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Invité
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Mise à l'épreuve de la foi
Mise à l'épreuve de la foi
Dante semble avoir pris son invité de court. Malgré une nuit difficile sur le sol très peu accueillant de son modeste habitat, Myriem semble s'être bien remise de sa récente ascension de Célestia. Elle commence déjà à s'habituer à l'air glaciale de la montagne et à la rareté de son oxygène. Pas trop mal, pour une petite noble de Maël. Il en faut bien plus pour l'impréssionner mais c'est un bon début. Puisque la Baronne s'extirpe tout juste de sa torpeur, l'Oni lui laisse quelques minutes pour se préparer et réunir ses affaires en vue de la petite session d'escalade qui les attend. Le genre qui tire bien comme il faut sur les articulations, de quoi finir de réveiller Myriem sur le chemin. Dante guide la route comme à son habitude car la montagne n'a tout simplement aucun secret pour lui. Elle lui parle à travers les sifflements assourdissants du vent qui frappe entre deux falaises, les échos lointains de la faune locale et le friselis des pins argentés typique de Shoumei. La nature s'exprime et Dante l'écoute avec beaucoup d'attention.
Dante file à une allure soutenue mais doit régulièrement s'arrêter pour attendre la touriste de service qui naturellement, n'a pas la même aisance que lui en terrain accidenté. Finalement, il ralentit un bon coup pour s'adapter à Myriem tout en s'assurant qu'elle arrive à le suivre et qu'elle ne glisse pas sur un sentier un peu trop escarpé. Qu'on se le dise, une chute serait fatale dans le coin. Ils finissent par venir à bout de cette épreuve et à atteindre la grotte tant convoitée. D'ailleurs, il en profite pour laisser son épée à l'entrée. Aujourd'hui, il n'est pas d'humeur à entendre les commentaires déplacés de Kar'ath et aucun risque que quelqu'un lui pique son épée. Il n'y a personne et même si c'était le cas, un voleur serait bien incapable de soulever l'artefact. L'Oni laisse le temps à Myriem de sortir sa petite pierre magique puis il prend les devants, sait-on jamais. C'est une zone sauvage et ils ne sont pas à l'abri tomber nez-à-nez avec un animal ou une créature quelconque. Fort heureusement, ce n'est pas le cas et dans cette cavité presque secrète, ils ne trouvent que les ténèbres et la fraîcheur ambiante. Au fond de celle-ci, la source est là. Belle et presque mystique tant elle est la seule source de lumière dont les reflets de l'eau se projettent sur les parois rocheuses, sur le sol ainsi que sur le haut plafond.
Il vérifie minutieusement tous les coins de la grotte, juste pour s'assurer qu'il n'y ait pas un serpent qui traîne par exemple. Il finit par revenir vers Myriem en constatant qu'elle a déjà entrepris de retirer ses vêtements, visiblement très pressée de se jeter à l'eau. Myriem est bien moins pudique qu'il le pensait et Dante détourne le regard pour lui laisser un peu d'intimité, faisant semblant de continuer de vérifier la grotte qui n'est pas si grande que ça, en réalité. Sans jamais succomber à la curiosité d'un regard indiscret, quel gentleman quand même. Il a même le temps de faire trois fois le tour de la grotte mais il commence surtout à se demander si Myriem aura le cran d'entrer dans l'eau froide et... Il n'a pas le temps de pousser plus loin sa réflexion qu'il entend la Baronne se jeter entièrement dans l'eau froide. Bon. Au moins, il a sa réponse. Dante finit par s'approcher un peu plus près au moment où la brune sort la tête de l'eau en constatant à haute voix la température de l'eau.
Dante souffle du nez, amusé par la réaction et vient calmement s'asseoir contre un rocher à quelques pas de la magicienne. Arquant un sourcil et lui retournant un regard perplexe quand elle lui propose de la rejoindre. Peut-être un peu contrarié face à l'interrogation de la jeune femme. Il patiente quelques secondes avant de lui répondre.
« Je ne suis pas un animal. »
Dante est bien des choses dont certaines peu enviables et peu appréciables mais jamais au grand jamais on ne pourra lui reprocher ce genre de comportements immondes.
« Tu ne crains rien. Dis-moi, tu invites souvent les hommes à partager ton bain ? Je pourrais me méprendre sur tes intentions. Je croyais que les divinistes étaient très pudiques, très chastes de par leurs croyances. Ce n'est pas déplacé pour une femme de ton rang ? »
Aussi surprenant que ça puisse paraître, Dante est étonnamment pudique. Pas assez pour respecter les textes sacrés à la lettre, ceci dit. Il s'est déjà rendu coupable de transgression à de nombreuses reprises. Cet Oni n'est qu'un vil pécheur qui ne s'assume pas totalement mais il ne peut nier la vérité. Après avoir fini de taquiner la magicienne, il se penche du mieux qu'il peut sur sa dernière question. C'est un peu technique, surtout pour lui qui a tendance à faire les choses à l'instinct, tout comme pour la régénération. Il vient se gratter la joue, l'air de réfléchir un moment avant de répondre quelque chose.
« Je sais pas. »
Sacré réponse ça. Très pertinent. Non, il ne va quand même pas la laisser là-dessus.
« Hm. Peut-être. »
Ah ? On se rapproche. Il est sur un truc là.
« J'ai toujours vécu dans les montagnes, je suis habitué aux basses températures. Mon corps s'est adapté. Je ne dis pas que je pourrais vivre dans le Grand Nord ou survivre au blizzard, mais oui j'imagine que j'arrive à produire une certaine chaleur, quand c'est nécessaire. »
Si c'est bien le cas, c'est encore quelque chose qu'il fait inconsciemment. Il finit par hausser les épaules, pas encore très accoutumé aux rudiments de la magie. Il ne comprend même pas en quoi c'est spécial.
« Pourquoi ? Pas toi ? Parle-moi de la magie. De la tienne, qu'est-ce que tu peux faire ? Je t'ai vu invoquer de l'eau et soigner le mal de mon bras. Où est-ce que tu as appris tout ça ? »
Dante ne s'est jamais vraiment intéressé à la magie, avant sa rencontre avec Myriem. Il n'y voyait pas l'utilité, faut dire que ses poings étaient souvent la solution à tous ses problèmes. Mais il a développé une certaine curiosité pour le domaine magique, à force d'échanger avec une mage aussi expérimentée que Myriem. Son potentiel est sûrement limité mais qui sait, il pourrait peut-être apprendre avec du temps et énormément d'efforts ?
CENDRES
Dante file à une allure soutenue mais doit régulièrement s'arrêter pour attendre la touriste de service qui naturellement, n'a pas la même aisance que lui en terrain accidenté. Finalement, il ralentit un bon coup pour s'adapter à Myriem tout en s'assurant qu'elle arrive à le suivre et qu'elle ne glisse pas sur un sentier un peu trop escarpé. Qu'on se le dise, une chute serait fatale dans le coin. Ils finissent par venir à bout de cette épreuve et à atteindre la grotte tant convoitée. D'ailleurs, il en profite pour laisser son épée à l'entrée. Aujourd'hui, il n'est pas d'humeur à entendre les commentaires déplacés de Kar'ath et aucun risque que quelqu'un lui pique son épée. Il n'y a personne et même si c'était le cas, un voleur serait bien incapable de soulever l'artefact. L'Oni laisse le temps à Myriem de sortir sa petite pierre magique puis il prend les devants, sait-on jamais. C'est une zone sauvage et ils ne sont pas à l'abri tomber nez-à-nez avec un animal ou une créature quelconque. Fort heureusement, ce n'est pas le cas et dans cette cavité presque secrète, ils ne trouvent que les ténèbres et la fraîcheur ambiante. Au fond de celle-ci, la source est là. Belle et presque mystique tant elle est la seule source de lumière dont les reflets de l'eau se projettent sur les parois rocheuses, sur le sol ainsi que sur le haut plafond.
Il vérifie minutieusement tous les coins de la grotte, juste pour s'assurer qu'il n'y ait pas un serpent qui traîne par exemple. Il finit par revenir vers Myriem en constatant qu'elle a déjà entrepris de retirer ses vêtements, visiblement très pressée de se jeter à l'eau. Myriem est bien moins pudique qu'il le pensait et Dante détourne le regard pour lui laisser un peu d'intimité, faisant semblant de continuer de vérifier la grotte qui n'est pas si grande que ça, en réalité. Sans jamais succomber à la curiosité d'un regard indiscret, quel gentleman quand même. Il a même le temps de faire trois fois le tour de la grotte mais il commence surtout à se demander si Myriem aura le cran d'entrer dans l'eau froide et... Il n'a pas le temps de pousser plus loin sa réflexion qu'il entend la Baronne se jeter entièrement dans l'eau froide. Bon. Au moins, il a sa réponse. Dante finit par s'approcher un peu plus près au moment où la brune sort la tête de l'eau en constatant à haute voix la température de l'eau.
Dante souffle du nez, amusé par la réaction et vient calmement s'asseoir contre un rocher à quelques pas de la magicienne. Arquant un sourcil et lui retournant un regard perplexe quand elle lui propose de la rejoindre. Peut-être un peu contrarié face à l'interrogation de la jeune femme. Il patiente quelques secondes avant de lui répondre.
« Je ne suis pas un animal. »
Dante est bien des choses dont certaines peu enviables et peu appréciables mais jamais au grand jamais on ne pourra lui reprocher ce genre de comportements immondes.
« Tu ne crains rien. Dis-moi, tu invites souvent les hommes à partager ton bain ? Je pourrais me méprendre sur tes intentions. Je croyais que les divinistes étaient très pudiques, très chastes de par leurs croyances. Ce n'est pas déplacé pour une femme de ton rang ? »
Aussi surprenant que ça puisse paraître, Dante est étonnamment pudique. Pas assez pour respecter les textes sacrés à la lettre, ceci dit. Il s'est déjà rendu coupable de transgression à de nombreuses reprises. Cet Oni n'est qu'un vil pécheur qui ne s'assume pas totalement mais il ne peut nier la vérité. Après avoir fini de taquiner la magicienne, il se penche du mieux qu'il peut sur sa dernière question. C'est un peu technique, surtout pour lui qui a tendance à faire les choses à l'instinct, tout comme pour la régénération. Il vient se gratter la joue, l'air de réfléchir un moment avant de répondre quelque chose.
« Je sais pas. »
Sacré réponse ça. Très pertinent. Non, il ne va quand même pas la laisser là-dessus.
« Hm. Peut-être. »
Ah ? On se rapproche. Il est sur un truc là.
« J'ai toujours vécu dans les montagnes, je suis habitué aux basses températures. Mon corps s'est adapté. Je ne dis pas que je pourrais vivre dans le Grand Nord ou survivre au blizzard, mais oui j'imagine que j'arrive à produire une certaine chaleur, quand c'est nécessaire. »
Si c'est bien le cas, c'est encore quelque chose qu'il fait inconsciemment. Il finit par hausser les épaules, pas encore très accoutumé aux rudiments de la magie. Il ne comprend même pas en quoi c'est spécial.
« Pourquoi ? Pas toi ? Parle-moi de la magie. De la tienne, qu'est-ce que tu peux faire ? Je t'ai vu invoquer de l'eau et soigner le mal de mon bras. Où est-ce que tu as appris tout ça ? »
Dante ne s'est jamais vraiment intéressé à la magie, avant sa rencontre avec Myriem. Il n'y voyait pas l'utilité, faut dire que ses poings étaient souvent la solution à tous ses problèmes. Mais il a développé une certaine curiosité pour le domaine magique, à force d'échanger avec une mage aussi expérimentée que Myriem. Son potentiel est sûrement limité mais qui sait, il pourrait peut-être apprendre avec du temps et énormément d'efforts ?
CENDRES
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Myriem de Boktor
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Mise à l'épreuve de la Foi
Feat Dante
Pour le coup c'est moi qui ne comprend pas la réaction de Dante, justement elle voulait dire que malgré sa religion de bigote elle n'était pas effrayée en un sens. Dans l'eau néanmoins elle hausse les épaules mais comme elle n'aime pas les malentendus elle préfère s'excuser et dissiper le voile de doute qui pourrait s'installer.
- Ca ne m'a pas traversé l'esprit que tu sois un animal, je suis navrée de m'être mal exprimée. Et c'est justement parce que je suis diviniste que j'ai fait cette précision. En somme je voulais juste dire que cela ne me dérangeait pas si tu venais toi aussi te laver en même temps, et non ce n'était pas des avances non plus. Et la vie m'a forcé à ne pas être pudique quand cela ne servait à rien. J'ai vécu avec les miens dans un Oasis protégé, à l'écart de tout sauf que lorsqu'on vit à une centaine de personne autour d'un petit lac en somme, dans des casernements de fortune, on apprend vite à ne pas rougir ou se cacher pour se laver, question de survie. Mon orgueil a bien été obligé de passer au second plan, ça fait du bien aux nobles dans mon genre finalement.
Je dis cela en souriant amusée au final. Je frotte mes cheveux avec vigueur, je déteste par contre la saleté c'est maladif chez moi et aussi peut-être professionnel en un sens.
- Et la propreté est un des facteurs les plus importants pour éviter les propagations de tout, maladies, vermines et j'en passe, donc cela relève juste du bon sens de faire passer l'intérêt global avant le sien non? Bref dans tous les cas navrée pour ma maladresse c'était pas volontaire et j'ai été élevée dans le divinisme le plus rigoriste qui soit celui de Mael et même si Seagan m'a expliqué que Shoumei avait besoin d'enfants et que l'abstinence sans mariage n'avait plus lieu d'être je doute de pouvoir changer qui je suis d'un simple claquement de doigts.
Cela étant dit j'en étais à rincer les cheveux et cela faisait du bien même si l'eau était très froide, j'avais beau avoir l'habitude de nager dans la mer intérieure depuis enfant, été comme hiver, elle demeurait bien plus chaude que cette source de montagne. Je poursuivais donc ma tâche tout en écoutant Dante, je sentais qu'il réfléchissait avec attention à mes paroles, la magie chez les guerriers souvent relevait du pur instinct et jamais ils n'envisageaient qu'en un sens ils manipulaient eux aussi de la mana, si cela n'avait pas été le cas, leurs capacités auraient été... accessibles en permanence non?
- Alors non moi j'ai froid, je ne sais pas gérer ma température corporelle, regarde, mes orteils, si j'avais su ou pu, j'aurais ... dirigé ma chaleur aux extrémités et je n'aurais pas eu d'onglet. Je crois donc que si tu régules ta température c'est que tu agis sur ton corps par la force de ta volonté et la magie, les prouesses ne sont possibles que parce qu'on souhaite les réaliser.
Alors que je continue de frotter mon corps maintenant je réfléchis.
- Eh bien certains de mes dons je les ai découverts et appris ce qu'ils étaient qu'en grandissant, je les utilisais instinctivement. Je perçois les émotions des gens, je m'en suis toujours servie pour réagir en somme, quand mes parents s'agaçaient, se vexaient ou quoi que ce soit je savais comment les apaiser, j'ai appris aussi qu'on ne doit pas manipuler les émotions des gens sans accord mais bref... Je les ressens et je peux les amplifier ou les étouffer selon mon envie. Et récemment j'ai compris que je pouvais transmettre aux autres ce que moi je ressens, si tu veux avoir froid dis le moi je peux partager cette sensation sans peine.
Cela me fait rire pour le coup, pour le reste je réfléchis encore à ce que j'ai vécu et comment c'est venu.
- L'eau m'a toujours attiré depuis ma prime enfance et a l'adolescence j'ai compris que je pouvais l'invoquer ou la manipuler. Ma mana, mon énergie je peux la matérialiser sous forme d'eau mais je peu aussi utiliser celle qui m'entoure, c'est encore plus simple d'ailleurs.
J'accompagne mes dires d'un simple geste de l'index et une gerbe d'eau du bassin part arroser Dante, sur son bras, j'ai raté son visage en voulant faire la maligne cependant.
- Quand mes parents ont compris que j'avais des capacités j'ai du étudier auprès d'un maitre à l'Académie de Mael, il m'a enseigné à me concentrer et à apprendre à mieux percevoir mon environnement et moi même, en ayant conscience de moi je pouvais mieux manipuler l'énergie et j'avais à coeur de soigner les gens, d'abord j'utilisais des plantes, des bandages, des potions mais je me servais de l'eau pure que je matérialisais pour nettoyer les plaies. Et en pratiquant j'ai compris que cette eau que j'invoquais avait des propriétés curatives, que je pouvais la guider pour soigner, en surface mais aussi à l'intérieur des chairs, des gens... Avec la pratique j'ai vu plus loin, différemment tout simplement. Mais j'ai compris que chacun avait sa conception de la magie et de l'énergie. Et toi? Comment tes capacités tu les as découvertes?
J'en avais fini de ma toilette alors je sortis de l'eau, dégoulinante, ma tunique trempée collée au corps elle aussi, dégoulinante en somme d'eau bien gelée.
- Regarde...
Je ne savais certes pas réguler ma température mais... je me concentrais et contrôlais l'eau sur ma peau et vêtements et je les expulsais d'un coup. Une myriade de gouttes d'eau partirent de mon corps, s'éloignant de ce dernier pour retomber au sol. Et moi comme mes affaires étions donc secs, par contre ce genre de pratique avait un défaut regrettable à mes yeux, le tissu était plus que rêche et donc totalement désagréable.
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Mise à l'épreuve de la foi
C'est assez amusant de constater les différences significatives entre les deux protagonistes ayant vécu des expériences très différentes. Tout comme c'est assez ironique de constater que c'est bien l'ancienne noble de Shoumei qui se montre la moins réservée des deux. En l'occurence, son imposant physique est trompeur à bien des égards et il s'avère que Dante est un grand introverti. Il y a une toute autre personne derrière ce masque froid et renfrogné qu'il arbore au quotidien. Aussi surprenant que ça puisse paraître, cet Oni est d'une grande pudeur et le regard des autres le préoccupe bien plus qu'il en veut bien l'avouer. C'était déjà le cas avant mais l'état de son bras qu'il tente de cacher par tous les moyens n'a pas arrangé son cas.
« Un oasis ? Alors toi et les tiens, vous vous êtes réfugiés au Reike pendant la guerre ? J'ai aidé les habitants des montagnes à quitter les Rôcheuses quand les affrontements ont commencé à dangereusement se rapprocher. C'était des gens biens qui m'ont toujours bien traité, ils vivaient une vie simple sans embêter personne. Je les ai guidés jusqu'à la frontière du Mont Kazan et j'ai prié pour qu'ils trouvent un refuge, loin des horreurs de la guerre. Je ne sais pas ce qu'ils sont devenus. Peut-être que tu as entendu quelque chose à ce sujet ? »
Le malentendu a été dissipé et Dante n'a aucune envie de relancer la conversation là-dessus. Il a tout simplement mal interprété ses mots et la faute est partagée. Il n'a aucune raison d'en tenir rigueur à Myriem, c'est déjà oublié. Toutefois, il ne peut s'empêcher de tiquer au sujet du changement de mœurs que les Shoumeiens doivent opérer pour assurer la pérennité de la nation ou plutôt de ce qu'il en reste.
« Vraiment ? Pourtant, tu m'as dit avoir un fils mais l'absence d'alliance à ton doigt me laisse penser que tu n'es pas mariée. Tu n'as rien dit sur le père de l'enfant. Est-ce un sujet sensible ? Si c'est le cas, je m'excuse d'avoir été indiscret. »
Dante mentionne le père de l'enfant de manière assez décontractée, bien loin d'imaginer la vérité. D'ailleurs, il n'y a rien de mesquin de sa part. Ce n'est pas lui qui va juger Myriem pour ses fautes, ce serait bien hypocrite de sa part. Dante est loin d'être un Diviniste irréprochable et dans son cas, il a suffisamment de fautes à se faire pardonner pour réellement s'intéresser aux transgressions des autres.
Il écoute la suite avec beaucoup d'intérêt, suspendu aux paroles de la Baronne qui prend le temps de lui faire un petit cours théorique sur la magie. Le chevalier errant se montre vraiment intéressé même s'il a encore du mal à comprendre et assimiler toutes les notions. C'est assez nouveau, mine de rien. Alors toute cette histoire de percevoir les émotions, de les atténuer et même de les transmettre, c'est bien au-dessus de ses compétences. Les éléments par contre, est un domaine un peu plus à sa portée car existant au quotidien et tangible. Ce n'est pas une force invisible dont la compréhension le dépasse. Perplexe, il s'interroge un moment sur les mots de sa professeure, clignant stupidement des yeux quand un jet d'eau vient mouiller son bras.
L'Oni passe une main dans ses cheveux, se grattant la tête près d'une de ses cornes. En regardant Myriem faire, il se demande si lui aussi en serait capable. Dante a une image assez erronée de la magie, pensant que ce n'est pas un domaine accessible à tout le monde mais seulement à une petite élite ou à ceux qui ont longtemps pratiqué pendant des années. L'eau est un élément indissociable de Myriem, omniprésente depuis son enfance. Est-ce un facteur déterminant pour l'apprentissage d'un élément ? Cela aurait du sens mais dans son cas, Dante n'a pas une affinité spécifique avec l'eau. Il doute de pouvoir réaliser les mêmes prouesses.
« Mes capacités ? Je ne maîtrise pas la magie comme toi. Mais si tu parles de ma capacité de régénération, j'étais petit la première fois. C'est loin, je ne me souviens plus exactement mais je crois que j'étais un enfant assez turbulent, le genre qui court partout. Un jour, j'ai fini par tomber très fort en m'ouvrant le genoux. Ma mère m'a raconté que ma blessure s'est refermée anormalement vite. C'est aussi simple que ça. »
Une histoire absolument banale, finalement. Naïvement, Dante lève les yeux sur Myriem quand celle-ci quitte le bassin, d'abord sans trop comprendre ce qu'elle veut lui montrer. C'est alors qu'il se fait complètement éclabousser par la petite démonstration de la Maëlienne, fermant les yeux par réflexe. Le pauvre n'a rien demandé et se fait violemment agressé par une magicienne sortie de son bain. Complètement immobile, il passe calmement sa main sur ses yeux pour en retirer l'eau afin de pouvoir rouvrir les paupières.
« C'est... Pratique, j'imagine. »
En s'appuyant sur le sol, le colosse vient calmement se relever pour s'approcher de l'eau maintenant que la Diviniste n'y est plus. Grâce à Myriem, il est déjà mouillé alors autant en profiter. Contrairement à elle, Dante n'a pas autant de vêtement à retirer puisqu'il ne porte que le strict minimum, même en cette période de l'année. Il retire son épais manteau de fourrure puis fait tomber le reste de ses vêtements, un à un pour enfin aller faire trempette à son tour dans l'eau très fraîche de la montagne. Il est si grand qu'il touche assez facilement le fond, l'eau s'arrêtant juste au-dessus de son bassin. Il serre les dents et s'immerge complètement dans l'eau en pliant les genoux. Il y reste pendant quelques longues secondes avant d'enfin sortir la tête de l'eau, reprenant la conversation comme si de rien n'était.
« J'étais très proche de mon grand-père. C'est lui qui m'a appris à me battre et à manier une arme. Je crois que j'ai inconsciemment développé mon don de régénération à cette époque, pendant nos exercices. J'en ressortais rarement indemne. C'était difficile, il était sévère mais j'aimais beaucoup mon grand-père. Il riait beaucoup et profitait de chaque jour comme si c'était le dernier mais il était aussi très secret. Il ne parlait pas beaucoup de lui, je me rends compte que je ne connais pas grand-chose de sa vie mais ma mère m'a raconté qu'il a fait ses armes en tant que chevalier à Shoumei avant de devenir maître d'armes. »
Myriem lui a demandé où il a découvert ses capacités, par conséquent il a jugé intéressant de mentionner une partie importante de son enfance et de son adolescence. Il hausse les épaules en s'approchant du bord, posant ses yeux sombres sur la magicienne, changeant à nouveau de sujet. Décidément, il fait que ça.
« Tu penses que moi aussi je pourrais apprendre la magie ? Je ne suis pas sûr d'être un bon élève ni d'avoir la patience d'étudier pendant des années. Je ne sais pas par où commencer. »
CENDRES
« Un oasis ? Alors toi et les tiens, vous vous êtes réfugiés au Reike pendant la guerre ? J'ai aidé les habitants des montagnes à quitter les Rôcheuses quand les affrontements ont commencé à dangereusement se rapprocher. C'était des gens biens qui m'ont toujours bien traité, ils vivaient une vie simple sans embêter personne. Je les ai guidés jusqu'à la frontière du Mont Kazan et j'ai prié pour qu'ils trouvent un refuge, loin des horreurs de la guerre. Je ne sais pas ce qu'ils sont devenus. Peut-être que tu as entendu quelque chose à ce sujet ? »
Le malentendu a été dissipé et Dante n'a aucune envie de relancer la conversation là-dessus. Il a tout simplement mal interprété ses mots et la faute est partagée. Il n'a aucune raison d'en tenir rigueur à Myriem, c'est déjà oublié. Toutefois, il ne peut s'empêcher de tiquer au sujet du changement de mœurs que les Shoumeiens doivent opérer pour assurer la pérennité de la nation ou plutôt de ce qu'il en reste.
« Vraiment ? Pourtant, tu m'as dit avoir un fils mais l'absence d'alliance à ton doigt me laisse penser que tu n'es pas mariée. Tu n'as rien dit sur le père de l'enfant. Est-ce un sujet sensible ? Si c'est le cas, je m'excuse d'avoir été indiscret. »
Dante mentionne le père de l'enfant de manière assez décontractée, bien loin d'imaginer la vérité. D'ailleurs, il n'y a rien de mesquin de sa part. Ce n'est pas lui qui va juger Myriem pour ses fautes, ce serait bien hypocrite de sa part. Dante est loin d'être un Diviniste irréprochable et dans son cas, il a suffisamment de fautes à se faire pardonner pour réellement s'intéresser aux transgressions des autres.
Il écoute la suite avec beaucoup d'intérêt, suspendu aux paroles de la Baronne qui prend le temps de lui faire un petit cours théorique sur la magie. Le chevalier errant se montre vraiment intéressé même s'il a encore du mal à comprendre et assimiler toutes les notions. C'est assez nouveau, mine de rien. Alors toute cette histoire de percevoir les émotions, de les atténuer et même de les transmettre, c'est bien au-dessus de ses compétences. Les éléments par contre, est un domaine un peu plus à sa portée car existant au quotidien et tangible. Ce n'est pas une force invisible dont la compréhension le dépasse. Perplexe, il s'interroge un moment sur les mots de sa professeure, clignant stupidement des yeux quand un jet d'eau vient mouiller son bras.
L'Oni passe une main dans ses cheveux, se grattant la tête près d'une de ses cornes. En regardant Myriem faire, il se demande si lui aussi en serait capable. Dante a une image assez erronée de la magie, pensant que ce n'est pas un domaine accessible à tout le monde mais seulement à une petite élite ou à ceux qui ont longtemps pratiqué pendant des années. L'eau est un élément indissociable de Myriem, omniprésente depuis son enfance. Est-ce un facteur déterminant pour l'apprentissage d'un élément ? Cela aurait du sens mais dans son cas, Dante n'a pas une affinité spécifique avec l'eau. Il doute de pouvoir réaliser les mêmes prouesses.
« Mes capacités ? Je ne maîtrise pas la magie comme toi. Mais si tu parles de ma capacité de régénération, j'étais petit la première fois. C'est loin, je ne me souviens plus exactement mais je crois que j'étais un enfant assez turbulent, le genre qui court partout. Un jour, j'ai fini par tomber très fort en m'ouvrant le genoux. Ma mère m'a raconté que ma blessure s'est refermée anormalement vite. C'est aussi simple que ça. »
Une histoire absolument banale, finalement. Naïvement, Dante lève les yeux sur Myriem quand celle-ci quitte le bassin, d'abord sans trop comprendre ce qu'elle veut lui montrer. C'est alors qu'il se fait complètement éclabousser par la petite démonstration de la Maëlienne, fermant les yeux par réflexe. Le pauvre n'a rien demandé et se fait violemment agressé par une magicienne sortie de son bain. Complètement immobile, il passe calmement sa main sur ses yeux pour en retirer l'eau afin de pouvoir rouvrir les paupières.
« C'est... Pratique, j'imagine. »
En s'appuyant sur le sol, le colosse vient calmement se relever pour s'approcher de l'eau maintenant que la Diviniste n'y est plus. Grâce à Myriem, il est déjà mouillé alors autant en profiter. Contrairement à elle, Dante n'a pas autant de vêtement à retirer puisqu'il ne porte que le strict minimum, même en cette période de l'année. Il retire son épais manteau de fourrure puis fait tomber le reste de ses vêtements, un à un pour enfin aller faire trempette à son tour dans l'eau très fraîche de la montagne. Il est si grand qu'il touche assez facilement le fond, l'eau s'arrêtant juste au-dessus de son bassin. Il serre les dents et s'immerge complètement dans l'eau en pliant les genoux. Il y reste pendant quelques longues secondes avant d'enfin sortir la tête de l'eau, reprenant la conversation comme si de rien n'était.
« J'étais très proche de mon grand-père. C'est lui qui m'a appris à me battre et à manier une arme. Je crois que j'ai inconsciemment développé mon don de régénération à cette époque, pendant nos exercices. J'en ressortais rarement indemne. C'était difficile, il était sévère mais j'aimais beaucoup mon grand-père. Il riait beaucoup et profitait de chaque jour comme si c'était le dernier mais il était aussi très secret. Il ne parlait pas beaucoup de lui, je me rends compte que je ne connais pas grand-chose de sa vie mais ma mère m'a raconté qu'il a fait ses armes en tant que chevalier à Shoumei avant de devenir maître d'armes. »
Myriem lui a demandé où il a découvert ses capacités, par conséquent il a jugé intéressant de mentionner une partie importante de son enfance et de son adolescence. Il hausse les épaules en s'approchant du bord, posant ses yeux sombres sur la magicienne, changeant à nouveau de sujet. Décidément, il fait que ça.
« Tu penses que moi aussi je pourrais apprendre la magie ? Je ne suis pas sûr d'être un bon élève ni d'avoir la patience d'étudier pendant des années. Je ne sais pas par où commencer. »
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Myriem de Boktor
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Mise à l'épreuve de la Foi
Feat Dante
Pour ma part j'ai appris à faire avec, se cacher derrière les apparences, s'oublier aussi en un sens et renoncer aussi à ce qu'on est, quand on se dénie toute sexualité même en pensée on ne se perçoit plus de la même façon, ce sont les les vestiges du traumatisme provoqué par Kirig. A l'heure actuelle, je ne perçois mon corps que comme un outil fonctionnel pour vivre et aller de l'avant et le reste me dépasse, tout comme je ne perçois pas le bras de Dante comme une difformité ou quoi que ce soit du genre, je m'intéresse à qui il est pas celui qui est visible. Sinon jamais je n'aurais pu rester dans une grotte à ses côtés, l'apparence n'est pas ce qui m'a interpelé chez l'Oni c'est son sens du devoir, de la dévotion et de l'abnégation au final, il est comme moi à faire passer le bien être des autres au final et il se cache derrière sa soit disant tâche de meurtrier pour l'Ordre.
- Oui nous avons fini au Sud, nous espérions atterrir directement en République mais ce ne fut pas le cas. Nous avons vu et croisé des groupes de réfugiés oui, qui venaient du Shoumeï, parfois une famille, parfois plus nombreux. Certains se sont installés avec nous et d'autres ont poursuivi leur route jusqu'en République justement. Peut-être étaient ils de ceux que tu as aidé car ils sont nombreux ceux à n'avoir pas réussi seuls à quitter les terres dévastées de Shoumeï.
Continuant mon dur et long labeur qu'est le démêlage de cheveux, seuls ceux sans cheveux ou aux cheveux courts ne peuvent comprendre la difficulté extrême de cet acte en apparence anodine !
La question suivante me laisse mutique quelques longues secondes, le seul bruit reste celui du peigne qui crisse dans les cheveux encore humide. Finalement qu'ai-je à cacher ou me reprocher? Rien, je n'ai pas honte et pourtant...
- Je ne suis pas mariée et je ne suis pas plus fiancée à qui que ce soit. Amaël n'a pas de père, pas encore, un jour il aura j'espère quelqu'un qu'il pourra nommer ainsi. Il n'a qu'un géniteur.
Je soupire et mes yeux partent dans le vague alors que je sens monter une bouffée de chaleur et de colère coutumières de mes pensées pour Kirig.
- Son géniteur est un violeur, un pirate sans honneur. J'ai mis sa tête à prix, je refuse que mon fils puisse le rencontrer, si il n'est plus de ce monde au moins je n'aurais pas cette peur. Si personne ne parvient à le trouver, j'irai le débusquer un jour moi-même...
Dur de croire que ce sont mes paroles, moi si humaniste, si prompte à aider les gens, mais Kirig? Je le tuerai de mes propres mains si je le pouvais maintenant que je suis libre de son emprise, de sa présence. Pour éviter s'appesantir plus sur un sujet qu'elle avait choisi de classer et régler d'une façon définitive elle répondit aux autres interrogations, bien moins complexes à ses yeux.
- Je te l'ai dit, question de point de vue, pour moi tu fais de la magie qui a des répercussions physiques tout simplement ou dirons nous tu utilises la mana que ton corps produit. Et c'est ton instinct qui active cela, c'est la même chose pour moi, la magie s'est manifestée ainsi au début mais j'ai appris à l'invoquer sciemment. Tout comme j'imagine que parfois tu pousses ton corps à se réparer plus vite quand le besoin se fait sentir. On ne peut pas canaliser notre énergie en permanence, nos dons, quels qu'ils soient ne sont pas... passifs? Ils doivent être activés d'une manière ou d'une autre.
J'en ai terminé du démêlage qui dure une éternité, maintenant je vais tresser toute cette masse pour ne pas être dérangée et pour les préserver, des cheveux attachés restent propres plus longtemps et je doute de venir ici me laver la tête tous les jours pendant mon séjour à Célestia. Déjà le chemin est compliqué et cela reste froid, même si je fais comme si ce n'était pas le cas, l'eau est glacée.
J'écoute la suite, un bout du passé du Croisé m'est livré et je respecte son récit avec attention, j'ai l'intuition qu'il n'est pas du genre à se livrer (contrairement à la pipelette que je suis).
- Tu sais peut-être pourrais tu devenir toi aussi Maître d'Armes un jour prochain? J'ai espoir que nous ne restions pas éternellement dans cette situation précaire ou Mael est entre deux bords. Je doute qu'il y ait un soulèvement, nous avons trop souffert pour qu'une guerre fratricide éclate encore mais une paix intelligente, négociée avec les .... oppresseurs, une paix ou nous gardons notre âme diviniste, notre culture, c'est peut-être possible. Car je doute que le nouvel ordre puisse renverser qui ou quoi que ce soit sans vouloir être négative, mais ici c'est un havre, les réfugiés qui viennent sont des civils pour la grande majorité, pas des soldats. Et je doute que même Seagan ait à cœur de les envoyer à la mort dans un combat perdu d'avant. Quand à apprendre, je peux t'enseigner ce que je sais si tu le souhaites. A percevoir la mana peut-être pour commencer, à prendre conscience de sa présence, cela permet aussi de savoir jauger ses limites tout simplement.
J'en avais fini de mes tresses, je les nouais maintenant en un chignon bas, dure tâche que d'être une femme que voulez vous !
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Invité
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Mise à l'épreuve de la foi
Mise à l'épreuve de la foi
Sujet sensible donc et c'est peu de le dire. Fallait bien qu'il fasse une bêtise, de toute façon. Le contraire aurait été surprenant de sa part. La discrétion et la subtilité ne font pas partie intégrante de sa personnalité, Dante est plutôt du genre à être franc et honnête en toute circonstance, même lorsqu'il devrait s'abstenir de l'ouvrir. Pourtant, c'est sans aucune arrière pensée qu'il en venait à interroger la Baronne sur l'ironie d'être une mère célibataire, en dépit des préceptes Divinistes qu'elle affectionne tant. Simple prétexte pour en découvrir un peu plus sur cette femme qui, depuis son arrivée à Célestia, n'a fait que contredire les nombreux préjugés que Dante avait sur la classe nobiliaire. Ou peut-être que c'est Myriem qui est très différente de ses homologues. Difficile à dire, Dante n'a pas assez d'expérience avec la noblesse pour s'en assurer. Ce n'est pas plus mal comme ça.
Un amour de jeunesse, peut-être. Une histoire interdite entre une noble et un roturier comme dans les romans ou une aventure d'un soir lors d'un voyage à l'étranger. Il y a bien des tentations en ce bas-monde qui auraient pu pousser une jeune femme droite et innocente au péché, selon les dogmes de sa religion et de son éducation. Ce n'est pas Dante qui lui aurait reproché ses transgressions car après tout, il est très loin d'être irréprochable. Néanmoins, il était loin de se douter de la vérité qui se cachait derrière Amaël et son mystérieux géniteur. Il peut ressentir toute l'amertume et la colère qui se dégage de sa voix. C'est une facette de Myriem qu'il n'avait encore jamais vu, très différente de la femme généreuse et altruiste qu'il connaît. Une rancœur plus que justifiée évidemment et Dante n'a aucune intention de surenchérir sur un sujet aussi douloureux. Elle n'a sûrement que faire de sa compassion ou de son soutien moral, pour ce que ça vaut à savoir pas grand-chose. Autant éviter de remuer le couteau dans la plaie en passant à un sujet moins délicat, la magie en l'occurrence.
Bien plus bavarde que lui, il profite des explications de Myriem pour se frotter la peau et se laver assez sommairement tout en lui prêtant une oreille attentive. L'eau est glacée, même pour lui, alors autant faire sa toilette le plus rapidement possible pour pouvoir aller se sécher en dehors du bassin. Entre son bain et ses échanges avec la jeune femme, il ne peut s'empêcher de remarquer à quel point Myriem est méticuleuse avec sa crinière brune qu'elle peigne depuis plusieurs minutes déjà. Tant d'efforts pour pas grand-chose, juge-t-il silencieusement. Pour qui cherche-t-elle à se rendre présentable, ici à Célestia ? C'est bien quelque chose qu'un homme aux cheveux courts comme lui ne comprendra sûrement jamais. Un homme d'action, qui troque bien volontiers l'esthétisme contre l'efficacité. L'instinct que mentionne Myriem, est un domaine qui parle à Dante. Il a appris à écouter son sixième sens, à le développer et à lui faire confiance. Son instinct l'a sauvé tellement de fois par le passé et si c'est aussi un élément déclencheur de la magie, alors peut-être que la magie est aussi à sa portée.
« Je ne suis pas un bon élève et je ne pense pas être un bon professeur non plus. Je ne suis pas très doué pour enseigner aux autres. Mon grand-père était doué dans tout ce qu'il faisait. Je doute de pouvoir arriver à sa hauteur, un jour. » Constate-t-il assez calmement.
Aussi surprenant que ça puisse paraître, Dante est un peu plus pudique que la Baronne et il attend un moment que Myriem détourne son attention pour s'extirper de son bain et retrouver ses affaires sur le côté. Il se sèche rapidement avec les moyens du bord et le peu d'affaires qu'il a emporté avec lui pour pouvoir se remettre à l'abri sous quelques couches de vêtements.
« Je ne sais pas ce que compte faire Seagan, je ne suis pas assez proche du Haut-Prêtre pour ça mais j'irai me battre si c'est nécessaire. Je doute qu'une entente soit possible avec l'aliéné qui siège sur le trône, ni avec sa soumise de femme. Ils nous détestent pour ce que nous sommes et pour les valeurs que nous défendons. Quelques discours ne changeront rien aux tensions entre nos deux peuples. Parfois, il y a des choses qui ne peuvent être réglées que par la violence. »
Triste constat pour cet homme qui a vécu la guerre et qui, en dehors de ses airs un peu rustres, n'aspire qu'à retrouver la quiétude d'une existence simple et loin des grandes civilisations. Rien ne sera plus jamais comme avant à Shoumei et Dante devra trouver sa place au sein de ce vaste monde. Pour le moment, son allégeance va au Nouvel Ordre. Mais pour combien de temps encore ?
« J'aimerais voir le monde avec le même optimisme que toi, pour comprendre ce qui te rend différente des autres. Je veux savoir ce qui te pousse à avancer malgré les épreuves que tu as traversées. Montre-moi le chemin, Myriem de Boktor. Apprends-moi et j'écouterais. »
CENDRES
Un amour de jeunesse, peut-être. Une histoire interdite entre une noble et un roturier comme dans les romans ou une aventure d'un soir lors d'un voyage à l'étranger. Il y a bien des tentations en ce bas-monde qui auraient pu pousser une jeune femme droite et innocente au péché, selon les dogmes de sa religion et de son éducation. Ce n'est pas Dante qui lui aurait reproché ses transgressions car après tout, il est très loin d'être irréprochable. Néanmoins, il était loin de se douter de la vérité qui se cachait derrière Amaël et son mystérieux géniteur. Il peut ressentir toute l'amertume et la colère qui se dégage de sa voix. C'est une facette de Myriem qu'il n'avait encore jamais vu, très différente de la femme généreuse et altruiste qu'il connaît. Une rancœur plus que justifiée évidemment et Dante n'a aucune intention de surenchérir sur un sujet aussi douloureux. Elle n'a sûrement que faire de sa compassion ou de son soutien moral, pour ce que ça vaut à savoir pas grand-chose. Autant éviter de remuer le couteau dans la plaie en passant à un sujet moins délicat, la magie en l'occurrence.
Bien plus bavarde que lui, il profite des explications de Myriem pour se frotter la peau et se laver assez sommairement tout en lui prêtant une oreille attentive. L'eau est glacée, même pour lui, alors autant faire sa toilette le plus rapidement possible pour pouvoir aller se sécher en dehors du bassin. Entre son bain et ses échanges avec la jeune femme, il ne peut s'empêcher de remarquer à quel point Myriem est méticuleuse avec sa crinière brune qu'elle peigne depuis plusieurs minutes déjà. Tant d'efforts pour pas grand-chose, juge-t-il silencieusement. Pour qui cherche-t-elle à se rendre présentable, ici à Célestia ? C'est bien quelque chose qu'un homme aux cheveux courts comme lui ne comprendra sûrement jamais. Un homme d'action, qui troque bien volontiers l'esthétisme contre l'efficacité. L'instinct que mentionne Myriem, est un domaine qui parle à Dante. Il a appris à écouter son sixième sens, à le développer et à lui faire confiance. Son instinct l'a sauvé tellement de fois par le passé et si c'est aussi un élément déclencheur de la magie, alors peut-être que la magie est aussi à sa portée.
« Je ne suis pas un bon élève et je ne pense pas être un bon professeur non plus. Je ne suis pas très doué pour enseigner aux autres. Mon grand-père était doué dans tout ce qu'il faisait. Je doute de pouvoir arriver à sa hauteur, un jour. » Constate-t-il assez calmement.
Aussi surprenant que ça puisse paraître, Dante est un peu plus pudique que la Baronne et il attend un moment que Myriem détourne son attention pour s'extirper de son bain et retrouver ses affaires sur le côté. Il se sèche rapidement avec les moyens du bord et le peu d'affaires qu'il a emporté avec lui pour pouvoir se remettre à l'abri sous quelques couches de vêtements.
« Je ne sais pas ce que compte faire Seagan, je ne suis pas assez proche du Haut-Prêtre pour ça mais j'irai me battre si c'est nécessaire. Je doute qu'une entente soit possible avec l'aliéné qui siège sur le trône, ni avec sa soumise de femme. Ils nous détestent pour ce que nous sommes et pour les valeurs que nous défendons. Quelques discours ne changeront rien aux tensions entre nos deux peuples. Parfois, il y a des choses qui ne peuvent être réglées que par la violence. »
Triste constat pour cet homme qui a vécu la guerre et qui, en dehors de ses airs un peu rustres, n'aspire qu'à retrouver la quiétude d'une existence simple et loin des grandes civilisations. Rien ne sera plus jamais comme avant à Shoumei et Dante devra trouver sa place au sein de ce vaste monde. Pour le moment, son allégeance va au Nouvel Ordre. Mais pour combien de temps encore ?
« J'aimerais voir le monde avec le même optimisme que toi, pour comprendre ce qui te rend différente des autres. Je veux savoir ce qui te pousse à avancer malgré les épreuves que tu as traversées. Montre-moi le chemin, Myriem de Boktor. Apprends-moi et j'écouterais. »
CENDRES
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Mise à l'épreuve de la Foi
Feat Dante
Je dois avouer trouver cela assez étrange, cette facilité d'échanger avec un presque étranger, mais je me sens en confiance à ses côtés, et rassurée aussi. Probablement que notre rencontre et ce qui passe à mes yeux pour un exploit en sont les raisons, je veux parler de son envol avec ma jument sous le bras, restera gravé dans mon esprit un long moment. Néanmoins nos échanges se font avec limpidité et peu importe que je vienne de livrer une information très sensible pour moi, je ne me sens pas jugée par cet étrange Oni. Si l'on m'avait parlé de lui avant, je crois que j'aurais honteusement catalogué une grande masse comme lui dans la même catégorie que ce maudit Drakyn qui a hanté ma vie, corpulence, cornes, tous ces signes avant coureurs de malheur et pourtant, il n'en est rien, comme quoi la vie nous donne des leçons même sans violence.
- On m'a enseigné qu'il n'y a pas de mauvais élèves mais que des mauvais professeurs. C'est celui qui a un savoir a délivrer qui doit trouver la façon dont il peut toucher son élève, susciter son intérêt, l'aider à comprendre, expérimenter et faire sien ce qu'il apprend. De même que lorsqu'on ne tente pas on ne risque pas de réussir ou échouer. Si j'avais annoncé à mes... gens que je partais pour un pèlerinage à Célestia ils m'auraient traité de folle, auraient tout fait pour me dissuader de tenter une telle folie, que je n'en étais pas capable tout simplement. Mais j'y tenais alors j'ai essayé, j'ai failli échouer mais on m'a tendu une main secourable au moment ou j'en avais besoin et... je suis ici.
J'avais passé de bien longues minutes pour vaincre les nœuds ou les frisottis invisibles aux yeux des néophytes de ma chevelure, j'avais fini ma tresse et j'avais relevé le tout en un chignon que je bloquais à l'aide d'une simple pince à cheveux. Je me sentais revigorée en réalité, tant par cette toilette des plus froide que par le lieu, et la conversation.
- Je partage ton opinion concernant les empereurs mais je veux croire qu'on peut faire bouger les choses, que le destin de l'ancien Shoumeï ne réside pas au fond des océans et dans l'oubli. Les habitants, les croyants, il y a des gens encore présents et nous devons les défendre, défendre leur droit à avoir des croyances qui leur sont propres, ne pas nous oublier, ne pas nous agenouiller bêtement et courber l'échine. Mais tu as raison, ni toi ni toi ne savons ce que le grand Prêtre souhaite faire mais je serai aux côtés des croyants quoi qu'il décide.
J'espérais que la violence n'entrerait pas en compte mais je n'y croyais pas vraiment, nulle guerre pacifiste n'avait jamais réussi quoi que ce soit, les guerres d'influences, politiques, monétaires éventuellement mais le peuple était exsangue.
Quand il fut prêt et qu'il me rejoignit je déposais une main sur son avant bras pour le remercier de ses paroles. J'ajoutais quelques mots cependant.
- Eh bien je n'oublierai pas cette proposition Dante, je viendrai te chercher et je te montrerai comment on peut changer les choses, dès que je le saurais moi même. Mais pour te dévoiler une partie du secret... Si je ne crois pas en demain, en l'espoir qu'il existe un avenir pour nous, qui le fera pour moi?
Je lâchais son avant bras et entrepris avec lui de faire le chemin inverse, dans le froid et la neige. Il y avait bien des âmes et des gens à sauver, à soigner, j'avais du travail à réaliser pour me sentir apaisée moi aussi, utile en ce lieu saint. Et je me demandais réellement, qui me pousserait à avancer si je ne le faisais pas moi-même.
Ces conversations, ces échanges, ces méditations auprès de Seagan durèrent quelques jours avant que le Grand Prêtre ne disparaisse sans prévenir, parti pour Sancta d'après sa fidèle suivante. Je me sentais un peu trahie, abandonnée en un sens mais il m'avait livré un précieux cadeau, il m'avait expliqué que le symbole fondateur de Mael, le bouclier de la fée Viviane offert à Lancelot était quelque part protégé dans les entrailles de Mael et que partir à sa recherche serait périlleux.
Je restais quelque jours encore après sa disparition, j'avais expliqué à Dante ce que Seagan m'avait dit et j'avais fini par partir en lui disant que si j'en apprenais plus, si je trouvais une piste, je viendrai lui demander son aide, après tout, il m'avait promis de me suivre pour des raisons que je ne comprenais pas bien, avoir de l'espoir était-il une chose si rare en ce monde?
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