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  • Jeu 17 Aoû - 20:36
     

    Viviane, le Coeur de Mael

    Feat. Dante, Zaïn et Myriem  



    Le silence n’était tinté d'aucun trouble. Mais il était assez difficile de pouvoir être certain de la raison de ce mutisme général. Le plus croyant des divinistes aurait aussitôt dit que c’était une marque de respect pour ce lieu sacré, dénué de défaut, beauté parmi les beautés, un lieu divin, forgé dans la roche et la création elle même, immuable, divinité propre protégeant les enfants des pères fondateurs par sa présence solide et apaisante.

    Les plus sceptiques auraient répondu qu'ils faisaient bien en sorte qu'il n'y ai pas le moindre son propre à venir approcher l'oreille des étrangers.

    Les deux personnages qui étaient face à eux n'avaient en effet pas véritablement l'air enchanté. L'enfant guide qui les avait conduit jusque la était resté un peu en retrait, dans un silence tout aussi respectueux que celui du plus âgé des moines qu'ils avaient croisés. La prêtresse était debout, un sourire bienveillant, bien qu'un peu crispé sur le visage.

    Le haut prêtre, cependant, était resté en retrait, assit sur une volée de marches menant à un petit bassin surmonté d'une statue représentant l'un des pères de leurs religions. Il était légèrement voûté, le regard sévère posé sur les trois protagonistes, mais plus particulièrement posé sur Dante d'abord, puis ensuite sur Zain. Alors qu'elle terminait de se présenter, il lui coupa la parole.

    - Nous savons qui vous êtes, Baronne. Nous savons exactement qui vous êtes.

    Il n'avait pas bougé d'un poil, un torse musculeux largement apparent quand il se pencha légèrement en avant comme pour mieux les voir. Myriem pouvait voir cela comme une provocation, ou peut être même ne pas le remarquer. Mais pour les deux guerriers, c’était une véritable alerte qui sonnait dans leurs esprits. Ils avaient chacun assez d’expérience pour comprendre d'un seul coup d’œil qu'ils n’étaient pas en face de n'importe qui.

    Ce fut la Faé qui prit les devants de son compagnon, comme tenter de tempérer un minimum la situation. Au delà de son sourire éclatant, une étrange sensation s'échappait d'elle. Comme un éclat tout droit offert par les divins pour lui donner toute l'attention que la parole qu'elle transmettait se devait d'offrir. En plus d'une grande beauté, Myriem fut celle qui put le plus aisément sentir la sagesse de son esprit, mais encore plus, du danger qu'elle était pour eux. Par delà cette grâce, un serpent semblait se mouvoir dans l'ombre, prêt a attaquer a la moindre incartade. Tout le monde ne pouvait pas être à la tête de ce monastère dissimulé de la surface du monde.

    - Pardonnez l'attitude de mon camarade. Nous n'avons pas l'habitude de recevoir des visiteurs. Vous êtes peut être les premiers étrangers à y mettre les pieds depuis que nous nous y sommes retranchés, il y a maintenant plusieurs années de cela. Nous avons suivi d'ici toute votre épopée. Nous sommes impressionnés par le courage et la détermination que vous avez chacun...

    - Baliverne.

    L'homme à la peau de braise se leva, sans approcher du moindre pas, prenant clairement leur présence, sinon comme une irritation, comme une véritable intrusion. Au delà de la colère, c’était la peur qui coulait dans ses veines. Tout ce qu'ils avaient pour protéger ce trésor venait d’être mis en péril par les délires d'une petite idiote trop jeune pour savoir vraiment ce que cela représentait, et par ses gardes du corps.

    - Non contente d'avoir abandonné les terres de nos pères fondateurs à l'empereur fou et ses hordes d'hérétiques, vous venez en plus mettre notre retraite salutaire en danger, en profanant la caverne sacrée. Et maintenant que ses protections sont levées, nous n'avons plus rien d'autre que la volonté des anciens pour nous protéger de la venue du tyran.

    Il fixa Myriem de ses yeux colorés, ou le savoir se mêlait à la haine. Il la dévisagea un bref un bref instant, avant de tourner toute sa hargne sur le plus proche. Zain. L'hybride venue tout droit des terres ennemies qui était parvenu à braver le rêve.

    Il devait avouer que si on le lui avait dit plus tôt, il ne l'aurait pas cru. Jusque la, les rares soldats qui avaient trouvé l'entrée du passage avaient tous rêves de la gloire et s’étaient aventurés sous le temple sans jamais songer a venir en nombre. Les Reikois n’étaient que des bêtes. Et lui ne faisait pas exception. Mais il fallait croire que passer du temps avec une shoumeienne avait développer légèrement ses capacités cognitives.

    - Qu'est ce que dame de Boktor a bien pu promettre à un hérétique comme vous pour que vous mettiez les pieds ici ? Ou plutôt, qu'est ce que vous avez bien pu lui promettre pour tordre sa clairvoyance et la laisser vous guider dans l'un de nos sanctuaires les plus précieux ?

    Il vint se mettre proche, très proche de Eloyath, marquant encore plus la différence de taille entre eux deux, et la presque antithèse qu'ils représentaient l'un vis a vis de l'autre.

    - Dites nous donc la vraie raison de votre présence ici, envoyé Reikois. Que nous sachions la raison pour laquelle le chien cherche a nous prendre la gorge. La gloire ? La richesse ? Je suis curieux de savoir ce que cette idiote a créer.

    Puis il tourna le visage vers Dante, une fureur presque en plus grande. Pas de la fureur, de la...déception. Zain était un ennemi, depuis longtemps, ou plutôt, il représentait le camp ennemi. Dante, lui, était au contraire, le représentant du plus grand espoir qu'il avait eu, en la personne du haut prêtre Seagan. Espoir qui avait disparu en même temps que leur meneur.

    - Et vous, croisé, ne devriez vous pas être à la recherche de votre maître, de chercher l'endroit ou il se trouve pour pouvoir ramper à ses pieds ? Au lieu de faire cela, de nous ramener ce lâche qui abandonne non pas par une fois mais par deux son peuple, trahissant le pouvoir que les dieux lui ont offert, vous avez décidé de venir briser de vos mains nos dernières lignes de défense ? Est ce votre but ? Poser votre lame maudite sur la gorge des vôtres pour atténuer leurs souffrances ?

    Sa main se serra autour du bâton qu'il avait en main, alors que ses pupilles revinrent sur Myriem, montrant qu'il n'avait vraiment pas encore terminé son sermon et que sa colère n'avait encore pas atteint la moindre parcelle de ce qui bouillonnait vraiment en lui. Mais alors qu'il ouvrait la bouche une énième fois, elle leva la main.

    - Stop. Il suffit maintenant, Andrealphus. Vous avez assez parlé comme cela.

    Il posa les yeux sur elle, vibrant de fureur, mais après un instant a la défier du regard, il baissa le chef, et se détourna du groupe, s'éloignant un peu plus loin. L'enfant était toujours la, en retrait, et il n'y avait plus aucune trace du moindre sourire qu'ils avaient pu voir légèrement peint sur ses lèvres quand il les avait trouvés. Le moine lui fit un signe de la main, bref, et il s'inclina avant de se sauver par ou il était venu. L’atmosphère était toujours lourde, mais l'échange rapide entre les deux têtes de l'endroit avait pu montrer le lien qui les unissait l'un à l'autre, fort et indéfectible dans la tourmente.

    - Pardonnez le. Ce sont énormément d'attaques à votre égard, autant que vous êtes. Mais il n'a pas tort dans la finalité de ses propos. Nous sommes peu confiants dans la venue d'étranger à cet endroit. Malgré votre natalité, dame de Boktor, vous n’êtes pas une religieuse. Et vous avez été éloigné longtemps de nos terres sacrées. Nous avons une vision large de notre terre, mais au delà, nous sommes aveugles, et seuls les dieux peuvent savoir ce qui a pu vous arriver, pour que vous reveniez ici avec cette garde plutôt insolite pour une femme comme vous.

    Elle pencha la tête et s'écarta, indiquant de la main une table de marbre blanc un peu plus loin, entouré de chaises. Elle leur fit signe de s'en approcher pour qu'ils puissent s'y installer, et elle même commença a s'y diriger, alors que son acolyte n'avait pas bougé. Dans une petite tape dans les mains, plusieurs moines apparurent, portant des plateaux de fruits et de légumes sans doute cultivés sur ces terres, voir même dans l'abbaye par les moines eux mêmes. Des pichets d'eaux furent également amenés, ainsi qu'un plateau comportant une découpe de viandes. Sans grosses quantités, il y avait quand même moyen de tous se nourrir correctement.

    - Après une telle aventure, laissez nous vous offrir une collation durant notre discussion. Vous avez passé les épreuves, vous êtes donc nos invités jusqu'à nouvel ordre, peu importe ce que quiconque pourra dire. Ainsi vont nos préceptes.

    Elle les laissa s'installer, et prit place a l'opposé, soit pour mieux les observer, ou bien peut être pour marquer une distance de sécurité pour les mettre à l'aise. Surtout le reikois, qui devaient etre le moins en confiance du groupe, ainsi loin de chez lui. Quand ils furent tous en place, pour ceux qui le voulaient, et immobile dans la position qu'ils avaient choisie, elle leva une seule main, avant de reprendre la parole.

    - Vous avez été attaqué, et quiconque subit a le droit de rendre. Alors si vous voulez chacun vous exprimer, c'est le moment. Et j'ajouterais une seule question supplémentaire. Aussi bien pour vous trois, que simplement pour vous, dame de Boktor. Nous savons pourquoi vous êtes ici, mais vous, le savez vous vraiment ?

    Sur ces quelques mots, elle leur laissa totalement la parole, pour ceux qui en avaient envie, et dans l'ordre dont ils le jugeaient le plus propice a la discussion, tandis que les deux moines restés pour le service s'occupaient de diviser le tout en parts égales, afin que chacun puisse reprendre des forces après la longue traversée qu'ils avaient vécue.

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    Dante
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  • Sam 19 Aoû - 14:37
    Viviane, le Coeur de Mael
    Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'atmosphère est devenue étrangement pesante au moment même où ils sont entrés dans le petit bureau des fondateurs de l'ordre. Une mystérieuse aura entoure leurs hôtes, dégageant une certaine autorité et un charisme indéniable par leur simple présence dans la pièce. Naturellement, il y avait aussi un peu d'animosité dans l'air. Aux antipodes l'un de l'autre, la mère fondatrice semblait avenante et un peu plus accueillante que son homologue masculin même si ce n'est qu'un visage de façade en réalité. Dante est bien incapable de relever ce genre de détails et il en profite donc pour laisser la parole à Myriem, la plus à même d'entamer la conversation avec leurs interlocuteurs. Il est bien loin d'avoir l'éloquence de la Baronne alors dans leur intérêt à tous, il a préféré s'abstenir d'ouvrir sa bouche. Pour le moment.

    Il avait lâché le bras de la jeune femme pour que celle-ci puisse s'avancer et se présenter convenablement. Dans un petit fracas involontaire de sa part qui apparut en plein milieu de ce moment très solennel, Dante avait tenté de croiser ses bras devant son buste mais ses gantelets en acier n'étaient pas de cet avis. Même quand il essaye de ne pas se faire remarquer, il trouve le moyen de faire une bêtise. Lorsque Myriem se fait interrompre par le Drakyn, Dante détourne son attention de la belle Fae pour poser ses deux iris sombres sur le cornu à la peau de braise, assis en retrait. Outre le manque de respect qui découlait de son intervention, c'est plutôt son attitude hautaine qui irritait grandement l'Oni. Un regard froid et antipathique mais de toute évidence, il n'est pas devant n'importe qui. Un physique imposant, symbole d'un entraînement acharné et Dante sait reconnaître un guerrier quand il en voit un. Tout d'un coup, son intérêt pour le Drakyn venait de monter en flèche. La Fae essaya tant bien que mal de canaliser les ardeurs de son partenaire mais c'était peine perdue. Bien, les faux-semblants sont terminés et on peut enfin passer aux sermons et Andrealphus de son véritable nom, avait une quantité de choses sur le cœur à partager.

    Dante écoutait très calmement, sans dévier du regard du Drakyn inquisiteur. Prendre les gens de haut et les accusés des pires crasses par pure mesquinerie, cela semble être une seconde nature chez lui. Bla bla bla. Tout le monde en prend pour son grade, en particulier le pauvre Zaïn. Sa nature de Reikois, peut-être même d'hybride, ne joue clairement pas en sa faveur dans ce monument sacré dont les textes et les apprentissages sont pleinement consacrés aux Huits créateurs. Malgré l'animosité palpable dans la pièce, tous les personnages partagent cette même foi indéfectible envers les Titans et Zaïn fait l'exception. Ceci dit, Dante ne le connaît pas tant que ça en réalité et lui aussi est curieux de connaître ses véritables intentions. Enfin, vient son tour d'en prendre plein la gueule. Dante trépignait d'impatience d'obtenir le moindre prétexte qui justifierait d'aller lui péter la mâchoire. Ce n'est pas l'envie qui lui manque et l'Oni a encore un peu d'énergie à revendre. Avec un air de défi et de provocation, Dante soutient le regard d'Andréalphus et c'est son stupide égo qui lui interdit de s'écraser le premier. La mention du Haut-Prêtre de Shoumei lui fait bruyamment souffler du nez, craquant une ou deux phalanges de son poing lorsqu'il se referme. Les provocations du Drakyn touchaient avec une facilité déconcertante car Dante est un idiot incapable de faire preuve de retenue quand on le titille un peu trop.

    « Lâche ? Seagan n'était pas parfait ni exempt de tout reproche mais il n'était pas un couard. Il a fait ce qu'il a pu pour aider et guider son peuple quand tout le monde avait abandonné Shoumei. Grâce à lui, Célestia est un phare dans la nuit et Sancta une promesse d'avenir. Et où étiez-vous pendant ce temps-là ? Quand des familles entières ont été forcées de fuir la guerre et d'abandonner leur foyer ? Des personnes âgées, des femmes et des enfants contraints à l'exil de masse. L'Empire hypocrite enferme, opprime et exécute nos semblables sous prétexte que notre croyance est dangereuse, car différente de la leur. Que faîtes-vous pour eux, si ce n'est rester cacher dans votre trou et faire preuve de suffisance ? »

    Bon. C'est peut-être pour ça qu'il ne voulait pas prendre la parole, au départ. Pour sûr que cela ne va pas plaire à ses deux camarades mais l'honnêteté chez Dante, est autant une qualité qu'un défaut. Pour autant, il n'ira pas plus loin que quelques regards noirs échangés avec son vis-à-vis à cornes. D'abord, parce qu'il a un profond respect pour le symbole que représente ce temple coupé du monde. Jamais on le prendra à bafouer et profaner un monument en l'honneur des Dieux. Ensuite, parce qu'ils n'ont pas survécu à toutes ces épreuves pour échouer si près du but. Alors non, il n'ira pas cogner sur la gueule du Drakyn colérique. Il doit déjà prendre sur lui pour ne pas en rajouter une couche alors qu'Eloyath vient interrompre les deux hommes, dans l'intérêt général, en intimant le calme.

    Comme deux enfants grondés par leur mère, Dante se détourne à son tour du groupe pour aller reprendre son calme, regardant le jeune garçon s'éclipser discrètement alors qu'il avait malheureusement assisté à tout ça. Certainement que lui aussi avait des a priori sur les étrangers extérieures au monastère et Dante n'a pas montré une image irréprochable de sa personne. Quoi qu'il en soit, Dante se fera petit à partir de maintenant. Autant que peut l'être un colosse en armure lourde, se contentant d'écouter dans son coin sans intervenir. Il rejoint ses camarades autour de la table de marbre blanc que désigne la Fae. D'humeur boudeuse, l'Oni s'installe sur une chaise quelconque et se débrouille pour ne pas gêner les moines apportant de quoi se sustenter. Glissant une main dans son dos, il récupère le fourreau de son épée pour poser son épée contre la table, juste à côté de lui. Dante voit une grappe de raisin qui lui fait de l'œil et qu'il a déjà l'intention de subtiliser pendant que les grandes personnes discutent. D'un hochement de tête, il remercie les moines qui s'occupent du service et Dante ne se fait pas prier pour commencer à manger. À défaut de pouvoir cogner sur Andréalphus, il noie sa peine dans la nourriture.

    Concernant la question de la Fae, Dante ne répondra rien. On l'a suffisamment entendu pour le moment et la vérité, c'est qu'il n'a rien de très pertinent à rajouter. Il laisse volontiers la parole à Zaïn et Myriem pendant que l'Oni tend le bras vers la grappe de raisin blanc au milieu de la table, avec la discrétion et la subtilité d'un ours.

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  • Dim 20 Aoû - 9:39





    - Sous la Cathédrale de Mael, dans l'abbaye cachée -

    Une certaine solennité habitait ces lieux, et pour Zaïn qui avait l'habitude de parler fort et de rigoler à tout va, c'était inhabituel. Il se fit violence pour ne point parler sans y être convié et admira les lieux en silence. Il ne faudrait pas s'attirer le courroux de leurs hôtes alors qu'il état lui-même déjà en bien piètre position. Le Drakyn ayant l'air de ne pas apprécier sa présence en ces lieux, plus encore que ses deux acolytes. Après tout c'était normal, Zaïn connaissait ce sentiment, c'était un peu comme quand quelqu'un venait toquer à la porte des latrines alors que vous y êtes, non ?

    Ceci-dit, il reconnu là un véritable combattant, il ne faisait aucun doute que le Drakyn savait se battre, cela se voyait à sa position, à sa mine et surtout à son physique. Zaïn était tout bonnement admiratif, lorsqu'on lui avait dit qu'il allait rencontrer un prêtre, il n'aurait pas imaginé un gaillard pourvu d'une telle carrure. Comme quoi l'habit ne fait... Il fut coupé dans ses pensées, voyant Myriem s'incliner respectueusement. Il cru bon de l'imiter en s'agenouillant à son tour en signe de respect. Il serait dommage de repartir d'ici la queue entre les jambes justes parce qu'ils ne s'étaient pas pliés aux règles d'usage.

    Toutefois, ce qu'il redoutait survint, son identité de reikois étant été révélée, sans parler de son accent, le Drakyn le pris en grippe, le toisant du regard, s'en prenant en lui en premier. Zaïn se doutait que cela finirait par arriver et le comprenait, mais il devait aussi faire comprendre au bonhomme que si le Reike était l'ennemi du divinisme, les reikois ne l'étaient pas tous. Et si les trois-quarts de la population impériale faisait parti de l'armée, il ne s'adressait nullement à un militaire, mais à un armateur et un hybride d'honneur. Il parla sans siller.

    - En effet, je suis un païen. Mais un ami et allié avant tout. J'ai une dette envers la baronne de Boktor, elle est venue à mon aide et je suis ici pour honorer cette dette. Je lui donne mon aide en retour et je pense qu'elle a bien fait de me la demander. Il défit du regard son interlocuteur. Et bien qu'il était plus petit que lui, Zaïn était persuadé de pouvoir livrer un duel avec lui sans avoir la certitude de perdre.

    Lorsque le jeune moine fut congédié, Zaïn le suivit du regard, avide de pouvoir le suivre, voulant lui aussi partir d'ici, se faire oublier. mais il était là et devait rester aux cotés de ses deux alliés, tant pis ! Heureusement, la Fae se révélait aux antipodes du Drakyn, au grand soulagement des trois aventuriers. Elle les invita même à s'installer et à se sustenter de la chair apportée sur la table de marbre. Il n'y avait pas de quoi faire bombance, après tout ils n'étaient pas venus ici pour la ripaille mais bien pour un objectif tout autre. Cependant il aurait été incourtois que de ne pas honorer cette offrande, ainsi tout comme Dante se chargea du raison, Zaïn sélectionna un morceau de jambon sec. Mais avant de le porter à sa bouche, il eu la décence de répondre à la question posée.

    - Pour ma part, je le répète, je suis ici qu'en homme de main. Je rend service. De fait, toute cette entreprise est portée par Myriem. Il orienta son regard vers cette dernière, lui laissant le champ libre.

    Myriem était la patronne du groupe, les deux autres étaient juste là pour taper sur ce qui se mettait sur son chemin. Elle était le cerveau de l'opération. Zaïn fit glisser son regard vers Dante, comme s'ils étaient dans le même bateau. Enfin, pas totalement, même s'ils jouaient le même rôle tous les deux, c'était bien l'hybride qui était dans de beaux draps. M'enfin ! Myriem les tirera de là avec brio et ils accompliront leur mission !






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  • Lun 21 Aoû - 11:10

    Viviane, le Coeur de Mael

    Feat. Dante, Zaïn et Myriem - Tour 15


    Nous y étions enfin dans le sacro saint monastère des deux derniers cultes actifs des divins dans Mael. Cachés dans les profondeurs de la terre, protégés du monde extérieur, coupé de celui-ci aussi. L’accueil incisif du Drakyn ne manque pas de me refroidir d’emblée, avais-je espéré un bon accueil pour avoir franchi les épreuves de ce chemin initiatique pour les rejoindre? Probablement oui. J’ai passé ma vie à étudier les attitudes des gens, à sonder leurs comportements et émotions, et quand ils cachent ce qu’ils ressentent, seules les gestuelle et posture m’aident et je sens la provocation chez le père supérieur, mais pour l’heure je suis trop éprouvée pour être agressive, l'adrénaline est retombée et avec elle l’énergie et la hargne, je veux m’expliquer posément mais sera-ce possible?

    Je répondis d’un hochement de tête aux paroles de la fée et esquisse un sourire quand il la contredit, leur relation semble être basée sur le chaud, froid, l’ombre et la lumière, différents, opposés mais complémentaires et cela me semble parfaitement cohérent.

    J’écoute les accusations portées à mon encontre et baisse un instant le regard vers le sol, comme une enfant prise en faute, je n’ai pas le temps de répondre que déjà il s’en prend à Zaïn. Sa réponse m’aide à relever le regard pour suivre les mouvements du Drakyn qui change de position pour se mettre à côté de la fée. Je retrouve le sourire aux mots de Zaïn.

    - L’amitié est précieuse et rare et elle transcende les naissances. Zaïn est un ami de longue date, j’ai confiance en lui, il faut bien oser accorder sa confiance à certaines personnes pour avancer dans la vie et je suis heureuse qu’il soit à mes côtés actuellement.

    Et bien entendu il continue de nous invectiver tous et s’en prend ensuite à Dante et Seagan. Il défend sans sourciller à son tour ses convictions, sa foi en Seagan et je me sens rassurée, j’ai fait le bon choix en venant ici. Aussi je me permets de rajouter à la fin de sa réponse mes propres mots.

    - Seagan a estimé lui aussi que le bouclier devait pouvoir ressortir sans lui, sa confiance, je n’aurais même pas imaginé comment trouver l’entrée de ce lieu. Et je doute que quiconque puisse entrer sans ses informations. Il a commis des erreurs mais c’est le propre des mortels non? Nous avançons, évoluons, essayons et nous faisons des erreurs et ce n’est qu’en les acceptant que nous progressons. Et Dante a la même foi que moi dans la protection des gens, de leurs croyances aussi.

    J’ai retrouvé le courage d’affronter ces deux êtres au savoir qui me dépasse, moi et mes vingt cinq ans. Je n’ai pas la moindre prétention à détenir la sagesse mais je crois en certaines choses, et ma courte vie me fait songer au besoin d’agir sur le moment et pas d’envisager les choses sur des centaines d’années.

    - Qu’aurais-je pu faire? Me battre contre les Reikois? Et causer plus de morts et de douleur encore? Je ne suis pas une guerrière, je suis une guérisseuse, quand la guerre a éclaté, j’ai travaillé jour et nuit pour soigner les blessés, tous sans la moindre hésitation, reikois, maelien, réfugié, républicain. Parce que la vie est précieuse, la vie est synonyme d’espoir, tant qu’on respire et qu’on envisage un lendemain, on peut avancer. Alors je ne regrette pas de ne pas avoir pris les armes contre le Reike, notre nation a sombré, les divins sont revenus pour des raisons qui me dépassent et que je ne prétendrai jamais comprendre ou connaître, mais ce que je sais c’est que Shoumeï a souffert car des fratries se sont déchirées, se sont affrontées, nous avons besoin de nous reconstruire aujourd’hui.

    Je me tus un instant, les laissant parler de nouveau et aussi pour prendre le temps d’ordonner mes réflexions et ne pas parler à tout va et perdre ainsi la substantifique moëlle de mes idées. Ce fut ensuite la fée qui prit la parole et je sentais son inquiétude là où régnait la colère et un début de haine chez son homologue.

    Je la remercie de ses attentions, sa douceur, sa pureté aussi, ils représentaient à la perfection les cultes qu’ils incarnent chacun à leur manière forcément. Mais l’idée de prendre collation ou ne serait-ce que m’asseoir était salutaire pour ma fatigue. Je pris donc place dans un des fauteuils et je sentis que je peinais à m’asseoir bien droite, mon bras en écharpe pas parfaitement guéri était douloureux et m’empêchait de bien m’installer mais c’était déjà bien. Je sentis aussi que ma coiffure était totalement défaite, de quoi avais-je donc l’air? Stupide pensée futile mais … j’étais aussi ainsi, soucieuse de mon apparence quoique j’en dise. Alors de ma main libre je remis des mèches en arrière pour ne pas être dérangée, ce fut à ce moment seulement que je vis des mèches blanches dans mes longs cheveux à moitié détachés… Cela m’attrista un bref instant mais cela montrait que j’avais subi un choc émotionnel, rien d’autre que de l’apparat me direz-vous mais mes cheveux noirs comme la nuit étaient un peu ma fierté.

    J’inspirais avant de répondre plus posément à la suite, non sans avoir accepté un thé chaud.

    - Vous avez raison je ne suis pas une religieuse même si souvent je me suis dit que j’aurais eu une vie plus simple enfermée dans un cloître pour prier et travailler la terre, soigner les humbles, sans autre devoir que servir les divins. Je suis noble et j'ai des devoirs envers Mael, envers mes gens, ma maison, j'ai prêté serment dans la cathédrale de Mael devant le protecteur et le bouclier et les habitants de la ville que je les servirai au mieux.

    Je voulais montrer que vivre dehors n’était pas un choix facile, nous avions des milliers de choix à faire, des milliers de chances de commettre des erreurs, alors qu’être une simple religieuse aurait grandement limité mes possibilités et aussi mes erreurs bien entendu.

    - Je ne prétends pas avoir une vision claire de vos devoirs ou visions de mon côté, je ne sais pas ce qui a poussé vos choix même si j’en comprends certains. Vous avez retiré les ouvrages rares de l’Académie de Mael pour les cacher ici des vols cela me semble légitime en effet et vos copistes se sont repliés en ce lieu pour poursuivre leur oeuvre pour que demain ou un jour ils puissent livrer au Sekaï le fruit de leur labeur de nouveau, que les savoirs se transmettent encore. Mais pourquoi je suis venue ici avec Dante et Zaïn? Parce que j’ai confiance en eux, que ce sont des hommes de parole, d’honneur et que j’avais besoin de soutien, de personnes solides pour m’épauler, Seagan m’avait prévenu que ce serait difficile et que ma seule foi ne suffirait pas pour entrer ici sans avoir été invitée. Et je ne me suis pas trompée dans mes choix.

    Je souris aux deux hommes qui avaient risqué leurs vies pour moi, pour mes idéaux, sans hésiter.

    - La confiance qu’ils m’ont accordée en venant ici est grande et peut-être est-ce moi qui n’en suis pas digne au final. Quand à la raison de ma présence ici ? Je veux rendre l’espoir à Mael, je veux qu’ils voient que notre âme n’est pas morte, quand bien même les reikois sont installés et bien implantés maintenant, ce qui a fait de nous un peuple à part, cultivé, religieux, existe encore. Nos légendes doivent resurgir pour que renaisse l’envie de garder notre culture, Lancelot était parti en quête du Graal et avait attiré le regard et l’attention de Viviane qui lui confia un bouclier enchanté pour le protéger, le guider. Armé de sa protection, de cette bénédiction, ce ne fut pas le graal qu’il trouva, mais Mael qu’il fonda. Je suis ici pour que le symbole même de la ville, de sa naissance brille de nouveau au grand jour, le bouclier de Viviane doit regagner la lumière, et des ténèbres s’extraire, je suis venue ici pour plaider cela. Le garder caché dans le monastère ne sert en rien les croyants et les habitants de Mael. Et cela n’est pas dans le but de pousser les maeliens à l’insurrection non, mais leur faire comprendre qu’ils peuvent et doivent être fiers de ce qu’ils sont, de qui ils sont, et de ne pas s’oublier.

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  • Ven 25 Aoû - 20:12
     

    Viviane, le Coeur de Mael

    Feat. Dante, Zaïn et Myriem - Tour 15


    Après avoir achevé de parler, elle etait restée silencieuse un moment. Les deux moines avaient fait des aller et retour discret, disposant sur la table de marbre une suite de plateaux et diverses collations pour les aventuriers fatigués. Ils avaient beau ne pas être la pour le plaisir, ça faisait quand même chaud au cœur de sentir ce réconfort qui se mettait petit a petit en place. Aucun des trois ne sembla songer une seule seconde que cela pouvait être une mise en scène. Que peut etre la seule intention était de les éliminer. Que les plats étaient gorgés de poison.

    Ce n’était pas le cas. Au contraire, tout débordait de saveur, de puissance. De la boisson jusqu'à la première bouchée. Les sources de nourritures étaient coupés du monde, comme élevé par les dieux eux mêmes. Ils étaient dans leurs jardins.

    Le colosse a la peau rouge n'avait pas bougé d'un poil, dos a eux, et n'avait pas répondu a ce qu'avait chaque invité. Après les avoir agressé, il s’était ainsi muré dans un silence lourd, plein de sous entendu. Il avait beau avoir des préjugés, il savait pertinemment qu'il n'avait pas toute les informations qu'il aurait voulu avoir du monde extérieur. Il ne pouvait que s'abreuver des bribes des nouvelles que les sources extérieure au monastère voulaient bien leur donner. Et la disparition du grand prête avait été l'une des dernières nouvelles en date. Il ne l'avait pas digéré.

    - Vous avez raison, ma dame. Nous avons nos propres raisons d’être ici. Nous suivons les paroles supérieur. Qui nous on dictés ce que nous devions faire pour pouvoir protéger au maximum l'existence des pères fondateurs dans le cœur des vrais croyants. Vous voyez le Shoumei comme la finalité, ce n'est qu'un réceptacle.

    Elle s'appuya, en se penchant légèrement en avant sur la table, sur la main. Cette femme était pleine de croyances, de rêves, sans doute d'illusion. Myriem de Boktor lui sembla naïve. Plongée dans un abysse d'espoir. Ce n’était peut pas si mal, pour le futur des hommes. Mais ce n’était pas une question d'humanité. Cela allait bien plus loin que ça, pour ces deux êtres retirés du monde.

    - La relique est ici. Votre voyage, votre bravoure, votre courage peut mériter au moins un tel savoir comme récompense. Qu'en feriez vous ? Le poserez vous au sommet d'un batiment pour que tous puissent l'admirer ? Irez vous de par les chemins pour répandre la parole des divins ? Ou bien peut etre que vous l'utiliserez au combat pour protéger votre peuple ?

    Son regard se fit plus profond, comme si elle etait en train d'essayer de lire dans l'esprit de l'humaine. D'évaluer sa détermination de jauger ce que la baronne avait véritablement dans le ventre. Si elle avait d'avantage que les espoirs d'une petite idiote qui s'etait perdue dans les mauvaises catacombes.

    - Voila un petit moment que l'envahisseur a prit vos terres. Qui est votre peuple, désormais ? Quand les femmes auront enfantés l’ennemi. Que les hommes auront disparu au profit de la nouvelle génération. Que la pensée finira peut a peut par etre dévoré par celle du tyran. Ce n'est pas qu'une annexion, c'est une guerre culturelle. Une guerre religieuse. Vous voulez protéger votre terre. Un continent n'est rien pour nous. Il n'y a pas de peuples basés sur l'espace. Bientot, ceux que vous défendez seront également ceux que vous combattez.

    Elle se redressa, semblant tout a coup plus grande. Elle ne savait pas si Myriem y avait déjà pensée, mais a ses yeux, cela allait refléter si elle était une dirigeante politique ou bien une véritable croyante. Elle avait une petite idée de la réponse que cette dernière allait offrir, mais elle ne voulait pas forcément lui donner trop d'indices.

    - Le peuple, le vrai, celui de la terre ancestrale, fondé par nos maitres, est partout. Au nord vers les montagnes enneigés. A l'est vers ceux qui se perdent, au centre chez le tyran. Tout ceux la, c'est notre peuple.

    Elle avança délicatement sa main vers Myriem, et posa le bout du doigt un peu au dessus de la poitrine de celle qui avait désormais quelques taches blanches maculant sa chevelure d’ébène. Elle appuya légèrement, son ongle aiguisé forçant légèrement sur le pli du tissu, droit contre son cœur.

    - Il est ici. Mael n'a aucune importance. Le Shoumei, n'en a pas. Le Sekai entier. Le peuple est partout. Celui qu'ont fondés nos créateurs. Alors dites moi donc, dame de Boktor, comment allez vous utilisez l'artefact selon sa véritable valeur. Réunir ceux qui se sont perdus.

    Elle retira sa main, au moment ou le drakyn revenait soudainement vers eux, faisant volte face, son grand bâton a la main. Il avait un air extrêmement menaçant, mais après réflexion, c’était bien possible que c’était simplement la forme de son visage qui donnait cette impression. Il était resté silencieux tout du long, et maintenant, il semblait vouer a prendre le relais de sa collègue, qui tourna cependant un regard surpris vers lui, ne s'attendant pas à sa réaction. Il s’arrêta devant la table, mais ne regarda pas Myriem, plutôt les deux autres.

    - Chaque être dispose d'un rôle dans ce monde. Eux. Vous. Moi. L'important dans ce monde, c'est de savoir exactement la place qu'a son existence. Je me demande si vous deux, vous le savez ou non.

    Il déposa le bâton sur la table, et les plateaux sautèrent en l'air, sous le poids du bâton. Il ne payait pas de mine, mais visiblement, il devait peser plusieurs centaines de kilo. Ahurissant pour beaucoup, mais sans doute pas pour des hommes qui avaient l'habitude du champ de bataille. De côtoyer des monstruosités.

    Il leva les bras, et le haut de sa tunique glissa, tombant tout autour de lui, retenu uniquement par sa ceinture, dévoilant le haut de son corps, sa musculature, de multiples cicatrices, mais surtout, la pression martiale augmenta de plusieurs crans rien qu'avec ce mouvement. Il était définitivement sérieux.

    - Je suis un bouclier. Je défend le cœur de nos pères fondateurs. Si vous voulez obtenir quoi que ce soit, vous devez prouver que vous avez ce qu'il faut pour endosser également ce rôle.

    La fae le fixa, d'un air un peu inquiet, sans que ce soit évident de savoir pour quel coté elle avait vraiment peur. Au pire, ce ne serait qu'un reikois, et un gardien. Au mieux, de nouveaux défenseurs de la foi. Elle soupira alors, et ceux pouvant sentir les flux magiques pu clairement sentir exploser dans la pièce un lien entre les deux prêtres. S'alimentant l'un l'autre. Les dernières onces de douceur avaient disparu, ne laissant que les affres du combat. Ils n'en avaient pas terminés avec cette journée.

    - Je suppose que nous allons observer d'ici, alors.

    Elle se leva et vint s'asseoir directement a coté de la magicienne, presque épaule contre épaule, et lui prit doucement la main. Myriem aussi avait des réponses a donner. Elle devait prouver que son existence n’était pas seulement le fruit d'une vaine utopie, qui n'aurait de chance de survivre que jusqu'à ce que son propre souffle expire. Le bouclier était un symbole, qui devait continuer de perdurer a travers les ages. L'obtenir, c’était prendre la responsabilité de plus qu'une ville. Plus qu'un pays. C’était de devenir le symbole vivant de ce qu'elle voulait défendre.

    - J'aurais du me douter qu'il ne pourrait pas en finir avec une simple conversation....

    Elle adressa un petit sourire a sa camarade spectatrice. Tandis que dans la salle, si les deux guerriers avaient acceptés le défi, Andrealphus aurait reculé, les défiant du regard.

    - Ne jouons pas. Je n'accepterais pas que vous frappiez pour autre chose que pour me tuer.

    Il avait dit ça sans ego, sans supériorité. L'actuel protecteur du sanctuaire était prêt.
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  • Sam 26 Aoû - 12:35
    Viviane, le Coeur de Mael
    C'est amusant de constater que malgré leurs différences notables, l'Oni et l'Hybride sont là plus ou moins pour les mêmes raisons. Décidément, Dante n'est pas le seul à s'être endetter auprès de Myriem. Ils ont une dette et s'ils sont là aujourd'hui, c'est en partie pour s'en acquitter. Guidé par les espoirs et les ambitions que porte la Baronne envers Maël mais aussi envers Shoumei, peut-être que Dante se serait quand même porté volontaire pour cette quête même sans cette promesse. Myriem lui a tendu la main quand il en avait le plus besoin. En un sens, elle lui a sauvé la vie et c'est pour cette raison que son épée lui sera toujours acquise quand elle en aura besoin. Il ne connaît pas très bien la relation qu'entretiennent ses deux compagnons, de vieux amis s'il se fie à ce qu'ils répondent aux deux fondateurs de l'ordre. En réalité, ce n'est pas très important. Myriem semble faire confiance à Zaïn et ça lui suffit amplement.

    Pour ce qui est du reste, notamment de l'échange entre la baronne et la prêtresse, le cornu prête une oreille à la conversation sans jamais intervenir. Dante n'est pas très bavard, c'est une force tranquille qui s'exprime plus facilement par des actes que par des mots. Et puis, il n'appréciait pas particulièrement la tournure que prenait la discussion et ce sentiment très désagréable d'être constamment jugé comme soumis à un interrogatoire. Dante n'a aucune prétention sur le bouclier de Viviane et il ne se sent pas dans l'obligation de le préciser à son interlocutrice Faerique. Il n'est là que pour aider Myriem à atteindre ses objectifs. Ses compagnons le savent, c'est tout ce qui lui importe. Ceci dit, ils obtiennent la confirmation que le bouclier est bien ici, quelque part. Cette information est un soulagement car jusqu'à maintenant, ils naviguaient à l'aveugle sans avoir la certitude de trouver la relique dans ce monastère coupé du monde. La mère supérieure pose une question relativement pertinente à Myriem. L'Oni aussi est très curieux de savoir ce que fera la magicienne d'une telle relique. Le bouclier est un symbole fort pour Maël et ses habitants. Tout le monde sait ce que l'Empire pense des symboles liés à la foi des Huits. Exposer une telle relique, c'est prendre le risque de s'attirer les foudres de l'oppresseur. Est-ce que ça vaut vraiment le coup ?

    La sagesse dans les paroles de la mère supérieure, trouvent écho dans l'esprit de l'Oni même si ce n'est pas vraiment à lui qu'elle s'adresse. Il ne peut s'empêcher d'acquiescer de la tête et de montrer son approbation. Il partage son état d'esprit et sa vision très pessimiste de la crise actuelle, au moins pour une partie de son récit. C'est bien une guerre qui fait rage actuellement à Maël. Bien différente d'un conflit par l'acier, mais pas moins destructeur. Un peuple est en train de mourir au profit d'un autre et ce ne sont pas les Titans qui sont responsables de cette tragédie mais bien les tyrans.

    Dante se surprend à avoir été absorbé par Eloyath, sa présence charismatique et sa grande ouverture d'esprit. Peut-être un peu par sa beauté mais c'est un détail. Après tout, ce n'est qu'un homme. L'Oni continue de s'interroger en silence, profitant d'un repas léger composé de mets de qualités, il faut bien le reconnaître. C'est assez surprenant d'ailleurs, venant d'un temple caché sous la ville, un endroit sacré que les rayons du soleil ne peuvent pas atteindre. Peut-être sont-ils dans le jardin secret des Dieux ? Si c'est le cas, alors autant en profiter. Le calme revenu, c'est précisément à ce moment que le Drakyn décide de revenir à la charge. Têtu le bonhomme, il ne veut pas lâcher l'affaire. L'Oni souffle bruyamment du nez quand les plats se soulèvent sous l'impulsion du bâton. Sans réaction particulière, Dante reste impassible avec sa grappe de raisin dans les mains dont il arrache quelques fruits qu'il dépose délicatement sur sa langue pour en savourer toute la délicatesse. Vous ai-je déjà parlé de son amour pour ce fruit fabuleux qu'est le raisin ?

    « Cogne-le et on en parle plus. » Dit Kar'ath, en intervenant depuis sa prison millénaire.

    Le chevalier errant a déjà très bien compris où veut en venir Andréalphus. Il est loin d'être aussi subtil que sa collègue. Alors que l'animosité montait en flèche dans la pièce et que l'affrontement semblait inévitable, Dante de son côté restait parfaitement calme sans répondre à la provocation. Lui qui cherche constamment le moindre prétexte pour se battre, n'est étrangement pas de cet avis dans l'immédiat. C'est assez surprenant de sa part pour être souligner pourtant, il n'y a pas une once de peur qui se dégage de sa personne et son envie d'en découdre est palpable. Aucun doute, ce n'est pas l'envie qui lui manque. Malgré tout, Dante est perplexe face au comportement du Drakyn. Il marque une courte réflexion avant d'élever la voix.

    « Ne sommes-nous pas dans un temple ? Un lieu sacré consacré à la foi des Huits et où les véritables croyants peuvent venir se recueillir pour communier avec les Dieux ? Bénis soient-ils. Je m'en voudrais de troubler la paix qui est profondément imprégnée entre ces murs ainsi que de priver vos fidèles de la quiétude de cet endroit où ils peuvent étudier en toute sérénité. Je serais un piètre croyant, si j'osais profaner un tel lieu de culte. »

    Serait-ce un test ? Cherche-t-il à savoir si Dante est assez stupide pour user de violence dans ce saint monastère ? Sous le regard des Dieux eux-mêmes ? Dans ce cas, Andréalphus a sa réponse. Jamais, il ne se rendra coupable d'un tel péché bien qu'il est loin d'être un pratiquant irréprochable. Ceci dit, Zaïn n'a pas les mêmes barrières morales que Dante. L'Hybride ne s'est pas écrasé face au Drakyn tout à l'heure et peut-être qu'il est assez confiant sur sa capacité à l'envoyer au tapis. Si l'expérience le tente, grand bien lui fasse.

    Dante va se contenter de profiter du spectacle aux côtés des deux femmes, le dos bien enfoncé dans son siège. Et puis, il n'a pas encore terminé son repas. Ce serait du gâchis de laisser tout ça.

    « Pssit. Hé, mon pote. Envoi un raisin. »

    « Va crever. »

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  • Sam 26 Aoû - 22:54
    [PA] Viviane, le Coeur de Mael - Page 4 Valeri10





    - Sous la Cathédrale de Mael, dans l'abbaye cachée -

    Ah ! Tout cela commençait à devenir intéressant ! Même si les paroles de Myriem étaient touchantes et authentiques, il fallait dire que Zaïn était surpris de la facilité de cette conclusion. Il fallait dire qu'après ce qu'ils avaient traversés, il ne s'attendait pas à ce que les moines leur donne le bouclier aussi facilement. Il fallait bien qu'il y ai au moins une dernière péripétie. Cette dernière finit par s'incarner chez Andrealphus qui mis ses menaces à exécution.

    Zaïn était en manque de combat, cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas trouvé un adversaire à sa hauteur, un guerrier se battant à la seule force physique. Le Drakyn était impressionnant et il se trouvait qu'il avait provoqué un hybride qui aimait relever les défis ! De plus, il n'attendait que ça : Rabattre le caquet de cet égotiste. De plus Dante lui laissait le champ libre, il n'allait pas se laisser prier trop longtemps.

    - Je comprend que ce lieu soit sacré et qu'il est surement mal vu de s'y battre... Mais après tout : Je suis un païen.

    Zaïn s'avança doucement, s'attendant à ce que ce soit son adversaire qui lance les hostilités, un pas après l'autre, prêt à esquiver ou bloquer la première attaque qui fuserait dans sa direction. Il prit garde à se tenir éloigné du bâton du Drakyn, le pugiliste ayant une longue carrière derrière lui qui lui avait prouvé que ces armes pouvaient être particulièrement létales. Il se méfiait donc de l'arme de son adversaire, faisant attention à se tenir du côté du bras qui ne le tenait pas, afin de mettre le maximum de distance entre lui et le bâton de combat. Il s'approcha donc par la gauche de son ennemi droitier.

    Soudain, sans crier gare, l'hybride fit un bond en avant et feinta un crocher du droit droit dans les hanches de son adversaire, mais au dernier moment, il retint son coup, ce dernier ne visait qu'à détourner l'attention de la véritable attaque. Zaïn projeta un direct du gauche droit vers le cou du Drakyn. N'importe qui aurait visé la tête, mais les os du crâne étaient plus solides que ceux du cou où les vertèbres pouvaient être facilement rompus. Le pugiliste savait cela, chez la plupart des espèces, le cou représente un point faible pouvant mettre fin à un combat instantanément. En plus les attaques qui étaient dirigées vers le cou étaient compliquées à parer ou esquiver, Zaïn envisageait un duel promptement conclu.

    En même temps de renforcer son poing, il renforça également toute la longueur de son bras, jusqu'à l'épaule, anticipant un impact des plus violents. Il se prépara également à renforcer le reste de son corps dans l'éventualité où son adversaire contre-attaquait. Lors de son attaque, Zaïn avait orienté son regard vers le crochet feinté plutôt que vers sa véritable cible étant le cou du Drakyn, de fait, l'attaque n'en était que plus surprenante, son regard ne l'ayant pas trahis. Par ces différents paramètres, Andréalphus pouvait voir du premier coup d'œil qu'il avait affaire à un duelliste aguerri qui en avait fait son métier, ce qui n'était guère une surprise pour un reikois.



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  • Lun 28 Aoû - 17:25
     

    Viviane, le Coeur de Mael

    Feat. Dante, Zaïn et Myriem - Tour 16


    Je n'avais pas envisagé un seul instant qu'ils cherchent à nous empoisonner, ces méthodes étaient à peine digne des malversations de certains malfrats mais deux dirigeants de culte qui s'abaisseraient à ce telles choses n'avait aucun sens selon ma propre morale. Je m'étais donc installée, prête à continuer les échanges, et tenter de convaincre mes interlocuteurs que notre présence en ce lieu avait une véritable raison d'être.

    J'avais hoché la tête quand elle avait validé suivre des raisons venant de supérieurs, dictées pour protéger les pères fondateurs et le culte, et cela je m'entendais parfaitement de même que Shoumeï n'était qu'un réceptacle, d'âmes vives et fidèles potentiellement, certes, et je faisais partie du troupeau guidé par les prêtres divinistes.

    Je sentais dans ses émotions qu'elle craignait quelque chose me concernant, dur de savoir ce que c'était. Néanmoins quand elle annonça que la relique était bien présente dans ce monastère, cachée aux yeux des mortels ou immortels de la surface je me sentis soulagée et rassurée. Au moins savions nous qu'elle n'avait pas été volée ou perdue ou détruire même.

    Je restais silencieuse et respectueuse alors qu'elle exprimait son point de vue mais il y avait pour moi quelque chose de fondamental sur lequel nous n'allions pas être d'accord je m'en rendais compte. Aussi j'attendis qu'elle ait fini, la remerciant de ses mots calmes et posés avant de prendre la parole à nouveau comme j'y étais invitée.

    - Vous l'avez souligné avec justesse au début de notre entrevue, je ne suis pas une religieuse contrairement à vous. J'ai la foi, elle brûle en moi, dicte mes actes et guide mes pas, mon mode de vie aussi a été façonné par cette foi et en cela elle est d'une importance vitale dans ma vie.

    En cela j'étais comme Dante, une véritable croyante et plus pratiquante que lui cependant.

    - Mais c'est justement parce que je ne suis pas une religieuse que je souhaite que le bouclier revienne à la surface. Il n'est pas un symbole religieux à mes yeux, il est un symbole de Mael justement, en cela je ne vous rejoins pas quand vous dites qu'il est un symbole de la foi ou du culte. L'histoire nous a appris que la féé Viviane a été touchée par la dévotion, le cœur pur du chevalier Lancelot et que c'est ainsi qu'elle a enchanté un bouclier pour l'aider dans sa quête. Cet homme cherchait une relique encore plus antique, il cherchait le Saint Graal. Et l'a-t-il trouvé? L'histoire dit que non, moi j'y vois une métaphore, il a trouvé un lieu, un endroit ou il a fondé une ville, une ville dans laquelle ont été prônées les idéaux de chevalerie qui lui tenaient à cœur et dans laquelle un monastère fut installé aussi. Son histoire est liée à notre foi, indubitablement mais le bouclier est le symbole d'une fée ayant cru en un simple humain pour accomplir de grandes choses.

    Je me tus, je savais que j'avais tendance à parler beaucoup et vite quand les choses me tenaient à cœur et autant dire que cette conversation, son aboutissement potentiel, son but, tout cela m'était particulièrement cher et j'avais encore l'âme meurtrie de mon cauchemar dans lequel l'empereur du Reike me brisait, mes chairs s'en souvenaient encore, mon bras en écharpe en témoignait et mes cheveux, ma belle chevelure noire comme la nuit, ma fierté, ma vanité, ils avaient blanchis... Mais je voulais répondre au mieux et après quelques secondes de réflexions je poursuivis finalement.

    - Je ne souhaite pas que le bouclier soit mis dans une vitrine, je ne peux pas espérer qu'il trône dans la cathédral sous protection, c'est impensable de nos jours, les soldats Reikois le récupèreraient et l'Intendant de Mael, le Reikois Lucifer s'en servirait pour s'attirer encore plus de bonnes grâces du couple Impérial sans nul doute. Il n'y a donc guère de solution autre que le porter et arpenter les terres en faisant savoir que l'espoir existe, que si l'on se bat pour lui, il peut renaître. Le bouclier sera la graine planté dans le cœurs des habitants, la graine de l'espoir que notre civilisation, notre culture peut perdurer. SI je dois me battre pour protéger le peuple je le ferai, aujourd'hui c'est la Peste de Puantrus qui tue les habitants de Mael et de la région, hier c'étaient les combats fratricides, demain peut-être faudra-t-il se battre pour avoir le droit de dire : je suis maelienne, je suis diviniste, je me souviens du mythe fondateur, des valeurs qui accompagnaient cette création, de l'idéal de Lancelot, de la confiance que Viviane lui a accordé.

    Pourrais je me prendre pour Lancelot et envisager que j'avais un rôle à jouer? J'en venais à le croire depuis des mois oui, je n'étais pas invisible, j'avais les moyens de changer les choses, à mon échelle pour que cela prenne, que la graine donne une plante qui sera plus visible et au gré du vent portera ses graines plus loin.

    - Nous n'avons pas les moyens d'envisager Shoumei dans son entièreté pas plus que les terres au nord ou au sud, non, nous devons être réalistes et commencer comme Lancelot par la première pierre de l'édifice, inutile de se dire le monde est trop vaste pour que nous rayonnons partout, il faut savoir se montrer humble. Alors au delà de la foi que je respecte en mon âme et conscience, il y à la vie du quotidien, qu'ici, sous terre vous oubliez. Au dessus nous reconstruisons, nous nous serrons les coudes. Demain doit se bâtir, je serai probablement une piètre combattante même si l'un de mes compagnons m'enseignaient à me battre vraiment, mais je suis une fourmi ouvrière consciencieuse, je mets une pierre après l'autre. Et le bouclier servira de figure de proue à la reconstruction, un rappel que ce qui fut fait peut l'être à nouveau. Que nos idéaux chevaleresques notamment peuvent renaître.

    Mon regard brillait pour ça et je rajoutais malgré tout.

    - Et je défendrai ces idéaux de ma vie sans l'ombre d'une hésitation. Je ne suis pas seule, preuve en sont mes compagnons, aussi différents soient ils ils sont là pour m'aider, au delà même de la foi que Zaïn ne partage pas, il prouve que l'entraide existe, est possible et cela ne change rien à ce que nous sommes chacun de notre côté.

    J'en étais là de ma réponse quand Andrealphus provoqua littéralement mes deux compagnons en duel. Etaient-ce nécessaire vraiment? Ou encore un test? Impossible de le savoir mais je sentais et comprenais que je ne devais pas intervenir même si je trouvais cela dur. Dante a beau persister à dire qu'il n'est pas sage et pas bien futé, il n'en demeure pas moins doté d'un sens de l'analyse des plus pertinents à mes yeux. Il agit avec réflexion et sagesse je trouve, je demande par contre ce que Kar'ath pense de cela, pas du bien probablement.

    Il répond au père fondateur avec finesse avant de s'asseoir pour manger, non désireux de se battre dans ce lieu saint, c'est un vrai croyant à n'en pas douter. Quand il se rassoit non loin de moi, je tends la main pour me saisir un bref instant de la sienne et de lui sourire en même temps avant de relâcher sa main et reprendre ma place, je suis heureuse de l'avoir à mes yeux. Je ne dis rien car ce n'est pas l'heur de parler, j'observe mon ami Zaïn me demandant ce qu'il va faire, non en réalité, je retiens un sourire car je sais exactement comment il va réagir lui. Dante lui ouvert l'opportunité de répondre au défi en arguant qu'il n'est pas un croyant et qu'un duel digne de ce nom ne se refuse pas non? Gladiateur un jour, gladiateur toujours en réalité non?

    Silencieuse j'observais, mes mains crispées malgré moi sur le tissu de ma tunique, craignant pour mon vieil ami.

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  • Jeu 31 Aoû - 19:56
     

    Viviane, le Coeur de Mael

    Feat. Dante, Zaïn et Myriem  


    La magie avait imprégné la pièce. Ou plutôt, non. La magie avait été toujours présente, mais ce n’était que maintenant que, soudainement, Myriem semblait etre capable de la ressentir de façon palpable. Elle émanait d'abord de la pièce en général. Dante avait vu juste, c’était plus qu'un lieu sacré. C’était une terre promise, pour tous les croyants, un lieu de recueil, de culte, de respect. Mais également des deux personnages qui formaient le cœur des lieux. Ou plutot, qui en etaient les protecteurs. Ils étaient des boucliers. De la foi, des adeptes, de la pensée des peres protecteurs.

    Il n'y avait pas vraiment eu de bonne ou de mauvaise réponse a la proposition de duel du Drakyn, et finalement, les deux hommes, défiés par le pretre, avaient eu des réactions comme les deux faces d'une même pièce. Dante avait eu raison de refuser, et l'homme a la peau rouge avait apprécié la considération, mais peut être pas pour la raison qu'avait en tête le possédé. Il se retourna vers le Reikois qui semblait, lui, motivé a en découdre.

    - Un coup suffira, guerrier. Montre moi ta valeur.

    De son coté, la faé avait écouté Myriem, sans lui montrer une attention extrêmement élevé. Elle semblait plus intéressée par l'attitude des trois hommes, et avait posé les yeux longuement sur le gardien, comme si elle analysait les raisons de sa décision. Puis finalement elle retourna son attention sur la scène. Le discours de la baronne ne semblait pas avoir éveillée quoi que ce soit chez elle. Dubitative. Ou tout simplement imperméable aux arguments avancés.

    Le Reikois était un guerrier, lui. Un vrai. Un gladiateur.  Entraîné toute sa vie pour les duels, il avait sans doute infiniment plus d’expérience de la mort imminente que son opposant. Et pourtant, en approchant du colosse, la pression augmenta encore d'avantage autour de Zain. Plus que devant n'importe quel adversaire qu'il avait rencontré ainsi en duel, a ce jour. Ce n’était pas l'homme, c’était bien au delà. Comme quelque chose derrière lui, invisible, venant enserrer l'hybride dans une poigne dont il était impossible de se défaire.  

    La stratégie était parfaite, la feinte magistrale, la force exceptionnelle. Andrealphus n'eut aucun mouvement de défense a mettre en place. En fait, il ne prit même pas la peine de se défendre. Trop lent. Prit par la feinte. Ou bien tout simplement qu'il ne comptait pas se défendre dés le départ. Le coup frappa exactement la ou le Zain avait visé, a la base du coup, vers la pomme d'Adam, et il pu sentir le coup porter.

    Le drakyn ne broncha pas.

    Zain n'avait pas la sensation exacte qu'il pouvait avoir habituellement dans cette situation. Celui de la chair qui se brise sous ses doigts, de la peau qui change légèrement de forme sous l'impact. C'est comme si il venait de frapper un mur forgé d'un métal impossible a éraflé. Et le temps d'y réfléchir, la contre-attaque arrivait. Il était rapide, mais pas tant que ça. Et le coup porta dans son ventre, lui faisant s'attendre a une douleur effroyable. Rien de tout ça. Zain ne sentit a peine le coup, que déjà le Drakyn reculait, en hochant la tête.

    - C’était une belle attaque, Reikois. Tu fais parti du pinacle de ta race. Et des responsabilités en découlent, ne l'oublie pas.

    Il se détourna de lui. Le combat était fini, alors même qu'il ne semblait pas avoir commencé. Avant que Zain puisse se rendre exactement compte de la signification des paroles du pretre, une vive douleur lui irradia le bras, en partant de son poignet. Tout son poing était brisé, les os broyés les muscles arrachés, les nerfs avaient cédés, il ne restait rien de sa main qui avait déjà gonflée de façon spectaculaire. Une blessure facile a guérir pour les capacités curatives de l'humaine menant le groupe. Mais c’était plutôt l'impact psychologique qui pouvait découler d'une telle blessure. Il avait frappé d'une force qui s'approchait de celle maximale qu'il pouvait offrir. Et pour seul résultat, il s’était blessé seul.

    Il avait frappé le bouclier.

    Andrealphus s’arrêta devant Dante, le fixant un instant. Peut etre pour le défier de nouveau. Mais il avait désormais l'air bien plus calme, plus posé. Il semblait etre bien plus en phase avec le lieu.

    - Chaque homme est doté d'un but. Le plus important est de savoir ce qu'il en est. Connaître ses capacités, et savoir quand les utilisés. Tu étais venu pour défendre. Et c'est ce que tu as fais, évitant un combat inutile. Continu de manier ta force avec sagesse. C'est ainsi que se doit être le fort, parmi les forts.

    Il tourna finalement la tête vers sa partenaire et fit un petit hochement de tête. Aussitôt, la magie sembla s’effondrer et l'endroit redevint neutre comme a leur arrivé. Un leiu comme un autre, bien loin de ce qui avait été encore une seconde auparavant. Il se retourna vers les trois invités, et inclina légèrement la tête, avant de se tourner, et de se diriger vers la sortie, par ou ils étaient arrivés. Un instant plus tard, il avait disparut. Ils ne se reverraient sans doute jamais.

    - Je suppose que notre entrevue touche a sa fin.

    Elle se leva elle même, l'air fatigué, un peu vieillit par rapport a quand ils étaient arrivés. Elle semblait avoir légèrement puisée dans sa force. Elle fit le tour de la table et observa le reikois en lui souriant, l'invitant a s'approcher de son amie qui devait pouvoir faire quelque chose pour son poing. Elle attendit de voir si elle le soignait sur le champ, pour lui éviter une douleur plus longue, avant de reprendre finalement la parole.

    - J'ai écouté vos paroles, dame de Boktor. Je vais vous dire la vérité, a présent. Le bouclier n'est pas un symbole de foi. Le bouclier n'a pas pour vocation de répandre la parole de nos peres.

    Elle se détourna sur le coté et commença a marcher dans la salle, en direction de la fontaine. Elle n'avait pas mentit, mais n'avait pas jusque la vraiment dit ce qu'elle pensait, elle, personnellement, de cet objet qui semblait être l'une des pièces les plus précieuses, pourtant, de leurs collections.

    - La voix des dieux n'est pas matérialisé. Aucun objet ne représente plus ce qu'ils veulent nous offrir que le cœur de ceux qu'ils ont crées. Cet objet que vous cherchez, n'appartient pas aux religieux. Mais aux hommes.

    Elle se figea devant la fontaine, et une vive lumière, un halo, l'entoura aussitôt, alors qu'elle leva les bras, prises dans une transe brève, qui fit soudainement trembler toute la pièce. Lentement, l'eau commença a s’arrêter, et la fontaine a se mouvoir, pour révéler lentement un escalier s'enfonçant sous terre.

    - Un jour ou l'autre, ils comprendront. Que défier les dieux n'est rien. Qu'ils doivent les accueillir en leur grandeur, et leur mansuétude. Ils ne veulent que du bien a notre peuple. A leurs enfants. Que ce soit dans les épreuves, ou les dons qu'ils nous offres. Tout a une signification qui apparaitra meme au plus aveugle des impies, un jour.

    Elle fit un signe de la main, les invitants a approcher.

    - Ma dame. En attendant que les mortels acceptent leurs parentés, il convient qu'un cœur pur ne les guides. Dans une direction ou une autre. Vous semblez capable d'avoir l'amour dont la mere a besoin pour aimer ses petits. Et le bouclier, a défaut d’être un phare, pourra peut être faire de vous, ce que nous ne pouvons pas etre pour eux.

    Ils ne pourraient jamais rassembler comme ce qu'un chef neutre pouvait faire. Et par ce présent, Myriem, peut être, pourrait devenir cet entre deux dont avait actuellement besoin le peuple de Mael. Le peuple du shoumei. Le peuple du Sekai tout entier.

    - N'oubliez pas un seul instant, que le bouclier ne veut pas protéger une ville. Il souhaite protéger le monde entier.

    Elle s'écarta de leur passage, et indiqua l'escalier, avec élégance, en s'inclinant bien bas, plus encore que ce qu'avait fait son partenaire.

    - Au bout de cet escalier, vous trouverez vos réponses. Que les pères veillent sur vous.

    Et ainsi, ce fut le terme de l'entrevue.

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  • Dim 3 Sep - 12:54
    Viviane, le Coeur de Mael
    Ce n'est pas souvent que Dante se met en retrait pour observer un combat. En général, c'est plutôt lui qui y participe et le moindre prétexte est bon pour arriver à ses fins. Cet Oni a pourtant une fâcheuse tendance à se laisser guider par ses émotions plutôt que par la raison. Malgré tout, Dante est un homme pragmatique. Cette fois-ci, il a tout simplement décidé que ce n'était pas la bonne option. Faire l'usage de violence nuirait à ses convictions personnelles, autant qu'à la quête de Myriem qui s'est mise en tête de retrouver cette relique sacrée. Il a promis de l'aider et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour récupérer le bouclier. Il est hors de question d'échouer alors qu'ils touchent au but. Se saisissant brièvement de la main de la Baronne en hochant la tête pour cette femme à qui il doit la vie et qui est devenue une amie précieuse avec le temps, peut-être la seule qu'il possède en réalité. Il se réjouit d'avance de voir Myriem atteindre ses objectifs, elle le mérite plus que n'importe qui d'autre.

    La principale animation de la soirée est ailleurs et si Dante a refusé de se montrer belliqueux envers le père fondateur du monastère, Zaïn n'avait aucune raison de faire preuve de réserve. Il a eu l'occasion de le voir à l'œuvre et de toute évidence, cet hybride sait se battre. Du peu qu'il sait à son sujet, il a fait de la violence un business juteux au sein même de la capitale de l'Empire. Les arènes sont connues à travers tout le continent et les combats de gladiateurs ont encore un fort succès localement. Aucun doute que Zaïn saura se débrouiller contre ce Drakyn plein de suffisance. Lui non plus n'est pas en reste, Andréalphus a un physique sculpté pour le combat, la preuve d'un entraînement quotidien acharné. Néanmoins, un physique ne fait pas tout. Reste à savoir qui des deux adversaires flanchera le premier.

    Ainsi, Zaïn amorça une frappe dévastatrice à la fois puissante et précise, pour atteindre la gorge du Drakyn. Une région qui, en temps normal, garantit une victoire expéditive et écrasante contre n'importe quel adversaire. Dante se redresse légèrement de sa chaise tant l'impact est intense. Mais Andréalphus n'est pas n'importe qui et il le prouve en cet instant. Impassible, il encaisse sans broncher ni même grimacer comme s'il n'avait absolument rien senti. Honnêtement, c'est une prouesse à couper le souffle et l'Oni en a bien conscience. Soudainement submergé par le remord, Dante vient à regretter d'avoir laissé sa place à l'hybride. Il n'aurait pas été contre échanger quelques coups avec un combattant comme Andréalphus. Le combat prend fin aussi vite qu'il a commencé. En réalité, cela avait plutôt l'air d'un énième test et Zaïn semble s'en être bien sorti à en juger par la réaction du prêtre qui s'empresse de revenir près du chevalier errant, simple spectateur de ce bref échange d'amabilité. De cornu à cornu, Dante écoute cette fois avec sérieux en finissant par hocher respectueusement de la tête pour saluer ses paroles qu'il n'oubliera pas.

    Cette aventure touche à sa fin et c'est maintenant à la Fae de les guider sur le chemin de la rédemption. Dante se lève de son siège au moment où le sol se met à nouveau à trembler par l'initiative de la mère fondatrice. Décidément, les passages secrets et les escaliers creusés à même le sol, c'est un genre de coutume dans ce monastère. Il récupère le fourreau de sa lame noire d'une main avant de s'approcher du nouveau passage dérobé sans oser interrompre le discours de la prêtresse. Il n'est pas question de protéger Maël mais bien de protéger le monde entier ? C'est assez présomptueux mais après tout, personne ne lui demande vraiment son avis et cette quête n'est pas la sienne. Ces décisions et les conséquences qui en découleront appartiennent à Myriem et à personne d'autre. Naturellement méfiant, Dante s'approche de l'escalier pour y jeter un oeil en premier. Quelqu'un va devoir ouvrir la voie et comme à son habitude, Dante est tout désigné pour ce rôle. L'Oni se retourne vers ses deux comparses, posant un instant ses deux yeux sombres sur la silhouette de la Baronne l'air songeur.

    « Les mèches blanches. Je trouve que ça te va bien. »

    Il connaît assez bien Myriem pour savoir à quel point sa crinière noire est importante pour elle. Elle vient de vivre un sacré traumatisme et personne ne resterait complètement impassible après avoir subi un choc aussi intense. Certainement qu'elle en subira les effets dès que la pression sera redescendue d'un cran. Ce n'est pas tous les jours que Dante fait des compliments et même si celui-ci est un peu maladroit au vu du contexte, cela part d'une bonne intention. Il le pense vraiment et si par la même occasion, cela peut rassurer un peu son amie, alors tant mieux. Sur ces mots et quand ses deux compagnons seront prêts, Dante ouvrira enfin la marche en empruntant les derniers escaliers qui sont censés les mener à la relique tant convoitée, dernière étape de leur long périple en cette terre sainte. Et que serait un moment solennel sans le plus odieux des blasphémateurs pour venir mettre son grain de sel.

    « Et moi, t'aimes bien ma nouvelle coupe de cheveux ? Je fais des efforts pour garder la ligne en ce moment, t'as remarqué ? Tout ça rien que pour toi, mon beau chevalier. »

    Se jouant évidemment de moquerie car ce Démon n'est qu'aigreur et malveillance. Un long soupir s'échappe de l'ouverture des lèvres de l'Oni. Il ne trouve même pas la force de lui répondre tant Kar'ath peut être agaçant parfois. En fait, il l'est tout le temps mais le silence est souvent la meilleure solution. C'est une vraie plaie mais tout ceci serait quand même moins drôle sans ses commentaires incessants. Quoi qu'il en soit, les aventuriers ne sont plus qu'à quelques pas du bouclier mais je laisse quelqu'un d'autre conclure ce récit fantastique.

    CENDRES





    Dante parle en #cc6600
    Kar'ath parle en #cc0000
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  • Dim 3 Sep - 16:07





    - Sous la Cathédrale de Mael, dans l'abbaye cachée -

    Diantre ! Qu'est-ce que ça pouvait faire mal ! La main brisée de l'hybride lui faisait souffrir le martyr, mais à part les traits tirés de son visage, il ne geignit point. Il se pris le poignet de sa main indemne. Sous le coup de la surprise, il n'avait pas réalisé tout de suite cette blessure, il fallait dire qu'il ne s'attendait pas à heurter une surface si robuste. Et malgré le renforcement de son poing et de son bras, l'impact avait brisé ses phalanges.

    Instinctivement, il avait reculé, s'attendant à recevoir une contre-attaque de la part de son adversaire, mais cette dernière ne lui causa aucun dommage, par chance. Zaïn avait pris un sacré coup psychologique, une véritable désillusion pour le pugiliste aux milles victoires. Le moine avait bien caché son jeu, et s'il avait deviné qu'Andrealphus serait un adversaire coriace, jamais il ne se serait douté qu'il serait plus solide qu'un roc.

    Par chance, le Drakyn ne chercha pas à continuer le combat, et comme promis, le duel s'arrêta après le premier coup. Il alla voir Dante avant de quitter les lieux, comme si sa mission était terminée. Visiblement Zaïn avait prouvé sa valeur alors même qu'il ne faisait aucun doute qu'Andrealphus aurait pu faire qu'une bouchée de lui. L'hybride était franchement verni. Mais sa main le faisait souffrir, il revint donc à pas lents vers Myriem, dans l'espoir qu'elle use de ses talents pour le soigner et a minima limiter la douleur.

    - Il est... Incroyable. Zaïn en était toujours pantois.

    Mais s'il faisait amende honorable, au fond de lui, il savait qu'il n'allait pas digérer cette expérience avant un bon moment. Il donnerai cher pour retenter un duel contre le moine, mais cette fois-ci en étant au fait de la véritable valeur de celui-ci. Il songea un instant à un combat entre le drakyn et Tensai lui-même. Est-ce qu'une telle résistance physique pourrait encaisser les attaquer du barbare-empereur ? Bah ! Un tel duel ne verra surement jamais le jour. Mais pour l'heure, la Fae déclara qu'ils étaient arrivés au bout de leurs peines, usant de nouveau de sa magie pour révéler un énième passage dérobé.

    Les shoumeiens avaient cette étrange tendance à creuser des tunnels secrets et des portes dissimulées, à croire que les souterrains de Mael étaient un véritable gruyère ! La plus simple des déductions permettait de supposer que le bouclier de Viviane se trouvait en bas de cet escalier. Zaïn se faisant soigner, ne se leva pas tout de suite, bien que la curiosité le rongeait. Il patientait que Myriem ai finit le rafistolage magique, laissant Dante partir en éclaireur comme Zaïn l'avait fait dans le lac défendu par Rêve et son collègue puant.

    Au moins il avait bien rendu service à son amie, un bon coup de main va !

    - Le bout du tunnel... Fit-il dans un soupir.





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  • Dim 3 Sep - 16:25
     

    Viviane, le Coeur de Mael

    Feat. Dante, Zaïn et Myriem - Tour 17



    Étrange perception qui s'imposait à moi en ces instants d'observation, d'écoute. Les deux dirigeants des cultes étaient plus que des meneurs d'hommes, des symboles de fois, ils incarnent celle ci et sa défense envers et contre tout, des rocs dans un monde qui avait sombré en apparence à la surface, et pourtant, ici, la foi était encore vive et intense et cela faisait un bien fou de la ressentir, de la percevoir, de la vivre aussi tout simplement.

    A mes yeux, l'attaque de mon ami était parfaite, je l'avais vu se battre en de nombreuses occasions déjà et les dernières heures que nous avions passé dans les dédales de ces souterrains m'avaient conforté dans l'idée qu'il excellait dans son art tout comme Dante au demeurant. Je réalisais alors que je n'avais pas eu le loisir d'entendre Kar'ath s'adresser à moi ces dernières heures, pas que le démon me manqua, c'était un être vil, mesquin et horripilant au possible mais peut-être n'était-il juste pas content que j'ai entrainé ici Dante? Leur relation était complexe et étrange.

    Néanmoins je fus totalement abasourdie quand l'attaque de Zaïn se solda par une absence totale de réaction, rien ne sembla se passer, c'était incompréhensible selon moi. Le coup porté ne fit pas sourciller le Drakyn et ce dernier porta un coup en retour et j'ai crains pour la vie de Zaïn, j'ai failli réagir, user de magie mais là non plus hormis le fait que le poing avait rencontré le ventre de l'hybride avec rapidité, sans que cela ne puisse être paré, Zaïn ne broncha pas. J'ouvris de grands yeux et les morts tombèrent alors.. J'en conclus que Zaïn avait réussi et les paroles prononcées reconnaissaient sa valeur, je soupirais littéralement de soulagement. Néanmoins je pus voir le poing de Zaïn changer de couleur, sa main gonfler presque instantanément. C'était brisé à n'en pas douter, et pour le coup c'était une chance qu'il fut hybride, il ne ressentait pas la douleur, cela me dépassait mais c'était un fait.

    N'écoutant pas vraiment les paroles du Drakyn pour Dante, je m'étais approchée de Zaïn et avait posé mes mains avec une infinie douceur sur la sienne, l'enserrant sans vraiment être serré malgré tout, à peine je touchais sa peau que je libérais ma magie. Plongeant dans ses chairs pour constater l'étendue des dégâts, je n'avais jamais vu ça en réalité mais cela se soignait.

    - Quelques minutes et ce sera comme neuf, promis.

    Un clin d'œil de connivence, ce n'était pas la première fois que je le soignais et peut-être pas la dernière allez savoir. L'air s'emplit alors d'une douce odeur marine et des myriades de gouttes d'eau se matérialisèrent depuis mes mains et entrent dans les chairs meurtries. Comme toujours je commençais par ce qui était le plus profond, je récupérais les milliers de bouts d'ossements pour les faire se solidariser entre eux avant de chercher les muscles, rattacher les tendons, reconnecter les terminaisons nerveuses aussi et enfin les vaisseaux sanguins qui avaient explosé sous la violence du choc. Les hématomes furent ensuite résorbés en partie, son bras, sa main resteraient violets quelques jours et le corps terminerait de tout consolider, le cartilage, les os, tout allait se fortifier naturellement ensuite mais il était soigné!

    - Voilà c'est bon, quelques jours de repos quand même avant de retourner dans l'arène ou dans un combat s'il te plait !

    Reposant mon attention sur la fae j'avais hoché la tête pour acquiescer, je n'étais pas maitresse de la durée de l'entretien en réalité et si elle avait choisi que c'était terminé je n'étais personne pour la contredire. J'ai finalement écouté ses dernières paroles en hochant la tête, dans le fond, j'étais d'accord avec elle, totalement même, le bouclier n'était pas un objet de foi mais un symbole pour les hommes, la foi nous l'avions dans nos cœurs, nos âmes et actions.

    Je me contentais de confirmer d'un mouvement de tête que je partageais l'essence même de ses mots et que j'espérais comme elle que la foi puisse servir les mortels et les ramener dans le chemin des divins.

    - Je ferai comme j'ai toujours fait, de mon mieux pour être fidèle à mes idéaux et à ceux qui croient en moi. Je porterai ce symbole hors de Mael, que tous sachent que l'Espoir est présent, que demain peut renaître.

    Etre une mère? En réalité ce n'était plus quelque chose qui m'effrayait maintenant que je l'étais réellement, une épreuve déjà passée et qui m'avait changé et aidé à grandir aussi, aussi douloureux que cela avait pu être. Je répondis à ses dernières paroles en me levant et en m'inclinant respectueusement.

    - Que les divins vous guident aussi.

    J'avais le cœur qui battait la chamade en réalité, en haut de l'escalier, le périple touchait donc à sa fin? Nous nous dirigeons tous les trois vers l'escaliers et je perçois la méfiance de Dante, est-ce une ultime épreuve? Un piège dans lequel nous pourrions nous jeter sans réfléchir? Il entreprend la montée en premier pour ouvrir la marche au cas où. Et alors que nous grimpons, il se retourne, nous regardant un instant à Zaïn puis moi et livre ce qui semble être un compliment, maladroit certes mais réel. En écho à ses paroles, ma main se glisse dans ma tresse, noire avec une mèche blanche qui va jusqu'à la pointe des cheveux, le sommet de mon crâne doit aussi être blanchi, cela part d'en haut les cheveux. A quoi est-ce que je ressemble vraiment? Je n'en sais rien mais j'esquisse un sourire triste, j'y tenais à mes cheveux noir de jais, comme à la prunelle de mes yeux en réalité.

    - Merci c'est gentil.

    Est-ce pour la forme ou le pensait il vraiment je ne le sais pas, mais je m'accroche à ces paroles parce que pour le coup, songer à ce détail même futile aux yeux des autres me donne l'envie de pleurer, c'est stupide et irrationnel mais je suis totalement à fleur de peau et je ne craque pas car nous touchons au but mais demain...

    Nous voilà finalement arrivés en haut et posé sur un piédestal comme il l'était autrefois dans la Cathédrale se trouve le Bouclier de Viviane. Symbole rutilant et incassable de notre histoire, de notre passé et pierre fondatrice pour demain.

    Oubliés mes cheveux, je m'avance vers lui, hypnotisée, des souvenirs remontent dans mon esprit, toutes les fois où j'ai vu le Protecteur de Mael avec le bouclier devant lui, main posée dessus, symbole présent en permanence pour ses allocutions, pour mon propre serment dans la Cathédrale devant les habitants de Mael, la foule en liesse chaque fois qu'il était visible. Je me sens plus forte en cet instant, plus que je ne l'ai jamais été en réalité, forte de ma conviction, de mes choix, et de l'idée que demain sera meilleur. Je franchis les mètres qui me séparaient de lui et glisse mes doigts sur lui, redessinant les arabesques complexes qui le décorent, n'y croyant pas en réalité. Je sens pulser sa magie, elle est toujours bien présente, intacte, indemne.

    Je fais le tour et je glisse mon bras valide dans les anses qui permettent de s'en saisir, je sens vibrer sa matière, la justice solide juge ceux qui la touche dit-on, vais-je subir le courroux de la fée créatrice de ce chef d'œuvre? Je reste immobile quelques secondes mais comme nul foudroiement n'intervient, je pense que je suis acceptée par le Bouclier. Je le soulève, je le trouve étrangement léger, je m'attendais à quelque chose de plus lourd, plus massif mais cela reste encombrant pour tout avouer.

    Je lève mon bras et le colle sur mon ventre, devant moi, un sourire empli de fierté se dessine sur mon visage alors que je regarde tour à tour mes compagnons, mes amis.

    - Merci d'avoir cru en ma folie, de m'avoir suivie ici et de ne jamais m'avoir abandonnée en cours de route. Sans vous, ce symbole d'espoir serait resté dans les profondeurs de ce dédale, et il aurait fini par être oublié de tous.

    Je baissais mon bras et je me demandais comment on accrochait ce genre d'objet derrière soit, je voyais bien les lanières mais avec un bras en écharpe... Je me dis donc aider à mettre ma précieuse relique dans mon dos et ensemble nous sommes sortis, il faisait jour encore même si la nuit semblait proche, nous avions passé une journée entière la dessous et cela m'avait paru durer des jours entiers tellement cela avait été éprouvant et difficile physiquement mais surtout mentalement.

    Je sortais l'esprit déchiré entre le souvenir cuisant de mon échec à affronter ma plus grande peur et le coeur gorgé de l'espoir que représentait le bouclier de Viviane. J’offris le gite à mes amis le temps qu’ils le souhaitaient ensuite cela allait de soit. Et j’allais avoir besoin qu’on m’enseigne comment utiliser un bouclier pour qu’il ne soit pas un simple ornement dans mon dos aussi, mais cela sera une autre histoire.

    CENDRES



    *************************************************

    HRP : Je tiens à remercier mes deux compagnons d'aventure  @Dante et  @Zaïn Tevon-Duncan  pour avoir accepté de me suivre dans cette quête qui je l'espère leur aura plu autant qu'à moi. J'ai pris grand plaisir à jouer et maîtriser pour eux cette aventure.

    Un merci aussi spécial à  @Shan'ael Lipswyrm  qui accepté de diriger la fin pour nous offrir une autre facette de jeu.

    La PA est donc considérée comme moyenne et pas difficile lorsque vous enverrez en validation (car Seagan a arrêté de me donner son ressenti et ses conseils mi-juillet sur l'avancée de la PA..)

    Zaïn ressort de cette aventure avec la certitude qu'il peut vaincre Violence, sa Némésis.
    Dante a de son côté la conviction qu'il peut vaincra Nargulg, de ses combats il sort avec une corne en moins qui repoussera probablement (ou pas comme tu veux)
    Myriem achète donc le bouclier suivant qui ira dans sa fiche.


    [PA] Viviane, le Coeur de Mael - Page 4 6ec6d8c12d18a31dd60fa70d98ad7153
    La légende du Bouclier de Viviane:
    --> Relique confiée à Myriem par les responsables de l'abbaye des clisterciens.
    -->Pouvoirs du bouclier (coût : 2000)
    -Arme spéciale en justice solide
    -Régénération P1 (si porté sur soi)
    -Détection des mensonges P1 (si porté sur soi)
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