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- Courage -Tenez, voici un nouvelle différence entre le Reike et la République : les dirigeants du seconds étaient bien plus aisés à atteindre, contrairement au couple impérial qui ne se laisser que très rarement apercevoir. De plus, la Présidente se révéla être une personne très ouverte, adressant même la parole à l'ex-roturier qu'était Zaïn Tevon-Duncan, et il ne faisait aucun doute que Mirelda adresserai même la parole à un vaurien... S'il y en avait un dans l'assemblée. Cela le réjouis d'être reconnu par quelqu'un d'important, et il inclina la tête et surit respectueusement aux paroles qui lui avaient été adressées. Il aurait bien aimé échanger d'avantage avec Mirelda Goldheart, mais il aurait été particulièrement outrageant de monopoliser son attention trop longtemps. Zaïn avait au moins le tact de ne pas trop parler lorsque cela était nécessaire.Le nouvel arrivant, aussi présentable était-il, aussi poli le voulu-t-il paraitre, il salua chaque personne en présence avec une déférence irréprochable, à ceci près qu'il oublia Zaïn. Ce dernier eue la dangereuse envie de lui coller une mandale qui aurait décroché la tête du bonhomme du reste de son petit corps bien fait. Mais même si Zaïn était quelqu'un d'impulsif, il se retint de le faire, sachant que cela effondrerai tous les efforts qu'il avait délivré pour s'intégrer au cercle fermé des aristocrates républicains. Au fond de lui, il savait que la véritable raison pour laquelle il ne cogna pas le nouvel arrivant résidait dans les gardes présidentiels qui ne semblaient guère commodes. Même les gardes royaux reikois étaient bien plus avenants, Zaïn était même un très bon ami du très souriant - quoiqu'un peu simplet - Brak'Trarg, l'un des plus redoutables gardes de Tensai Ryssen. Mais l'hybride balaya l'affront, s'estimant déjà heureux d'avoir pu passer la barrière que représentait les cents dorés.
Après tout, il savait ce qu'était la politique : On était mielleux avec ceux que l'on voulait trahir et froids avec ceux que l'on voulait éliminer. Ainsi, Zaïn s'estima heureux : Au moins il ne pourrait être trahit par le gringalet.
Et même si ce dernier ignora le reikois - peut-être n'aimait il tout simplement pas les hybrides - il se montra froid avec la Présidente elle-même. Il s'avéra bien vite que le bonhomme que Zaïn avait eu envie de cogner était le vice-président de la République, il s'estima donc heureux d'être quelqu'un qui contrôlait ses envies. Ceci-dit, Myriem ne sembla pas du même avis que Zaïn et Mirelda, lui rendant la défference due à son titre. Si elle continuait à être aussi douce et honnorable, elle allait finir par être mangée par les requins peuplant le monde de l'aristocratie et de la politique.
En revanche, dès lors qu'elle obtint une entrevue avec la Présidente Goldheart, Zaïn oublia cette pensée : Myriem ne manquerai pas d'aller loin. Et Zaïn espérait être son cavalier pour cette occasion aussi... C'était alors que quelqu'un d'autre s'intéressa à lui, la mairesse en personne. Il répliqua sans même hésiter, avec le même ton sur lequel des questions sensibles lui avaient été posées.
- J'imagine oui. Mais j'estime que nous sommes tous différents, et que le monde est fait pour accueillir ceux qui font passer la belligérance avant tout le reste tout autant que ceux sachant apprécier ce genre d'évènement. Il leva sa coupe, désignant le concerto. De plus j'estime pouvoir garder ma tête dans la mesure où je ne figure pas sur la liste des invités directs, un simple observateur ne saurait porter tort aux deux partis énoncés n'est-ce pas ? De plus je suis à Courage pour motif commercial. Il s'était brièvement défendu, mais efficacement.
De plus, il avait des amis au gouvernement reikois, ils ne sauraient le léser de sa tête.
- Résumé :
Zaïn répond à la maire de Courage qu'il n'était point là dans l'esprit de trahir sa Nation, expliquant même que cette notion lui paraissait quelque peu abstraite.
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Thème musical de Konrad
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J’étais attentive à tous mes interlocuteurs, je me sentais observée voire jugée par tout le monde, pas que cela soit offensant, je prenais cela pour de la curiosité intéressée je dirai. Après tout, j’étais une petite noble de campagne qui avait eu l’idée de s’adresser aux bonnes personnes et mon projet semblait tenir à coeur à certaines personnes, ou cela pourrait servir leurs intérêts politiques, mais peu m’importait les raisons, dans le fond seul le résultat comptait pour les maeliens en exil et tous les autres habitants de Shoumeï sans foyer.
Je fus surprise par la réaction de la Mairesse et je vis qu’elle butait sur le nom de la jeune femme qu’elle avait appelé d’un geste pour l’introduire. C’était surprenant non, de faire venir quelqu’un et de n’avoir plus son nom en tête. J’observais cette splendide jeune femme et j’avais un sentiment étrange, quelque chose d’indéfinissable s’emparait de moi en ces instants. C’était étrange, puissant, cela venait d’elle, j’en avais la certitude mais le pourquoi du comment, cela m’échappait. Néanmoins son aura, ou sa magie, quelque chose n’allait pas, j’en avais les tripes retournées presque, je ne comprenais pas ce qu’elle était ou avait et cela me perturbait et affectait mes dons.
“ Dame Ironsoul”, nom venu d’une autre époque, vaguement familier et pourtant totalement inconnu, quelle frustration.
J’avais répondu d’un franc sourire à la Mairesse et comme elle tenait toujours mon bras, j’avais effleuré sa main de ma main libre pour la remercier de son attention envers moi, “estimée invitée” me plaisait !
Je posais ensuite mon regard sur mon ami Zaïn qui était quelque peu asticoté par la Mairesse, mais je le savais joueur, beau parleur et pas franchement à se formaliser de ce genre de piques sur sa nation. Je murmurais néanmoins à l’attention de la Mairesse @Koraki Exousia
- Si l’on pouvait éviter de créer un incident, j’aimerais autant que mon ami garde la tête sur ses épaules.
Reportant mon attention sur la Dame Ironsoul, je tentais en vain d’éclaircir ce mystère qui m’emplissait d’une frustration totale. Je l’écoutais, même sa voix chantante, douce, me parlait mais il n’y avait rien de plus qu’une vague sensation de déjà vu de celles qui nous énervent en réalité.
Je craignais que mon regard posé sur elle ne fut insistant mais elle s’adressa à moi avec amabilité. Et quelle ne fut pas ma surprise de l’entendre parler de moi comme si elle me connaissait. C’était… Je l’écoutais avec la plus vive des attentions de fait, elle occultait en un instant tous les présents, pourquoi ma mémoire me faisait défaut en cet instant? C’était d’une impolitesse horrible pour elle, mais j’avais beau chercher…
Mon regard se perdit dans les souvenirs de Mael, le Port, l’Intendance, oui cela me parlait forcément et l’événement dont elle me parla me revint en tête, aisément, c’était évident, oui je me souvenais de cela, de l’aide des Spectres d’ailleurs.
- Oui cela me revient en effet, je me souviens de votre compagnie, vous m’aviez sorti d’un grand ennui ce jour là et vous avez évité la destruction d’un de nos quais. Il y avait… Dactyle a qui j’ai confié une vièle par la suite, le Roitelet et… La comtesse si je ne m’abuse et bien entendu la Banshee.
Par contre pour le coup je ne faisais pas le lien entre @Rowena Ironsoul et la Banshee, cette sirène énigmatique. Néanmoins satisfaite d’avoir l’impression de remettre les choses au clair dans mon esprit, même si cela manquait totalement de cohérence je répondis.
- C’est un art que de trouver les exceptions, mon ami n’était pas encore armateur quand nous nous sommes rencontrés mais un gentilhomme qui m’a sorti d’une situation périlleuse. Alors ce soir il est mon cavalier, il m’a fait cet honneur.
Cela étant dit la musique avait repris et les premiers couples se dirigeaient vers la piste de danse, et mon regard ne put s’empêcher de les suivre, danser dans un vrai bal… Je n’en avais jamais eu l’occasion, belle jeunesse déplorable n’est-il pas? Pour le coup j’espérais bien que je n’allais pas rester à observer les autres danser, que cette piste de danse j’allais la fouler. Mon regard glissa d’abord sur @Zaïn Tevon-Duncan , qui sait puis sur @Mikael Goldheart … Et sur la foule amassée autour de nous, républicains, shoumeiens, peu m’importait dans le fond, Madame la Mairesse qui sait ? Ou ce beau jeune homme élégant, élancé à la chevelure de feu qui semble avancer et fendre la foule @Halewyn G. Sampiero ?
- Résumé:
Myriem tente de plaisanter discrètement avec Koraki.
Elle ne fait pas le lien entre Rowena/Banshee mais se souvient très bien de sa soirée avec la Banshee et Dactyle.
Elle rêve de faire ses premiers pas sur la piste de danse.
Message 4
Alors que le temps passait au bal, un musicien, un violoniste s'était fait voler son archet.
Musa se rendit compte que l'harmonie avait rompu un musicien ne jouant plus.
Elle le trouva en faisant en sorte qu’il puisse de nouveau jouer et partit à la recherche du voleur avec un violon sans archet. Elle lui a fallu pas mal de temps avant de le retrouver à cause du monde.
Le responsable, un enfant quelle ne fut pas sa surprise en le voyant normalement les enfants ne devait pas y être convié à ce magnifique bal préparé par là seul est unique maîtresse de courage. Mais la véritable surprise fut de le retrouver auprès de grande figure de La République tel que la présidente la maire de courage le fils de la présidente est d’autre individus…
Après une révérence plus bas que terre
Mesdames, messieurs, j'ai à parler à cette enfant.
Mme Lilybelle ne gronda pas le petit ni le sermonne sur le vol ne cherche pas non plus à comprendre sa motivation en revanche elle lui propose un truc en tendant le violon.
Jeune homme comment t'appelles-tu?
Si tu voulais un instrument, il fallait me voir, dit-elle avec un sourire rassurant
Un archet seul ne sert pas à grand-chose sans son violon donc tiens, je t’en fais cadeau et si tu souhaites apprendre à en jouer reviens me voir, je serais avec les musiciens.
Elle s'était chauffée prêt, à détruire, massacrer la personne qui avait osé saboter son orchestre préparé avec la plus grande minutie. Mais le fait qu'il s’agisse d’un enfant et qu’il soit prêt des grandes figures de ce bal l’avait remis les idées claires.
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La soirée avançait et les discussions menées autour de la politique s’amenuisaient, les grands de ce monde ayant les pensées trop occupées pour cela ou d’autres préoccupations plus importantes à gérer. C’est ainsi que je me retrouvais finalement seule , bien sûr Mme la Présidente @Mirelda Goldheart m’avait dit que j’aurais un entretien avec elle à la Maison Bleue et je me doutais qu’elle n’avait qu’une parole, Mme le Maire @Koraki Exousia m’avait promis de revenir me trouver pour parler au calme plus tard dans la soirée et les autres avaient vaqués à leurs occupation.
J’avais donc escompté pouvoir profiter de la soirée pour m’amuser, danser, valser, la musique était agréable, les chants bien choisis et le tout mené de main de maître par une musicienne de talent visiblement. Hélas, je n’avais pas trop compris comment et pourquoi, alors que j’avais tenté de suggérer à @Zaïn Tevon-Duncan de me faire danser, il avait disparu. Comportement des plus étranges et surtout qui m’avait quelque peu contrarié en réalité, plus que cela n’aurait du, j’avais réellement eu envie de profiter de cette soirée en sa compagnie et danser faisait parti de la soirée. Un peu attristée d’être ainsi délaissée, je m’étais rendue au buffet, j’avais grignoté et surtout, par un excès de bêtise et de crise d'adolescence retardée, j’avais bu une seconde coupe de champagne. Riez, cela vous semble dérisoire mais lorsqu’on a jamais rien bu de sa vie de plus qu’une ou deux gorgée pour gouter et faire plaisir aux autres, deux verres c’était un monde.
Et croyez le ou non, l’alcool cela change, d’ordinaire réservée, je me sentais emplie d’ouverture au monde et d’envie de converser plus librement, et cette robe vaporeuse qui voletait autour de moi me donnait des ailes presque. C’est ainsi que sans bien le réaliser j’avais dansé avec plusieurs hommes, m’amusant comme une enfant, sans aucune autre pensée que celle du plaisir de profiter de l’instant présent et de retrouver les pas de danse appris pendant des années mais jamais vraiment utilisés.
Je prenais une pause, les joues rougies par le plaisir de la danse et le souffle un peu court de les enchaîner. Je n’avais pas songé qu’il serait si facile de trouver des cavaliers, nombreux étaient les hommes disposés à me faire danser finalement. C’est ainsi que sans m’en rendre compte, on m’avait conté de nombreuses choses, soufflé de nombreux compliments au creux de l’oreille, rempli ma coupe dès que je quittais la piste de danse. Une grande niaise qui découvrait un bal en somme. Non je n’étais pas saoûle, pas encore totalement du moins, mais grisée, et surtout totalement dans un ailleurs que je ne connaissais pas. Ah Shan, m’aurait regardé de son regard si profond et aurait secoué la tête pour signifier que j’allais me faire avoir, que je devais me méfier mais il n’était pas là, pas plus que Wan ou Zaïn.
J’étais donc au bras de… qui déjà? Ah oui Lord Beltran Hastur, un bellâtre qui se croyait encore jeune homme, un veuf d’une quarantaine d’années, négociant en vin à Justice et qui était venu ici pour affaires et pour la fameuse soirée blanche aussi. Néanmoins si j’avais eu l’esprit plus clair j’aurais peut-être (rien n’est moins sûr cependant) compris qu’il cherchait une femme trophée en somme, une jolie chose qu’on montre et dont on vante la possession, et quoi de mieux qu’une noble shoumeienne en exil, sans attache, sans foyer? Il m’avait donc réclamé plusieurs danses déjà et j’avais profité de ces moments et le souffle court maintenant j’étais à son bras alors qu’il me proposait d’aller me reposer et reprendre mon souffle au calme dans une des petites alcôves qui se fermaient discrètement par ses lourds rideaux de velours blancs. Quelle idée parfaite !
- Résumé:
Myriem seule, danse avec tous ceux qui acceptent de la mener sur la piste, elle boit aussi, et n’ayant jamais bu, ne réalise pas qu’elle sombre petit à petit dans un état euphorique non naturel et surtout alcoolisé. C’est ainsi que le Lord Beltran Hastur lui propose du “repos” au calme dans une alcôve discrète.
Message 5
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- Salle de bal, Mairie de Courage-Zaïn avait été très satisfait de ses quelques paroles échangées avec les dirigeants de la République, il n'avait pas fait de faux pas et avait fait bonne figure dans l'ensemble, dans la sobriété et le respect. Même s'il était très jovial et expressif de nature, il savait tenir sa langue et agir avec dignité dès lors qu'il estimait que cela pourrait offusquer l'un des nobles qu'il rencontre. Mais ces derniers ne sont pas ici pour discuter banalités et ont surement une liste de personnes à qui serrer la main et encore quelques flagorneurs à écouter durant le reste de la soirée, c'est pourquoi le groupe se devait de se disloquer à un moment donné, les politesses ayant été échangées.
Alors qu'il terminait sa coupe de champagne près du buffet où cherchait à la faire remplir de nouveau - il tenait extraordinairement bien l'alcool - il sentit une présence dans son dos, surement était-ce Myriem qui allait enfin lui demander une danse, mais ce ne fut pas la voix de la shoumeïenne qu'il entendit.
- Excusez-moi messire... C'était une voix de femme.Il pivota alors vers son interlocutrice qui s'avéra être une jeune femme évidemment vêtue de blanc, une robe pas trop tape à l'œil, soulignant son extraction modeste mais sans être démunie. Elle était bien coiffée et arborait un sourire avenant, bien plus petite que Zaïn, elle levait les yeux vers lui, preuve que lui, banal reikois au milieu de cette faune aristocratique, était bien celui à qui elle s'adressait. Il en fut si étonné qu'il posa un doigt sur son buste, comme pour confirmer que c'était bien à lui qu'elle parlait.
- Spoiler:
- Excusez moi de vous déranger, dites-moi, j'ai cru comprendre que vous êtes un marin reikois ? Demanda-t'elle de but en blanc.
- Oui c'est ça, Zaïn Tevon-Duncan. Vous laissez un peu trop trainer vos oreilles, mademoiselle... ? Elle avait manifestement captée une de ses conversations. Ou bien était elle physionomiste au point de reconnaitre un reikois au milieu d'une marre de républicains.
- Noarela Brenerion, pardonnez mon impolitesse. Se présenta-t'elle.
- Vous êtes bien la première personne ici qui ne semble pas dérangée par ma nationalité. Fit-il remarquer.
- Parce que mon père était d'Ikusa. Ma mère de Sancta.
- Vous parlez à l'imparfait. Remarqua-t'il sombrement.
- La guerre a emportée nos parents. Noarela ne cilla pas.
- Nos ? Remarqua-t'il moins sombrement.
- Je suis ici avec mon frère, Tregicho. Elle reprit son sourire.
- Je ne le voit pas, a-t'il un don d'invisibilité ? Plaisanta-t'il, feintant de le chercher du regard. Ce qui l'a fit sourire.
- Non non, rien de tout cela ! Il est reparti avec un exploitant agricole qui a bien accepté de le prendre.
- Et pas vous ?
- Il est bien connu que seuls les hommes sont assez forts pour cultiver du blé. Répliqua-t'elle avec un sourire amère.
- Rétrograde et tout à fait faux. J'imagine donc que vous recherchez un nouveau protecteur ?
- Le reste de notre famille estimait avoir trop de difficultés adjacentes à notre malheur, alors oui, on est ici dans l'espoir que des étrangers soient plus généreux que notre propre sang.
- Moi qui pensait que les shoumeïens étaient un peuple solidaire... Mais vous savez que je suis un armateur, quelles sont vos qualifications Noarela ? Non pas que les femmes ont moins le pied marin que les hommes, au contraire même elles y sont bien plus compétentes en général. Mais que connaissez-vous à la voile et au commerce ?
- Les ficelles du commerce me sont quelque peu obscures, je le crains, mais il est de notoriété que n'importe quel idiot peut y réussir, sans offense, donc j'estime pouvoir en saisir le fonctionnement assez facilement. Il hocha la tête. Quant à la voile, mon père était capitaine de navire, j'ai pu l'accompagner de nombreuses fois dans les dernières années de sa vie. Elle sourit brièvement.
- Durant la guerre donc. Je vois. Mais j'imagine que vous aimeriez rester dans la sphère d'influence de la République pour ne pas vous séparer de votre frère, je sais moi-même que je ne survivrait pas à une séparation trop longue de ma sœur. Pourquoi s'adresser à un reikois dans ce cas ? Il haussa un sourcil.
- Parce que vous êtes ici. Et que vous avez connus mon père de manière indirecte. Fit-elle fermement, attrapant une coupe de champagne passant à sa portée.
Zaïn croisa ses bras sur sa poitrine, ne la quittant pas du regard. Il n'avait pas la mémoire des noms, il attendit donc qu'elle lui donne la réponse.
- Nakorno Brenerion, Capitaine du Long Soupir, coulé au large de Sancta en juin de l'année dernière. Vous avez secouru son Lieutenant et quatre de ses matelots.
- Oui, un typhon avait bloqué le détroit pendant plusieurs jours, de nombreux navires ont disparus dans ces eaux. Mais ce Lieutenant, est-il toujours en vie ? S'enquit-il.
- C'est lui qui nous a amené jusqu'à Courage, mon frère et moi. Il a lui-même obtenu le commandement d'un navire de pêche ici-même.
- Et comment m'avez-vous reconnu ? Me semble-t'il que l'on ne s'est jamais croisés, du moins je m'en souviendrai.
- Un petit-oiseau m'a dit qu'un hybride reikois m'offrirai un travail durant le bal.
- Pas de mystère avec moi. C'est ce Lieutenant qui vous a orienté vers moi. Il sourit, amusé.
- Rah, vous avez pas le sens du théâtre.
- Mais j'ai une intuition qui me dit que je peux vous avoir une place à mon comptoir commercial de Courage. C'est une affaire très modeste, mais vous me rendriez un grand service.
- Réellement ? Elle ouvrit grand ses yeux, une lueur d'espoir s'y reflétait.
- N'importe quel idiot peut tenir un comptoir commercial. Conclu-t'il d'un clin d'œil.Cette jeune shoumeïenne tombait des cieux ! Voilà l'occasion parfaite de rapatrier sa propre sœur, Arkady, à Ikusa. Cette dernière tenait depuis quelques mois le modeste comptoir commercial qu'ils avaient installés ici et la sœur de Zaïn approchait du surmenage, elle avait montée cette affaire seule et il était temps qu'elle passe la main à quelqu'un d'autre, avec un regard nouveau et une énergie nouvelle. Zaïn tendit alors une main que Noarela n'hésita pas à serrer.
Il détourna alors son regard de sa nouvelle employée shoumeïenne pour garder un œil sur Myriem de Boktor, après tout il était son cavalier, et si cette soirée était destinée à venir en aide à son peuple, il était tout à fait fortuit que Zaïn y ai son rôle à jouer en dehors d'accompagner la baronne. Tout du long de la conversation il avait gardé un œil sur sa cavalière, la voyant profiter de la soirée, dansant, discutant et... buvant. il semblait d'ailleurs à ce propos que l'alcool l'étourdissait graduellement. Il l'a vit alors s'éloigner quelque peu avec un individu visiblement en pleine possession de ses moyens. Et pas un élan protecteur envers son amie, il laissa Noarela.
- Veuillez m'excuser, on reparle plus tard. Il lui adressa un bref sourire avant de fendre la foule comme il le pu.Il arriva alors au niveau de l'acove en question et tira le rideau sans la moindre hésitation. Il vit alors ce bon seigneur un peu trop collé à Myriem, installé sur un sofa. Zaïn était en général peu friand des traditions nobles et des manières distantes de Myriem, n'aimant guère s'épancher dans les amicalités et les manières décontractées, mais là, il le fit jouer en sa faveur, il était clair que la Myriem coincée qu'il connaissait n'était pas prête à se laisser aller aux moeurs peu shoumeïennes que le seigneur tentait de déployer. Ce dernier se leva brusquement à l'irruption de l'hybride.
- Ne vous dérangez surtout pas ! S'offusqua-t'il.
- Je ne me dérange pas, ne vous en faites pas. Savez-vous au moins qu'il est inconvenant de profiter des faiblesses des autres ainsi ?
- Effronté ! Elle ne vous appartiens pas que je sache, retournez donc auprès de vos esclaves, reikois, et faites en ce que vous voulez, mais ici, Dame Myriem est libre de ses mouvements. Répliqua l'aristocrate.
- Je suis son cavalier, et contrairement à vous, je la connais assez pour savoir qu'elle n'est pas du genre à se laisser aller au puéril badinage de la sorte.
- Vous mériteriez que je vous colle une sacré leçon le chat, mais avant cela, demandez-lui, que vous en preniez pour votre grade. Il déplia un bras vers la baronne.
- Myriem ? S'enquit-il en lui adressant un regard l'invitant à dire ce qu'elle avait à dire.
Si Zaïn n'aimait pas les gens dépourvus d'honneur, cela comprenait également ceux qui profitaient des faiblesses humaines à leur avantage. Il voulait donc s'enquérir de l'état de son amie, qu'elle ne tombe pas dans un piège qui attrape bien trop de femmes. l avait bien vu qu'elle avait du mal à tenir l'alcool et n'aimerai pas qu'elle ai de mauvaises surprises. Si elle répondait qu'elle souhaitait s'amouracher de ce seigneur pour la soirée, il tournerai les talons. Mais dans le cas contraire il l'a ramènerai à bon port, quitte à montrer qui est le patron au nobliaux. C'était une grande fille, elle pouvait se gérer toute seule, comme une grande.
- Résumé :
Zaïn recrute une jeune shoumeïenne dont il a connu le père durant la guerre contre les Titans avant de voler au secours de Myriem, voyant bien qu'il était temps pour elle d'aller se reposer.
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Avouons-le, je suis une grande naïve voire une niaise selon certains critères. Après je vois le monde par le biais d’un prisme de bonté que peu de gens comprennent. C’était ce fait notoire qui m’avait déjà poussée dans des situations étranges au demeurant. Ce soir était particulier, je me suis sentie investie d’une importance toute relative en cette soirée mondaine.
Je m’étais laissée porter par cet enthousiasme , ces rencontres et ces gens désireux d’aider les shoumeiens en exil qui voulaient une nouvelle vie. Sauf que je ne cherchais pas un époux ou un faire valoir, j’étais venue pour aider les miens, trouver des solutions, des alternatives pour eux.
Et j’avais cédé après plusieurs propositions et j’avais pris un verre et un autre, je n’en avais probablement pas abusé non plus mais lorsqu’on en a jamais bu le moindre c’est forcément une changement important. Je me sentais plus libre et j’avais profité, dansé, je m'étais amusée sans songer aux conséquences. J’avais senti que ma tête tournait et j’avais besoin d’air, j’avais voulu sortir prendre l’air mais le Lord Hastur m’avait proposé de me poser un instant, au calme, loin du tumulte de la soirée.
J’étais dans cette alcôve et je manquais d’air surtout qu’il était trop prêt de moi, je le sentais bien, je n’étais pas dupe, je percevais ses émotions et envies mais j’étais plutôt désorientée. Je voulais de l’air en réalité et je n’avais pas ce dont j’avais besoin. Une chance pour ce lord, les quelques verres bus me rendaient amorphes et moins sensible à ce qu’il se passait, si j’avais ressenti de la peur ou une agression, j’aurais fort probablement encore une fois perdu le contrôle de ma magie.
Quand le rideau s’ouvrit, je me sentis éblouie par la lumière de la salle de bal, ses bruits jusque là étouffés résonnèrent de nouveau, emplissant l’air et l’espace. Puis une silhouette massive bloqua la lumière et malgré moi je souris. Son approche provoqua une réaction instantanée chez le Lord trop pressant qui se leva et voulut jouer les fiers à bras. Cela me fit doucement rire, il ne faisait j’en étais certaine nullement le poids contre Zaïn mais malgré l’alcool je savais que ce ne serait bon pour personne si une bagarre devait éclater.
Je me renfrognais un bref instant quand mon ami parla de ma faiblesse, je ne me sentais pas faible, déboussolée peut-être mais pas autre chose, non je ne le voulais pas être faible ! Les mots de Zaïn résonnaient et il avait raison, le badinage n’avait aucun sens pour moi, je n’en cherchais pas, j’étais juste… seule… Mais je ne voulais pas me dévoyer avec un inconnu.
Mon ami tendit son bras vers moi, provoquant le Lord qui fulminait. Je regardais le Lord, l’air contrit.
- Je crains de vous avoir laissé à penser des choses qui ne seront jamais.
Qu’il était dur de formuler des phrases posées, les mots venaient avec difficulté et je devais me concentrer pour parvenir à parler de manière distincte, c’était donc cela que faisait l’alcool? Cela nous amusait certes mais cela nous rendait moins… conscients de nous même? Nous perdions le contrôle de nous, de nos mots, et de nos actes probablement. Je me saisis de la main tendue et m’y agrippais avec plus de force que nécessaire, peut-être craignais-je qu’il ne reparte aussi vite qu’il était apparu? Je me relevais et sentis que mes jambes flageolaient, que le sol tanguait sous mes pieds. Néanmoins il était mon ancrage en cet instant. Je posais ma deuxième main sur son bras, me tenant des deux mains sur son bras.
- Je suis désolée Lord Hastur de vous avoir fait perdre votre précieux temps, nos aspirations diffèrent.
- C’est certain que si j’avais su que vous aimiez les animaux je n’aurais pas perdu mon temps avec vous, vous êtes…
- Mieux accompagnée avec lui qu’avec qui que ce soit d’autre. Restez poli Lord Hastur, la colère est piètre conseillère.
Il allait rajouter quelque chose, sa colère, sa déception brillaient dans son regard mais je me saisis de mon don pour écraser ces véléités… Je ne voulais pas provoquer de combat.
- Merci pour tout Lord Hastur.
J’entrainais Zaïn hors de l’alcôve pour respirer mieux, toujours à son bras. Je me sentais mal, à cause de l’alcool certes mais surtout pour ce que cela me faisait ressentir maintenant, pitoyable et affligeante. Je ne pouvais pas relever mon regard vers mon ami néanmoins en un aveu stupide et puéril je lachais en un murmure à peine audible.
- J’aurais tellement aimé que tu m’invites à danser.
Oui il avait esquivé, et ne m’avait jamais proposé de me mener sur la piste de danse et ce n’était pas à moi de demander, pas dans mon monde, pas dans ma bulle. Et je l’avais pourtant vu danser une fois, avec qui, mystère, je n’avais même pas cherché, cela m’avait attristé et … peut-être rendue jalouse, ce qui me semblait totalement incongru.
J’inspirais et relevais finalement la tête, souriant de nouveau, comme si ce que je venais de dire c’était déjà oublié, du passé. Je relâchais le bras de mon ami et repris une posture plus formelle, celle qui était mienne en toute circonstance. On ne m’y reprendrait plus à toucher de l’alcool. Je regardais par une fenêtre et vis la lune qui descendait dans l’horizon.
- Je crois qu’il se fait tard, je pense qu’il est plus raisonnable pour moi de retourner à mon auberge, je doute de conclure le moindre accord en cette heure avancée de la nuit. Je suis trop... fatiguée visiblement.
Mes yeux riaient, mon sourire bien accroché sur mon visage, j’avais effacé cette scène de mon esprit, le paraître était un masque efficace depuis toujours, il suffisait juste de bien le réajuster non?
Message 6
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- Salle de bal, Mairie de Courage -Il avait vu Myriem de Boktor dans bien des situations, mais jamais il ne l'avait vu éméché par l'alcool, et il devait reconnaitre que ce n'était pas beau à voir. il l'avait en quelque sorte érigé sur un piédestal, toujours droite et le mot juste à la bouche, mais là elle était brouillonne et frivole, le total opposé quoi. Il n'était pas on père et encore moins son amant, il n'avait pas son mot à dire, mais il la connaissait suffisamment pour savoir ce qui lui plaisait et ce qu'elle abhorrait. Or, il se doutait que la Myriem qu'il avait accrochée à son bras ne plairait certainement pas à la Myriem qu'il connaissait. Comme quoi la guerre et le désespoir changeait les gens.
Zaïn entreprit alors de la raccompagner, il était quelque peu peiné pour elle, sachant qu'elle avait de très hautes expectations pour cette soirée, or il semblerai qu'elle n'ai pas totalement obtenue ce qu'elle souhaitait. En revanche, Zaïn pu voir de nombreuses personnes qu'il identifiait comme shoumeïens, repartir aux côté de notables de la ville, comme quoi certains de ses compatriotes étaient parvenus, grâce à Myriem, à se faire une place au sein de la République. De plus, Myriem avait obtenue une entrevue avec la Présidente, ce qui honnêtement était une réussite en soi. Il n'hésiterai pas à le lui rappeler lorsque son amie se serait reposée.Quant à lui, il n'avait pas fait de rencontres autres que la Mairesse de Courage et la Présidente, il n'avait pas nécessairement marqué de points auprès de ces notables et était reparti sans avoir vu de représentant de la SSG, ce qu'il espérait pourtant durant le bal blanc. Ceci-dit, il avait pu pas mal discuter avec... Mince il avait oublié son nom, cette demoiselle à la vision bien trop proche du monde de la sienne. Zaïn n'avait décidemment pas la mémoire des noms, mais elle lui avait assuré qu'ils se recroiseraient à l'occasion, il le lui redemanderai alors. Bien sûr sans oublier qu'il avait recruté lui-même une refugiée shoumeïenne avec qui le courant passait beaucoup trop bien pour qu'il l'ignore. Il se souvenait de son prénom, Noarela Brenerion, et il attira son regard alors qu'il quittait la salle au bras de Myriem. Il leva sept doigts en l'air pour indiquer qu'elle devait se pointer au travail à sept heure demain. Le signe de tête qu'elle lui renvoya signifia que la shoumeïenne avait bien saisie.
Zaïn et Myriem quittèrent alors le bal blanc, l'une des premières soirées mondaines de Zaïn et probablement la plus resplendissante. Comme quoi les républicains savaient recevoir.
- Résumé :
Zaïn et Myriem quittent la soirée.
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Thème musical de Konrad
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Il sera inutile d’épiloguer sur ma fin de soirée, et encore moins d’y revenir, pour le moment du moins. Je sens le regard désapprobateur voire déçu de Zaïn et je le comprends, j’ai honte moi-même. Autant dire que j’ai dégrisé bien vite en comprenant l’étendue de ma bêtise ce soir, m’être comportée comme une sale gamine, elle est belle Madame la Baronne non?
Néanmoins je remercie les divins d’avoir mis sur ma route mon ami et d’avoir pu une nouvelle fois compter sur lui. Sur le coup je sors de la mairie quelque peu échaudée je le concède, j’ai l’impression de m’être donnée en spectacle après avoir été désignée en initiatrice de ce beau projet. J’espère que nombre de shoumeiens auront pu trouver des attaches, des objectifs par cette rencontre. Je vais me concentrer sur le positif, j’ai un rendez vous planifié réellement avec Mme la Mairesse de Courage et un potentiel avec Mme la Présidente (qui n’aura pas lieu faute de temps de cette Dame fort occupée hélas).
Le retour à mon auberge se fait dans un silence pesant, pour une fois, je suis incapable de parler de tout et de rien. Plusieurs fois j’ai tenté d’ouvrir la bouche, de me chercher des excuses, de présenter des excuses mais rien ne sort, rien ne vient, mon esprit est encombré par des vapeurs d’alcool qu’il ne sait pas gérer. Néanmoins je remercie Zaïn de m’avoir accompagné et je rentre dans l’auberge penaude, portant ma honte sur moi.
Tel l’enfant pris en défaut je me rue dans ma chambre et me jette littéralement sous les couvertures. Sans même avoir le temps de ruminer mes pensées je sombre dans un sommeil non réparateur. Quand le matin arrive et que Wan frappe à ma porte, il me réveille et je me sens d’une méchante humeur, non décidément l’alcool n’est pas bon conseiller et l’on ne m’y reprendra plus, une fois mais pas deux.
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