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  • Sam 30 Déc - 17:30
    Journal du Limier
    Mers du sud, de retour des terres du Kaizoku
    Le temps au demeurant très doux avait perdu son caractère annonciateur, insouciant du drame qui allait se produire en ses océans.

    Sur les flots indomptables, "L'Œillet étoilé" voguait, une silhouette fière dans l'abysse océanique. Le Limier d'Elusie taciturne, se tenait à l'avant du navire, son regard perçant embrassant l'immensité azurée. La mer, un miroir de mystères et de légendes, reflétait la lueur argentée de la lune, dessinant un chemin lumineux à travers les eaux sombres. À ses côtés, Aric Varn, le "Fléau Rouge", était une ombre vaincue, une capture illustre de la traque du Limier. L'air salé caressait les cicatrices de Seraphin, souvenirs vivaces de leur affrontement sur l'île déchue, chaque marque un récit silencieux de violence et de survie.



    Aric Varn, le "Fléau Rouge"

    Le vent murmurait des secrets anciens, portant avec lui les voix lointaines de Phantasme et Envie, étrangement apaisées. Seul Cabale, l'esprit vigilant, rompait le silence avec ses observations perspicaces.

    "Regarde-les, Seraphin. Des marins, des voyageurs de l'ordinaire, ignorant les abysses qui t'habitent. Ils ne connaissent rien de ta vérité, ni de celle qui réside sous ces vagues. Mais prends garde... Ils veulent ta peau."

    ... soufflait-il, ses mots se fondant dans le chant mélancolique de la mer.

    Seraphin, d'ordinaire tourmenté par l'incessant bavardage de ses démons, trouvait une étrange sérénité dans leur mutisme. "Peut-être," murmurait-il en réponse, ses yeux scrutant l'horizon, "... mais aujourd'hui, je n'ai cure de tes fabulations, j'ai déjà assez souffert."

    Le Limier, silhouette sombre contre la toile bleutée du ciel et de la mer, se perdait dans ses pensées, laissant son esprit naviguer au gré des vagues. Dans cette solitude écrasante, il ressentait un lien subtil avec le monde, une connexion fugace mais réelle avec les âmes qui l'entouraient, un sentiment rare et précieux. La tempête se levait, apportant avec elle les prémices du chaos. Les vagues se faisaient montagnes, le vent une symphonie furieuse. Seraphin, impassible, faisait face à l'approche du tumulte. Il accueillait la tempête comme une vieille connaissance, son cœur battant au rythme des flots déchaînés.

    "L'Œillet étoilé" continuait sa course audacieuse, affrontant les caprices de l'océan. À bord, Seraphin et ses démons, chacun prisonnier de ses propres tourments, naviguaient vers l'inconnu. Seul sur le pont, le Limier puisait dans la force de la mer, s'armant pour les défis à venir. Dans la solitude de cette nuit, unis par le destin et les éléments, ils avançaient, bravant les tempêtes de la vie et de l'âme... jusqu'à ce que ce ciel sombre ne le devienne encore plus, prophétisant la venue du maître des lieux...


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  • Sam 30 Déc - 19:15
    Les vagues sauvages frappaient fébrilement la coque de L'Œillet mais le navire filait fièrement, indifférent aux assauts légers d'une mer certes agitée, mais qui ne semblait pas assez courroucée pour mettre à mal les navigateurs experts auquel s'était affilié le Limier dans le cadre de sa mission du jour. Le Fléau Rouge, forban notoire dont la simple longévité était déjà un exploit en soi, fixait l'horizon d'un air absent. D'un simple coup d'œil en biais, Séraphin pouvait percevoir qu'en dépit de toute logique, le captif blessé et menotté se tenait droit et fier et qu'il avait même l'arrogance de laisser transparaître sur ses lèvres desséchées un semblant de sourire narquois.

    "Accrochez-vous bien, le trajet n'va pas être de tout repos."

    Presque prophétique dans son attitude et ses mots, Aric ne semblait pas s'inquiéter de son sort qui s'annonçait pourtant bien sombre. L'être possédé qui se situait à ses côtés ne payait pas de mine mais en vue des horreurs dont il s'était rendu responsable lors de leur affrontement sur l'île défunte, rien ne prêtait à sourire. L'imperturbable et vieil elfe, pourtant, dodelinait désormais légèrement sous le regard inquisiteur du Limier posté non loin de lui. La bouche presque close, Aric se mit à fredonner un air ancien, une chansonnette bien connue des bandits des mers qui n'évoquait étrangement rien de bon. S'interrompant un instant dans sa furtive performance, il souffla :

    "Vous n'les trouvez pas un peu... particulières, ces vagues ?"




    Un regard par dessus la rembarde séparant le pont des flots était suffisant pour constater qu'en effet, quelque chose clochait avec la surface scindant l'air et les abysses. Les remous de haute mer, habituellement omnidirectionnels et constants dans leurs mouvements cycliques, paraissaient perturbés par une force invisible qui trouvait son épicentre à plusieurs dizaines de mètres de l'embarcation marchande. Le Limier esquissa un mouvement de recul instinctif suite à l'annonce du pirate qui quant à lui ne se déplaça pas d'un pouce. S'il était le seul prisonnier sur le pont, il donnait pourtant l'impression dans son attitude d'avoir repris les commandes de sa situation, ce d'une façon tout à fait arrogante mais bien angoissante au demeurant.

    "Que s'passe-t-il ?"

    Le quartier-maître, alerté par le mouvement abrupt de Séraphin et par les moqueries du pirate aux mains ferrées, s'était approché du Limier en vue de comprendre ce qui se tramait et lorsqu'il aperçut au loin les mystérieuses perturbations météorologiques, son sang ne fit qu'un tour. Ces remous circulaires qui formaient peu à peu un vortex aux origines mystiques, il les avait déjà vus. Les yeux écarquillés tant par la stupeur que par l'effroi primal qui venait de s'insinuer en lui, il tourna les talons et agrippa la cordelette lui permettant d'actionner une cloche, qu'il fit sonner énergiquement tout en hurlant :

    "A VOS POSTES ! LA GINETTE EN APPROCHE ! LA GINETTE EN APPROCHE !"

    Le tourbillon naissant s'ouvrit comme une gueule béante qui perça les eaux et dans un raclement monstrueux, l'éperon ainsi que la figure de proue difforme d'un navire fantomatique s'arracha aux tréfonds, puis fut immédiatement suivie par une gueule qu'on eut dite chipée à un mégalodon. Grondant au beau milieu des flots désormais tempétueux, le géant de bois mort qu'animait une magie sinistre fit son apparition si brusquement que les moins courageux manquèrent de tomber à la renverse en le voyant se manifester. Ginette l'Impitoyable, dans toute son effroyable splendeur, faisait aux marins malchanceux ainsi qu'à leurs passagers du jour le déplaisir de sa visite. A une soixante de mètres à peine de sa cible, le navire démoniaque avait fait surface en un éclair et pivotait désormais dans une manœuvre impossible tandis que s'activaient sur son pont et sa coque les silhouettes multiples des affreux Naufrageurs.

    Glissant sur le mat de Beaupré telle une anguille aux proportions surréalistes, une silhouette humanoïde peuplant d'innombrables cauchemars fila à toute allure pour atteindre l'extrémité de son perchoir. L'horrible Amiral Bigorneau, sabre tiré et sourire carnassier aux lèvres, venait de se révéler au grand jour. Il effectua une théâtrale révérence à la façon d'un noble duelliste se préparant au combat et fut aussitôt acclamé par les ricanements sardoniques de ses plus fidèles compagnons. Filant à plus de vingt nœuds vers sa prise en devenir, le navire légendaire fusait comme un titanesque carreau de baliste en fendant la surface de l'eau aussi aisément qu'un élégant espadon et lorsqu'il se trouva à moins d'une quarantaine de mètres de son objectif, l'équipage de l'Œillet entendit le sinistre Amiral leur beugler :

    "Rendez-vous, vauriens ! Ceux qui me résistent feront pour les requins un festin de roi !"

    Son rire emblématique se fit entendre par dessus le son des vagues cognant la coque de l'Œillet et dans un mouvement aussi invraisemblable que vif, la Ginette toute entière bascula sur le côté et retourna comme un immense cétacé s'immerger sous les flots. Lorsqu'elle frappa la surface, elle fit naître à l'impact une vague scélérate aux dimensions hors-norme qui fila à toute allure en direction du vaisseau marchand et disparut ensuite dans un nouveau vrombissement tonitruant.

    D'ici moins d'une quinzaine de secondes, il se trouverait sous sa cible.

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  • Sam 30 Déc - 21:14
    Journal du Limier
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    Sur les vagues tumultueuses, la scène se déroule sous les yeux de Seraphin, comme un tableau vivant d'horreur et de désespoir. Le d'Elusie, au milieu de cette tempête marine, regarde avec stupeur l'arrivée de l'Amiral Bigorneau, un spectre de cruauté, dont la réputation sanglante tâchait d'encre les avis de recherche sous la lumière vacillante des chandelles du Razkaal. Le visage de l'Amiral, éclairé par la lueur lugubre de l'océan, est une fresque vivante de malveillance et de démence, sans parler de son navire fantomatique, La Ginette qui émerge des profondeurs tel un monstre des mers, défiant les lois naturelles de l'océan.

    "Le pourceau des profondeurs..."

    ... déclarait Seraphin.

    "Le grand Amiral Bigorneau, aussi menaçant qu'un poisson hors de l'eau. Son heure arrive, et elle sera salée ! Fais ce que tu as à faire ህዐዪ'ኡቹፕⶴዪል..."

    ... approuvait Cabale, qui demeurait quelque peu nerveux.

    Dans l'effroi du moment, l'instinct du Limier le pousse à reprendre de vue Aric, le Fléau Rouge, dont le sourire narquois trahit une confiance déplacée. Sans un mot et encore moins de réflexion, d'un geste rapide et précis, la lame du traqueur, tel un sombre éclair de justice, vint trancher l'air même avant d'en faire de même avec le gosier de sa cible dans un murmure de sang, coupant ainsi le fil de vie du condamné qui s'éffondre, un râle d'agonie s'échappant de ses lèvres, son sang écarlate s'étendant sur le bois usé du navire comme une peinture tragique de la finitude humaine.

    "Ah la gigue des damnés ! Regardez-le gargouiller, un dernier chant de gorge pour ce rat de cale !"

    ...scanda Envie.

    Ne perdant guère son souffle, Seraphin, avec l'agilité d'une ombre qui le caractérise. se hisse sur le gabier, le poste de vigie. Là-haut, les vents hurlants lui murmurent les secrets de l'océan. Stimulant ses nerfs optiques par son sang damné, il dénatura ses yeux habituels qui prirent une teinte luisante et dorée et une forme bestiale : les yeux du loup.

    Tumulte et trombes en haute-mer [Ouvert] Ka26lb

    Œil de loup
    Vue augmentée - Palier 1
    Nyctalopie - Palier 1
    En animant ses yeux de Lycanthrope qui prennent une forme acérée et une teinte dorée, Seraphin profite d'une vision exceptionnelle, lui permettant de voir clairement sur de grandes distances et dans des conditions de faible luminosité.

    Nanti d'une vue prodigieuse et de la capacité de voir clair malgré la pénombre, il scrutait les ténèbres pour trouver sa cible, marquant du regard l'Amiral Bigorneau au loin, ce personnage grotesque et dangereux, décidant pour de bon de mettre fin à cette menace, dans l'espoir d'éteindre le moral de son équipage et d'abroger l'assaut.

    "Vise juste, Seraphin. Un seul coup pour semer la terreur dans leur cœur."

    ... conseillait Phantasme.

    Dégainant son arc, calibrant sa flèche et tirant, le projectile sombre guidé par la maîtrise du vent de son maître, vint tourbillonner à travers l'espace, tranchant l'air, la pluie et la maigre brume avec une vitesse fulgurante, filant tel une comète noire avec une trajectoire infaillible vers la caboche de l'Amiral. Le temps semble suspendu, la tension palpable.

    Tumulte et trombes en haute-mer [Ouvert] 1703966133-fleche-v01

    Tir Fend-le-Ciel
    Agilité et précision augmentées - Palier 2
    Elément - Air - Palier 1
    Prouesses d'arme : "Tir Fend-le-Ciel" - Palier 1
    La technique signature de l'archer d'Elusie. Ce dernier combine sa maîtrise du tir à l'arc avec un contrôle subtil du vent. Cette méthode permet à Seraphin de tirer des flèches sur de longues distances à une vitesse accrue, augmentant drastiquement l'impact du projectile et ce, avec une excellente précision

    Dans le for intérieur du nobliau, une guerre fait rage, un conflit entre la peur et la détermination, entre l'homme et la bête, entre le Limier et ses démons. Au moment où la flèche s'approcher de sa cible, le monde autour de Seraphin vacille. La mer, la tempête, l'Amiral, tout devient flou, comme si la réalité elle-même était remise en question. Et dans ce tourbillon de confusion et de chaos, le vengeur de l'ombre attendait le verdict de son coup audacieux.

    Tumulte et trombes en haute-mer [Ouvert] Signas

    Santé physique  - ▰▰▰▰▰ - Quelques écorchures sur tout le corps, déjà pansés.
    Santé mentale   - ▰▰▰▰▰ - Excité mais apeuré.

    - P1 * 4 / ∞
    - P2 * 1 / 10


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  • Sam 30 Déc - 22:53
    Lancé dans une vrille sous-marine, les Naufrageurs au service de Bigorneau se raccrochèrent tous aux points d'attaches fixés sur les parties latérales du vaisseau afin de se préparer à l'abordage qui suivrait dés lors qu'ils auraient refait surface. Préparant leurs sabres, coutelas et autres dagues crantées par leurs soins, les pirates amphibies s'échangeaient des regards complices et emplis de cruauté dans la pénombre des eaux troubles. Lorsque la spirale qu'ils décrivaient leur permit de se retrouver de l'autre côté du navire, Ginette s'immobilisa pour synchroniser sa sortie avec l'arrivée de la vague précédemment générée par leur immersion brutale.

    Apercevant sous l'eau la silhouette de l'énorme corps aquatique qui se mouvait à la surface, Bigorneau intima mentalement à son navire de remonter éperon en avant, se préparant à une frappe en tenaille dans laquelle ses hommes aborderaient tandis que frappait la vague sur l'autre bord de l'Œillet. L'impact serait brutale et les pertes nombreuses, un tour de force suffisamment terrifiant pour pousser même les plus coriaces des marins à la reddition immédiate, chose que Bigorneau n'appréciait pas particulièrement mais qui avait le mérite de lui faciliter la vie.

    Voyant la scélérate approcher la coque du navire qui les surplombait tous, l'Amiral manœuvra son vaisseau son vaisseau maudit et dans un nouveau fracas assourdissant, Ginette perça la surface des océans pour frapper de plein fouet l'embarcation marchande, manquant ainsi de la faire basculer d'un côté tandis que de l'autre, l'énorme vague atteignait enfin son but d'origine. Ce fut dans une véritable explosion d'eau salée et de bois démoli que l'impact vint se produire, secouant et blessant les pauvres marins qui n'avaient pas eu jusqu'à présent l'occasion de tirer le moindre carreau d'arbalète en direction de leurs agresseurs. Les moins chanceux furent victimes des mouvements trop abrupts de leur propre vaisseau et tombèrent par dessus bord tandis que Bigorneau, toujours fièrement posté sur la pointe de son mât, se préparait à resservir l'un de ses discours emplis de malveillance.

    "Et vous direz aux pères de l'Au-delà que c'est l'Amiral Bigorneau qui vo..."

    Son monologue de typique antagoniste fut interrompu brutalement car un projectile magique décoché par le Limier avait fusé en sa direction et avait par miracle frôlé son visage. Jouissant d'une agilité extraordinaire, il s'était tout juste sauvé le museau en esquissant un mouvement de recul salvateur, mais ce n'était pas passé bien loin. Le vent sifflant qui accompagnait l'objet passait avec une telle violence qu'il avait donné naissance à une tranchante bourrasque, tant et si bien que le simple passage de la flèche avait déjà maculé le faciès de Bigorneau de plaies profondes et particulièrement douloureuses.

    L'Elémentaire poussa un long grognement et porta sa main libre à sa frimousse blessée tandis que s'amorçait tout autour de lui les prémices d'un véritable abordage. La Gueule béante de Ginette s'enfonça dans le bois de l'Œillet, le repoussant sur le côté en l'éperonnant de profil puis les tritons et sirènes qui accompagnaient l'Amiral bondirent tous de leur perchoir pour faire face aux marins déséquilibrés, contre lesquels ils avaient un net avantage. Riant comme des hyènes, les engeances carnassières des abysses frottaient leurs lames les unes contre les autres et frissonnaient d'anticipation à l'idée de se heurter à un semblant de résistance car tels les orques auxquels ils empruntaient les tactiques de chasse, ils s'amusaient bien plus lorsque les proies se débattaient.

    La main désormais empourprée par un sang particulièrement fluide, Bigorneau bondit de son perchoir pour atterrir sur le pont principal et finit par ouvrir ses yeux noyés de liquide rouge. Après plusieurs clignements visant à le débarrasser de ce qui encombrait sa visibilité, il ouvrit grand la bouche et vociféra d'un air profondément haineux :

    "QUI A FAIT CA ?"

    Trop aveuglé pour réaliser que le responsable s'était accroché aux cordages du poste de vigie pour le frapper depuis les hauteurs, Bigorneau adressa à l'ensemble des marins survivants un regard noir et chercha des yeux l'archer responsable de cet assaut particulièrement vicieux dont il venait d'être victime. Personne ne sembla vouloir se désister, mais peut-être que le tireur avait été jeté à l'eau lors du passage de la vague vengeresse ? Non, de toute évidence, un tireur de cet acabit ne pouvait être éliminé de la sorte. Il devait se planquer quelque part, bien à l'abri derrière ses troupes.

    Ce fut tandis qu'il balayait des yeux la zone qu'il aperçut, gisant à l'avant du pont, la silhouette aisément reconnaissable d'une ancienne connaissance. Agité par l'eau qui avait inondé partiellement les planches percées de l'Œillet, le corps sans vie d'Aric le Fléau Rouge se livrait d'une façon grotesque à une macabre danse post-mortem. Bigorneau, qui avait bien évidemment connu cet éminent brigand des mers, fut profondément choqué de le voir ainsi abattu et jeté comme un déchet sur le pont d'un humble navire marchand. Encore un monument de la piraterie qui s'effondrait. Qu'est-ce qu'il se tramait ici, au juste ?

    "Que... Que fait-il ici ? Qu'avez-vous fait, imbéciles ?"

    Ignorant sa demande, l'un des marins trop courageux pour son propre bien se rua vers l'Amiral, seulement pour être immédiatement assailli par les Naufrageurs sauvages qui le découpèrent en rondelles à grands coups de sabres et de crocs. Bigorneau n'accorda ni un œil ni une oreille au pauvre gaillard qui hurlait à la mort tout en se faisant dépecer vivant par les infames gloutons qui le dévoraient vivant, et il se contenta de jauger chaque visage pour les pousser à se trahir.

    "Qui a tué Aric ? QUI ? Cessez de m'reluquer avec vos yeux vitreux et répondez-moi, vermines !"

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  • Dim 31 Déc - 0:01
    Journal du Limier
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    Sur le pont déchiré du navire, Seraphin se retrouvait en plein cœur d'une tempête de violence et de chaos. Le Limier, qui avait encore il y a quelques secondes sa flèche filant vers le visage de l'Amiral Bigorneau, se retrouvait désormais emporté par le souffle déchaîné de la mer. La force de la vague l'avait surpris, le projetant hors de son perchoir. Dans un réflexe désespéré, il saisit un cordage, ralentissant sa chute vertigineuse. Les fibres rugueuses mordaient sa paume, le brûlant, alors qu'il se laissait glisser, tentant de contrôler sa descente vers l'abîme en furie.

    Son dos heurta la rambarde avec une violence sourde, l'envoyant rouler sur le côté extérieur. L'air lui échappait des poumons, chaque respiration devenait une lutte. Se raccrochant à la rambarde, il parvint à se maintenir, les pieds dans le vide, peinant à reprendre son souffle. Son regard, empreint d'une détermination farouche, scrutait le carnage. Le pont, partiellement détruit, était un théâtre de désolation où l'Amiral, encore vivant malgré la flèche lancée avec une précision mortelle, dominait la scène.

    Seraphin analysa rapidement la situation. La fuite par la mer, impossible dans ce tumulte, la confrontation avec Bigorneau, inévitable. Il regarda la mer déchaînée, sachant que les chances de survie dans ces eaux traîtresses étaient minimes.

    Envie s'écriait :

    "Fuis, ህዐዪ'ኡቹፕⶴዪል ! La mort t'attend ici !"

    Cabale ajoutait :

    "Nager jusqu'à la rive serait son dernier souffle, c'est un clébard, pas un poiscard !"

    Les mots dans l'esprit de Seraphin dansaient et s'entremêlaient, tels des éclairs furieux dans une tempête marine déchaînée. Son cœur, semblable aux tambours de guerre, battait avec une ferveur presque irréelle, martelant sa poitrine de promesses de combat et de survie.

    Dans un mouvement aussi fluide et gracieux que l'éclair, il dégaina ses arbalètes de poing. Les carreaux jaillirent tels des serpents d'acier, mordant l'air avec une précision mortelle. Le premier cherchait à atteindre l'un des malandrins avec une férocité chirurgicale, tandis que le second, tel un faucon en chasse, fondit vers la poire du Capitaine Pirate sur laquelle il lorgnait tant. L'acier sifflant fendit l'air, trancheur de destins et faucheur d'âmes.

    Tir d'arbalète-de-poing
    Agilité et précision augmentées - Palier 2

    Seraphin, conscient que le temps n'était pas à la recharge minutieuse, abandonna ses armes pour embrasser pleinement l'essence de sa nature de Limier. Ses poignards, forgés dans les ténèbres de la roche ombrale, apparurent dans ses mains, émanant une aura aussi sombre que la nuit sans lune. Sa posture, un équilibre précaire entre l'élégance et la menace, était celle d'un prédateur en attente, un guerrier des ombres prêt à danser avec la mort elle-même.

    Son souffle, court et saccadé, était la mélodie du désespoir et de la détermination. Malgré l'angoisse qui menaçait de le submerger, Seraphin trouva en lui une bravoure endormie, un éclat de courage qui brillait comme une étoile solitaire dans l'obscurité de son âme tourmentée. Et avec la force d'un lion en furie, il lança un défi brûlant à ses ennemis, un cri qui résonnait avec toute la force d'un Limier de la République :

    Tumulte et trombes en haute-mer [Ouvert] 1703871472-3fd5f8f3-06c6-4b9f-a0ad-647b82d4987a-copie

    "Écoutez bien, sales rejetons des marées et toi, Bigorneau, charogne des récifs ! Je suis Seraphin d'Elusie, Limier de la République, et votre heure est venue. Rendez-vous maintenant, ou je vous jure que les profondeurs de l'océan paraîtront un havre de paix comparé à l'enfer que je vais déchaîner sur vous !"

    ... rugit Seraphin, sa voix emplie de rage, résonnant d'une tonalité sombre et infernale, un écho lointain des murmures de ses démons intérieurs. Son sang lupin s'agitait, marquant sa peau d'une teinte grisâtre, symptôme de sa transformation nocturne imminente.

    Le nobliau se tenait prêt, ses yeux balayant les pirates approchant, prêt à plonger dans une ire où chaque mouvement pourrait être le dernier. Son esprit était un tourbillon d'émotions, mais au milieu de cette tempête intérieure, une volonté inébranlable brillait : survivre, coûte que coûte.

    Tumulte et trombes en haute-mer [Ouvert] Signas

    Santé physique  - ▰▰▰▰▰▰ - Deux côtes fêlées et quelques écorchures déjà pansés.
    Santé mentale   - ▰▰▰▰▰▰ - Vindicatif mais aussi TRÈS alarmé.

    Pouvoirs :
    - Œil-de-loup toujours actif.
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  • Dim 31 Déc - 1:00
    Toujours face à un mur de mutisme résultant du cyclone de terreur dont il était l'épicentre, Bigorneau sentit son sang bouillir et sa patience s'amenuiser à chaque seconde qui passait sans qu'il n'obtienne de réponse. Les perles lui servant d'yeux furetaient de droite à gauche à la recherche d'une quelconque indication de la part des navigateurs paralysés par l'effroi qui se trouvaient devant lui et puisque rien ne venait malgré ses indications, il décida le plus naturellement du monde de commencer à mettre ses menaces à exécution. Pointant un index ganté de cuir vers l'une de ses futures victimes, il matérialisa une minuscule sphère d'eau concentrée qui entra en ébullition progressivement dans un crépitement annonciateur du sort peu enviable que s'apprêtait à subir la cible du projectile magique.

    Ce fut fort heureusement pour l'équipage pris en otage l'instant que vint choisir le perturbateur invisible pour se révéler enfin, répondant aux interrogations de Bigorneau d'une manière particulièrement efficace. L'un des petits carreaux se planta en plein dans le front de l'un des camarades de l'Amiral et l'hybride à gueule de baudroie, raide mort, s'écroula de tout son long sans avoir l'occasion d'émettre le moindre son avant sa chute. Surpris, Bigorneau n'eut pas le temps de comprendre où se situait le point d'origine de l'assaut que déjà, un second carreau filait pour lui infliger précisément le même traitement.

    Bien que doté de réflexes surnaturels, il ne vit venir le projectile que très tard et fut encore une fois puni pour son inattention car l'objet pointu s'enfonça dans la chair partiellement aqueuse de sa joue dans une effusion sanglante, ce qui lui arracha un cri de stupeur et le poussa à relâcher le sort qu'il avait préparé à l'aveugle. La petite bulle d'eau se comprima pour se changer en un rayon propulsé avec une énorme pression. L'un des innocents qui n'était armé que d'une rame fut massacré au passage et vint répandre entrailles et tripes sur le pont trempé tandis qu'un autre se faisait décapiter net au passage de la lame aquatique. Les pirates témoins de l'agression de leur Amiral tournèrent tous la tête et aperçurent enfin le Limier et lorsque ce dernier prit la parole, ils comprirent tous à l'instinct que le responsable du meurtre d'Aric se trouvait droit devant eux.

    La voix du lycanthrope se teintait des échos de celle de la bête enfouie en lui et malgré leur sauvagerie, plusieurs des monstres accompagnant l'Amiral reculèrent instinctivement d'un pas lorsque l'être lupin hurla sa menace tout en s'armant de ses dagues. Bigorneau, écorché à la joue et doublement furieux, porta sa main libre à sa peau ouverte par le carreau et riva ses iris injectés de sang vers le jeune impudent qui croyait pouvoir écourter la carrière de l'Amiral pluricentenaire. La démence du capitaine de la Ginette paraissait pouvoir exploser à tout instant mais au lieu de cela; le pirate parut victime de l'une de ses fameuses sautes d'humeur et s'adressa alors très sobrement au Limier qui lui faisait face.

    "Limier, dis-tu..."

    Enjambant certains morceaux d'intestins qui maculaient le sol et broyant un foie luisant de sa botte de cuir ensablée, Bigorneau profita de la protection de ses compères qui se déplaçaient de concert avec lui pour ignorer les éventuelles menaces alentours et il s'avança de quelques pas pour se trouver plus près du combattant encapuchonné qui semblait habité par tout autant de Démons que lui. Lame abaissée et bras pendants, Bigorneau se mit à fixer avec un implacable sérieux son nouvel interlocuteur et lui dit solennellement :

    "Rejoins-moi, Loup. Tu m'as blessé, ce qui prouve ta valeur. Joins-toi à ma flotte, je ferai de toi mon second."

    Surpris par ce revirement complet, la plupart des témoins de la scène demeurèrent muets.

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  • Dim 31 Déc - 1:41
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    La scène se déroulait comme une macabre danse, une toile peinte de sang et d'écume, où Seraphin, le Limier qui peinait à se tenir droit, témoin involontaire d'un tableau d'horreur maritime, observait avec une répulsion croissante la carcasse de l'homme-baudroie à la tête éclatée, une vision cauchemardesque qui le hantait malgré son expérience des champs de bataille sanglants.

    "Ewwwww..."

    Dans ce tourbillon de chaos, l'offre de l'Amiral, tel un murmure de sirène dans la tempête, apportait une lueur d'espoir inattendue, permettant au Limier de désérrer les fesses. Son cœur, piégé entre la rage et le désespoir, battait une mélodie plus douce, une complainte de survie. Un début d'embarras naissant était alors palpable tandis qu'il prenait le temps de la réflexion, son regard naviguant entre l'équipage terrifié de l'Œillet et l'assemblée de monstres marins. Ses démons chuchotaient des incitations à l'aventure, des murmures taquins qui contrastaient avec son devoir de Limier et les yeux implorants de l'équipage.

    Phantasme ricana :

    "Quelle ironie exquise, de voir notre chasseur chassé envisager de devenir le suppôt de sa proie !"

    Envie ajouta, malicieusement :

    "Oh, les histoires que nous pourrions tisser avec l'Amiral, une symphonie de chaos et de conquêtes !"

    Cabale gronda :

    "Prends garde, Seraphin. Le diable offre des cadeaux empoisonnés."

    Reprenant son aplomb sous le coup d'une ressouvenance de son oncle, le d'Elusie, tiraillé entre honneur, loyauté et survie, se forgeait par la force de la malice une déroute, armé de mots fictifs et de lois inventées. Sa voix était un poème de détermination, une déclaration de survie dans un monde qui n'était point nanti de pitié.

    "Mais... Comment osez-vous ! Jamais je ne pourrai accepter ! JA-MAIS !" commença-t-il, sa voix portant l'écho d'une vérité intérieure brisée et d'un honneur bafoué. "EN TANT QUE LIMIER DE LA RÉPUBLIQUE, JE VOUS ORDONNE DE REMONTER À BORD DE VOTRE NAVIRE ET DE CESSER VOS ACTIONS HOSTILES. SELON "L'ÉDIT DU SOUFFLE MARIN PERDU", JE ME DOIS DE VOUS ACCORDER LA LIBERTÉ DE PARTIR. PROFITEZ DE CE SURSIS QUE VOUS OFFRE LA BONTÉ RÉPUBLICAINE, HONTE DES ABYSSES !".

    Chaque syllabe était un fil tissé dans la trame de son honneur et de son désespoir, un équilibre fragile entre devoir et désir ardent de vivre. Dans son esprit, un labyrinthe de questions sans réponse, il trouva un refuge précaire, un havre dans la décision prise. Son choix, un fragile pont suspendu entre honneur et instinct de survie, était une ode à la complexité de l'âme humaine, un hymne à la bravoure dans l'adversité.

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  • Dim 31 Déc - 2:47
    Il y eut un instant d'hésitation aisément perceptible durant lequel le Limier jaugea le pour et le contre. Le prédateur marin retint respectueusement un sourire lorsqu'il comprit que son invitation avait trouvé une oreille attentive. A n'en pas douter, l'homme qui lui faisait face ne se réjouissait que très peu d'avoir été fait cerbère de la Nation Bleue et si la République s'était évertuée à massacrer son esprit d'aventure et sa volonté d'émancipation, le loup enfermé en lui bataillait pour décider quelle main mordre et sous laquelle se ranger. La vie des Limiers n'était que peu enviable, c'était un poste particulièrement ingrat que seuls les plus fous des serviteurs de la Goldheart fripée pouvaient envisager d'accepter. Ils étaient es êtres instables et de fait, malléables...

    Jouissant de ce moment d'apaisement entre deux coups de tonnerre, l'Amiral effectua encore un autre pas en direction du guerrier tiraillé entre obligations et désir de survie mais se stoppa net en même temps que ses pairs lorsque le Limier vociféra une nouvelle fois de cette voix sombre et mystérieuse qui se mêlait à d'autres. Entièrement immobile, Bigorneau écouta silencieusement la menace proférée par le garçon aux traits d'homme et de bête et comprit que s'épuiser à tenter de lui embrumer l'esprit ne mènerait à rien. De toute évidence, la corruption républicaine était chez lui un peu trop forte. Après s'être humecté les lèvres et avoir longuement soupiré, il ignora bien évidemment les conseils que lui prodiguaient le Limier puis lâcha :

    "Bien."

    La main libre de l'Amiral se leva lentement puis, d'un geste aussi nonchalant que dédaigneux, il fit signe à ses troupes de fondre droit sur les marins dont les genoux claquaient. Véritables chiens de garde des eaux profondes, les Naufrageurs ne se firent pas prier pour mettre à exécution la directive de leur sadique capitaine et filèrent à toute allure sur le pont détrempé pour venir massacrer dans une cacophonie d'effusions sanglantes les marins vaguement entraînés que la folie des bêtes abyssales ne pouvait entraver.

    "T'as fait ton choix, n'est-ce pas ?"

    "ARRÊTEZ TOUT !"

    Le carnage s'apaisa un court instant lorsque le quartier-maître s'avança mains en l'air, s'approchant d'un Bigorneau qui arqua un sourcil lorsque le petit gaillard rougeaud s'approcha de lui. Intrigué par ce qu'avait à lui dire le perturbateur, il mit de côté son altercation avec le Limier et pointa du menton le bonhomme qui lui faisait désormais face pour lui intimer de parler. Hésitant et balbutiant, le marin regarda un peu partout autour de lui puis, clairement à contrecœur, il bredouilla enfin :

    "Je... Je... Moi, je rejoins vos rangs. J'accepte de combattre à vos côtés, Amiral Bigorneau."

    D'un air un peu absent, Bigorneau resta muet un petit moment suite à cette annonce, puis il tangua mollement vers l'homme-loup qu'il gratifia d'un sourire narquois, avant d'ajouter en pointant du doigt le traître :

    "Tu vois ? Il a saisi l'idée, lui."

    Le pas rendu dansant, il s'approcha de son supposé nouveau membre d'équipage, auquel il offrit une petite tape sur l'épaule ainsi qu'un rictus cordial. L'ancien quartier-maître sourit en retour en révélant quelques dents pourries mais son expression de soulagement se mua brusquement en stupeur absolue lorsque le sabre de Bigorneau s'enfonça en plein dans son abdomen, lui coupant la respiration aussi sec. Le pirate fou tourna sa lame dans le corps de sa victime et dans un bruit spongieux de gargouillements immonde, le bonhomme bascula sur le côté et tomba lourdement à terre.

    Secouant son arme pour en nettoyer un peu la lame, l'Amiral reporta son entière attention sur le Limier et d'un ton qui se voulait comique, il adopta l'expression théâtrale d'un homme pris la main dans le sac et se confondit en excuses, non sans en faire des caisses :

    "Oh ! Ne te méprend pas. Je t'aurais pas réservé le même traitement, si tu avais accepté mon offre. Lui, c'est parce que sa trogne ne me revenait pas."

    Nouvel éclat de rire, immédiatement imité par les suivants de l'Amiral. Après quelques secondes passées à s'amuser de la mort du pauvre bougre ayant jugé bon de pactiser avec le Fléau des Océans, ils retournèrent se battre et Bigorneau se racla la gorge pour conclure finalement :

    "Non, Trêve de plaisanterie... Je t'aurais embroché aussi. Comme quoi on ne t'a pas appris que des âneries à l'école, fiston. Au fait, rien à voir, mais attention les yeux."

    Dans un geste presque grotesque, le pirate se cambra légèrement en arrière et pointa son doigt vers le traqueur républicain avant de projeter en direction de son visage un jet d'eau salée d'une très faible puissance. Juste assez pour aveugler, peut être suffisamment pour rendre l'adversaire confus et s'offrir une opportunité de rendre les coups qu'il avait reçu.

    Prenant un nouvel appui, Bigorneau se rua en avant à la suite de la distraction aquatique. Il fila tel une flèche à une vitesse phénoménale, sabre en avant, ce dans le but de porter une estocade qui se voulait fatale.

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  • Dim 31 Déc - 3:41
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    Au cœur de l'océan en furie, sous un ciel d'encre et d'acier, Seraphin contemplait le tableau sordide devant lui, une scène macabre digne d'une tragédie shakespearienne. Les paroles de l'Amiral, tissées de malice et de dérision, le frappaient aussi cruellement que le fer tranchant de son sabre ne le ferait sous peu. "Je l'ai bien mérité... On va devoir se la coller le barnacle boursouflé et moi, pas le choix" songeait-il, les mots résonnant comme un adieu funeste à son âme tourmentée. L'exclamation du marin qui passa le pas lui laissa un goût amer en gorge qui fut rapidement éclipsé par le sort funeste du malheureux qui se dessina sous les yeux impuissants du Limier.

    Comme un spectre hantant les limbes de sa propre existence, Seraphin était tiraillé entre la loyauté et la répulsion, spectateur et acteur d'une farce cruelle. La traîtrise aqueuse de l'Amiral qui suivit, un jet d'écume salée projeté avec la ruse d'un démon, frappa Seraphin de plein fouet, le plongeant dans un brouillard aveuglant. Des éclats de douleur zébraient sa vision, tandis que ses couteaux dansaient une valse désespérée dans les ténèbres. Et quand la clarté revint, ce fut pour révéler la réalité d'un coutelas forban transperçant son bassin. Une affliction profonde, quelques graillons sanglants et puis un échange de regards avec l'Amiral, un mélange de défi et de douleur. "Penses-tu vraiment que tes tours d'eau douce me stopperont, ver de vase dégénéré, plus puant qu'un fumier marin !?" crachait-il, la douleur aiguisant sa bravoure.

    Dans un acte de courage démesuré, mais frôlant l'absurde, il s'avança sur l'épée, un cri étouffé s'échappant de ses lèvres. "AHHHHHHHHHHH LE CHEVALIER DE LA ROSETTE ! ÇA NIQUE PUTAIN !" s'exclamait-il intérieurement, son geste téméraire se transformant en torture.

    Les diables en lui se moquèrent cruellement.

    "Bravo, Seraphin, quelle brillante stratégie ! Tu devrais écrire un livre sur la tactique et les passes d'armes !"

    ... raillaient-ils, amplifiant son sentiment de stupidité.

    Pourtant, le vengeur de l'ombre, au milieu de l'affliction et du désespoir, se débattait encore, profitant de la portée réduite pour tenter de saisir le bras moite et mollasson de l'élémentaire et en tentant, avec une volonté farouche, de planter son poignard dans ses côtes. Cette douleur, presque cathartique, était son cri de défi, sa rébellion contre un destin cruel et inexorable.

    Coup de poignard
    Agilité et précision augmentées - Palier 2

    Dans cette lutte désespérée, Seraphin comprenait la cruelle vérité de la vie : dans le ballet incessant de l'existence, chaque souffle est une résistance, chaque goutte de sang une protestation contre l'inéluctable. Et dans cette douleur, il trouvait une lucidité brutale, un éclat de révolte face aux chaînes du destin.

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  • Dim 31 Déc - 5:12
    L'épée avait fait mouche et malgré les jurons prononcés par le Limier, c'était bel et bien lui et non son filou d'adversaire qui se trouvait actuellement empalé sur un sabre à la lame viciée. La bouche remplie de son propre sang, l'homme-bête dont la sourde colère aurait fait trembler n'importe qui crachait ses mots comme son hémoglobine en plein au visage de Bigorneau qui réalisait seulement maintenant qu'il était un peu trop proche et qu'il n'appréciait guère de recevoir des postillons sanguinolents en pleine poire. Les yeux plissés et les sourcils froncés par la légère frustration que faisait naître en lui cette pluie empourprée, l'Amiral se mit à marmonner en même temps que beuglait celui qui l'injuriait copieusement :

    "C'est très malpoli. Arrête. Tu m'en mets partout c'est... arrête s'il-te-plait. Crève mais en silence; par Kaiyo."

    Malgré la demande pourtant cordiale du pirate, le Limier ne consentit pas à s'éteindre dans le calme et fit même l'affront de se rebiffer avec la hargne d'un véritable monstre ensauvagé. Ce fut d'ailleurs alors que Bigorneau se faisait la réflexion selon laquelle les crocs de son vis-à-vis paraissaient étrangement allongés que la bête du Razkaal s'éveilla et prit la décision tout à fait farfelue de s'enfoncer sciemment sur le sabre qui la transperçait au bas-ventre, seulement pour se rapprocher d'un Bigorneau désormais bien embêté par sa fâcheuse -et surtout restrictive- posture.

    Tel un croc s'abattant rageusement, l'une des dagues du Limier fut levée brusquement pour s'abattre d'un coup sec en plein dans le flanc du marin renégat. Le coup fit mouche avec une précision dévastatrice et lorsque Bigorneau sentit la lame noire pénétrer l'écart entre ses côtes pour percer cartilage puis chair, il crut mourir l'espace d'un court instant et poussa aussitôt un hurlement aussi aigu que ce que pouvait permettre sa voix rauque et brisée. Voulant naturellement se reculer pour échapper à l'emprise du Limier, Bigorneau gesticula en criant à s'en détruire la trachée mais c'était avec la force du désespoir que le retenait le loup noir et il fut donc difficile d'échapper à son emprise.

    Les hommes de l'Amiral, toujours aux prises avec les quelques marins survivants, étaient bien trop affairés pour venir en aide à leur capitaine et ce dernier, en dépit d'une solution plus adaptée et plus immédiate, s'en remit à son simple instinct qui lui dicta en dépit de toute logique de se secouer pour fuir l'étau réalisé par les mains et les armes de son adversaire. Son cri de douleur se fit plus strident et il se mit à répéter dans son élan de panique :

    "ARRÊTARRÊTARRÊTARRÊTARRÊTARRÊTARRÊTE ! C'est bon, j'ai mon compte ! T'as gagné ! Lâche-moi, par pitié, lâche !"

    La clémence du Limier semblait avoir trouvé un terme et puisque ce dernier n'était pas tombé dans le panneau la première fois, il ne risquait pas de se jeter tête la première contre le deuxième. La dague noire continua son chemin, perçant toujours plus de viande et faisant couiner l'Elémentaire au point de lui arracher une larme née de sa plus pure souffrance. Le Limier trifouillait chair bleutée et sang carmin dans sa furie mais Bigorneau, dans un éclair de génie, trouva enfin la solution pour se sortir de ce mauvais pas.

    Il ordonna mentalement à son seul membre d'équipage invariablement fidèle d'agir et, dans un craquement de bois froissé et tordu par l'effort, la Ginette toujours solidement encastrée dans le vaisseau ennemi s'anima à nouveau pour se pencher en arrière, faisant basculer grâce à son poids l'embarcation où tous les combattants se trouvaient. Lentement mais sûrement, les corps sans vie des défunts roulèrent sur le pont et heurtèrent les rembardes avant de tomber à l'eau tandis que les vivants s'accrochaient là où ils le pouvaient encore. Seul un trio de marins de l'Œillet parvenait à survivre mais les pirates aux ordres de l'Amiral, quant à eux, étaient encore au nombre de neuf.

    "Amiral !"

    "Alavira ! Viens m'tirer de là, bordel de merde ! Il est en train de m'tuer !"

    Malgré une agilité et une faculté à maintenir son équilibre particulièrement élevées du fait de son entraînement, le Limier commençait sans doute à ressentir des difficultés à se tenir droit; l'angle désormais bien glissant dans lequel se trouvait le pont n'aidant pas à garder sa position et à conserver l'avantage de cette prise mortelle dans laquelle il enfermait l'Amiral. Alavira, l'une des plus fidèles sirènes au service de Bigorneau, se mit alors à serpenter en s'accrochant d'un mât à l'autre pour sauver son capitaine, mais arriverait-elle au bon moment pour le tirer des griffes de l'être lupin ?

    "PREND TON TEMPS SURTOUT !"

    "Je fais c'que je peux, Amiral !"

    Le pont de l'Oeillet, pendant ce temps-là, se dirigeait dangereusement vers une position verticale et menaçait de couler à tout instant, emporté par la gueule béante de Ginette.

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  • Dim 31 Déc - 11:06
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    Dans le tumulte furieux de la mer, le Limier aux yeux de loup, se dressait, hanté par la douleur et la détermination, devant l'Amiral Bigorneau, blessé mais indomptable. Les murmures sombres de ses démons tournoyaient dans son esprit, telle une tempête sous un crâne torturé. L'un, cynique, se moquait de sa crédulité face aux paroles fourbes de l'Amiral, tandis que l'autre, aussi ancien que le temps, lui hurlait de serrer l'étau mortel autour de sa proie, malgré la douleur aiguë qui vrillait son corps.

    "Ne te laisse pas séduire par ses palabres doucereuses et trompeuses !"

    ... tonnait le Cabale, sa voix infusée de mépris ancestral.

    Seraphin, fatigué mais toujours debout, resserrait sa main autour du poignard, la plongeant plus profondément dans la chair du marin, un cri de rage s'échappant de ses lèvres. "Tes ruses ne marcheront pas sur moi, Bigorneau !" crachait-il, son regard farouche ancré dans celui de l'Amiral, alors qu'il avait manqué en réalité de retomber dans le panneau. "Je ne suis pas un foudre de mêlée", murmurait-il pour lui-même, une lueur de défi dans le regard. "Je suis un chasseur de l'ombre, un esprit du vent." L'idée d'être forcé dans une confrontation rapprochée lui était étrangère, déplaisante. Lui, qui préférait l'art subtil du tir à distance, se retrouvait piégé dans un affrontement direct, sans échappatoire, car l'océan, cet adversaire inflexible, ne lui offrait pas le luxe de reculer, de se tapir dans l'obscurité pour frapper. Non, ici, sur ce navire chancelant, il était un loup pris au piège, contraint de montrer les crocs. "Plus jamais je ne mettrai pied sur un foutu rafiot !" jurait-il intérieurement

    Les chemins de la survie se déroulaient devant lui, tels des fils d'Ariane au sein d'un labyrinthe tortueux. Rassembler les marins ? Non, il n'était pas un leader né, et cela transparaissait. Sauter dans les flots ? Un saut dans l'inconnu, trop périlleux. Se battre seul contre la horde ? Une idée aussi désespérée qu'insensée. Chaque option le conduisait inexorablement vers un destin fatal, la faute au décor actuel.

    Quand l'Amiral, dans une manœuvre désespérée, fit basculer son navire dans un inclinaison dangereuse, Seraphin sentit sa force fléchir. La douleur, exacerbée par ses mouvements héroïques, le poussait à abandonner. Dans un élan de désespoir, il repoussa violemment l'Amiral en lui plantant la plante de son pied dans la brioche*, s'extirpant tant bien que mal de la lame qui lui transperçait le bassin. Il se cramponnait à la rambarde, luttant pour ne pas chuter sous le poids de ses blessures.

    Devant la gîte périlleuse du navire, il maudit les magiciens et leurs tours infernaux. Saisissant son grappin, il s'élança dans une course effrénée sur le pont incliné, utilisant l'attraction à son avantage. S'appuyant sur la trogne d'une sirène qui passait là suivi d'une pirouette audacieuse, il grimpa sur le mât, aggravant sa blessure dans un dernier effort. Debout sur le garde-fou du gabier (poste de vigie), reluquant de haut le théâtre des hostilités, le d'Elusie arma son arc en direction de l'Amiral, lançant d'une voix éraillée, chargée de supplice et de défi :

    "IL N'Y A RIEN A FAIRE BIGORNEAU, I HAVE THE HIGH-GROUND, JE TE DOMINE !"

    Ce cri, teinté d'une audace presque burlesque, résonnait comme un ultime défi, un acte de bravoure désespéré dans un monde où la mort et la trahison dansaient une sarabande macabre.

    Là, arc tendu, son regard rivé sur l'adversaire, Seraphin attendait, retenant son tir péniblement, espérant que sa position stratégique, bien que précaire, suffise à dissuader l'Amiral de continuer son attaque. Dans l'air marin imprégné de sel, mêlé au tumulte de la bataille, flottait un sentiment d'incertitude suspendu, une tension palpable, comme si le destin lui-même retenait son souffle, guettant le prochain mouvement du légendaire Pirate au teint cérulescent.

    Tumulte et trombes en haute-mer [Ouvert] Signas

    *"en lui plantant la plante de son pied dans la brioche" : un chassé au ventre

    Santé physique  - ▰▰▰▰▰▰ - Un trou au bassin qui saigne abondamment, côtes fêlées et écorchures déjà pansés. Il ne va pas pouvoir tenir très longtemps dans cet état.

    Santé mentale   - ▰▰▰▰▰▰ - CA-TAS-TRO-PHIQUE

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  • Dim 31 Déc - 16:24
    Alavira parvint enfin jusqu'à eux, sabres en avant et crocs dévoilés en une grimace prédatrice mais lorsqu'elle amorça son premier coup, le Limier plus agile qu'une loutre malgré ses blessures parvint d'une part à s'évader de ce mauvais pas et il fit en plus à la sirène l'injure de se servir d'elle comme appui. Le visage tout écrasé par la main du loup qui venait de s'en servir comme support, elle poussa une sorte de bruit étouffé mêlant colère et surprise et fut projetée vers le bas, ce qui la poussa contre la pente particulièrement dure que constituait désormais le pont de l'Œillet. Alavira tenta bien de se rattraper aux planches à l'aide de ses ongles crochus mais ce fut peine perdue. Elle piailla une dernière fois et son dos vint irrémédiablement heurter la rembarde, l'assommant sur le coup et lui faisant terminer sa chute droit dans les profondeurs. L"Amiral ne s'inquiéta pas trop du sort de son amie, qui avait vu bien pire par le passé, et reporta plutôt son entière attention sur leur opposant coriace, non sans balancer à son alliée perdue dans les flots une remarque bien salée.

    "Alavira ! Je n'salue pas ton absence d'efforts et de motivation ! Tu n'apportes RIEN dans le cadre de cette opération et je tiens à... Eeeeeh, Oula. AÏE !"

    Bigorneau, grièvement blessé, eut au moins le soulagement d'être relâché par son adversaire et lâcha un dernier cri de douleur lorsque la botte du Limier vint frapper son ventre. Il tenta lorsqu'ils furent enfin séparés de resservir son vis-à-vis en lui offrant un bon coup de sabre mais puisqu'il était désormais quasiment à l'horizontale, il commença à retomber inévitablement comme sa consœur et se rattrapa aux cordes tendues du Grand Mât pour ne pas finir à la flotte. Le petit filou de cerbère républicain était seul, démuni et luttait pour sa survie alors que tout semblait indiquer pour lui un passage imminent dans les eaux glacées et tempétueuses, ce qui signait inévitablement son arrêt de mort.

    Les menaces impérieuses du Limier lui paraissaient grotesques et déraisonnables mais Bigorneau, dans sa démence le menant à d'incompréhensibles réflexions, trouvait dans le courage infaillible du jeune loup quelque chose de romanesque et surtout, de particulièrement beau. Ce type, qui qu'il fut, ne pouvait décemment rendre l'âme sans avoir eu l'occasion de faire part au monstre des mers de son histoire, de ses aspirations et plus important encore, de ce qui alimentait sa rage de vaincre en dépit de toute vraisemblance. L'envoyer rejoindre les abysses sans avoir cette occasion d'en apprendre davantage sur sa personne était désormais inadmissible, impossible même !

    Le Limier banda son arc et tout en s'autorisant un énième éclat de rire malgré la douleur lancinante qui le prenait aux côtes, Bigorneau y répondit en faisant tournoyer son sabre, ce qui attira curieusement en sa direction l'eau des mers pour venir matérialiser un bouclier massif fait d'eau suspendue. Protégé partiellement par cet égide aqueux d'une flèche qui pouvait être décochée à tout moment, il se permit une nouvelle provocation :

    "Tu m'domines, mon garçon ? M'enfin, regarde autour de toi ! T'es chez moi ici, les océans du monde entier m'appartiennent, petit rigolo !"

    Le rire sardonique de Bigorneau gagna progressivement en volume avant de se perdre en une toux grasse puis, dans un raclement profond et monstrueusement puissant, Ginette continua sa marche arrière dans une nouvelle impulsion. Elle était si solidement encastrée dans le navire adverse que malgré les froissements du bois mort, elle le tirait sans mal jusqu'à l'immense tourbillon qui se formait dans les eaux. C'était au beau milieu du domaine infini des profondeurs océaniques qu'ils se retrouveraient tous d'ici moins d'une minute. Le pont entièrement à la verticale était désormais entièrement impraticables et seuls ceux qui avaient eu la présence d'esprit de se hisser sur les ponts ou les filets étaient encore debout pour voir la suite de l'affrontement.

    Malheureusement pour le Limier, les pirates amphibies se réjouissaient tous à cette idée et partout autour de lui, les ricanements mauvais des malandrins écailleux se faisaient entendre. Bigorneau, un sourire carnassier aux lèvres, ajouta alors d'un ton goguenard :

    "Un dernier mot avant le grand plongeon, fiston ?"

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  • Dim 31 Déc - 18:43
    Journal du Limier
    Mers du sud, de retour des terres du Kaizoku

    Sur le pont incliné du navire, Seraphin se tenait dressé, arc tendu, alors que sa vision commençait à se brouiller, voilée par la faim de son sang. Les battements de son cœur ressemblaient aux coups sourds d'un tambour lointain, annonçant l'approche inéluctable de son dernier souffle. Le trou béant au niveau des reins, non pansé, lui hurlait la promesse d'un adieu imminent. Les paroles railleuses de l'Amiral Bigorneau flottaient autour de lui, telle une brume salée, tandis qu'il contemplait l'océan de ses propres dilemmes.

    "Un dernier mot avant le grand plongeon, fiston ?"

    ...venait de clabauder l'Amiral avec un sourire carnassier.

    Le d'Elusie, dans un effort herculéen, répliquait avec une pointe d'ironie héroïque :

    "C'est ton heure qui sonne, Bigorneau ! Même l'océan finit inéluctablement par gerber ses créatures les plus obscènes et nauséeuses sur la terre ferme."

    Mais ce n'était pas pour rien que le nobliau avait acquis une réputation de cerbère au sein de la République. Il ne brillait peut-être pas par son hardiesse ni pour son aplomb, mais il n'avait rien à envier aux tueurs les plus adroits et rusés du Sekai. Usant de sa souplesse d'esprit, il décochait finalement sa flèche, non vers le Capitaine Mollusque, mais vers la corde qui le soutenait, espérant faire vaciller sa stature imposante en le faisant perdre appui et équilibre, sans attendre de lui décocher deux autres projectiles dans le buffet en visant si possible les interstices de sa défense hypothétiquement brisée par la gravité.

    Tir de flèche (x2)
    Agilité et précision augmentées - Palier 2

    Dans un éclair de détermination, le Porte-Mort Presque-Mort se lançait ensuite dans une course équilibriste sur le mât du bateau à l'horizontal, une main plaqué sur "tout petit bobo" au ventre, l'autre assistant sa débandade en s'accrochant à ce qu'il pouvait pour accomplir ses acrobaties, son corps épuisé résistant à peine. Son but ? La barque située en queue de navire. Sur le chemin, il croisait un loup de mer nain, le visage buriné par les embruns et le sel, ses yeux étincelants d'une malice ancestrale, l'un des seuls qui avait apparemment réussi à se tenir devant gîte laborieuse de l'Œillet.

    Tumulte et trombes en haute-mer [Ouvert] 1704043961-nain-v01

    "Toi là, avec moi !", ordonnait Seraphin, la voix éraillée par le supplice. Ensemble, ils tentaient de se frayer une route vers l'échappatoire, le nain suivant le Limier avec ses courtes mais solides guiboles.

    Arrivé à la barque, le Limier s'empressa dès lors de trancher les tourtouses retenant l'embarcation d'une main tremblante, sa vision se voilant de plus en plus. Et à mesure qu'il fauchait le dernier cordage, une obscurité envahissante l'englobait. Son esprit flottait entre les mondes, une contemplation philosophique sur le fil ténu de l'existence l'envahissant. Les démons en lui usuellement moqueurs ne murmuraient plus, ils criaient, alors que son corps lui s'affaissait dans les ténèbres.


    "ህዐዪ'ኡቹፕⶴዪል ! Résiste à l'appel du néant ! Réveille-toi, enfant de giberne !"

    ... aboyaient en communion Cabale et Envie.

    "MON የቹፕጎፕ ልክፏቹ ! NON ! "

    ... criait comme une possédée la diablesse, figure maternelle du possédé.

    Dans cet abîme, le nobliau quasi-exsangue se demandait alors si sa vie n'était guère qu'un pâle reflet sur les eaux mouvantes du temps, chaque choix n'étant qu'une vague poussant vers des rivages inconnus ou vers l'engloutissement dans l'oubli. Et alors qu'il se laissait emporter par ce sommeil léthargique, Seraphin trouvait une paix étrange, son souffle devenant aussi léger qu'une plume dans le vent.

    Dans l'immensité de l'océan, même le plus grand des guerriers n'est qu'une goutte d'eau éphémère.

    Son cœur s'alignait avec le rythme apaisant des vagues lointaines et... le noir fut...

    Tumulte et trombes en haute-mer [Ouvert] Signas

    Santé physique  - ▰▰▰▰▰▰ - Perdu connaissance. Un trou au bassin qui saigne abondamment, côtes fêlées et écorchures déjà pansés.

    Santé mentale   - ▰▰▰▰▰ - Il fait tout noir.

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    - P1  * 14 / ∞
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  • Dim 31 Déc - 20:21
    Secoué par les eaux infernales qui s'agitaient désormais en un croissant tourbillon hurlant, l'Œillet se voyait broyé par son propre poids alors qu'il était pris dans le gouffre résultant du vortex. Les flèches traîtresses du Limier firent inévitablement mouche en vue de la précision phénoménale du tireur qu'un savant mélange de magie et d'entraînement avaient changés en véritable machine à tuer. La corde percée par le projectile entraîna une réaction en chaîne dans le filet de mailles déjà fragilisées et tout le support sur lequel se reposait Bigorneau s'écroula progressivement, désaxant ainsi la position d'origine de son égide aqueux et permettant ainsi à l'autre flèche d'atteindre sa cible. Touché à l'épaule, l'Amiral hurla de rage et fut projeté comme les décombres et les cadavres droit vers le tumulte des eaux profondes.

    Tandis que Séraphin préparait sa fuite en parcourant mâts et excroissances de bois avec l'agilité du chat, les pirates se jetèrent pour la plupart à l'eau malgré la présence du Limier. Si Bigorneau n'était pas parvenu à vaincre le cerbère par ses propres moyens, ils savaient tous pertinemment qu'un regroupement sous-marin était de mise pour mettre toutes les chances de leur côté. Barque ou pas, le Limier s'approchait dangereusement de la surface en abandonnant son perchoir, ce qui conférait aux forbans de nouvelles opportunités de le jeter à la mer à leur tour et d'en finir avec lui et ses espoirs.

    Ginette sombrait toujours et s'était enfin totalement immergée, sa gueule refermée sur l'Œillet à moitié démoli tirant inlassablement sur sa proie et traduisant donc la présence de l'Amiral qui devait toujours être dans les parages. Les pirates cherchaient dans les eaux assombries où pouvait bien se trouver leur dirigeant mais entre l'énorme Ginette, le second navire abimé et le nombre incalculable de corps sans vie et de planches détruites, les recherches du corps potentiellement inanimé de l'Elémentaire devenaient difficiles, voir compromises.

    "Où est l'Amiral ? Est-il en vie ?"

    Scanda un triton aux crocs particulièrement aiguisés et dont le torse était ouvert d'une longue éraflure résultant du précédent affrontement contre les marins d'eaux douce de l'Œillet. Sa voix transformée par les échos subaquatiques vibrait curieusement mais parvenait tout de même aux oreilles des autres sirènes. En dessous de lui, la silhouette emblématique d'un Bigorneau suivi par une épaisse trainée de sang que l'eau changeait en nuage d'encre rouge se manifesta depuis les ombres. Nageant comme un majestueux dauphin malgré ses innombrables blessures, il plaquait l'une de ses mains contre la plaie béante qui ornait son flanc et décrivait de celle qui portait son sabre une sorte de moulinet pointant vers la surface.




    Les pirates aquatiques présents opinèrent du chef, puis filèrent à la suite de leur dirigeant aliéné qui fonçait à toute allure en direction de la silhouette de la barque d'évacuation qui semblait bien minuscule au milieu de l'innommable chaos ambiant. Se propulsant hors des eaux comme d'infames morts-vivants s'extirpant des terres humides d'un cimetière, deux tritons s'agrippèrent aux bords de la barque et lorsque l'un d'entre eux fut immédiatement accueilli par un coup de rame en plein museau, il couina et retomba aussitôt à l'eau tandis que le nain furieux vociférait dans sa barbe :

    "ARRIERE, MONSTRES ! Tant que j'vivrai, vous ne l'aurez pas !"

    Sa résistance, bien que particulièrement louable, ne fut que de courte durée. Le sinistre tableau que dépeignait la scène était horrible en tous points et si le survivant parvenait à défendre le Limier inconscient lorsqu'il faisait face à quelques intrus, la foule d'êtres abyssaux qui se pressaient pour l'assaillir de toutes parts gagnait dangereusement du terrain, l'esquintant petit à petit en riant pour qu'au final, après de longues secondes de lutte, Bigorneau ne vienne s'extirper du néant, le saisissant à la gorge pour l'amener avec eux en eaux troubles, glacées et mortelles.

    Le nain qui se noyait lâcha son arme, abandonné et réduit en simple jouet pour les filous des profondeurs. Comme un banc de requin encerclant leur future proie, les sirènes et tritons passèrent et repassèrent sur ses flancs, le frappant du pommeau de leurs armes pour le forcer à cracher l'oxygène qu'il se battait pour conserver en lui. Ils le torturèrent longuement, s'amusant à le tirer par la jambe à chaque fois qu'il arrivait à refaire surface et lorsque finalement, ses forces commencèrent à l'abandonner et qu'il se mit à couler irrémédiablement, sa dernière vision fut le visage enjôleur d'une sirène qui se colla contre lui, le plaquant contre sa poitrine avant de lui susurrer :

    "Tu t'es bien battu. Dors, maintenant."

    Dans un baiser sordide, elle plaqua ses lèvres contre les siennes et lui arracha la langue d'un coup de crocs, faisant remonter à la surface un nouveau nuage rouge qui ne s'accompagna de la part du condamné d'aucun mouvement de résilience. D'autres harpies marines accoururent et firent s'abattre sur lui un torrent de lames, refermant sur lui leurs serres et leurs dagues tout en l'attirant vers les tréfonds. Elles jubilèrent dans l'obscurité, s'arrachant sa peau, sa chair, ses organes et même ses os qu'elles rongeaient avec envie et gloutonnerie. C'était pour cela qu'elles suivaient l'Amiral, c'était pour cette exacte raison qu'elles l'aimaient plus que tout.

    Il ne fallut que quelques minutes pour priver le pauvre nain vaillant de toute partie charnue, le changeant prestement en une grossière carcasse parsemée de minuscules monceaux de viande rose et grisâtre qui se morcelait en fins filaments. Dans ce ballet macabre qui trouvait enfin sa conclusion, Bigorneau et les siens remontèrent pour faire surface et lorsqu'ils cernèrent l'embarcation immobilisé où le Limier s'était assoupi, ce fut l'Amiral qui fut le premier à monter à bord dans un bond défiant toute loi physique. Il observa longuement le corps inanimé du blessé en respirant bruyamment puis, après avoir balayé du regard les têtes aux longs cheveux qui dépassaient des vagues, il marmonna :

    "On le charge, on le soigne, on l'embarque. Saumâtre est-il dans le périmètre ?"

    "Probablement, Amiral."

    "Si on trouve son navire, on lui confiera. Sinon, retour à Brumerive."

    "Qu'allez-vous faire de lui ? C'est un Limier, on doit s'en débarasser."

    Un nouveau grondement sous-marin se fit entendre puis, dans un tremblement massif, la Ginette délestée de sa proie abattue refit surface en un fracas monumental, juste derrière son capitaine qui ne sourcilla même pas à l'apparition de son embarcation titanesque.

    "Faites-moi confiance."

    _

    Quelques heures plus tard, le Limier blessé fut brusquement réveillé par un seau d'eau salée qu'on lui jeta en pleine face. Ligoté puis bandé à la hâte et recousu sans minutie par les pirates qui s'étaient efforcé de trouver de quoi le sauver dans les restes du navire pillé et coulé, il constata malgré l'épuisement qu'il se trouvait dans la cale insalubre d'un navire en marche et que trois sirènes à l'appétit vorace le surveillaient d'un œil gourmand. Passant ses lèvres sur des crocs maculés de sang frais, l'une d'elle dit au captif :

    "Désolé mon tout beau. On t'a raccommodé mais t'avais l'air si succulent que j'ai pas pu me retenir de goûter."

    Il était, au sens très littéral de la chose, dans l'estomac de la bête. Une sirène tourna la tête lorsqu'elle entendit derrière elle les bottes de l'Amiral dans l'escalier, puis elle sourit de plus belle.


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  • Dim 31 Déc - 21:23
    Journal du Limier
    Mers du sud, de retour des terres du Kaizoku
    Dans les tréfonds d'une cale obscure, où le bois suintant résonnait des échos de la mer, le Finalement-Pas-Mort s'éveillait de son coma abyssal. Sa conscience, telle une nef égarée dans un océan de ténèbres, naviguait entre les fragments brisés de souvenirs tumultueux : le duel furieux, la chute vertigineuse dans les abîmes de la douleur, et finalement, l'engloutissement dans un néant impitoyable.

    Les sens du Limier s'éveillaient lentement, embrumés par la brume de son inconscience. Il discernait à peine les contours flous de son cachot marin, une cale battue par les flots, imprégnée d'une odeur saline et d'une humidité poisseuse. Autour de lui, des sirènes aux yeux luisants d'une faim vorace l'observaient, leurs regards lourds de promesses macabres. Les bandages rudes qui enserraient son corps meurtri n'étaient que de faibles remparts face à la marée montante de douleur.

    "..."

    Tentant vainement de se libérer, il éprouvait la résistance de ses liens, cherchant un espoir, une faille. Mais ses muscles, trahis par l'épuisement et la souffrance, refusaient de lui obéir. C'était un archer, un chasseur de l'ombre, pas un titan de force brute. Ses poignets restaient prisonniers, enchaînés par la rudesse des cordages.

    Son regard se portait de nouveau sur les créatures marines, un mélange d'attraction et de répulsion dans leurs allures ondoyantes. Le grondement des pas approchait, porteur d'une autorité indéniable, incontestablement celui de l'Amiral. Seraphin, conscient de son impuissance, baissait les yeux, se soumettant au sort que le destin lui réservait. Il se tenait là, vaincu mais non brisé, attendant l'inéluctable.

    "..."

    Dans son esprit, un silence solennel régnait. Ses démons intérieurs, habituellement agités et tumultueux, gisaient dans un sommeil lourd, laissant Seraphin seul face à ses pensées, seul face à l'inconnu. Il demeurait là, dans une attente résignée, une tempête contenue dans l'œil du cyclone de sa propre volonté, attendant la prochaine onde qui viendrait secouer son existence.


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