d'espoir, la quête folle d'une homme éperdue d'amour pour une créature qu'il ne saurait jamais atteindre et les sacrifices qu'il était prêt à faire pour y arriver, se détournant de sa famille pour parvenir à ses fins, à cet objectif insensé qu'il ne parvenait jamais à atteindre. Ce n'était guère la première fois que des indigents osaient t'interrompre, tu t'y étais presque acclimaté, pourtant, aujourd'hui, sans doute était ce à cause de la puissance de cette mélodie que tu laissais te submerger, tu t'interrompis à la huée calomnieuse de quelques ivrognes avides de sensations plus primaires. O, sans doute était ce de ta faute, le lieu n'était point le plus adapté à ce genre de pièce. Puis, une voix puissante s'éleva au dessus des autres, guère plus aimable que les précédentes mais qui avait au moins le mérite de te soutenir. Ton regard fut aussitôt attiré par l'homme à l'élocution si impériale que le silence n'était revenu. A son regard amical, tu te surpris à reprendre ta musique, quelques couplées auparavant.

    La complainte se termina dans les minutes qui suivirent, un long voyage qui s'achevait dans l'amertume d'une fin sans bonheur. L'amoureux se résignait à abandonner cette quête impossible, mais il était trop tard car il avait déjà tout perdu. Il ne lui restait plus rien de ce qu'il possédait autrefois, pas plus que l'homme qu'il était, une ombre sans but. Tes yeux étaient clos lorsque, après un instant de silence, une petite acclamation eu lieu, quelques applaudissements, une larme coulait le long de ta joue. Tu remercias les spectateurs pour leur écoute dans une révérence, puis tu rangeas ton instrument et quitta la scène. Un rapide remerciement du tavernier t'indiqua que ton repas était prêt, il ne te manquait plus qu'à le récupérer. Chose que tu fis.

    C'est ainsi qu'une assiette à la main, une tasse pleine de thé dans l'autre, tu déambulas au milieu des tables et des félicitations de clients en direction de ton défenseur. Il n'était guère seul et tu hésitas un instant à les interrompre, néanmoins, un nouveau regard de sa part t'invita à les joindre.

    Enchanté de faire votre connaissance, je tiens à vous remercier pour votre aide plus tôt, elle était bienvenue. Je m'appelle Nefih et vous ?
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  • Dim 23 Avr - 19:28




    - Relai du Barracuda, Ikusa -

    La complainte proposée par le troubadour était tout à fait exquise, Zaïn n'avait jamais entendu de telles sonorités, habitué aux instruments plus "classiques" diraient-on. Ce qui était sûr, c'est qu'il apprécia cet intermède calme dans sa journée, tout en buvant une bière somme toute pas mauvaise et un plat riche tout en étant agréable au gout. Il fut de ceux qui applaudirent à la fin du morceau qui était parvenu à l'émouvoir, et comme toute victoire il discerna les yeux humides des deux ouvriers qui s'étaient en début de représentation, comme quoi ils avaient bien fait de fermer leur caquet pour mieux écouter ce récit en musique. Lorsque le troubadour se leva, saluant le public, pour aller se chercher à manger, Hegrar et Zaïn reprirent leurs discussions.

    - Vous êtes conscients qu'il vous sera difficile d'exploiter les ressources de Shoumeï ? Il vous faudra importer depuis les terres de l'Empire. Il n'avait pas lâché le morceau.

    - Et pourquoi cela ?

    - Les terres que vous voulez exploiter sont désolées et peu riches en minéraux comme en bois de qualité. Importez votre bois des Terres du Nord et les quelques matériaux plus spécifiques des forges d'Ikusa ou de Mael, logistiquement c'est tout à fait réalisable.

    - Quelque chose me dit que tu sais que j'ai des navires à ma disposition pour cela.

    - C'est précisément pour ça que je vous propose cette alternative, parce que je sais que ce ne sera pas une grande difficulté pour vous. Disons que je vous fait là mon premier conseil.

    - Rien est encore acté, mais sache que je ferai appel à toi pour ce chantier tu m'as convaincu, pas la peine de te fatiguer d'avantage Hegrar. Et s'il te plait, tu peux me tutoyer, je suis pas un papi. Conclu-t-il.

    C'était à cet instant que Zaïn capta le regard du musicien prodige, il lui sourit, comme pour l'inviter à venir s'installer avec eux. Il semblait manifestement être un élémentaire de vapeur, maintenant qu'il pouvait le contempler de plus près, Zaïn en eu le coeur net. C'était la première fois qu'il en croisait un était franchement impressionné, non pas seulement par son apparence, mais également par ses talents de musiciens. Ce qui lui donnait une idée. Mais les présentations d'abord. Il s'avérait se prénommer Nefih, se présentant de manière fort polie, remerciant au passage l'hybride, ce dernier fit un signe de la main pour signifier que ce n'était rien, l'invitant à s'installer du même mouvement.

    - Pareillement enchanté, Nefih, je m'appelle Zaïn, et voici Hegrar. Tu peux me tutoyer au fait, je crois savoir que dans le milieu musical le vouvoiement est peu employé. Mais je t'en prie, installe toi. Déjà, je voulais te dire que j'ai été très touché par le morceau que tu as proposé là, mais quel est donc cet instrument ?

    Il était sincèrement curieux. Zaïn était quelqu'un d'une grande curiosité, estimant que c'était en s'intéressant à tout qu'on apprenait le plus. Il n'avait jamais étudié quoi que ce soit et avait appris tout ce qu'il savait de lui-même, en discutant avec les gens et en lisant des ouvrages.





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  • Lun 24 Avr - 15:05
    Dans la continuité de ta brève présentation, et dans l'écoute de la réponse qui y suivait, tu t'installas à côté de ces gaillards. Oui, gaillard, ça tu pouvais le dire, à des lustres de ce que tu étais, une frêle brindille au milieu de robustes chênes. Tu allais même à te demander, comme à chaque fois que tu rencontrais des personnes dotées d'une musculature aussi puissante, avec quelle facilité ils pourraient te broyer. Ah ça, tu avais connu, les esclaves rebelles qui cherchaient à t'avoir. Une fois, une seule, tu te laissas convaincre par la gentillesse apparente de l'un d'entre eux, et lorsqu'il put mettre la main sur toi, c'est avec un bras brisé que tu en avais réchappé, et sans doute un pire état t'attendais si d'autres n'étaient point intervenus.

    Ainsi, ton défenseur s'appelait Zaïn, et plus qu'un défenseur, il semblait s'intéresser à la musique. Tu pouvais aisément le sentir, ce n'était pas une vaine question de politesse mais bien un intérêt présent. Aux présentations, tu saluas poliment d'un hochement de tête, puis tu entamas ton récit. "Merci beaucoup de ces délicates paroles, elles me vont droit au cœur, j'espère que le reste de l'audience a pu apprécier avec la même bienveillance que vous. Ce n'est habituellement pas le genre de lieu où je m'amuse à jouer de ces mélodies, des sons plus bruts et sauvages plaisent généralement davantage à la classe populaire. Néanmoins, je fus ravi de voir que seulement deux âmes me huèrent." Tu commençais à te perdre dans un monologue dont tu faisais trop souvent usage, surtout lorsque ton interlocuteur s'intéressait à tes pratiques que tu aimais partager. Aussi, tu te raclas légèrement la gorge, d'une douce manière sans trace d'impolitesse, puis tu repris sur la véritable question que l'on t'avait adressée. "Il s'agit d'un Guhzeng. Ce n'est guère si rare d'en voir, néanmoins, la plupart des musiciens le fuient à cause de l'encombrement qu'il génère, également de l'harmonie entre le corps et le cœur qu'il demande. Autant de cordes à pincées, pouvant toutes créer plusieurs sonorités différentes, peut en rebuter plus d'un, et je les comprends parfaitement. Je vous avoue bien que si d'autres possibilités s'étaient offertes à moi, sans doute aurais je choisis un autre instrument. Ainsi, c'est davantage dans les grandes cours que vous pourriez en trouver. Mais je me laisse emporter par les mots et voilà que je ne m'arrête plus. Pardonnez moi et n'hésitez surtout pas à le dire si mes paroles viennent à vous déplaire."

    A présent atteint d'une certaine gêne, celle qui te venait dès lors que tu obnubilais le centre d'une conversation, nul doute vestige de ces temps anciens où tu étais montré comme un trophée, tu pris une pause dans tes lyrics au moins le temps de t'abreuver. Plusieurs gorgées de thés coulèrent le long de ta gorge, hydratant une bouche qui commençait à en avoir besoin. Puis, tu débutas ton repas, coupant viandes et légumes en fines parts et les dégustant avec une délicatesse qui n'avait que peu de place ici. Mais les habitudes ont la vie dure et bien qu'il t'arrivait parfois de manger avec les doigts ou l'en te moquant de la bienséance, tu finissais toujours par y revenir.

    Observant entres deux bouchées tes comparses d'un midi, tu remarquais que si le musculeux Zaïn vouait un intérêt à tes propos, l'autre homme ne partageait pas cette fascination et tu commençais déjà à ressentir l'impatience le guetter. Aussi, une fois ta bouche essuyée, tu questionnas. "Navré je ne voulais surtout pas vous importuner dans quelques propos que ce soit, si ma présence vient à déranger, je l'accepterais tout à fait."
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  • Mar 25 Avr - 12:32




    - Relai du Barracuda, Ikusa -

    Zaïn était sincèrement captivé, il fallait croire que le troubadour avait pas mal bourlingué, ce que Zaïn trouvait particulièrement louable, jugeant que c'était en découvrant le Sekai, les différentes cultures et personnes qui y évoluaient, que l'on apprenait le plus et qu'on acquérait de la sagesse. Zaïn avait été peu cultivé et sage durant les vingt première années de son existence, cloisonné entre les murailles de la capitale, et parfois même entre quatre murs exigus, ne discutant guère et n'apprenant que peu. Ce n'était que depuis qu'il s'était rendu compte que le Sekai était plus vaste que cela, qu'il avait fait des rencontres et avait tant appris. Il ne se lassait jamais de continuer sur cette voie.

    - En aucun cas voyons, à ce que je sache, ce genre de lieu est destiné à faire des rencontres, et jusqu'à présent il semblerai que je soit verni de ce côté là. Mais tu n'as pas l'accent d'Ikusa, j'entends bien que tu es du Reike en revanche. Il l'invitait par là à parler de lui.

    Un jeune homme avait pris le relais, jouant de l'harmonica sur la petite scène, délivrant une ambiance parfaite pour discuter tout en mangeant. De son côté, Hegrar ne semblait pas nécessairement impliqué dans la conversation, et même s'il écoutait tout en terminant sa choppe, Zaïn percevait bien que l'ingénieur était un homme pragmatique et peu friand des arts. C'était compréhensible et recevables, après tout nous n'avions pas tous le même centre d'intérêt. Peut-être qu'Hegrar était un homme moderne, matérialiste, essentialiste. Mais Zaïn n'était pas de ce bord là. Comme pour l'impliquer dans la discussion, car après tout s'ils venaient à travailler ensemble, il voulait être sûr de ne pas recruter un rabat-joie.

    - Un ingénieur, un commerçant et un troubadour entrent dans un bar... Commença-t-il mais s'arrêta là, n'ayant pas l'inspiration nécessaire.

    Cependant il rebondit, posant la question suivante à Nefih :

    - Mais qu'est-ce qui amène un élémentaire reikois à devenir musicien ?

    Il avait bien rencontré quelques musiciens dans sa vie, notamment des joueurs de cors, de clarinettes ou de trombone, dans des auberges comme celles-ci, mais il avait aussi pu assister à un concert de Jarson Bowman, un prodige républicain du violon. Malheureusement il n'avait jamais eu l'occasion de trop discuter avec des troubadours, d'autant plus que ce n'était pas une profession très répandu ni très bien vue au sein de l'Empire. Zaïn se posait donc la question sur les motivations qui menaient à une telle profession, si instable et décriée soit-elle.

    Tout en écoutant les réponses du troubadour, Zaïn continuait à manger sa purée de pois de sa cuillère en bois, la nourriture était as mauvaise dans la mesure où elle était assaisonnée en sel, ce qu'appréciait Zaïn, ayant l'habitude de saler ses plats. C'était l'accompagnement typique d'Ikusa, ses exploitations de sel, sur les terres côtières au sud de la ville permettait d'approvisionner une bonne partie de l'Empire en sel. Quand au lard, il était bien cuit, un repas frugal digne d'un relai, mais un repas digne d'un relai de qualité.

    Nefih semblait être du même avis, tellement il se délectait de sa pitance.






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  • Mar 25 Avr - 19:33
    "Cela serait fort intriguant que je possède déjà cet accent, venant tout juste d'arriver à la capitale impériale pour la première fois de mon existence. Vous possédez une oreille fort attentive pour remarquer ce genre de détail. Je suis en effet du Reike, mais de Taisen où j'y ai passé la majeure partie de ma vie. Mes voyages n'ont commencer il n'y a que quelques années." Tu laissais flotter ces derniers mots tout en reprenant ton repas, rigolant avec politesse au début d'histoire cocasse que Zaïn tenta. Avant d'ajouter, à demie voix. "Nous connaîtrons bien vite la suite de cette histoire."

    Néanmoins, tu ne tardas pas à reprendre tes interminables monologues après la nouvelle question que l'intéressé te posait. Tu n'étais pas certains de devoir expliquer l'intégralité de l'histoire, ce qui aurait sans doute pris plus que l'après midi, surtout après un rapide regard vers Hegrar qui était prêt à lâcher un soupir de dépit. Parfois, tu tombais sur des êtres à l'attention incroyable, capable, à ton instar, de boire des aventures intégrales sans parvenir à te lasser. Malgré tout, cette histoire était à la fois complexe et trop honteuse pour être parfaitement raconté. Depuis longtemps déjà tu omettais certains pan entier pour ne point faire naître une haine auprès de tes interlocuteurs. "Pour tout vous dire, c'est davantage un concours de circonstances qui m'amena sur cette voie. Durant mon éducation, mes tuteurs appréciaient les arts et prirent goût à m'en enseigner, notamment car je brillais bien plus dans ces milieux que dans les domaines théoriques, et puis, disons que ma nature même avait tendance à rajouter une prestance au dance que je pouvais exercer, ou bien aux histoires que je contais, usant de mon contrôle sur ces fumerolles pour ajouter un réalisme supplémentaire. Et puis, à leur mort, lorsque je dus prendre la route, il me sembla être la meilleure manière que je possédais pour apporter joie et gaité sur mon chemin." Tandis que tu parlais des fumerolles, tu ajoutas à tes propos un effet visuel en créant un amas nuageux plus important au bout de tes doigts, avant de le faire disparaître presque aussi vite, comme s'il eut été malvenu d'utiliser de telles capacités en ces lieux. Aussi l'avais tu fais avec une certaine discrétion pour que seule votre tablée ne puisse réellement le remarquer.

    "Et me voilà ainsi à parcourir les landes Reikoises en la compagnie d'un chameau rescapé et âgé dont personne ne voulait, avec mes instruments et mes piètres talents à essayer d'apporter un peu de rêve auprès des gens. Je sais, sans penser à mal, que notre nation est bien trop porté sur les affres militaires et manque cruellement de personnes prêtent à se déshonorer pour apporter ces petits plaisirs simples tel un air d'harmonica durant un repas convivial où des étrangers apprennent à se connaître." Malgré ce flot de parole, tu parlais calmement et sans précipitation, d'une passion dévorante qui débordait de ta bouche sans barrage pour la retenir. Tu t'arrêtas néanmoins pour prendre la dernière rasade disponible de ton thé, déjà l'envie d'en recommander un. Chose que tu fis dès lors qu'un garçon de salle passait à tes côtés.

    Puis, tu repris tout aussi tranquillement la conversation pour t'intéresser, à ton tour, tout naturellement à la vie de ces messieurs forts sympathiques. "Et vous, cher Zaïn, que faites vous donc en cette ville qu'il me tarde de visiter ?"
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  • Mer 26 Avr - 17:28




    - Relai du Barracuda, Ikusa -

    Zaïn était captivé par le récit de Nefih, sa manière de raconter était toute simple, comme si la vie était belle, sans accros, ça faisait plaisir à entendre et c'était plaisant à écouter, comme un conte. Hegrar écoutait par politesse, bien qu'un éclair d'intérêt traversa son regard lorsqu'il vit les nuages de vapeur qu'avait fait apparaitre le troubadour, se redressant dans sa chaise, avant que cet lueur d'intérêt de se dissipe de nouveau, tout comme les nuages de la main du musicien. Lorsque ce dernier eu terminé, Zaïn tint à clarifier son amour de la musique, et bien qu'il était un vil belliciste avide de bagarres, il savait apprécier le divertissement d'une noble mélodie.

    - La plupart des reikois méprisent les musiciens en avançant qu'ils n'ont guère d'honneur et ne font que fuir les champs de bataille, n'apportant rien à la gloire de l'Empire, mais ils sont les plus heureux quand ces derniers viennent les distraire et animer leurs soirées. Pour ma part, j'apprécie particulièrement la musique, quelle qu'elle soit.

    En tout cas, le tenancier de l'auberge pouvait se féliciter de cette ouverture, il avait sa salle pleine à craquer de voyageurs et de citoyens et arrivait tout de même à servir une assiette et une chope à tout le monde. Zaïn ajouta ce lieu à sa liste mentale de lieux agréables à fréquenter, une auberge qui rejoindrait son parcours du barathon annuel qu'il organisait avec ses plus proches amis. La bière était pas mauvaise et la nourriture bien bonne, que demander de plus ? Lorsque Nefih recommanda une boisson, Zaïn fit signe au garçon de salle d'ajouter deux bières, pour Hegrar et lui. L'ingénieur inclina la tête comme signe de remerciement. Visiblement, ce dernier était plus le genre de client à rester dans l'ombre, observant les clients et capturant des bribes de discussions sans se mêler à celles-ci, le genre d'individus silencieux que l'on trouvait dans presque toutes les auberges dans le genre, tout comme la première apparition d'Aragorn...

    Enfin, Nefih en vint à questionner l'hybride sur sa profession, tantôt il avait pu deviner qu'il était commerçant, mais il était visiblement intrigué. Zaïn se mis à l'aise dans son fauteuil en osier, prêt, lui aussi, à conter un bout de son existence.

    - J'y suis né, j'y vis et j'y mourrait sans nul doute. Si tu as l'occasion de passer par le quartier marchand, tu y verra surement un bâtiment surmonté d'une coupole, c'est mon arène. Je tiens et administre une arène de gladiateurs, tout comme toi je suis dans le divertissement finalement ! Il ri, bien sûr ce n'était pas du même ordre. Mais depuis la guerre je me suis quelque peu diversifié en achetant des navires de commerce, ce qui fait de moi un armateur, une position un peu bancale au sein de l'Empire lorsque l'on constate l'état du système commercial mis à mal par une politique d'austérité que nous devons de notre cher empereur, que sa vie soit longue. Ces derniers mots sonnaient faux dans sa bouche. Mais je m'en sort et, tout comme toi, je suis amené à voyager, de Courage à Mael ! Mais en mer. Ajouta-t'il.

    Leurs boissons furent alors servies, mettant fin à son monologue, lorsque le serveur reparti, Zaïn ne continua pas pour autant son récit, prenant trois gorgées de la bière brune qui venait de lui être servie. Cependant, il posa une question à l'élémentaire, se penchant en avant.

    - Mais dis-moi, ce soir même j'organise une série de duels entre mes combattants, or je reçoit le capitaine du port d'Ikusa, un riche exploitant minier des terres du nord, ainsi qu'un maitre-mercenaire de la compagnie d'acier. Ces messieurs veulent voir des combats et voudront surement être divertis d'une toute autre manière entre les duels. J'avais d'abord pensé faire venir des filles pour les amuser, mais je crains ne pouvoir m'assurer le silence du maitre-mercenaire qui serait bien capable de profiter du moment puis de me dénoncer pour empocher une quelconque récompense. Enfin, j'ai pensé plutôt proposer une entracte plus raffinée et nettement plus légale, lorsque je t'ai écouté jouer tout à l'heure. Si tu le veux bien, ce soir, tu pourrais jouer de tes instruments devant mon public, je n'hésiterai pas à refaire de même si certains se montrent irrespectueux. Bien évidemment ce serait rémunéré, qu'en dis-tu ? Il afficha un large sourire qui découvrit ses deux canines acérées.





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  • Ven 28 Avr - 14:03
    Tu ne pouvais qu'acquiescer aux paroles de ton interlocuteur. Il était bien affligeant de voir à quel point l'apparence se trouvait primordiale au sein de l'Empire, et à n'en pas douter, dans le reste du monde. Comme il était important que cette nation militaire reste fière et forte en toute circonstance et que le divertissement devienne ainsi une chose honteuse et pourtant tant apprécier. Depuis que tu les avais rejoints, tu souriais amicalement, cependant, ton sourire devint plus sincère à une nouvelle pensée qui te traversa l'esprit. Comme il était bon de rencontrer un golgot suffisamment confiant en sa masculinité pour oser dire qu'il aime la musique, aussi douce et poétique soit-elle. Pour sûr, Zaïn était jusque-là une personne que tu appréciais et il te tardait d'en savoir davantage à son sujet. Peut-être cachait-il un lourd secret, à ton instar, qui pourrait le rendre plus monstrueux que ce premier contact pouvait te laisser croire.

    Tu terminas ton assiette tandis que le garçon de salle apportait la deuxième tournée des boissons. À quel goût aller être ce nouveau thé ? Voilà un autre mystère qu'il te tardait de découvrir. Mais pour l'heure, tu étais suspendu aux lèvres de Zaïn et à la brève histoire de sa vie. Ainsi donc, voilà qu'il avait toujours vécu en cette ville. Quelques années auparavant encore, tu aurais parfaitement compris ce besoin de rester sédentaire, dans un lieu de confort, mais à présent que tu avais du voyage une part importante de ta vie, cela te semblait difficilement concevable de t'installer en un lieu pour ne plus le quitter. Ô que non, le monde était bien trop vaste pour rester cloisonner en une seule cité, aussi grande et belle soit-elle que la capitale Reikoise. Cependant, et en étant tout à fait honnête avec toi-même, tu ne doutais en aucun cas qu'il faudrait plus d'une vie pour réellement découvrir tout le potentiel d'Ikusa. Mais brève de divagation, voilà que tu allais manquer une part de son récit, chose tout à fait intolérable.

    Tu pris note du lieu qu'il t'indiqua, même si l'explication restait succincte, tu ne doutais pas qu'une telle bâtisse se repère de loin. Si tu connaissais bien peu de chose à la mer et aux navires, l'arène faisait partie de tes cordes. Pas en tant que combattant, bien sûr, mais tu avais participé au tutorat de plusieurs esclaves de tes maîtres et à leurs soins lorsqu'ils y combattaient. Des gladiateurs certainement bien moins prestigieux que ceux joutant dans l'arène de l'Hybride. Et si aujourd'hui, ce passé te laissais un goût amer en bouche, tu gardais néanmoins une curiosité à l'idée de t'y rendre et, peut-être même si la folie t'en prend, assister à un ou plusieurs affrontements. Tout du moins, s'ils n'étaient pas à mort. De tels affrontements restaient rares, surtout lorsqu'il ne s'agissait pas d'esclave, mais il s'agissait d'un spectacle tout à fait méprisable à tes yeux. Tu notas également qu'il te faudrait le questionner à ce sujet. Mais comment te souvenir de ce flot incessant de questions qui venaient à ton esprit. Zaïn ne le savait point encore, mais il venait d'ouvrir une boîte de Pandore vers une soif insatiable de connaissance.

    Tandis qu'il terminait son récit, tu t'apprêtais à ainsi démarrer cet assaut verbal, mais fus aussitôt interrompu par le garçon de salle apportant la deuxième tournée. Tu laissas donc un temps de calme pour que chacun puisse goûter à ce service et, une fois de plus, tu fus pris de court lorsque Zaïn reprit la parole.

    La proposition te toucha réellement et, si tes joues étaient roses, sans doute auraient elles rougis. Néanmoins, voilà qu'il restait indécent de ta part croire avoir le talent nécessaire pour divertir un tel public, aussi prestigieux. Une voix intérieure te rappela que, si, bien sûr que tu pourrais, mais davantage par le trophée que tu fus pendant si longtemps que par tes réels talents de musiciens. Tu n'étais qu'un troubadour des rues n'alignant rien de plus que quelques notes copiées de réels artistes. Aussi, tu hésitas longuement, essayant de retarder l'inévitable par plusieurs gorgées de thé chaud. Un thé que tu ne parvins même pas à savourer tant tu restais obnubilais par cette offre. Puis, enfin, tu pris une inspiration et te lanças dans la gueule du loup. "Vous me voyez certainement très honoré de cette proposition que vous me faites. Voilà un prestige que vous m'attribuez que je ne puis accepter, mes talents sont bien moindres que ce que vous pourriez attendre lors d'un tel événement. Et je n'oserais en aucun cas risquer de vous apporter une quelconque risée auprès de ces hommes d'importances. Bien sûr, je ne saurais également vous placer dans l'embarras en refusant votre proposition, cher Zaïn, néanmoins, il m'est nécessaire de vous prévenir des risques que cela implique. Je ne cherche point à vous offenser en remettant en cause votre discernement et voyez m'en sincèrement navré si cela est le cas. Mais, si j'en venais à présenter quelques mélodies en cette douce soirée, je tiens à ce que toutes les cartes soient en vos mains afin de garder bonne conscience."
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  • Dim 30 Avr - 13:57




    - Relai du Barracuda, Ikusa -

    Le troubadour s'avait bien s'exprimait et sembler apprécier cela, parlant tout son soûl, n'hésitant pas à délivrer des réponses précises. Zaïn aimait aussi parler, mais appréciait tout autant écouter les autres, avide qu'il était d'apprendre de nouvelles choses de leur bouche. Des récits, il ne manquait jamais l'occasion d'en écouter. de plus, il aimait à rencontrer et à s'entourer de personnalité raffinées, et Nefih s'exprimait comme quelqu'un de raffiné, les artistes étant souvent catégorisés en tant que tels, des personnages savants, sachant parler, et ayant pas mal voyagés. De plus, il était connu que les élémentaires avaient une durée de vie tout à fait différente de celle des hommes, ayant ainsi pu accumuler bien plus de récits que le commun des mortels. Et si Nefih avait l'apparence d'une jeune personne - même si c'était difficile d'en juger à l'œil - il pouvait très bien avoir vu bien plus de choses que Zaïn, ou n'importe qui d'autre, foulant cette terre depuis bien plus longtemps qu'il n'y paraissait.

    Mais il n'était pas poli de demander son âge à une personne rencontrée aussi récemment, l'hybride se retenant donc de poser la question. De plus, Nefih se révéla être quelqu'un de modeste au point de se juger indigne d'un tel "évènement", comme il avait qualifié ce combat. Ce qui amusa Zaïn qui ne voyait en ses combats absolument rien de raffiné et digne de cérémonies. Tout ce qu'il voulait c'était proposer du travail à ce troubadour tout en lui faisant découvrir Ikusa au passage, ainsi que sa population. Il s'empressa donc bien vite de signifier que Nefih n'avait aucune pression à se mettre, l'invitant à voir ça comme n'importe quel autre travail qu'il ai quotidiennement.

    - Oh mais je t'en prie, mon arène est loin d'être aussi prestigieuse que la Grande Arène, crois-moi, de plus le public risque d'être sensiblement le même qu'ici. Il désigna la salle de la taverne d'un mouvement large. Principalement des marins, quelques soldats, et des commerçants sans grande envergure. Si tu crains que ton art ne soit pas à la hauteur d'une telle assemblée, laisse moi t'assurer le contraire, dans ce cas. Et si tu pense que le maitre-mercenaire que j'invite est quelqu'un d'important, laisse moi te dire que c'est loin d'être le cas, et quant à cet exploitant minier, n'importe qui venant des Terres du Nord ne peut être influant. Hegrar souffla du nez, amusé. Enfin, le capitaine du port, hé hé, est un bon ami, je le connais assez pour savoir qu'il n'est point assez raffiné pour se formaliser de quoi que ce soit. Crois-moi, le public de mon arène n'a rien d'intimidant, tu verras. Il posa alors sa choppe sur la table.

    - Pourrai-je moi aussi me joindre à cet évènement ? Demanda alors l'ingénieur, posant également sa choppe d'un claquement.

    - Je n'y vois pas le moindre inconvénient, à condition que tu prenne des paris. Nous en profiterons alors pour discuter plus précisément de notre affaire. Cet argument sembla décider Hegrar.

    Zaïn était quelqu'un de très ouvert, cherchant toujours à faire de nouvelles rencontres et à améliorer les représentations de son arène. Il avait eu une excellente idée en cherchant à diversifier un peu le genre de spectacle que ses spectateurs pouvaient observer dans le sable de l'arène. En effet, tout en faisant leurs paris, à l'ouverture, comme entre les duels - pendant que les gladiateurs se préparaient - Nefih pourrait jouer de ses instruments, de manière à divertir un peu plus encore les spectateurs pendant les moments d'accalmie. Et puis il n'y avait jamais eu de musique jouée dans l'enceinte de la bâtisse, Zaïn était tout curieux d'écouter la sonorité de l'arène, en dehors des cris de rage et du tintement des armures.






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  • Dim 30 Avr - 16:43
    Après ce long monologue qui t'échappa d'une traite, bien que sûr un ton posé et réfléchis, tu repris calmement ton souffle ainsi que tes idées. Tes mains vinrent encercler la tasse de thé que tu amenas jusqu'à ta bouche, prenant un léger temps pour souffler dessus. Le refroidir n'avait aucune utilité pour toi, c'était une simple habitude que tu avais obtenue en copiant tes anciens maîtres qui, eux, n'étaient point résistant à des températures extrêmes. Puis tu te délectas d'une douce gorgée, profitant de l'arôme orangé et de ce léger arrière goût d'amertume, laissant ainsi le temps à ton interlocuteur de continuer cette joute verbale, bien l'un des rares domaines dans lesquels tu pouvais combattre. Intérieurement, tu rigolas légèrement. Quelle sotte idée que de comparer cet échange à un duel, vous en étiez si loin, bien plus qu'à des lieux d'ici. Pendant toute cette réflexion, et ces quelques manipulations, tu n'avais guère quitté ton potentiel commanditaire du regard. En réalité, tu le jaugeais, sans once de méchanceté bien sûr, mais tu étais curieux de connaître les talents diplomates d'un fier commerçant et tenancier d'une arène. Au fil des générations, tu en avais connu plusieurs, et sans doute rares étaient ceux doué d'autant de subtilité que Zaïn semblait pourvu. Ainsi, il te tardait de savoir comment l'hybride tenterait de te convaincre, car tu l'avais bien compris à son regard tandis que tu parlais, il n'allait point te lâcher aussi aisément.

    Avec attention, tu l'écoutas monologuer à son tour, expliquer à quel point il n'y avait guère de crainte d'avoir monologuer à son tour, expliquer à quel point il n'y avait guère de crainte à avoir quand à la représentation du soir. Que celle-ci n'aurait point beaucoup plus de prestige que ce midi en ce lieu. Tu te doutais qu'il en rajoutât pour te convaincre, néanmoins, tu trouvais cela un peu triste d'en venir à dénigrer ses convives avec autant d'aisance. De mémoire, et elle n'avait rien de parfaite, tu ne te souvenais guère d'un moment où l'un de tes maîtres avait ainsi rabaissé ses invités. Néanmoins, ils n'étaient en aucun cas garant d'une arène de gladiateur, mais de spectacles, d'une manière écœurante, plus privilégiés. D'un revers mental de la main, tu chassas ces sombres pensées afin de retourner au cours d'eau paisible qu'était cette discussion. Puis, peut-être ces gens n'étaient ils point réellement important et qu'au contraire, le golgoth te les avait ainsi vanté pour t'attirer. Ton sourire s'agrandit légèrement à cette pensée, d'une subtilité à peine perceptible.

    Tu l'observas enfin déposer sa choppe, clôturant sa plaidoirie, bientôt suivie par le plus silencieux qui s'invita à la fête.

    Il te tardait déjà d'accepter. Ta décision était prise, bien que complexe, car tu avais déjà proposé tes services au tenancier de l'auberge où vous étiez. Mais, des musiciens et saltimbanques, il y en avait en veux tu, en voilà. De plus, tu ne doutais guère que le prodige de l'harmonica saurait davantage divertir cette taverne que toi à la tombée de la nuit. Ce n'est pas que les gens semblaient davantage l'apprécier, simplement que sa musique était plus à même de convenir à des moments aussi simples que ceux-ci. Et puis, jouer dans une arène, cela te remémorerait bien des souvenir à le fois agréable et douloureux. Une période de ta vie qui était bien plus simple et pourtant si honteuse. Une seule pensée suffit à t'embrumer les idées et à effacer ton air jovial, ne laissant qu'une mine bien plus mélancolique.

    À ton tour, tu déposas ta chopine sur la table. "Je n'aurais qu'une dernière question à vous poser avant de pouvoir accepter avec plaisir. Néanmoins, elle se révèle être d'importance à mes yeux et à mon âme. Par le passé, j'ai déjà eu l'occasion de divertir lors d'entractes dans des arènes sans doute similaires bien que différentes de la votre. J'eus même à ma charge la tâche de soigner ces gladiateurs meurtris et d'en sauver de morts lentes et douloureuses. Je ne cherches point à attirer une quelconque sympathie par ces paroles, mais à m'assurer que vos combattants, qui n'ont rien de chair sacrifiable, ne se battront pas jusqu'une mort certaine ? Que ces spectacles, aussi sanglants peuvent ils être de par leur nature même, n'amène point un homme à y perdre la vie pour satisfaire un désir morbide de quelques spectateurs. S'il s'avère que personne ne viendra à y perdre la vie, exception faite d'un malheureux accident, alors je serais des votre. Si ce n'est point le cas, vous m'en verrez grandement désolé, mais je ne saurais dans la mesure d'accepter."

    Trop de fois, tu avais vu des hommes et des femmes s'entretuer dans des arènes, souvent des esclaves n'ayant plus rien à perdre à qui l'on promettait une libération s'ils survivaient. Ou une meilleure qualité de vie. Tu les avais côtoyés, tu en avais fait partie. Tu en avais vu grandir et vieillir, combattre inlassablement jusqu'à l'épuisement ou l'incapacité d'affronter le prochain adversaire. Des combats sans queue ni tête, où des hommes désarmés devaient lutter contre des bêtes enragées, tant d'affrontement truqués et de vie gâchée. Des vies que tu avais participé à détruire. Si aujourd'hui, tu parvenais avec peine à mettre les pieds en de tels lieux, tu te savais pertinemment incapable d'affronter une nouvelle boucherie.
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  • Lun 1 Mai - 9:48




    - Relai du Barracuda, Ikusa -

    Il était vrai que Zaïn était passé à autre chose, quelque chose de bien plus grand, la présence d'Hegrar en ce jour en était la résultante : L'hybride compterai bientôt ses activités commerciales et son arène comme des activités secondaires, et non plus principales. C'était pourquoi il ne se pavanait plus en se ventant de tenir une arène et un comptoir commercial, tout cela il s'en était lassé. Il voulait accéder à la grandeur, et ce n'était pas en animant des combats ou en servant d'intermédiaire entre les gros marchands qu'il y parviendrait. C'était pourquoi il n'hésitait pas à minimiser l'importance de son arène, après tout, s'il y a quelques années c'était tout son monde, il avait suffisament voyagé et muri pour se rendre compte que l'arène n'était pas bien grande et que sa fréquentation n'était pas bien noble.

    Et justement, même s'il ne l'expliqua pas à Nefih, ses trois invités de soir, outre tout le reste du public, n'étaient pas uniquement là pour parier et s'amuser, mais surtout pour discuter avec lui et établir des relations professionnelles, exactement comme il le faisait avec Nefih. Dites vous simplement que si Zaïn engageait la conversation avec vous et qu'elle commençait à durer c'était qu'il avait une idée derrière la tête, en l'occurrence, proposer du travail à Nefih. Mais pour le capitaine du port, c'était pour réitérer sa loyauté et assurer ses jetons au sein de l'administration du port ; quant au marchand de minerais, c'était bien évidemment dans le but de décrocher un contrat commercial avec lui ; enfin, le maitre-mercenaire était invité par Zaïn afin de connaitre ses tarifs et s'il accepterai de placer sa compagnie au service de l'hybride.

    En effet, Zaïn ne s'entourait que de personnes sur lesquelles il voulait pouvoir compter pour le pousser à la grandeur. C'était comme cela qu'il s'était extirpé de la pire fange d'Ikusa, il s'était extirpé de la pauvreté par son réseau. Enfin, pas vraiment. Dans la réalité il s'était tiré de la misère à coups de poings. Mais il comptait bien assurer sa position, jouant à présent dans la cour des grands, par le réseau. C'était comme cela que tournait le Reike, ils avaient beau dire que c'était une nation égalitaire, le nom que l'on portait et les amis que l'on avait définissait la position que l'on occupait. Zaïn s'efforçait donc depuis deux ans à compter des gens capables de le pousser vers le haut dans son entourage.

    Cela faisait quelques temps qu'il commençait à utiliser son arène comme lieu de réunion, dès qu'il y avait des combats organisés, il invitait des gens plus ou moins importants qui pourraient lui donner des coups de main. Ceux qu'il invitait pouvaient alors parier sur les combattants que Zaïn leur avait désigné comme étant les plus susceptibles de gagner, ils étaient content et appréciaient le geste, alors tout de suite ils étaient ouverts à discuter avec l'hybride durant les entractes. C'était là que toute la magie opérait, c'était là qu'il signait des accords et serrait des mains, depuis son balcon privé donnant sur l'arène. Jusqu'à présent il avait invité des officiers de l'armée, des capitaines de navires, des commerçants, des exploitants, des propriétaires, des officiels, quelques bourgeois et même un noble, une fois.

    Au Reike, la puissance se fondait sur les amis qu'on avait. C'était un fait.

    Zaïn avait donc appris à rassurer les gens avec qui il échangeait, il savait comment aller dans leur sens sans avoir à mentir ou à flagorner. Lorsque Nefih émit une réserve, Zaïn n'avait qu'à le rassurer sur ce point en disant la vérité. Il avait vraiment envie qu'il accepte, car sa musique faisait raffinée, mais surtout car il avait beaucoup apprécié les sonorités de son instruments et désirait en entendre plus. Outre le fait qu'il aimerait tester la sonorité de son arène.

    - Sur ce point je peux te rassurer sans peine. Cela fait bien longtemps qu'aucun combattant n'est mort sur le sable de mon arène. Il se pencha en avant, posant les coudes sur la table qui s'inclina un peu. Le fait est que mes combattants sont principalement des pugilistes, se battants uniquement à la force de leurs poings, sans aucune arme contondante. Il y a bien quelque combats de gladiateurs, mais ce sont des mercenaires et non des esclaves, ils se battent donc avec des armes émoussées, et généralement les duels se terminent à main nue. Tu dois surement savoir que notre chère impératrice a drastiquement limité l'utilisation des esclaves au sein du Reike, les arènes n'étant plus autorisés à les utiliser. Ce qui est une bonne chose finalement, car les guerriers professionnels délivrent des combats bien plus spectaculaires. Enfin, pas de craintes de ce côté-ci. Il fit un clin d'œil avant de se redresser dans son fauteuil en osier qui grinça.

    - Le fait est que lorsque je combattais dans cette arène, la mise à mort était courante. Mais dès que je suis arrivé à sa direction, je dois avouer que j'ai abandonné cette pratique, déjà parce que cela forçait à trouver de nouveaux combattants en permanence mais surtout parce que j'avais connu moi même les affres que cela procurait. Fit-il tout en zieutant le fond de sa choppe, comme à la recherche d'une dernière goutte.

    Il ne précisa pas qu'il avait lui-même repris les combats dans l'arène.





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  • Lun 1 Mai - 16:15
    "En ce cas, vous pouvez me compter des vôtres pour cette soirée, j'y jouerais de mes talents avec un grand plaisir." Tu affichais un fier sourire, mais au fond, tu ne l'étais pas vraiment. L'envie de remettre les pieds dans une arène n'était point vraiment là, c'était plutôt le genre d'endroit que tu évitais ces trois dernières années. Mais qui sait, peut-être y trouveras tu une réponse inattendue. Puis, indéniablement, les dernières paroles du commerçant te touchèrent. Lui qui avait combattu jusqu'au sang connaissait la stupidité des mises à mort. Le gâchis des vies et aussi, abjectement, pécunier que cela représentait. "Il est vrai effectivement que les lois ont changés, là d'où je viens, une ville bien moins prestigieuse que celle-ci, les esclaves ont longtemps continués à être utilisé comme objet de divertissement, et souvent pis encore. De plus, même en ces temps, il reste quelques arènes clandestines où les lois ne sont que peu appliquées. Mais je remercie l'impératrice que ce temps soit révolu et, si vous me permettez la réflexion, ose espérer qu'un jour nous ne pourrons guère voir d'esclave en cet empire." Ton sourire disparu à ces mots, sans t'en rendre compte, tu venais peut-être de t'attirer le mauvais œil. À première vue, Zaïn ne te semblait point du genre esclavagiste, mais tu ne le connaissais pas après tout. Et beaucoup s'insurgeaient encore de ces réformes.

    Tu terminas tranquillement ta tasse, observant le prochain artiste monter sur scène. Un petit groupe cette fois-ci dont la tête d'affiche se trouvait ornée d'un luth et, à ses quelques raclements de gorges, sans doute allait il se mettre à chanter. "Si vous me permettez cette audace, peut-être ce soir me présenterais je doté d'un autre instrument. La mélodie sera bien moins mélancolique en échange d'une énergie bien plus puissante. Le récit d'une lutte guerrière qui motivera sans doute davantage les combattants tout comme le public. J'oserais même affirmer, pour l'avoir déjà pratiqué des années auparavant, que les cœurs les plus pacifistes pourraient même demander à voir un affrontement se jouer. Et si une totale liberté vous me laissez, de ma nature élémentaire je jouerais pour offrir un spectacle plus prenant encore. Mais, bien sûr, je ne ferais rien sans votre préalable accord."

    En fond, un air jovial se jouait accompagné d'une chanson célébrant l'histoire de marin rentrant au port. Nombres des présents étaient plus que satisfait de ce choix, chérissant eux même d'être rentré une fois de plus. Les idées fusaient dans ton esprit, mélange d'imagination et de souvenir. Combien de fois avais-tu joué devant d'autres ? Bien trop pour que tu ne le comptes, et pourtant, tu avais le sentiment de pouvoir tous te les remémorer. Oh, sans doute pas la totalité, bons nombres doivent t'échapper. Néanmoins, les meilleures comme les plus douloureux pouvaient encore venir te chatouiller. Tu n'avais aucune idée d'à quoi pouvait ressembler l'arène de ton commanditaire, mais tu visualisais quelque chose de grand et de bien plus beau que ce qu'il pourrait humblement décrire. Pas la plus luxueuse, certes, mais tout de même. Tu imaginais déjà le sable sous tes pieds tandis que tu virevoltais avec vitesse et élégance, tes fumerolles s'envolant en cercles autour de toi, occultant petit à petit ta présence pour bientôt conter l'histoire sous le regard enthousiaste des spectateurs.

    Ton regard se perdait dans le vague, comme si un autre monde t'avait appelé, celui où tu te réfugiais parfois et que tu retrouves à présent pour envisager des avenirs fous.
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    Zaïn Tevon-Duncan
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  • Mar 2 Mai - 12:20




    - Relai du Barracuda, Ikusa -

    Zaïn ne tiqua pas lorsque Nefih critiqua la pratique de l'esclavage, après tout il fallait s'adapter à l'ère de son temps, et depuis qu'il avait rencontré l'impératrice il était convaincu qu'une si belle créature ne pouvait se tromper lorsqu'elle décrétait des lois. De son côté, le regard d'Hegrar se raffermit, ce qui était compréhensible puisque les esclaves étaient devenus indispensables aux travaux d'envergure, au fil du temps les esclaves avaient permis d'ériger des palais, des ponts, des villes entières pour un coût et un temps qu'aucun chantier républicain ne pouvait égaler. Le retrait des esclaves d'un tel marché était une véritable calamité pour les ingénieurs et architectes comme lui, c'était recevable. Par chance, des contingents de morts-vivants serviles avaient été affectés au secteur du bâtiment, venant limiter un peu le manque de main-d'œuvre gratuite, mais sans non plus stopper la débandade que cette réforme a procurée. Zaïn, quant à lui, affiliait à présent l'esclavagisme à la pègre, or, il ne voulait plus rien avoir à faire avec ce genre de personnes, après les quelques déboires qu'il avait eu avec les mafieux d'Ikusa.

    Zaïn proposait à Nefih de venir faire une représentation à son arène en toute connaissance de cause : Il savait que cela ne mettrai pas l'honnête tenancier de cette auberge dans une position inconfortable, sachant qu'une troupe de théâtre itinérante était prévue dans la soirée, il était assuré que l'activité de manquerai pas, même en l'absence du troubadour.

    - Oh mais je ne demande qu'à voir ça, je t'en prie, fais tout ce qui est en ton pouvoir pour délivrer une représentation à couper le souffle. Une arène étant bien plus adaptée pour ça qu'une simple auberge, ma foi. Répondit-il, emballé.

    - Mais dis-moi, tu es un élémentaire de vapeur, non ? Cela doit être bien pratique pour de nombreuses choses au quotidien. Il faisait bien sûr référence à la cuisine, entre autres. Je n'ai pas tellement eu l'occasion de rencontrer d'élémentaires jusqu'à présent... Vous ne pâtissez pas, tout comme nous autres hybrides, d'un ressentiment de la part des humains ? Curieux de savoir si le racisme s'étendait à toutes les races, même aux élémentaires.

    Zaïn avait eu pas mal de problèmes à ce niveau dans ses débuts. Il avait été forcé de dissimuler ses oreilles lorsqu'il se battait dans l'arène, plus jeune, sans quoi il aurait eu plus de mal à attirer les paris des spectateurs sur lui, ces derniers auraient plus tendance à miser contre lui. Et lorsque la majorité des parieurs avaient misé sur votre adversaire, ce n'était pas bon du tout pour vous et votre carrière du pugiliste. Le public adorait les champions et abhorrait les marginaux. Mais en se faisant une réputation, en devenant lui-même un champion, il n'avait plus eu à cacher son hybridation et en tirait une grande fierté. A présent, très peu étaient ceux qui continuaient à manifester leur haine des hybrides face à lui, pour des raisons évidentes.






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  • Mar 2 Mai - 19:56
    Ton sourire ne fit que davantage s'étendre lorsque Zaïn accepta ta proposition du soir, mieux encore, il semblait ravi que tu ne te donnes entièrement. Et bien, s'il était ainsi, tu réservais ton numéro des grandes soirées, celui que les convives appréciaient tant. Bien que tu ne trouvais cependant point une arène être le lieu le plus adapté, l'air y était vicié, l'odeur du sang régnait tout comme celle de la sueur. Non, tu rêvais des grands amphithéâtres et de leurs scènes impressionnantes, de l'écho qui s'y faisait permettant aux spectateurs du fond comme ceux de l'avant d'apprécier le spectacle. Toutes ces places assises, tant de personnes désireuses d'être éblouies l'espace d'une après midi ou d'une soirée, et toi sur la scène, vêtu de ta tunique jaune et noire, cadeau qu'un cher ami a pu te faire pour t'aider à te lancer. Gage d'un prestige que tu n'imagines guère posséder et que certains te prêtent pourtant. Oh oui, un jour peut-être, lorsque tu seras talentueux. Sans doute, avec une once de vantardise, iras tu découvrir le théâtre d'Ikusa, te baladeras tu au milieu des gradins afin d'observer le lieu. Dans des plus minimes déjà tu avais joué, des salles de quartier ou de petit village, bien plus utilisés pour réunions et autres petits comités mais point adapté pour des ambitions aussi dévorante que la tienne. Ce soir serait un bon début, et quand bien même te mordais tu les doigts de délaisser ce tavernier, tu espérais humblement faire une prestation suffisante pour qu'un début de réputation, si maigre soit-il, ne commence à naître en ce lieu.

    Néanmoins, tu en vins à t'attrister lorsque le goliath continua son oration. Voilà que lui aussi, comme tant de monde finalement, mettais rapidement de côté ta personne pour ne s'intéressait qu'à la rareté de ton espèce. Objet de convoitise tu fus, objet de convoitise tu resteras. Un léger soupire s'échappa de tes lèvres, un que tu ne parvins point à retenir et tu t'en sentis honteux. Pratique n'était guère un termes que tu oserais employer. Mais tu ne pouvais guère lui en vouloir, ton espèce était rare, peu connu, il s'agissait là bien d'un fardeau autant que d'une fierté. Cependant, tu te forçait à relativiser, à prendre en compte l'être avec qui tu parlais et ces paroles mesurés. Lui aussi n'avais guère du avoir une vie aisé, les hybrides étaient bien souvent malmené et, maintenant qu'il le relevait, tu en vins à le respecter d'autant plus pour s'être élevé à tel poste. Aucun cadeau n'a dû être fait pour lui, comme pour tous les autres. Si les élémentaires tu n'en avais connu que très peu, les hybrides il en était autrement, et tu les retrouvais bien plus dans la fange que dans de beaux vêtements.

    "Je suis bien navré de vous décevoir dans mes paroles à venir. Mais mon expérience d'élémentaire diffère sans doute de celle des mes confrères. Pour dire vraie, la majeure partie de ma vie fut recluse derrière les murs d'un vaste domaine et mes contacts avec le monde extérieur étaient bien maigre. Aussi n'ai-je pu converser qu'avec un ou deux autres élémentaires.  Néanmoins, je puis vous dire qu'ils ont tendance à se dissimuler aux yeux des hommes, cherchant une apparence naturelle et sans distinction particulière et ceux pour plusieurs raisons. Voyez vous, nous inspirons avec aisance une certaine crainte auprès des autres. Croisez la route d'un être de lave ou de foudre et vous ne risqueriez point de jouxte. Sans offense à votre égard, peut-être la chercheriez vous, cher Zaïn, mais je parles d'une généralité. Être ainsi présente ses avantages comme ses défauts, et si, moi-même, je parviens lorsque nécessaire à inspirer la terreur pour ne guère avoir à me battre, les étoiles m'en préservent, il s'avère également que nous pouvons devenir objet de convoitise, comme toutes pièces de raretés.

    "Peut-être la question vous vient elle à l'esprit, mais à mon grand désarroi et contrairement à mes confrères, je ne puis avoir une apparence plus anodyne que celle que vous pouvez voir actuellement. L'on s'est joué de moi il y a un siècle de cela et j'en garderai à jamais les séquelles. Je ne cherches aucunement à attirer une quelconque pitié ou empathie de votre part à ces paroles, simplement expliquer des faits. Aussi, en seule réponse correcte que je puisse vous donner, je ne pense aucunement que nous attirons le même ressentiment que les vôtres, mais nous attirons bien des choses malgré tout. Fascination pour certains, mépris ou terreur pour d'autres."
    Désireux de terminer sur une note plus douce que les lourdes paroles énoncées, tu pris un ton bien plus léger, rigolant avec retenu. "Il m'est déjà arrivé d'être chassé à cause de mes fumerolles et de ma nature d'un village pour être chouchouté comme signe de chance dans un autre."

    Tu laissas l'atmosphère se reposer, un silence agréable après ce long discours presque rodé. Nombreux étaient ceux à s'intéresser aussitôt à cet aspect de ta personne. Aussi, tu y étais presque habitué et tu n'en voulais à personne. Ils étaient intrigués comme ils pourraient l'être devant une antiquité. Tu laissas ton oreille se promener dans la salle, et surtout vers la scène où le groupe continuait ses chansons guillerettes. L'air marin était répondu en écho par les spectateurs les plus joviaux, ou peut-être les plus soue à écouter le timbre de certains. Puis, tu en revins à la conversation. "Pardonnez cette curiosité partagé, mais j'aimerais également connaître votre histoire et l'épopée qui vous conduisit jusqu'à la place où vous siégeait aujourd'hui. Voici un récit qui m'inspirera sans doute contes et mélodies."
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  • Mer 3 Mai - 9:46




    - Relai du Barracuda, Ikusa -

    Le Reike n'était pas franchement friand des concerts qui n'étaient pas strictement martiaux, s'il n'y avait pas de tambour de guerre et de cor de cavalerie, ils avaient du mal à en saisir l'essence, l'utilité et la beauté. Cela seyait parfaitement aux républicains, avides de divertissements et d'arts en tout genre, mais les reikois, eux, étaient plus prosaïques et essentialistes. Il y avait bien un grand amphithéâtre au sein de la capitale, tout près de la grande arène impériale, mais il n'accueillait principalement que des groupes paramilitaires, armés de percussions et de chœurs, entonnant des champs héroïques, épiques et martiaux. Zaïn aimait ces morceaux, surtout ceux impliquant des chœurs, mais il appréciait lorsque des musiciens et troubadours, souvent venant de la République, venaient à y faire une représentation. Là encore, c'était surtout la noblesse cultivée et la bourgeoisie curieuse qui se rendait à ce genre de concerts moins martiaux. Le peuple restant stoïques face à de la musique plus poétique.

    Zaïn avait toujours choyé le rêve de faire découvrir la musique artistique au peuple d'Ikusa, avec Nefih il pourrait peut-être faire pencher la balance vers les troubadours qui étaient décriés au sein d'Ikusa. Ce n'était pas gagné, après tout ceux qui viendraient ce soir seraient là pour voir des combats. Mais justement, peut-être que Nefih pourrait toucher les coeurs des plus gros durs de la ville, ceux qui se rendaient à son arène allaient être un public difficile, mais avec les pouvoirs de Nefih en plus de ses talents de musicien, surement pourrait-il les attendrir un peu. Et lorsque la rumeur que les gros bourrins qui pariaient dans les arènes de combats s'étaient surpris à apprécier une musique qui ne comprenait pas de tambours de guerre se répandrait, il était clair qu'un intérêt s'élèverait pour la bonne musique.

    Enfin, ils misaient gros, mais comme les lois du pari - que Zaïn connaissait que trop bien - l'indiquait : "High Risk, High Reward"

    Lorsque Nefih en vint à parler d'une centaine d'années d'existence, le regard de l'hybride s'intensifia, il n'osait imaginer ce qu'avait du vivre l'élémentaire en tant d'année de vie, et visiblement il était sur le Sekai depuis bien plus longtemps qu'une centaine d'années, au vu de son récit. C'était tout bonnement inimaginable pour un être comme Zaïn, condamné à une cinquantaine d'années au grand maximum, à cause de sa condition d'hybride-renard. En effet, un renard ne vivait tout au plus que cinq années, tandis qu'un humain pouvait aller jusqu'à soixante-dix ans s'il était chanceux, voir plus pour les plus retors d'entre eux. Zaïn avait donc une espérance de vie bien moindre à celle des humains normaux, mais nul ne pouvait savoir quand la mort naturelle le frappera, il pouvait tout autant décéder dans son lit à quarante ans. Mais il ne pouvait rien savoir de cela. Là était son grand malheur. Et face à lui il avait un être multi-centenaire, s'en était presque rageant.

    Mais l'être centenaire en question faisait preuve d'une immense modestie, ce qui radoucit l'hybride. Surtout que l'élémentaire renvoya la question qu'il lui avait posé, tout curieux qu'il était d'entendre un extrait de sa biographie. Zaïn, en tant qu'être quelque peu vaniteux, se redressa, tout content qu'il était de pouvoir parler de lui. Mais il commença cependant avec une notre bien sombre.

    - Je ne sais pas si tu as déjà entendu parler de la mairesse de Courage, Madame Exousia, une hybride corbeau très influente au sein de la République. Mais ce doit être la seule hybride du Sekai à porter de la soie et à diriger un peuple entier. Comme tu dois t'en douter, la vie d'hybride est majoritairement faite de difficultés insurmontables, sans la moindre chance d'ascension. Pour ma part, j'en ai fais les frais. Ma sœur et moi-même sommes nés dans un vieux taudis près du port, allez savoir comment notre mère est parvenue à nous maintenir en vie si longtemps, lorsqu'on lui pose la question elle hausse les épaules... peut-être qu'elle non plus ne sait pas comment elle a fait. Il esquissa un bref sourire. Dès qu'on en a eu l'âge, soit cinq ans, on a été envoyés au travail. Heureusement que nous étions robustes, n'importe quel autre enfant aurait péris. Nous récurions les ponts des navires, balayions les quais, nettoyions les tables des auberges, et tant d'autres tâches liées à la saleté.

    Il croisa les bras sur sa poitrine, son regard s'était assombris. Il fit une brève pause, deux secondes tout au plus, dans son récit. Son regard avait capté de l'autre côté de la salle des visages qu'il ne connaissait que trop bien, un draknys ainsi qu'un oni s'installaient à une table. Ils ne l'avaient pas vu. Ces deux gaillards s'en étaient déjà pris à lui par le passé parce qu'il était un hybride, une raison suffisamment valide pour eux pour s'en prendre à lui. Mais Zaïn les avait remis à leurs place. Il était certain qu'ils ne se risqueraient pas à venir se moquer de lui de nouveau, même sils venaient à le voir. Ils risquaient même plutôt de se pisser dessus s'ils se rendaient compte que Zaïn était dans l'auberge. Mais il se désintéressa bien vite du duo d'abrutis pour continuer son récit.

    - Mais au contact de matelots à longueur de journées, comme je travaillais surtout sur le port, j'ai vite appris à me battre. Alors pourquoi ne pas en faire mon gagne-pain ? Outre le fait que je battait à plate couture les autres gosses qui me secouaient pour mes oreilles, je pouvais bien nourrir ma famille avec ça. Il serra un poing pour imager son propos. Il ne m'a pas fallut longtemps pour rejoindre l'arène de combat que je dirige actuellement. Je mettais à terres des gaillards de mon âge au début, puis finalement des malabars plus grands que moi. Et finalement je suis devenu un grand gaillard moi-même et j'étais alors invincible. Jusqu'au jour où le fumier qui dirigeait l'arène me demanda de me coucher au prochain combat. C'était invraisemblable. Hegrar valida d'un hochement de tête. Alors je me suis mesuré à lui en duel singulier, bien évidemment je l'ai battu à plate couture. Et c'est comme ça que j'ai obtenu la direction de l'arène, le pauv' type n'avait pas de descendant ! Le reste de l'histoire ne vaut pas grand chose et à mon plus grand désarroi se révèle quelque peu ennuyeuse, mis à part le passage amoureux qui continue jusqu'à ce jour, il n'y a rien à se mettre sous la dent pour un conteur comme toi, je le crains. Sur ses mots, il se renfonça dans son fauteuil en osier, signifiant par là qu'il avait fini.

    - Eh ben, c'est pas tout le monde qui puisse s'arguer d'avoir eu une vie si riche. Commenta Hegrar.





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