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  • 01.09.22 10:28
    Le discours qui interrompit leur échange n’avait pas vraiment grand-chose à envier en mièvrerie politicienne à son prédécesseur. Du moins fusses sa première impression quand celui-ci débuta. Une petite touche personnelle, un ajout pour se lier aux efforts de la présidente de tirer la couverture à elle. Bref, ce qu’on pouvait attendre de la mairesse locale qui accueillait ces « festivités ». Pourtant, Sinderella du bien admettre qu’elle y trouva une teinte un peu plus intrigante à mesure que les mots coulaient de la bouche de l’intéressée.

    Elle n’aurait su dire à quoi cela tenait précisément, la tenue ? Aussi humble d’apparence qu’ambitieuse de volonté ? Le rythme ? Entrecoupé de silence qui pouvaient offrir de second sens à ses phrasés ? Ou peut-être simple l’attitude ? Si douce et formelle et pourtant teintée d’ironie autoritaire ? Ou peut-être l’ensemble de toute cela…

    Quelque fut la réponse, il parut évident à la démone que cette femme là n’était ni une rêveuse en manque de cause juste, ni une de ces têtes pensantes trop confortablement installée dans leur pouvoir pour se donner la peine de faire autre chose que d’essayer de le garder. Koraki Exousia en voulait plus et elle semblait prête à se donner les moyens de l’obtenir.
    Une qualité dangereuse et captivante, que Sin partageait et respectait. Elle ne serait pas bien surprise de voir un jour ce pâle visage à la place de la présidence. Peut-être avec un peu d’aide ?

    Ce fut plus le changement de ton que son introduction qui la sortie de ses pensées pour attirer de nouveau son attention sur la tornade rouge. Elle l’observa une longue seconde silencieuse après que cette belle créature est finie son petit spectacle gesticulaire. Et s’esclaffa soudainement d’un rire aussi honnête que désabusé.
    Dans sa main apparut une réplique ténébreuse de l’éventail qu’elle agita avec une grâce joueuse en papillonnant des cils pour simuler un manque d’air théâtral pour faire disparaitre l’objet tout aussi vite d’un revers de la main, comme on chasse un insecte insistant.

    -Un siècle ? Peut-être deux ? Pas beaucoup plus, peut-être même moins… La fougue audacieuse de la jeunesse qui croit que tout lui est acquis et que le monde tourne selon son idée. Ah cette insouciance me manque parfois. Mais parfois seulement ! Dit-elle en levant un index joueur pour appuyer cette nuance.

    -Je suis désolée de vous décevoir, mais non, je ne partage pas ce trait de caractère et l’importance que j’y accorde est encore moindre. Posséder les autres est bon pour ceux incapable de les persuader de rester. Ou pour filer la métaphore proposée, gardez jalousement votre coffre à jouet si cela vous sied, je n’en ai cure, s’ils doivent s’en échapper ce ne sera pas de mon fait mais du vôtre et je n’aurais aucune gêne à m’offrir une séance de jeu en leur compagnie.

    D’une certaine façon elle n’était pas surprise que son alter ego démoniaque jette son dévolu sur la maudite. Un tempérament brûlant les guidait tout deux ainsi que la conviction que les choses pouvaient se résumer à leur morale. Même si elle imaginait que cette morale devait être brutalement différente. Sans doute ces deux êtres parvenaient-ils à s’entendre de cette façon, tant qu’ils n’exposaient pas à l’autre les fondations si différentes de leur monde.

    -Et je suis attristée, je suis certaine que vous devez être des plus captivante à observer quand vous vous donnez la peine de servir quelqu’un. Quel malheur de ne pas faire partie des privilégiées, Halewyn.

    Bien qu’elle vienne de railler la vision du monde quelque peu simpliste de la tornade rouge, elle semblait sincère sur ce point en évoquant l’intérêt que sa diplomatie aurait pu susciter chez elle. Halewyn était une créature curieuse et divertissante dont le temps devait être agréable à partager quand elle ne jouait point le coq de basses cours.









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    Konrad Lightborn
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  • 01.09.22 11:56




    - Courage -

    La République n'avait définitivement rien à avoir avec l'Empire, tout était différent, que ce soit dans son tout ou ses détails. C'était la première fois que Zaïn se rendait en République et c'était la première fois qu'il participait à un bal de charité, ce genre de mondanité étant inutile dans un Etat où les richesses sont répartis, un bon point pour le Reike. En revanche, cela signifiait que le plaisir de participer à ces fêtes raffinées était une chose nouvelle pour l'hybride qui se réjouissait d'avoir la chance d'y accéder au bras de Myriem de Boktor en personne. Aussi, Zaïn constatait que les tailleurs républicains n'utilisaient pas les mêmes matières ni le même style que ceux du Reike. Au moins rapporterai-t-il chez lui un costume unique qu'il pourrait arborer avec fierté à Ikusa. Outre ces éléments, en omettant tout ceux qui ne méritaient pas d'être cités, Zaïn - même s'il ne pouvait le savoir - ne pourrait jamais être entouré à ce point de démons au Reike. Ces êtres se comptant sur les doigts d'une main dans sa nation natale.

    Peut-être aurait-il la chance de discuter avec l'un d'entre eux ce soir.

    C'était donc accroché au bras de la baronne shoumeienne que l'hybride renard fit son entrée dans la vaste salle richement décorée. Il fut étonné de la quantité de beaux costumes, tout aussi impressionnants que le sien, qui se comptaient dans la salle de réception. Heureusement il demeurait unique par sa race et sa nationalité, étant prêt à parier qu'il était le seul en ces lieux à posséder un tatouage reikois.

    Le couple arriva au moment où une vieille femme, que Zaïn identifia vite comme étant la Présidente en personne, entamait un discours d'une grande éloquence. Beaucoup d'amis de Zaïn l'auraient renié en sachant qu'il se rendait à ce genre de soirée, les républicains étant mal vus par certaines des connaissances reikoises de l'hybride. Mais il n'avait aucun assentiment envers les républicains et savait reconnaitre l'honneur qui lui était fait que d'assister à un discours de la Présidente Goldheart, même si aucun des mots prononcés ne lui était adressé. Ceci-dit, il applaudit vivement pour suivre le mouvement de la foule. Il s'adressa ensuite à sa cavalière.

    - Wow, même en ayant suivit les meilleurs parcours touristiques des meilleurs guides, jamais je n'aurai pu assister à ça... Il marqua une pause. Ce qui fait donc de toi la meilleure guide touristique au monde. Complimenta-t-il, second compliment enjôleur de la soirée.

    Sur ces mots, il pivota pour récupérer deux verres de mousseux sur une table nappée de blanc, tendant une flute à Myriem. C'était à cet instant que les pétales se mirent à pleuvoir au centre de la pièce. Il fallait encore relever que jamais il n'aurait pu voir ça au Reike, les républicains ayant vraiment mis le paquet pour faire croire montrer que les exilés shoumeiens avaient de l'importance à leurs yeux. Qui plus est, Myriem était derrière tout ça, il fallait donc reconnaitre que ces sentiments étaient authentiques, étant elle-même l'une de ces exilés de guerre. Il se pencha vers elle, un air plaisantin plaqué sur le visage.

    - Tu sais, si tu m'a amené ici pour m'impressionner, c'est réussi, mais sache qu'un simple restaurant aurait suffit. Merci mille fois de m'avoir invité ici, j'espère rencontrer plein de gens aussi importants et captivants que la Présidente. Siffla-t-il dans un sourire.

    Il ne croyait pas si bien dire : Voilà qu'une représentante de la race hybride fit son entrée. Et quelle entrée ! L'hybride corbeau avait du faire du théatre ou de la danse, voir les deux, car elle impressionna toutes les personnes en présence. Le discours qui suivit, prononcé avec une grande éloquence, prouva que la dame devait avoir préparé ce discours minutieusement, le déclamant tel un monologue d'une grande pièce. A savoir s'il était véridique ou s'il enjolivait une réalité plus sombre, Zaïn ne pu en juger, quoiqu'il en soit, il applaudit fortement à la fin de celui-ci. Myriem lui chuchota alors qu'il venait d'écouter la mairesse de Courage, le discours prenant alors tout son sens. En revanche, Myriem dû le laisser en arrière, abandonnant Zaïn Tevon-Duncan pour rejoindre Koraki Exousia. Peut-être perdait-elle au change au niveau de l'attrait général (quoique), mais gagnait grandement au niveau de l'influence politique.

    Il se retrouva donc seul avec son verre de champagne à moitié vide (eh oui), et son accent reikois qui allait surement repousser la première personne qui l'aborderait. A moins que sa cavalière ne le rappelle à elle.



    Résumé :








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  • 01.09.22 13:21
    Un rire agréable contrairement à celui de son interlocutrice s'élève dans l'air. Imperméable aux moqueries de la brune, Iel démon la regarde avec une telle pureté et innocence!!!

    - L'âge ? Demande-t-iel. Il faut être bien immature pour que les chiffres aient encore une importance. Ou alors il vous reste si peu d'années à vivre que vous les compter avec ferveur ? Ne soyez pas jalouse. Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années.

    L'oeil noir placide, ne marque aucun malaise face à la vieille chose devant iel. Et Halewyn de se détourner avec grâce, plantant la vieille momie et ses insultes là sans attendre ni ne la gratifier du minimum de courtoisie. Sans débattre plus avant, sans lancer plus de pique. Elle est ennuyeuse à mourir. Ces quelques phrases lui ont suffit. Et quand au reste... Iel a mieux à faire. Sinderella,parce qu'iel apprendra son nom plus tard, est avisée. Et c'est tout ce qu'iel voulait.

    Tournant la tête, Halewyn regarder Koraki faire signe àla sirène de s'approcher, aussi bifurque t'iel sur un mignon blond aux bouclettes en bataille et au jabot aussi conséquent... þour passer devant, à la quête du buffet.

    RESUME:















    [/quote]
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  • 01.09.22 14:17
    L'entrée aérienne était de trop. Comme les paroles électorales de la présidente... Mais les fleurs avaient fait mouche. Les yeux de Rowena étaient tout deux devenus noir obsidienne dans la pénombre lunaire. Les rayons de l'astre coloraient la salle en mille nuances de bleu et d'argent dont seule les êtres de l'ombre pouvaient pleinement saisir la beauté. La pluie de fleur, entre goutes de sang et larmes rosées, habillaient l'air d'étoiles opalines sur lesquelles venait jouer la lumière vive. Un sourire d'admiration délicate para le visage détruit de la jeune Ironsoul et tout son précédent agacement s'envola en fumé.

    C'était tout bonnement magnifique.

    Lorsque la lumière se fit de nouveau, Rowena en une un pincement au cœur. Ses courts cheveux blancs, qui prenaient des reflets irisés sous l'éclat du ciel nocturne, avaient retrouvé leur blancheur de neige et le monde perdu ses détails si doux. Bien disposée, le discours de la mairesse fit son chemin comme un couteau chauffé dans une motte de beurre. L'esthète était ravie. La voix douce et émotive. Les mots, non pas pour tirer directement la couverture à elle, mais pour rassembler les cœurs et les efforts de toutes les personnes présentes. Bien sûr, elle savait que la politique était faite de pièces de théâtre mais celle qu'elle avait sous les yeux avait un charme doux et bienveillant bien loin de l'exotisme acide qu'elle avait rencontré quelques jours plus tôt.

    Elle savait que ces mots n'étaient sûrement vrai qu'au dixième, choisis et étudiés par bien des plumes pour en arrivé à ce sentiment de connexion et de rassemblement... Et ça marchait plutôt bien. Si elle attendait de voir ce que la présidente ferait réellement pour l'union nationale d'ici la fin de son mandat, la Maîresse commençait fort dans l'accueil et la récupération des nouveaux capitaux... Car oui, se faire bien voir par les shoumeïen voulait aussi dire récupérer leurs dernières richesses pour l'économie nationale.

    Indiscutablement, la Maîresse avait le sens du spectacle. Elle ne se plaçait pas au centre du discours mais au centre de l'attention... Puis elle laissait le faste de son discours rejaillir en toute humilité sur sa personne. ... D'ailleurs, ses ailes étaient d'une beauté propre à faire oublier leurs origines.

    Le discours pris fin et la jeune femme allait partir en quête du galopin qui - elle n'en doutait pas - ferait tourner les gardes en bourrique, lorsqu'elle aperçu Koraki qui lui faisait signe.

    Avec une élégante inclinaison de la tête, elle laissa aux serviteurs le soin de ramasser tout le bordel de vaisselle, s'excusa à peine auprès de la personne tâchée, et se glissa avec souplesse pour s'approcher du groupe absolument remarquable que formaient non seulement deux des quatre êtres les plu importants de la République, mais également une femme à la chevelure de jais qu'elle était particulièrement heureuse de voir en bonne santé. ... Et pouvoir parler à la présidente n'était pas un privilège accordé à tout le monde. Si elle savait qu'elle avait suivit avec attention l'enquête concernant l'attaque terroriste de la fête nationale et que la création des Spectres avait été accepté par la chef de leur nation, Rowena ne l'avait jamais rencontrée en dehors de ses allocutions officielles.

    Tout malaise du à son visage oublié grâce à la façon toute naturelle qu'avait eu la mairesse de la saluer, elle arriva par le travers, laissant poliment l'occasion à Koraki la possibilité de l'introduire comme elle le désirait et saluant l'un après l'autre les illustres membres de cette petite assemblée.
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  • 03.09.22 18:19
    Salle de bal de la Mairie de Courage - (message 2)

    Je n’avais guère eu à attendre, Zaïn était un homme ponctuel et il se présenta bien vite devant moi. Il avait fière allure dans sa tenue blanche lui aussi, je l’avais vu arriver de loin, il ne passait pas inaperçu. Quand il me rejoignit il réalisa une révérence exagérée et prononcée qui me fit glousser je me dois de l’admettre.  Néanmoins me pliant à ce type de jeu de mondanité, je lui répondis par une révérence tout aussi exagérée. Nous devions avoir l’air de deux hurluberlus sur cette place avant d’entrée dans la grande salle de bal mais peu importait.

    - Si je devais moi aussi être juge je vous emmènerai avec moi voir les gardiens.

    Oui bien sûr, les titans et gardiens reviennent toujours dans mes discussions, chassez le naturel il revient au galop. Je posais ma main délicatement sur le bras de Zaïn pour prendre la direction de la salle de bal. Je me demandais bien comment cela allait être, j’étais curieuse. Pour tout avouer, quand j’avais écrit à Mme la Mairesse, Dame Exousia pour proposer cette idée de bal de charité pour soutenir et intégrer les réfugiés de Shoumei, je voulais surtout connaître son positionnement. Je cherchais un endroit digne de ce nom pour mes compatriotes tant que Maël nous était interdit par la présence Reikoise. J’avais eu la grande surprise d’avoir une réponse favorable et une date pour ce bal mais je n’en savais guère plus.

    Nous voilà donc entrés dans cette magnifique salle. La décoration est travaillée, raffinée, et que dire du buffet? Digne des grands bals de Shoumei, enfin de ce que j’en sais car je n’ai guère eu le temps de les essayer entre la purge et le début de cette maudite guerre, je n’ai point eu mon bal de débutante, juste quelques soirées chez des nobles de campagne comme moi en somme.

    Je suis sous le charme, tout me semble parfait et me réjouit. Je dois avouer que depuis trois semaines que je suis arrivée en République je me sens plus légère, moins oppressée et surtout libre. Libre de devenir moi-même probablement, de laisser tomber ma chrysalide de pauvre petite chenille en devenir de papillon. Au bras de mon cavalier j’avance dans la salle et c’est à ce moment là que des membres des cents dorés entrent et forment une haie d’honneur pour accueillir Mme La Présidente. Je l’observe avec attention, elle est l’incarnation de la réussite, elle a atteint sa position au mérite et pas par le sang ou une quelconque aide extérieure, cette femme est remarquable en bien des domaines. J’écoute son discours avec attention et hoche parfois la tête en signe d’assentiment.

    J’applaudis comme tout un chacun son discours et quand il fut terminé Zaïn se servit un verre et m’en tendit un, je faillis refuser mais dans le fond, ne doit-on pas parfois s'adapter aux mœurs de nos hôtes et faire comme eux? Je répondis à sa plaisanterie par un sourire narquois et moqueur, comme s' il énumérait une évidence.

    - T’attendais-tu à moins bien de ma part? Je t’avais promis de découvrir mon monde, visiblement il se déplace juste dans le Sekaï. Mais j’ai beau regarder je crois que tu connais déjà la personne la plus importante ici non?

    Je plaisantais moi aussi et portais mon verre à mes lèvres quand une nouvelle personne fit son entrée. Si celle de la Présidente était formelle, solennelle, impressionnante, celle de Mme la Mairesse, Dame Exousia était stupéfiante et majestueuse. Ces deux femmes représentaient la réussite et elles étaient aussi différentes que la nuit et le jour pourtant.

    Son discours était tout aussi important et ses mots comptaient à mes yeux et oreilles car cela concernait les shoumeiens, notre avenir ici si nous le souhaitions, notre intégration, l’entraide entre nous, ce dont j’avais rêvé pour mes pairs.

    Cependant la suite me laissa interdite un instant, elle venait de me citer non? Certes j’avais envoyé des courriers à la mairie de Courage en faveur de l’intégration des Shoumeiens et soumis des idées de parrainage, un peu comme les nobles faisaient à Mael pour les nouvelles jeunes filles à marier, pour les guider, les conseiller.

    Zaïn avait bien entendu et me poussa presque en avant. Sur le coup je me sentis un peu paniquée à l’idée de voir tous ses regards rivés sur moi. Je vis bien que les gens cherchaient du regard cette fameuse Baronne à Mael, qui était-elle? Comment était-elle? Je donnais ma coupe à Zaïn et souris avant de m’avancer. Exercice des plus complexe en un sens que de se sentir projeter sur le devant d’une scène qu’on ne connait pas, pas plus que le spectacle qui doit être donné.

    Néanmoins les réflexes d’une éducation sérieuse prennent vite le dessus et j’avance le dos droit, tête haute, certes c’est plus raide que la démarche chaloupée de Mme la Mairesse mais je n’ai aucune expérience réelle. J’avance donc comme je suis plutôt simplement en souriant en arrivant à sa hauteur.

    En d’autres circonstances je me serai reculée, je n’ai jamais embrassé mes propres parents sur la joue, ah les coutumes de République vont me sortir de ma zone de confort clairement. J’incline la tête et exécute une révérence polie et respectueuse devant elle en remerciement. Je me mets à ses côtés, observant la salle, les regards sont tous rivés sur nous et elle irradie, son aura, sa prestance, sont des modèles sans nul doute. J’écoute la suite avec la plus vive des attentions.

    Je ne suis qu’une figure qu’on montre, qu’on exhibe mais j’accepte ce rôle, je serai celle qui a initié ce bal de charité et j’espère que nombreux seront mes compatriotes exilés qui trouveront une place ici.

    Quand elle termine son discours je me demande si je vais devoir parler devant tous mais je soufflerai presque de soulagement quand elle se sert une coupe et qu’elle me prend par le bras comme une amie, c’est ainsi que ma naïveté traduit ce geste.
    Je n’ai guère le temps d’en dire plus que nous nous retrouvons devant Mme la Présidente.

    Néanmoins la façon dont elle me présente, me fait rougir, pas pour mon titre non mais par la manière dont Zaïn est présenté. Quelle cruche !!! Je me désespère totalement. Néanmoins cela dure quelques trop longues secondes durant lesquels je m’incline en une respectueuse révérence devant Mme la Présidente. Je me relève, je sens le rouge de mes joues encore présent mais je n’y peux rien.

    - Madame la Présidente Goldheart,  (@Mirelda Goldheart )Mme la Mairesse Exousia ( @Koraki Exousia ), je suis la femme la plus honorée qui soit d’avoir la chance de vous rencontrer en ce lieu et cette soirée. Je ne saurai vous remercier assez de la réalisation de cette soirée pour mes compatriotes de Shoumei, sans foyer, tout comme je le suis.

    Je me saisis d’une coupe de champagne, que peut-être je boirai cette fois-ci pour avoir quelque chose en main et me donner plus de contenance.

    - Je n’ai été qu’une étincelle dans cette histoire, j’ai soumis à l’attention de Mme la Mairesse le fait qu’aussi bien accueilli que nous sommes en votre grande Nation, il nous est difficile de nous y retrouver. Vous avez allumé le feu et  pris les choses en main. Nombreux sont mes concitoyens à vouloir réellement fonder un foyer ici, vivre parmi vous en tant que citoyens de votre République, mais nous nous perdons dans les méandres administratifs. C’est ainsi que cette idée de parrainage m’est venue. Guider des gens fortunés mais sans terre qui peuvent investir des fonds dans votre institutions et trouver leur place, offrir un emploi et un foyer à ceux qui n’ont que leurs compétences. Nombreuses sont nos différences même au sein de l’ancien Shoumei mais nous avons tous subi des pertes en tant qu’habitants du Sekai, ces blessures nous rapprochent et doivent transcender nos différences culturelles.

    Au moins ici on ne nous demandait pas de renier ce que nous étions, ce en quoi nous croyions, nous avons le droit d’être nous même en un sens contrairement au Reike.

    - Merci pour la tolérance dont vous faites preuve envers nos croyances contrairement à d’autres. Merci pour eux, sincèrement.

    Je m’adressais tant à une des femmes qu’à l’autre.

    Je vis une femme se rapprochant de nous, je n’avais pas vu le geste de Dame Exousia. C’était étrange, vous connaissez cette impression de déjà vu mais sur lequel on ne peut mettre aucun nom, aucune circonstance, et pourtant… Son visage me semblait étranger, mais quelque chose en elle me paraissait familier, bizarre, je n’avais croisé que peu de nobles de République surtout. ( @Rowena Ironsoul )

    Cela étant dit, je cherchais du regard mon cavalier justement afin qu’il me rejoigne, un petit signe discret de la main à son attention avant de dire.

    - Puis-je vous présenter mon cavalier justement? Il s’agit de  @Zaïn Tevon-Duncan  un armateur d’Ikusa et homme d’affaires.


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  • 03.09.22 22:10
    Je regardais la démone qui semblait avoir un sacré ventre, car elle enchainait les plats qui étaient sur la table. J'entendais une voix familière et je reconnaissais la voix de la présidente. Je me tournais brièvement et je voyais les cents-dorés qui l'accompagnaient. Quand j'entendais ses premières phrases,  la main de la démone tirait mes vêtements et je comprenais que je devais chercher une serviette, quand je voyais sa bouche légèrement tachées par les morceaux sur le contour de sa bouche. Je partais brièvement de quelques mètres pendant que Mirelda continuait son discours politique. J'écoutais d'une oreille ses paroles et j'avais une lègère colère intérieure. Quand j'arrivais pour lui donner la serviette, j'entendais une autre voix qui m'interpellait et il s'agissait de la mairesse de Courage. Son discours était moins  agaçante pour mes oreilles, et j'essuyais la bouche de la démone. Je m'apercevais que son regard se portait sur les cents- dorés et je pensais me faire discrète dans cette soirée, mais cela n'allait  pas être possible.


    Je déplaçais la chaise à quatre roues et je me dirigeais vers le cent doré qui protégeait les arrières de la présidente. Je présentais un sourire devant le cent doré et  la démone poussait un petit cri de joie juste quand Koraki finissait son discours. Je voyais une femme brune qui s'approchait vers les deux femmes et il s'agissait de celle qui était à l'oeuvre de ce soi-disant bal caritatif. La démone  allait parler, car elle ne souriait plus quand Myriem finissait ses propos envers Mirelda et Koraki sur Vain. Elle pointait son doigt en direction de l'armure dorée, pendant que Rowena arrivait vers les trois femmes. La démone parlait avec une voix forte et elle  décrivait  avec une voix monotone qui lisait un  extrait d'un livre qui parlait de l'or. Elle  décrivait des dfférents utilisations de l'or et ses lieux de prospection dans la République. Elle semblait s'arrêter et  elle reprenait une autre page qui parlait des cents-dorés notamment une description  succinte selon les informations connues du public. Elle s'arrêtait et  son attitude passive reprenait le dessus.

    Je regardais le cent-doré toujours avec un sourire et un signe d'excuse avec la main, entretemps la démone me lançait quelques mots :

    «  de l'eau, ! »

    Je lui répondais

    «  Oui,  On y va « 

    Je repartais vers la table en faisant un signe de désolé une nouvelle fois, de manière automatique au garde du corps. Je poussais la chaise à quatre roues et j'espérais que koraki ou la présidente ne m'avait pas reconnu avec la prestation de la démone.


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  • 04.09.22 10:16




    - Courage -

    Zaïn observa un instant l'échange verbal entre la mairesse et Myriem, à cette distance, même sa remarquable ouïe peinait à en capturer des bribes, les discussions et exclamations ambiantes l'empêchant de tout saisir. Il vit alors la femme que la mairesse fit venir auprès d'elles et espérait intérieurement être le prochain à être appelé. Si l'hybride appréciait être dans un tel lieu, les premières marches du pouvoir, il était avide de grimper ses marches afin d'être au plus proche du pouvoir. Si quelque chose pouvait caractériser l'hybride c'était bel et bien son ambition, son relationnel lui permettant de séduire les puissants d'une manière efficace et non détournée. Et si beaucoup dans son genre étaient des flagorneurs et des hypocrites, Zaïn avait un réel respect pour ceux qui incarnaient le pouvoir.

    Il fut tiré de son introspection, ayant vu le geste de Myriem qui lui était adressé, il resta une paire de seconde interdit, jetant même un regard derrière lui avant de regarder Myriem en posant un doigt sur son torse, bougeant silencieusement ses lèvres dans un "MOI ?" interrogatif. La voyant réitérer son geste, il afficha son plus large sourire et s'avança jusqu'à arriver au niveau des femmes de pouvoir, s'inclinant respectueusement mais pas aussi exagérément que devant Myriem tantôt.

    - Permettez que je me présente : Zaïn Tevon-Duncan, d'Ikusa. Je voulais vous féliciter pour vos discours, ne buter sur aucun mot est une prouesse en soit, cela doit provenir de l'authenticité de vos paroles, vous n'avez rien à envier aux plus grand orateurs de notre temps. Je ne suis arrivé qu'hier à Courage, et si je continue à être impressionné de la sorte il se pourrait que je ne reparte jamais au Reike. L'Empire a beaucoup à apprendre de la République, les élections sont vraiment un gain de temps monumental, contrairement aux dynasties qui sont propices à des troubles tels que des rébellions, coups d'état, course au pouvoir, guerre de succession, et tant d'autres que le Reike a traversé.

    Il s'arrêta là, sachant que monopoliser la parole était une chose irrespectueuse en présence de gens plus importants que soit. Il accorda un sourire à celle qui se faisait appeler Rowena avant d'en adresser un encore plus large à Myriem. En venant ici il ne savait pas ce qu'il avait dans ses expectations : Séduire Myriem ? Simplement boire du bon champagne et bien manger ? Représenter fièrement le Reike ? Rencontrer des membres importants du commerce ? Faire affaire et trouver des investissements ? Obtenir un poste à responsabilité ? Elargir son réseau de connaissances ?

    Peut-être un peu de tout cela à la fois.


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  • 04.09.22 17:58
    le Bal Blanc




     

    Alors qu'elle avait vent qu’un bal allait s’organiser, elle se rapprocha de l’organisatrice, une intendante de Dame Koraki.
    Elle souhaite gérer le recrutement des musiciens et devenir le chef d’orchestre pour ce bal.
    L’organisatrice lui donna son aval pour s’occuper de la musique lors de la soirée.

    Musa lui demande qu'elle précise musique, il fallait pour ce bal, de la musique à 3 ou 4 temps le genre…
    Mais on me dit rapidement que l’on me fait confiance quand il s’agit de musique.

    Elle fait alors passer les candidats, des musiciens Musa ne voulaient que le meilleur un seul début de fausses notes et vous pouvez rentrer chez vous. C’est dire à quel point elle voulait un bal réussi d’autant plus que c’est Mme koraki qui l'organise.

    Une femme comme notre Musa les apprécie, aime, plein de caractère d’ambition, crainte et à la fois respecter. Ce nom est la définition même de femme de pouvoir. Hors mis la présidente et dame koraki, Mme Lilybelle n’en connaît aucune autre.

    Notre chère fae, barde, venait de finir de choisir ses musiques pour le bal.

    musique du bal :

    Elle alla ensuite chercher une robe, musa parti voir un grand couturier de la ville elle lui passa commande pour l’avoir a j-1 du bal.
    Cette robe était à son image : de la légèreté et du naturel laissant passer la vraie beauté au travers d’elle.
    une robe en légerté:

    Ce fut enfin le jour du bal, aucun des musiciens, spécialement sélectionné par Mme Lilybelle, n’avait fait de fausse note aux répétitions. Tout aller pour le mieux


    Le début du bal commençait bien, les invités sont tous très souriants et bien habillés.
    Alors que l’on m’annonçait que la présidente allait faire un discours

    Je fais sonner les trompettes.
    trompette:
    Juste avant qu'un orateur dit “« Veuillez accueillir Mirelda Goldheart, Présidente de la République. »”

    La salle était captivée par la présidente, elle dégage une aura qui m'empêche de me concentrer à 100% sur la musique. Elle m’inspire beaucoup de respect. Aux yeux de Mme Lilybelle, c’est une femme qui a réussi sa vie et qui en demande encore plus.

    La suite du bal continue son cours sans soucis en apparence.


    Elle avait prévu qu’elle puisse aussi profiter du bal si l’envie lui prenait.

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  • 05.09.22 23:05
    Bien longtemps avant d’avoir atteint le dos de la Présidente, le petit duo avait été repéré par la garde rapprochée de la Présidente. A peine la Démone avait ouvert la bouche pour interrompre et déranger la présidente qu’un puissant sortilège de contrôle mental s’était emparé des deux individus, couplé d’un sortilège d’illusion, arrangeant la scène de manière à que personne ne puisse se rendre compte de la situation improbable qui allait se dérouler.

    Rapidement, les deux intrus partirent, avant de se faire attraper par une poignée de soldat d’élite, qui évacuèrent le duo… En route vers les cellules de courage. Le temps de tirer la situation au clair. Après un dossier bien complet sur eux, les deux individus furent libérés une semaine plus tard. Le bal était déjà loin… Mais eux, sous surveillance rapprochée.


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  • 08.09.22 19:21
    Tandis que déferlait à toute allure l’enfant à la casquette brune et à la veste kaki, le Faucon blanc prenait part aux festivités en toute discrétion. Tout du moins, le voulait-il. Faire un troisième discours ne l’aurait fait passer que pour un clown. Il essayait tant bien que mal de cultiver une allure plus accessible. Saluant de manière courtoise les quelques gentes dames et gentil hommes dont il se souvenait avec beaucoup de peine la rencontre.
    L’étiquette mesurée, millimétrée, un tel contraste si l’on savait que son acolyte avait tapé dans l’assiette d’une dame puis s’était jeté dans la soupe fine, avait escaladé un pilier pour espérer sauter sur le chandelier.
    Toutefois pour son dernier méfait, le petit vu juste.
    Les colosses d’or et d’acier ainsi que les personnes qu’ils gardaient s’apparentaient à des cibles imprenable.
    S’il ne savait pas bien lire, ses oreilles étaient plutôt bonnes et la personne aux rides faramineuses était la présidente de la République ! Incroyaaaable, la maire de la ville aussi… Oh et… Il détourna son regard de ses atours, il n’avait pas encore l’âge pour de pareils viles pensées.
    On ne déconnait pas avec ses gens là. Il ne rêvait pas, des gens avaient disparu à leur contact comme un lointain souvenir et si le gamin n’avait pas eu les yeux rivés sur eux, il ne s’en serait même jamais rendu compte.
    Mikael lors de sa marche sentit l’étrange parfum d’un fantôme du passé et vint libérer le jeune enfant de sa paralysie.
    Il se baissa à sa hauteur en lui murmurant.

    - Tout va bien. Si tu restes sage et silencieux, rien de mal ne devrait arriver. Crois-moi.

    Les serres du Faucon vinrent de nouveau cercler les épaules du petit et le Vice Président donna le pas pour s’approcher des grands de la soirée.
    Le vaurien n’en croyait pas ses yeux, il venait de passer entre les colosses ?! Mais qui était ce drôle de type qui l’avait récupérer dans la rue pour être en mesure de rentrer dans ce cercle si fermé.

    Mikael salua le petit cocon privé en s’inclinant respectueusement, le gnome l’imita hasardeusement

    - Permettez qu’en ce jour de bal je m’exprime en utilisant vos noms respectifs sans que cela ne vous paraisse d’une grande impolitesse. Madame de Boktor, si mes oreilles sont toujours aussi bonnes.

    Un petit sourire malicieux se dessina sur son visage, il était toujours de bon ton qu’une petite plaisanterie entame une rencontre.

    Madame Exousia. Un petit air chantant dans la voix. Dont seul les plus grands chanteurs seront reconnaître la fausseté.

    Koraki, évidemment que je te retrouve ici. Tu ne perds pas une minute pour faire bonne impression.

    Mère.

    C’est bien envers cette dernière qu’il fut le plus distant, brisant la petite règle qu’il s’était donné.
    Mirelda Goldheart était… « difficilement perceptible » c’était l’approximation la plus proche des sentiments que Mikael éprouvait depuis l’annonce de sa candidature.

    Si le jeune polisson savait maintenir sa bouche fermée, il n’en fut rien pour ses petits yeux baladeurs qui continuèrent leur précédente excavation dans les profondeurs du vice.
    Comment une femme à la poitrine aussi généreuse pouvait avoir un regard aussi glaçant.
    Il déglutit plusieurs fois. Mikael tapota son épaule plusieurs fois pour le rassurer.

    Oh je ne vous ai pas présenter mon petit protégé.

    Il se pencha vers lui pour lui intimer une réponse

    - Le...Le…Leon, mes...mes…mesdames.

    - Voyez vous, je suis tombé sur ce petit garnement sur le chemin de manière peu sympathique.
    Il avait la farouche conviction de ne pas vouloir venir à notre bal comme en témoigne ses vêtements.


    Leon faisait tout son possible pour ne pas trembler lorsque le regard des puissants de la République lui tomba dessus. Tenant contre lui un archet qu’il avait préalablement usurper à un musicien comme une relique protectrice.

    Je crains… Sauf votre respect Madame de Boktor que malgré toutes les précautions prisent pour tendre la main vers le peuple Shoumeïen. Les murs de cette salle soient bien trop petits pour accueillir. Le blanc, bien trop salissant.

    Prenant pour exemple la soupe qui dégoulinait des joues de Leon.

    Je salue l’initiative qui est tout en votre honneur. Nul ne pourra effacer le profond respect que j’éprouve envers les Shoumeïens qui par une grande volonté viennent ici faire un pas vers la République.

    Il marqua un silence, observant Leon avec une certaine affection paternaliste.

    Toutefois, je souhaiterai aussi que la République tende la main vers ceux qu’elle n’attire pas. Les turbulents, les traumatisés, les nostalgiques de la glorieuse Shoumeï. Ceux qui pour qui vivre ici est un fardeau. Croyez le, la République à tant à leur offrir et tant à apprendre d’eux.
    Je serai ainsi ravi de prolonger l’expérience de ce bal par quelque chose de plus populaire.
    Pourquoi ne pas inviter les Républicains de ce soir à venir goûter des spécialités shoumeïennes sur la grande avenue. Je conçois que l’aspect mondain en prenne un coup. Mais qu’importe, les protagonistes d’un tel évènement ce sont les futurs Républicains. Je suis certain que de la bonne nourriture et des histoires exotiques sauront ravivé la flamme des plus récalcitrants chez nous aussi. Rien n’empêche les parrainages, mais des vêtements plus triviaux inciteront peut être certains chef d’entreprise républicains à recruter des shoumeïens dans les métiers manuels dont la République a toujours besoin.


    Mikael évoquait ce projet avec une passion véritable. C’était la République qu’il souhaitait offrir à Leon. Non pas un monstre qui aspirait en lui tout sur son passage mais une muse inspirante qui comprenait et acceptait chaleureusement la multitude culturelle qui façonnait son unité.
    Il convint que cette ligne était probablement d’une teneur qui battait un tout petit peu de l’aile dans des environs politiques différents de ces deux comparses. Mais il avait décidé de pousser le curseur d’avantage. S’il n’allait probablement pas recevoir un appui entier. Il paraissait difficilement concevable que Mirelda et Koraki jouant ce soir la carte de l’ouverture d’esprit l’enverrait balader.

    Les propos du vice président illuminèrent le regard de Leon.

    - C’vrai ?! T’voudras goûter mes tartines ?

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  • 09.09.22 13:26
    La Soirée Blanche de Madame la Mairesse
    De charmantes présentations

    Alors que Mirelda échangeait, tout en serrant quelques mains, après son discours qui lui avait valu toute l’attention de la salle de par sa puissance seule, les lumières faiblirent rapidement une fois qu’elle fut au milieu de la salle. D’un mouvement vif, les quelques cents dorées se mirent en position. Imperceptible pour le regard naïf, habile et d’une redoutable efficacité pour l’œil d’expert. La Présidente était intouchable, du moins, sans embrocher quelques invités au passage, qui servait sans aucun doute de bouclier humain.

    Après quoi, l’œil de glace de la Présidente se fixa sur le plafond, d’où il se mit à pleuvoir des pétales de roses et de jasmin. Une main dans sa main tenant sa coupe de champagne, Mirelda ouvrit la paume de sa main, touchant le pétale qui se posa délicatement sur sa main. La différence de texture frappa la Septuagénaire, lui rappelant de plein fouet que le poids des âges et de l’expérience avait un effet irrémédiable sur sa peau et sa vitalité. Pendant un instant, le temps se figea. Retournant sa main, laissant le pétale s’écraser au sol, Mirelda fixa de nouveau le haut de la pièce, pour voir la Mairesse de courage continuer son spectacle.

    Et face à une telle démonstration, un état étrange s’empara de la Dame de Fer. Si elle avait-eu des ailes, les choses auraient-elles été différentes ? Aurait-elle été quelqu’un d’autre ? Une grande aventurière ? Une marchande richissime ? Une Républicaine ? Après tout, malgré sa disponibilité, le pouvoir de voler serait toujours fascinant pour l’homme qui avait les pieds bien à terre. Conquérir les cieux… Elle l’aurait accompli, ça aussi. Oui, même elle devait l’avouer, Koraki était belle, et elle resplendissait de mille feux, jusqu’à libérer un léger soupir d’inspiration et un faible sourire sincère sur le visage de la présidente.

    Le spectacle se termina avec un discours, puis des applaudissements. Puis, la Reine des catins et hôte de la soirée s’inclina devant elle comme à son habitude. Mirelda, elle, affichait un sourire sincère. Face aux présentations, la Présidente fixa chacun des nouveaux arrivants, tous s’agglutinant vers elle pour espérer capter, le temps d’un instant, son regard de faiseuse d’or. D’un regard furtif, elle observa l’absence d’alliance aux mains de l’ex-Duchesse de Maël.

    « Mademoiselle de Boktor. Le plaisir de cette rencontre est égal à l’importance de cette initiative. » salua ainsi la Présidente. Une fois qu’elle eut fini, Mirelda lui fit un sourire. « J’entends les difficultés des différentes démarches, mais ce lieu festif n’est peut-être pas l’endroit pour avoir une conversation sur ce sujet. Pourquoi ne pas en discuter dans la Maison bleue ? Je me ferai un plaisir de vous recevoir, et de vous faire voir par la même occasion Liberty. »

    Voilà qu’en une fraction de seconde, Mirelda se mettait en concurrence directe avec Courage pour attirer les investisseurs. Mais ce bal blanc n’était-elle pas l’opportunité parfaite ? Son regard se tourna vers une jeune ingénue qui s'approcha du groupe, attendant probablement l'occasion qu'on l'introduise. Après la courte présentation de Zaïn, Mirelda continua.

    « Enchantée Monsieur Tevon-Duncan. Je vois que certains hommes du Reike n’ont également rien à envié en termes de beauté et d’étiquette. Le dissentiment entre vos racines et votre visite est chose naturelle, et j’espère qu’il ne vous portera aucun tourment. Sachez que la République reste la terre des opportunités, et je ne doute point qu’une ne s’offrira pas à vous dès votre choix effectué. »

    Et alors que l’attention de la Présidente se tournait vers Myriem, son fils fit sa brutale entrée. La main de la Présidente se crispa sur son verre une fraction de seconde, avant qu’elle n’affiche un sourire doux. Elle savait qu’il serait là, mais il n’y avait eu aucune véritable conversation entre eux depuis l’annonce de la candidature de Mikael suivit de celle de sa mère. Après tout, la Maison bleue était suffisamment spacieuse pour que deux individus ne le souhaitant pas, ne se rencontre jamais. Le regard de la Présidente se fixa sur le petit, tel celui d’un titan sur un vulgaire humain. Mais après cette guerre, l’on savait que l’un « vulgaire humain » pouvait provoquer le dernier souffle d’un titan.

    Après la déclaration de Mikael, il eut un léger silence. Une opportunité que la Présidente s’empara très rapidement.

    « En voilà, une proposition des plus audacieuse. » dit la Présidente dans un sourire semblable à celui d’un chasseur qui voyait sa proie se débattre dans son piège. « Mon fils à toujours eu une impulsivité créative dans ses idées. Agréables et rafraîchissantes, mais qui gagnerait à maturer un peu plus avant d’être proposé. C’est pourquoi d’ailleurs nous formons une si bonne équipe, lui en tant que Vice-Président, et moi en tant que Présidente. Mère et fils, unis face à l’adversité. »

    Mirelda affichait un sourire mêlant tendresse maternelle et farouche adversité. Un savant mélange dont elle seule avait le secret.

    « Bien que je trouve l’idée tout à fait charmante, j’ai peur que de prendre à dépourvu nos bons concitoyens originaires de Shoumeï ne soit une fausse bonne idée. Laissons-leurs une chance de se préparer pour briller d’autant plus aux yeux de la République. Je pense que nous gagnerons tous à organiser un réel évènement. Une fête publique peut-être ? J’y apporterai mon soutien personnel dans son organisation. Nous sommes certains d’y avoir, comme ce soir, les plus importants Républicains à la recherche de talents. Et nous iront ensemble goûter les tartines de ce jeune homme, qui pourra exprimer l’entièreté de son talent. Et peut-être même y décrocher un travail dans le milieu de la restauration. »

    En quelques mots, Mirelda avait coupé l’herbe sous le pied de son fils, réduisant son intervention d’homme politique responsable à celui d’un fils un peu trop impatient. La Présidente se baissa pour regarder le garçon droit dans les yeux.

    « Et peut-être même que si tu es très doué et que tu travailles bien… Tu rejoindras les cuisines de la Maison Bleue, comme l’un des meilleurs cuisiniers de la République. »

    Le garçon regardait la Présidente, tantôt impressionné, tantôt avec des étoiles dans les yeux. Elle se redressa, et posa une main sur l’épaule de son fils.

    « N’embarrassons pas la bonne volonté de Mademoiselle de Boktor et de Madame Exousia. Ce bal est un excellent début. Rien qu’en terme d’investissement pour les tenues, la nourriture, la musique… Cela emplois de nombreuses personnes. Et comme je l’ai dit, ce n’est qu’un début. La suite sera au rendez-vous. J’y veillerai personnellement, comme j’ai veillé à ce que chaque Shoumeien est un toit sur la tête. »

    Et sans qu’on puisse lui reprocher quoi que ce soit, Mirelda avait su faire de cet évènement une triple opportunité. Bien sûr, on pouvait la défier sur de nombreux sujet. Mais en politique, c’était incontestablement elle la Reine de la soirée. Après tout, c’était-elle la Présidente. Et elle savourait sa victoire en sirotant son champagne, ayant hâte de voir la suite de la conversation.

    « Et qui est cette ingénue silencieuse ? » questionna la Présidente, fixant la seule personne du groupe à n'avoir pas encore eu de présentation.

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  • 11.09.22 18:10
    - Bal de Courage -


    Je fus rejointe par mon ami Zaïn et de suite je me suis sentie plus rassurée, peut-être avais-je peur d’être happée par les grands de ce monde, de disparaître d’un coup sans qu’on en comprenne la raison, mais non, tout allait bien dans le fond. Il se présenta de manière sobre et directe, sans faire de fioritures ou de discours trop long, c’était une bonne chose surtout pour une soirée de bal de charité.
    Alors que nous discutions les musiciens avaient pris place et la musique s’éleva doucement dans la pièce, apportant légèreté et douceur. Cette ronde bien menée était dirigée de main de maître par une fée de ce que je pouvais observer de notre place un peu excentrée. Le choix de la musique d’ambiance et d’entrée de bal était judicieux, pas trop pesant ni pressant, cela augurait de bons moments à venir assurément.

    Un homme nous rejoignit, il avait une prestance naturelle impressionnante et en même temps de lui émanait une impression de prédateur, nul doute qu’il s’agissait là d’un homme d’importance. Ses vêtements étaient coupés à la perfection et lui allaient comme des gants, sa coiffure était nette, rien, cet homme ne laissait rien au hasard cela se sentait. Mais ce qui m’impressionna le plus fut son naturel apparent quand il s’adressa à Madame la Maire. Il la connaissait non? Il avait retenu mon nom en tout cas et j’avais répondu d’un sourire franc et d’une révérence respectueuse. Qui était-il?

    Puis ce fut la révélation, il nomma la présidente “mère” avec un manque total d’empathie, il s’agissait donc du vice-président Mikael Goldheart. Il semblait assez flagrant que l’ambiance n’était pas au beau fixe entre les deux plus grands de cette nation.

    J’avais souri en voyant l’enfant qui le suivait comme une ombre, impressionné mais bien présent et avide de tout voir et tout entendre fort probablement. Je m’inclinais donc vers l’enfant et lui dis d’une voix douce.

    - Ravie de faire ta connaissance Léon.

    Je n’ajoutais rien, le but n’était pas loin s’en fallait de mettre qui que ce soit dans l’embarras et surtout pas un enfant. J’écoutais ensuite les paroles du vice-président sans forcément comprendre les reproches qu’il semblait vouloir m’adresser pour cette soirée, comment pourrais-je ne pas savoir que cette soirée n’était pas une fin, un aboutissement mais au contraire une main tendue vers les fortunés qui eux pouvaient s’occuper des moins chanceux, en Shoumei c’était notre rôle de pourvoir aux besoins de nos gens. Ils travaillaient pour nous, nous vendions pour eux, nous nous assurions de leur sécurité, leur bien-être, leurs revenus, la nourriture, c’était ainsi que cela fonctionnait. Mais je comprenais que cela puisse déranger un fier Républicain. Néanmoins j’étais quelqu’un de très bonne composition et je savais rester à ma place.

    - Un geste même anodin est porteur d’espoir et je crois que c’est ce dont les exilés comme moi ont besoin finalement. Savoir que nous ne sommes pas seuls, pas ignorés ou rejetés. En effet tous nous ne pouvons être ici ce soir mais ce n’est pas la finalité, voyons cela comme le point de départ d’un avenir fructueux pour tous.

    Ne pas oublier que le profit et l’économie sont le nerf de guerre de cette grande Nation. Je comprenais cependant parfaitement ce qu’il disait et pourquoi il en parlait, n’étais-je pas de ces turbulents, isolés, exilés qui avaient par fierté refusé de venir ici justement alors que cela faisait un an et demi que j’avais quitté Mael pour… une vie de nomade dans un Oasis Reikois.

    - Nous partageons le même point de vue croyez le et je ne suis qu’une porte parole de quelques shoumeiens qui a trouvé une écoute attentive dans cette ville grâce à Mme Exousia. Je n’ai franchi les frontières de votre grand Nation qu’il y a peu, une dizaine de jours tout au plus mais j’avais pris le temps d’envoyer de nombreux courriers afin de plaider la cause des éxilés comme je le suis. Baronne de titre mais sans Terre à ce jour, fortunée mais sans capacité de construire seule. Mes gens m’ont suivi dans mon exil de Mael il y a un an et demi et croyez le ou nous, nous vivons dans un Oasis paisible ou nous avons construit des foyers temporaires, hélas en toute… illégalité et c’est parce que ces gens méritent une vie posée, stable, honnête que je suis ici, pour eux, pour Léon.

    Et peut-être que de nombreux autres nobles de Shoumei avaient soutenu des causes humanitaires, je n’en savais rien, je ne parlais qu’en mon nom simple en ces instants. Afin de me redonner contenance, je pris le temps de boire deux gorgées de ce délicieux breuvage, alcoolisé probablement et donc je devrais me méfier.

    En tout cas le vice-président était un homme passionné cela se sentait dans ses propos, entier fort probablement aussi et il était possible qu’en politique cela puisse le faire paraitre comme une frondeur.

    Puis ce fut au tour de Madame la Présidente de me répondre, je l’écoutais avec la plus vive des attentions et le plus profond respect. Je m’inclinais de nouveau après son salut, comme il se devait. Ses paroles m’arrachèrent un sourire de joie réelle, avais-je bien entendu? Elle me proposait de me recevoir? Quel honneur et quelle chance. Je n’allais pas refuser.

    - Ce sera avec le plus grand honneur que je répondrai à cette demande Madame la Présidente.

    Je la rencontrerai quand elle le souhaiterait, ici, à Liberty peu importait, c’était exactement le but de cette soirée, profiter de la chance de croiser des grands de ce monde pour tisser des liens, ouvrir des portes. Néanmoins je sentis ensuite le ton changer quand elle s’adressa à son fils, elle lui parlait presque comme on parle à un enfant turbulent ou pris en flagrant délit d’avoir commis un impair, moi j’avais apprécié son enthousiasme en effet, mais leurs liens semblaient complexes et leurs regards et postures démontrent un jeu savamment rodé de longue date probablement.

    Elle avait contourné les idées de son fils pour proposer la sienne, les jeux de la politique étaient rudes assurément, on aurait dit deux concurrents, je ne maitrisais pas encore la situation politique ici et ne savait pas que le vice président allait se présenter contre sa propre mère au poste de Président.

    Puis d’un revers de main et avec quelques paroles, elle balaya la politique pour replacer le bal au centre des préoccupations. J’étais ravie à l’idée de pouvoir profiter pleinement, de pouvoir échanger avec Mme la Maire car c’était elle qui avait organisé tout cela, je ne l’oubliais pas pour ma part. Les derniers mots de la Présidente me poussèrent à observer cette magnifique femme qui faisait ma taille mais semblait bien plus musclée, une noble mais qui n’était pas oisive loin s’en fallait. Elle me laissait une impression étrange, je ne comprenais pas, une impression de déjà vu mais la certitude en même temps que non je ne la connaissais pas, quel mystère.


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  • 13.09.22 1:52
    Oh que oui, la musique de madame Lilybelle accompagnait avec perfection les différentes entrées. Mieux valait pour elle, d'ailleurs, que de réussir sans accro tout ce pour quoi elle avait été engagé. Dans le cas contraire, il ne fait aucun doute qu'elle aurait terminé sa carrière dans l'une des vulgaires auberges qui jalonnaient les routes commerciales entre Courage et Liberty. Des routes qui allaient bientôt déverser des centaines de marchandises, qu'elle viennent de l'une des deux villes ou qu'elles s'y dirigent n'avait que peu d'importance. Bien que Koraki continuerait de jouer de son influence pour rafler la part la plus importante du gâteau, elle ne s'évertuerait pas à s'épuiser pour les beaux atours de quelques bourgeois, fussent-ils shoumeïens.

    Pour l'heure, mieux valait profiter de cette soirée, qui, il fallait l'avouer, se déroulait merveilleusement bien. Bien que le regard de la Reine des Catins se soit noirci l'espace d'un instant, en proie à un doute concernant l'un des invité, elle dut vite se rendre à l'évidence devant l'apparente absence d'un quelconque trouble-fête. Voilà qui était étrange, mais qu'y pouvait-elle ? Elle devait l'avoir rêvé.

    Ce qui comptait actuellement était la conversation qui commençait à s'engager entre elle, la Présidente, la Baronne-pas-si-duchesse, son cavalier reikois et Rowena, que la Mairesse introduisit suite à la demande de la matriarche des Goldheart :


    - Madame la Présidente, permettez-moi de vous présenter également madame ... Un très léger instant de silence, durant lequel elle chercha à se remémorer le prénom de la jeune femme. Madame Ironsoul, que vous connaissez certainement dût à ses hauts-faits guerrier au sein d'une unité dont vous permis la création, voilà quelques années.

    La conversation s'annonçait des plus plaisantes, jusqu'à ce que Mikael ne fasse son entrée, s'immisçant de la plus insultante des façons, faisant fi des conventions. Ce fut pourtant par un sourire des plus chaleureux que la Mairesse se tourna vers lui, avant de lui répondre :

    - Je ne le permets pas, Monsieur le Vice-Président. En cette soirée bénie, le protocole prévaut plus que jamais. Dans le cas contraire, nous ferions preuves de grandes impolitesses envers nos estimés invités, répliqua-t-elle en désignant de sa main Myriem.

    L’enfant attira finalement son attention. Alors que Mirelda lui vendait rêves et espoirs, les propres pensées de la Catin se tournait vers des considérations plus … Pragmatiques. Jeunesse, vigueur, vitalité, ce petit être disposaient de toutes ses vertus et n’en ferait probablement rien de toute sa misérable vie de nécessiteux. Il allait les gâcher, tout comme il allait gâcher son existence toute entière.

    Mirelda acheva sa tirade en l’invitant à prétendre à un poste de cuisinier. Koraki s’accroupit pour être au niveau de l’enfant, plongeant son regard dans le sien. Quel était le pourcentage de chance pour qu’un cuisinier devienne l’ingrédient principal de son plat ? Quel goût avait-il ? Etait-il aussi tendre que sa chair ne le laissait supposer ?

    Ces questions provoquèrent un éclat dans les yeux de la Mairesse, tandis que, sans qu’elle ne s’en rende réellement compte, sa langue vint lécher la commissures gauche de ses lèvres. Fort heureusement, entre ses ailes, sa robe et sa chevelure, ce petit geste ne fut pas aperçu par les autres.


    - Les enfants sont un prisme vers lequel nous devons toujours tourner notre regard. Ils sont l'avenir resplendissant de notre nation et doivent à ce titre être protégés et choyés. La Présidente a d'ailleurs beaucoup œuvrée ces derniers années pour aider les enfants de toutes origines.

    Quand à ce cher Zain, sa présence était … Amusante.

    - Mr Tevon-Duncan, avez-vous ainsi l’habitude de venir dénigrer votre pays devant les plus honorables représentants étrangers ? J’ai crut comprendre de la personnalité de votre Roi qu’un tel affront vous vaudrait une décapitation en bonne et due forme. Est-ce vrai ?

    Et si jamais vous vous posiez la question, « oui », Koraki avait sciemment choisi de ne pas appeler Tensaï par son titre plus officiel d’Empereur. Ce n‘ était là qu’un titre pompeux qu’il se donnait pour justifier une prise de pouvoir sanglante et illégitime, tout en prétendant se hisser par là-même contre les volontés impérialiste de la République. Un mouvement intelligent, bien sûr, et qui n’était certainement pas dût à son intellect mais à celui de sa femme, mais bien inutile.

    Car grâce à la présence de Myriem ce soir et au lien qu’elle allait créer avec la Présidente, les prétentions du Reike à la gouvernance de Maël allait prendre du plomb dans l’aile. Après tout, madame de Boktor avait une légitimité bien plus incontestable à ce sujet.
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  • 13.09.22 3:27
    De son côté, évoluant à la périphérie des puissants, Halewyn joue bien son rôle de... mmm... comment pourrions nous qualifier... de bibelot? Surveillant d'un oeil la mairesse, sa sirène du moment, la capitaine du bateau qu'iel a offert à Kirig, un mignon à oreilles douces à la nationalité incertaine et la présidente de la République une mortelle quand même très bien préservée malgré les années peintes sur son visage.  Au milieu de ce qu'on pourrait appeler le petit peuple riche, iel courtisan agite son éventail doucement en écoutant les rumeurs autour d'iel qui lui apprennent tout ce qu'il y a à savoir tout en surveillant du coin de l'oeil la dynamique du quatuor .


    A savoir, pour le moment, pas grand chose... Et de toute façon, les dents dorés veillent, les ondes rébarbatives tenant votre succube favorite raisonnablement loin parce que, voyez vous, même si Hale est fantasque, iel est doté d'un élémentaire instinct de survie tout de même... Parfois, être simple spectateur est fort plaisant. Et come pour lui donner raison, un protagoniste fait son entré en grandes pompes si l'on peut dire.

    -Oh Le jeune Goldheart y va! On m'a dit qu'il n'était pas en bon terme avec Madame la présidente murmure sa voisine de droite à son compagnon

    Le regard appréciateur de iel succube, coule le long des épaules larges , de la tignasse blanchee, avant de redescendre, brûlant, le long du dos et de la taille du vice président, cintré dans le vêtement blanc, pour se poser quelques secondes sur les hanches et les fesses étroites.

    -Regarde le s'avancer comme si ele monde lui appartenait...  Murmure son voisin de gauche, probablement jaloux du beau petit cul du fils à maman. Si la présidente n'était pas sa mère, il ne serait jamais à cette position.

    -Tu pense qu'il est marié?  Dit une autre midinette... A iel ne sait qui.

    Halewyn roule des yeux en fermant son éventail.

    -On ne lui connait ni homme ni femme mesdemoiselles et messieurs. Ce qui me laisse penser qu'il est un homme marié à son métier ou aux moeurs profondément mystérieuse... . Veuillez m'excuser un moment, nous nous reverrons plus tard.


    Avec classe et élégance, iel démon traverse la salle, passant entre les cents dorés  non pas pour s'imposer, mais parce que le groupe est entre la cène et iel. Un frisson d'excitation et de malaise traverse le dos de iel courtisan de part en part tandis qu'iel sent chaque iris de chaque soldat sur iel tandis que Hale avance avec légèreté, le menton haut sans être arrogant, son éventail posé confortablement dans la niche de son avant bras replié impeccablement devant iel, ne laissant que la traîné vaporeuse de ses cheveux sanglants dans son sillage. Androgynie parfaitement assumée, rehaussé par la brillance discrète de ses bijoux de naissance parsemant ses cheveux , son cou et ses poignets.<

    RESUMÉ:
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  • 13.09.22 16:11
    Rowena s'était tue... Et heureusement que Koraki ne l'avait pas présentée avant, sans doute. L'avis qu'elle avait sur l'accueil des Shoumeïens était parfaitement en opposition avec celle du Vice-Président et le manque de retenue de ce dernier aurait eu vite fait de déclencher ses propres mauvaises habitudes. Le but n'était pas de permettre à des étrangers de rester étranger en vivant parmi eux, mais de les assimiler entièrement. De leur donner l'occasion, s'ils le souhaitaient, de se réinventer. Cela prendrait du temps mais en attendant, ils méritaient ni plus ni moins que le respect que dictait la simple dignité humaine tout comme ils devaient montrer ce même respect. Elle n'était pas plus curieuse que ça d'une culture puritaine basée sur le droit du sang et qui prônait l'adoration d'être destructeurs ennemis de l'humanité. Si elle comprenait sans soucis que des personnes très bien pouvait en venir, découvrir leurs coutumes c'était une autre histoire... Surtout si c'était pour les porter aux nues dans la République. Elle ne se formalisa pas sur l'accroc concernant son nom. Ce n'était pas de la faute de la Mairesse et le simple fait qu'elle lui fasse signe était déjà inespéré.

    - Rowena Ironsoul, Madame la Présidente. " la salua-t-elle avec un respect républicain tout militaire malgré une voix à la mélodie fluide et au timbre riche. " Ravie de faire enfin votre connaissance et de pouvoir vous remercier de vive voix. C'est véritablement un honneur. " Après tout elle avait donné son feu vert pour l'envoie des Spectre et malgré ce que cela avait eu comme conséquence pour elle-même et nombre de ses amis, elle ne regrettait pas son temps au Front. Ils avaient fait ce qu'il  y avait de mieux à faire. Puis elle s'inclina de la même façon devant le jeune ange. " Monsieur le Vice-Président. Votre abnégation envers la République et votre bienveillance humaniste ont su inspirer de nombreuse personne. Mes plus sincères hommages.

    Il n'y avait que que des ordres, des rapports et des signatures entre elle et les deux Goldheart. Lors de l'attaque terroriste qui avait eu quelques mois avant la guerre, elle avait fait parti des enquêteurs officieux. Puis lors de la création des Spectres pour laquelle elle avait œuvré en tirant toutes les ficelles dont elle disposait. Et enfin lors de chaque rapport qu'ils avaient envoyé. Elle doutait que l'un ou l'autre les ai tous lu, ils avaient sans doute des dizaines de personnes pour faire cela à leur place. Mais étant donné qu'elle avait travaillé plus d'une fois avec le SCAR, elle avait entendu de très bons échos du Vice-Président. Certains de ses proches avaient un très grand respect pour lui.

    ... Et pourtant lorsque Koraki lui fit des remontrances, elle ne pouvait qu'être d'accord avec la mairesse, puis avec la Présidente. Ce cynisme la surprenait passablement.

    - Dame de Boktor est particulièrement proche de ses compatriotes et je ne peux que vous conseillez de lui faire absolument confiance à ce sujet, Monsieur. J'ai eu l'occasion de le voir de mes yeux à Shoumeï. " elle sourit à la shoumeïenne... Mais ne décela absolument aucun éclat de reconnaissance dans on regard, une chose à laquelle elle commençait à être particulièrement sensible. Peut-être se souviendrait-elle de Dactyle ou des autres ? Elle embraya donc. " Nous nous sommes déjà rencontré quelques fois, Madame. Sur le Port de Maël. Vous teniez tête à des officiers reikois qui tentaient de faire amarrer un navire bien trop grand. Puis dans la ville blanche. Vous ne vous en souvenez surement pas, mais j'ai pu constaté à quel point les vôtres, peu importe leur rang social, vous faisaient confiance. Vous voir œuvrer encore une fois à leur bien être signifie beaucoup. C'est un plaisir de voir que vous vous en êtes sortie aussi bien que les quais de Maël... Même si je suis d'autant plus surprise de vous voir au bras d'un armateur reikois. "

    La remarque se voulait légère et le sourire qu'elle tendit à l'hybride était tout à fait amical.
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