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Rachelle Virsce
Valmyria
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PNJ
24 participants
Citoyen du Reike
Rachelle Virsce
Messages : 59
crédits : 3858
crédits : 3858
Info personnage
Race: Hybride - Souris
Vocation: Guerrier Assassin
Alignement: Loyal bon
Rang: C
Le jour de la Force
Les bras croisés, Rachelle tentait de s’imaginer au mieux le spectacle qui se déroulait plus bas. Ainsi, des chiens de rebelles avaient le droit de mourir dans l’honneur, dans un dernier coup d’éclat avant de rendre leur dernier soupir. Il n’avaient pas l’ombre d’une chance, les organisateurs n’avaient pas simplement préparé un spectacle à destination de la populace, c’était également un message fort à envoyer à quiconque aurait un jour la folie de se dresser face à la seule véritable nation qui méritait d’exister au sein de ce monde. Ayant l’ouïe fine, la souris s’était rendue compte que les rangs des spectateurs accueillaient un nombre non négligeable de vermines républicaines. Un sourire se dessina sur la commissure de ses lèvres. Contemplez toute la gloire du Reike, pensa-t-elle avec une hargne certaine.
—C’est de savoir les rebelles voués à mourir dans d’atroces souffrances qui te fait sourire ? lui demanda June à ses côtés. T’es plus dérangée que je le pensais. Enfin, peut-être pas autant que la petite plus loin là bas. Tu peux pas voir, mais elle s’est extasié après avoir reçu un bras tranché.
—Oh non, répondit Rachelle qui retrouva son calme. Mes pensées n’étaient pas tournées vers le sort des rebelles. Je me laissais aller à une rancœur personnelle. Au contraire, crois-moi si tu le souhaite, mais j’aimerai voir gagner les rebelles face au monstre. Bien que les chances soient infimes.
L’enfant la fixa un moment, visiblement confuse.
—Je ne comprends pas. Tu disais que mes parents ont eu le sort qu’ils méritaient et maintenant tu veux voir les rebelles survivre à l’arène ?
—Oui. L’un n'empêche pas l’autre. Dans le contexte donné, le faible qui trouve la force en lui de se battre pour vivre un jour de plus, surpassant les pires dangers. Ça a quelque chose d’improbable ce qui rend l’exploit d’autant plus méritant et inspirant. Lorsque les titans sont venus et que tout nous donnait perdants, nous les avons massacrés, eux et leurs cultistes. J’étais présente lors de la guerre, nous n’étions qu’un bataillon de soldats dispensables. La masse que l’on envoie pour contrer une autre masse. De simples numéros. J’ai vu la terreur sur le visage de mes compagnons. J’ai écouté leurs prières aux astres. J’ai partagé leurs larmes lorsque nous perdions les nôtres. Et pourtant, notre désir de survivre nous a permis chaque jour de continuer un peu plus le combat. Pour ces gens dans l’arène, ce n’est pas si différent de ce que nous avons endurés. Ils savent qu’ils n’ont pas la moindre chance. Et pourtant, ils vont tenter de créer le miracle avec toutes leurs tripes. Et pour ça, j’ai un immense respect pour eux. Et puis qui sait ? Au Reike, les actes parlent plus que les mots. S’ils survivent et prouvent leur force, alors peut-être auront-ils un jour la possibilité de se racheter et de retrouver une vie libre en tant que citoyens reikois.
—Tu le penses vraiment ?
—Tant que le cœur bât, il y a de l’espoir comme on dit. Mais attention, n’en ai pas trop non plus. Les organisateurs savent ce qu’ils font. Leurs chances restent infimes.
L’enfant resta silencieuse quelques minutes avant de finalement reprendre la parole.
—Pourquoi mes parents n'ont pas eu cette chance de se défendre dans l’arène alors ?
—Ton père n’était pas un combattant. Tu trouveras ça peut-être injuste, mais le droit à une chance de terminer dans l’arène est un droit accordé par ceux qui nous gouvernent et non un dû. Nous en avons déjà parlé et je ne reviendrai pas dessus.
—Mais alors pourquoi tu m’as sauvé et pas mes frères et sœurs ? Eux aussi n’y étaient pour rien dans les actions de nos pare-
La souris lui attrapa les joues d’une poigne ferme pour l’empêcher de parler.
—Ce soir-là, commença alors Rachelle entre ses dents. Je me suis couverte de déshonneur. Je n’aurai pas dû te venir en aide. Mais quel choix avais-je ? Pas après t’avoir promis que les soldats du reike seraient toujours là pour le peuple. Je n’approuvais pas les méthodes d’Afosios à l’époque et je continue de les désapprouver. Il n’empèche que sur le moment, je prenais mes ordres de lui. S’il a estimé que pour le bien du Reike, vos têtes devaient se retrouver à l’entrée de la ville, alors je n’avais pas d’autre choix que de me taire. J’ai outrepassé mes droits en te sauvant.
La souris relâcha finalement la mâchoire de l’enfant. Plusieurs années depuis l’incident s’étaient écoulées et pourtant l’événement continuait de la hanter. Sa haine et son dégoût pour le noble ami de la reine s’en étaient décuplés. S’il s’était arrêté à donner une sentence de morts aux parents qui étaient coupables de trahison, l’hybride n’aurait vu en lui qu’un homme remarquable. Mais il avait fallu qu’il inclue les enfants de ces traitres. Pour la plupart pas encore entrés dans l’adolescence, ils n’étaient pas au courant des agissements de leurs géniteurs. Il s’agissait là de meurtres pour la forme de simples citoyens reikois.
En résumé : Afosios Smaragdi représentait tout ce qui n’allait pas au sein de la nation du Reike. Il n’avait ni atteint sa place par la force ou le travail acharné, il était capricieux et n’hésitait pas à descendre autrui plus bas que terre pour son simple confort personnel.
La souris prit quelques minutes pour respirer longuement et se calmer.
—Je suis désolée June. dit-elle alors. Je n’aurai pas dû être si agressive.
Voyant qu’aucune réponse ne vint. La souris tenta d’attraper l’enfant et ses craintes se réalisèrent. La petite avait quitté son siège. Rachelle se leva d’un bond en laissant échapper un juron.
—Oh l’hybride ! cria une voix d’homme derrière elle. Tu bloques toute la vue !
Rachelle ignora ses mots et commença à tituber au sein des gradins. Elle tendit l’oreille, mais avec les cris et le combat, elle se rendit compte que retrouver les pas d’une enfant dans cette cacophonie était peine perdue.
Sa langue claqua de frustration alors qu’elle commença à marcher à l’aveuglette en appelant le nom de l’enfant.
- Tirage de dé:
- 27 — Pour les rebelles
CENDRES
Invité
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Pas ici. Pas de souci. Si Capella dit que ce n’est pas le lieu et le moment, c’est que ce n’est ni le lieu ni le moment. Aussi simple que cela. C’est une simple évidence. C’est peut-être pour cela qu’elle avait plongé ses ongles dans la chair de ma jambe. J’ai vraiment la tête trop prise pour ne même pas comprendre ce genre de signe de ma moitié.
– Oh, oui, je…
Mon souffle se coupe en écoutant la suite de ses propos. J’ai toujours été celui qui avait l’impression d’être le plus impliqué dans le culte des ombres, mais d’un coup j’ai l’impression que la donne est inversée. La dévotion présente dans son regard et la douceur dans sa voix est envoûtante, cela me donne envie d’être touché par cette même grâce.
– Oh !
C’est la seule onomatopée qui sort de ma bouche alors que mon sourire se calque sur le sien et son rire produit le mien. Mon corps et esprit copie instinctivement son enthousiasme. Toute mon âme exalte de cette joie sans même en avoir toute l’explication. Mes yeux se tournent vers le fameux prince des songes et toute mon attention est sur lui.
– Oh !
C’est comme si mon cerveau connectait tout alors qu’aucun élément ne connecte. Trop de choses l’embrouille, mais si ce prince des songes souhaite qu’on fasse partie de la fête, s’il est lié aux ombres, si donne une telle joie à la moitié de mon âme, c’est forcément une personne importante pour ma vie et toute ma curiosité est galvanisé par ce nouveau mystère. Ma soif d’apprendre est immense et je trépigne d’impatience, j’ai l’impression d’attendre mon cadeau d’anniversaire. Quoique, c’est faux, on a toujours récupéré cela bien avant la date, dès qu’ils se trouvaient dans la maison avec ma sœur. Comme si on allait attendre stupidement pour avoir ce que l’on souhaite.
Je me lève pour aller voir ce prince des songes, bien loin de faire attention au combat. C’est l’animal qui l’emportera, c’est une certitude que j’ai en tout cas. Cela plus de doute pour les rebelles comme résultats finals. Les mines sont bien pires que la mort sûre du long terme, enfin, c’est leur souci. Alors que je vais pour y aller pousser par ma curiosité qu’une voix bien trop familière vient se répercuter dans mes tympans.
– Oh ! Ayna, ça fait longtemps.
Depuis la mort d’Ineg, il me semble. Je crois que ce n'est pas forcément bon de souligner cela. Quoiqu’elle est solide. Je crois. Ça fait un moment. Mon regard tourné vers Capella et j’ai un peu une crainte que cette dernière attaque directement là où ça fait mal juste pour jouer. On verra bien. Un rire sort de ma bouche alors que son attention se met sur Miracle.
– Oui, c’est le mien. Ça fait plus d’un mois qu’il me suit sans mourir.
Il y a une certaine fierté dans ma voix en disant cela. En même temps, à chaque fois les animaux terminent mal avec moi normalement. Même le cheval qu’on m’avait donné pour mon chariot, que les gardiens prennent soin de son âme. Mon sourire fane complètement quand elle mentionne Kaizoku, c’est comme un retour de flamme en pleine gueule.
– Si. J’y étais. Heureusement qu’avec Elnael vous n’étiez pas sur place. Il est avec toi d’ailleurs ? Tous se passent bien pour vous deux ?
J’aurais quand même dû prendre un peu plus souvent des nouvelles d’eux, je suppose. Je n’aurais pas cru que c’était après la perte de la maison qu’on se reverrait, encore moins en plein territoire du Reike.
CENDRES
– Oh, oui, je…
Mon souffle se coupe en écoutant la suite de ses propos. J’ai toujours été celui qui avait l’impression d’être le plus impliqué dans le culte des ombres, mais d’un coup j’ai l’impression que la donne est inversée. La dévotion présente dans son regard et la douceur dans sa voix est envoûtante, cela me donne envie d’être touché par cette même grâce.
– Oh !
C’est la seule onomatopée qui sort de ma bouche alors que mon sourire se calque sur le sien et son rire produit le mien. Mon corps et esprit copie instinctivement son enthousiasme. Toute mon âme exalte de cette joie sans même en avoir toute l’explication. Mes yeux se tournent vers le fameux prince des songes et toute mon attention est sur lui.
– Oh !
C’est comme si mon cerveau connectait tout alors qu’aucun élément ne connecte. Trop de choses l’embrouille, mais si ce prince des songes souhaite qu’on fasse partie de la fête, s’il est lié aux ombres, si donne une telle joie à la moitié de mon âme, c’est forcément une personne importante pour ma vie et toute ma curiosité est galvanisé par ce nouveau mystère. Ma soif d’apprendre est immense et je trépigne d’impatience, j’ai l’impression d’attendre mon cadeau d’anniversaire. Quoique, c’est faux, on a toujours récupéré cela bien avant la date, dès qu’ils se trouvaient dans la maison avec ma sœur. Comme si on allait attendre stupidement pour avoir ce que l’on souhaite.
Je me lève pour aller voir ce prince des songes, bien loin de faire attention au combat. C’est l’animal qui l’emportera, c’est une certitude que j’ai en tout cas. Cela plus de doute pour les rebelles comme résultats finals. Les mines sont bien pires que la mort sûre du long terme, enfin, c’est leur souci. Alors que je vais pour y aller pousser par ma curiosité qu’une voix bien trop familière vient se répercuter dans mes tympans.
– Oh ! Ayna, ça fait longtemps.
Depuis la mort d’Ineg, il me semble. Je crois que ce n'est pas forcément bon de souligner cela. Quoiqu’elle est solide. Je crois. Ça fait un moment. Mon regard tourné vers Capella et j’ai un peu une crainte que cette dernière attaque directement là où ça fait mal juste pour jouer. On verra bien. Un rire sort de ma bouche alors que son attention se met sur Miracle.
– Oui, c’est le mien. Ça fait plus d’un mois qu’il me suit sans mourir.
Il y a une certaine fierté dans ma voix en disant cela. En même temps, à chaque fois les animaux terminent mal avec moi normalement. Même le cheval qu’on m’avait donné pour mon chariot, que les gardiens prennent soin de son âme. Mon sourire fane complètement quand elle mentionne Kaizoku, c’est comme un retour de flamme en pleine gueule.
– Si. J’y étais. Heureusement qu’avec Elnael vous n’étiez pas sur place. Il est avec toi d’ailleurs ? Tous se passent bien pour vous deux ?
J’aurais quand même dû prendre un peu plus souvent des nouvelles d’eux, je suppose. Je n’aurais pas cru que c’était après la perte de la maison qu’on se reverrait, encore moins en plein territoire du Reike.
CENDRES
- Vote:
- Pour le Cobra : 96
Invité
Invité
La Bogor
Feat Un Cochon qui ne suinte pas
Galvanisée...
Il n'en fallait pas beaucoup pour te prendre en jeu... Simplement un peu de sang et tripes. Et pour le coup, tu fus servis si bien que tu n'avais pas pu t'empêcher de sourire comme une enfant en voyant la brutalité dont avait fait preuve la créature. Celle-ci était certes bien moins majestueuse que toi, elle n'en restait pas moins qu'elle avait conquit ton soutien par sa simple présence. Jaloux, tu crevais d'envie d'être à sa place et de toi aussi, dévorer un ou deux mortels se pensant capable d'abattre l'ennemi par leur suffisance !
Cependant, si tu t'étais prise au jeu, tu n'étais clairement pas aussi excitée que ton voisin porcin. Celui-ci à peine avait-il posé les mirettes sur les acteurs de la scène, qu'il s'était prit d'un engouement infini.
- Une cachottière de minette... ?
Tu avais arqué un sourcil avant de cligner des yeux, surprise par son langage. Il t'en fallait beaucoup pour t'étonner mais clairement tu n'aurais pas pensé que l'homme porcin avait une âme aussi sanguinaire que la tienne. Enfin... D'une certaine manière, il rentrait assez bien dans le moule Reikois. Et si tu méprisais chaque être mortel de la même manière, tu ne pouvais t'empêcher de dire que les Reikois avaient un style de vie et de pensée bien plus palpitant que les autres.
- Vous... savez... comment on appelle... ça ?
Tu pointais la bête du bout du doigt tandis que tu saisissais le chapeau qu'on t'avait offert. Même si tu en éprouvais pas le besoin, un peu d'ombre n'était pas de refus.
- J'en ai jamais vu... de semblable... avant. J'espère... qu'il va gagner !
Sirotant une nouvelle fois ton rafraîchissement, tu espérais que le reptile vienne à tuer une bonne fois pour toutes ces gladiateurs bien pitoyables. Hormis l'Hybride bâti comme une montagne, tu ne voyais pas vraiment comment ils pourraient vaincre une créature de cette taille. Bien qu'hormis ses crocs, elle ne semblait pas pouvoir faire preuve d'une quelconque forme de magie.
Le reste du spectacle assurait au moins d'être sanglant. De quoi te satisfaire qu'importe la finalité.
- Jet de Dé:
22 Pour le Cobra
CENDRES
Citoyen du Reike
Lardon
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Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: C (RSAF)
Tour 2 - Post 2
- Un Lanconda, c'est assurément un Lanconda. Répondait Lardon en jetant une oeillade par dessus son épaule, la pupille brillante d'excitation.
Le cochon observait le déroulement des premiers échanges, bien que rapides les rebelles n'infligeait pas de blessure assez profonde pour un serpent de cette taille.
- Mais la forme de son museau, de sa collerette, et ces appendices... Ce n'est pas une... Lardon se ravisait, même au milieu des acclamations de la foule, il n'était pas bon se laisser aller à la distraction et révéler des choses trop sensible. C'est une espèce "exotique" à n'en pas douter !
Pour obtenir un tel "exotisme" dans son apparence, ce Lanconda n'avait pas seulement été "nourri de façon spéciale", le porcin optait pour des expériences magiques bien qu'il se gardait de le dire à voix haute.
Le manque de résistance de ses écailles face aux coups attestait d'un défaut évident dans sa défense, Lardon se faisait donc l'hypothèse que ses capacités offensives devaient être bien plus grande. Il n'y avait qu'à constater la rapidité d'action de l'acide de son estomac pour avoir presque digéré son premier amuse-gueule en moins de quelques minutes.
Un poison puissant était à prévoir. Pouvait-il le souffler comme les autres ? Non, le Lan-cobra disposait de pas moins d'une dizaine d'appendices long de deux ou trois mètres autour de sa collerette, se terminant tous par un crochet aussi grand que ceux dans sa gueule. Cela augmentait incroyablement l'amplitude de ses attaques basés sur les charges et les morsures puisqu'il pourrait certainement déployer, détendre et frapper à la vitesse d'un fouet pour lui inoculer une dose de venin. Quelle dose ? Quel type de venin ?
L'expert en Lanconda du RSAF était comme un enfant devant l'étal d'un boulanger, trépignant devant le choix des brioches au beurre ou aux fruits confits, il ne pouvait que s'imaginer toutes ces choses en attendant de les voir se dérouler devant ses yeux.
- Je suis sûr qu'il va gagner ! S'avançait le cochon enthousiaste. Ces pauvres bougres n'ont pas l'ombre d'une chance. C'était dommage pour eux, une mort plus écourtée comme d'un couperet sur leur nuque aurait peut-être été plus charitable, mais pas dommage pour lui qui pouvait assister à pareil spectacle. Vous aimez les Lancondas ? Ou plutôt tout ce qui peut infliger la mort avec violence et panache ? Ricanait-il à sa dernière question.
- Un Lanconda, c'est assurément un Lanconda. Répondait Lardon en jetant une oeillade par dessus son épaule, la pupille brillante d'excitation.
Le cochon observait le déroulement des premiers échanges, bien que rapides les rebelles n'infligeait pas de blessure assez profonde pour un serpent de cette taille.
- Mais la forme de son museau, de sa collerette, et ces appendices... Ce n'est pas une... Lardon se ravisait, même au milieu des acclamations de la foule, il n'était pas bon se laisser aller à la distraction et révéler des choses trop sensible. C'est une espèce "exotique" à n'en pas douter !
Pour obtenir un tel "exotisme" dans son apparence, ce Lanconda n'avait pas seulement été "nourri de façon spéciale", le porcin optait pour des expériences magiques bien qu'il se gardait de le dire à voix haute.
Le manque de résistance de ses écailles face aux coups attestait d'un défaut évident dans sa défense, Lardon se faisait donc l'hypothèse que ses capacités offensives devaient être bien plus grande. Il n'y avait qu'à constater la rapidité d'action de l'acide de son estomac pour avoir presque digéré son premier amuse-gueule en moins de quelques minutes.
Un poison puissant était à prévoir. Pouvait-il le souffler comme les autres ? Non, le Lan-cobra disposait de pas moins d'une dizaine d'appendices long de deux ou trois mètres autour de sa collerette, se terminant tous par un crochet aussi grand que ceux dans sa gueule. Cela augmentait incroyablement l'amplitude de ses attaques basés sur les charges et les morsures puisqu'il pourrait certainement déployer, détendre et frapper à la vitesse d'un fouet pour lui inoculer une dose de venin. Quelle dose ? Quel type de venin ?
L'expert en Lanconda du RSAF était comme un enfant devant l'étal d'un boulanger, trépignant devant le choix des brioches au beurre ou aux fruits confits, il ne pouvait que s'imaginer toutes ces choses en attendant de les voir se dérouler devant ses yeux.
- Je suis sûr qu'il va gagner ! S'avançait le cochon enthousiaste. Ces pauvres bougres n'ont pas l'ombre d'une chance. C'était dommage pour eux, une mort plus écourtée comme d'un couperet sur leur nuque aurait peut-être été plus charitable, mais pas dommage pour lui qui pouvait assister à pareil spectacle. Vous aimez les Lancondas ? Ou plutôt tout ce qui peut infliger la mort avec violence et panache ? Ricanait-il à sa dernière question.
Invité
Invité
Jour de la Force
Feat Des Gens
Curieuse...
Ce n'était pas ton genre de perdre ton temps de la sorte. Tu ne trouvais aucune joie à voir des effusions de sangs, l'excitation du public ou même entendre leurs exclamations. A vrai dire, tu n'éprouvais que peu de bonheur à ne serait-ce que partager ton temps avec autrui. Pour autant, on ne t'avait pas vraiment laissé le choix. En proie au surmenage ces derniers temps, en plus d'avoir apprit tes véritables origines, on t'avait imposé de passer du temps loin de tes occupations habituelles. Un repos qui était soi-disant salvateur et nécessaire afin de ne pas simplement perdre pieds... A tes yeux, ce n'était que des inepties mais... Il était vrai que tu avais toujours été curieuse de la culture Reikoise.
Jeune, n'ayant même pas la trentaine, tu n'avais jamais pu fouler la terre Reikoise auparavant. Si ce n'était pas en suivant un cortège en direction de Taisen, tu te serais sans doute perdue en chemin. Et de ce que tu avais pu en apercevoir dans ta traversée jusqu'ici était que la réputation Reikoise en République était bien trompeuse. Bien loin des clichés habituelles que l'on avait pu te raconter lors de ton enfance, tu avais fait face à une culture des plus exotiques mais à tes yeux pas moins inférieurs que celle de la République.
A dire vrai, tu appréciais leur sens de l'esthétisme et le soin qu'ils apportaient dans certains détails. Évidemment, ce monde était bien opposé à celui de la République mais c'était ce qui faisait son charme à tes yeux. Sans jugement préalable, tu étais une sorte d'éponge qui apprenait à mesure qu'elle passait du temps en contrée Reikoise, et pour une personne ayant été formée dans les arts magiques, tu ne pouvais qu'apprécier ce que tu voyais.
De plus, il n'était que mensonge de prétendre que le peuple Reikois était bien plus sanguinaire ou inférieur à celui de la République. Tu avais déjà pu voir de tes yeux certains de vos politiciens corrompus et la pègre qui gangrenait vos fondations... Le peuple République était bien plus sale à bien des égards.
Qu'importe... Ce n'était de toute manière pas ton domaine d'expertise. Tu n'étais là qu'en tant que touriste, pour profiter d'un peu de repos.
- ...
Évidemment, le premier acte fut sanglant... Restant de marbre, tu ne t'étais attendue à pas grand chose de plus. Là était une forme de réjouissance pour le peuple Reikois, et si tu ne la comprenais pas forcément, tu ne la respectais pas moins. La vie était complexe et sombre, et certaines personnes se soulageaient par l'expression de la violence qui vous faisiez face. C'était brutal certes, mais pas forcément sans intérêt.
Pourtant, malgré l'agitation locale et le spectacle battant son plan, tu ne pouvais t'empêcher de laisser traîner tes oreilles vers les occupantes du rang inférieur. Une hybride rongeur en apparence qui parlait avec une jeune fille. Une adolescente comme on pouvait en voir beaucoup à Magic. Bien qu'il t'était impossible de décrypter l’entièreté de la situation, tu ne pouvais simplement pas l'ignorer. La faute à un esprit analytique contraint d'appréhender chaque chose qu'on lui offrait, volontairement ou non.
Naturellement, tu décernais l'handicap de l'hybride, tandis que sa jeune partenaire se dérobait à sa surveillance pour se perdre parmi les rangs. Tu aurais sans doute pu ignorer ce fait, et rester neutre face à la détresse manifeste de l'hybride. Mais tu étais un esprit rigoureux, aimant l'ordre au détriment du chaos. Tu pouvais comprendre la panique de perdre le contrôle d'une situation, et c'était davantage par principe que par empathie que tu venais à te lever afin de mettre la main sur celle qui se prénommait June.
- Tu ne devrais pas t'échapper de la sorte.
En réalité, tu n'avais que faire des raisons du pourquoi. Tu n'étais certes pas un monstre cruel et sans aucune once d'émotion, mais tu n'étais pas bien loin. Tu étais avant tout une administrée ou du moins tu agissais comme tel. De toute façon, vu ton visage de marbre, il lui était facile de comprendre qu'elle ne pourrait pas protester éternellement avec toi d'autant que tu n'étais qu'une inconnue à ses yeux. La ramenant donc naturellement vers l'hybride qui faisait office de protectrice, tu t'assurais que celle-ci ne provoque pas encore davantage désordre en rentrant dans quelques spectateurs.
- Cette jeune fille a tenté de se soustraire à votre surveillance. Vous devriez faire attention. J'ai eu vent de certaines rumeurs, comme quoi des ravisseurs profiteraient de ce genre d'évènement pour enlever des enfants un peu trop gambadeur.
Mensonge bien évidemment, et s'il s'avérait à être vrai, alors ce n'était là qu'un concours de circonstance. Néanmoins, ta manière de parler formel et ton visage sans expression ne laissait nullement prétendre que tu bluffais. C'était là une manière de faire comprendre à l'enfant qu'elle n'avait que trop peu d'intérêt à se subtiliser à l'hybride par simple esprit rebelle.
Reprenant ta place assise derrière elles, tu venais à te plonger à nouveau dans le déroulé des évènements maintenant que tu avais l'esprit tranquille. Tu gérais déjà bien suffisamment d'accident au quotidien, inutile d'en gérer davantage.
- Jet:
Cobra = 40
CENDRES
Citoyen du monde
Valmyria
Messages : 56
crédits : 893
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Un léger rire s'échappa des lèvres de Misry tandis qu'elle écoutait la femme aux yeux d'encre.
- Rêve? Et bien, enchantée.
Elle s'était retenue de faire une blague, le contexte ne s'y prêtait pas réellement et l'ambiance ne s'y prêtait pas véritablement. Après tout, un peu plus bas, les combats continuaient, propulsant gerbe de sang et autres viscères.
- Notre histoire... Il est vrai que les combats et la violence sont au cœur de notre culture, mais il n'y a pas que ça. L'art, la musique, la danse... L'alcool de fouettard, l'artisanat. Le reike ne se limite pas qu'à la Guerre, même si là le cœur même de notre métier. Nous avons tellement de clans différents formant notre nation... On y trouve de tout. Du guerrier au marchand. Parfois les deux mêlés. Ou alors votre propos ne concernait pas notre nation mais autre chose? Et croyez-moi, je sais de quoi je parle quand je parle d'histoire. Un sourire tandis qu'elle touchait le tatouage présent dans sa nuque. Quel âge pensez-vous que je puisse avoir, Rêve?
Une petite question, légère, afin de maintenir la discussion. Après tout, Misry n'était pas véritablement frustrée de son âge. Au contraire, elle n'hésitait pas à le rappeler aux jeunes gens qui osaient lui faire des remarques lorsqu'elle enseignait à Drakstrang. Et puis, pour le reste, elle avait la chance de ne pas porter physiquement les affres du temps sur son corps.
- Un visiteur de plus donc. Et qui vous a fait l'honneur de pouvoir fouler notre sol afin de découvrir toutes les merveilles que le Reike peut offrir? Si vous cherchez à vous enrichir culturellement et découvrir nos enseignements, vous ne pouviez pas tomber mieux dans votre vol intrusif. Je suis professeure. Elle n'alla cependant pas jusqu'à directement explicité sa position. Pas de ce monde vous dites? Elle l'observa plus intensément, arrêtant de regarder le combat quelques instants. Etant donné que je ne vois pas vos ailes et que vous me dites avoir été invité, je suppose que vous n'êtes pas un ange, mais plutôt une figure démoniaque.
Les démons. Des êtres mystérieux que Misry avait déjà eu le plaisir de croiser, mais de ne jamais totalement comprendre. Parfois des alliés, parfois des ennemis. Jamais ennuyeux. Enfin, la rareté de la chose était tout de même notable.
- Cela faisait bien une centaine d'années que je n'en avais pas croisé. Au moins cette fois, il ne s'agit pas d'une forme étrange cherchant à prendre possession de mon corps. Elle étira un sourire. Vous ne souhaitez pas vous emparer de mon corps rassurez-moi Rêve? Cela me briserait le cœur de devoir me battre.
Le ton était léger, humoristique. Etrangement, l'élémentaire de sable ne se sentait ni en danger ni ne sentait d'intention hostile de la part de la figure transformée à ses côtés.
- Vous dites avoir un intérêt particulier pour mes semblables mais, des quels parlez-vous exactement? Et, surtout, qu'est-ce qui éveille cet intérêt?
La question était intéressée, mais la réponse fut retardée car la rousse observa quelques instants une nouvelle passe d'armes entre le serpent et les gladiateurs rebelles.
- Rêve? Et bien, enchantée.
Elle s'était retenue de faire une blague, le contexte ne s'y prêtait pas réellement et l'ambiance ne s'y prêtait pas véritablement. Après tout, un peu plus bas, les combats continuaient, propulsant gerbe de sang et autres viscères.
- Notre histoire... Il est vrai que les combats et la violence sont au cœur de notre culture, mais il n'y a pas que ça. L'art, la musique, la danse... L'alcool de fouettard, l'artisanat. Le reike ne se limite pas qu'à la Guerre, même si là le cœur même de notre métier. Nous avons tellement de clans différents formant notre nation... On y trouve de tout. Du guerrier au marchand. Parfois les deux mêlés. Ou alors votre propos ne concernait pas notre nation mais autre chose? Et croyez-moi, je sais de quoi je parle quand je parle d'histoire. Un sourire tandis qu'elle touchait le tatouage présent dans sa nuque. Quel âge pensez-vous que je puisse avoir, Rêve?
Une petite question, légère, afin de maintenir la discussion. Après tout, Misry n'était pas véritablement frustrée de son âge. Au contraire, elle n'hésitait pas à le rappeler aux jeunes gens qui osaient lui faire des remarques lorsqu'elle enseignait à Drakstrang. Et puis, pour le reste, elle avait la chance de ne pas porter physiquement les affres du temps sur son corps.
- Un visiteur de plus donc. Et qui vous a fait l'honneur de pouvoir fouler notre sol afin de découvrir toutes les merveilles que le Reike peut offrir? Si vous cherchez à vous enrichir culturellement et découvrir nos enseignements, vous ne pouviez pas tomber mieux dans votre vol intrusif. Je suis professeure. Elle n'alla cependant pas jusqu'à directement explicité sa position. Pas de ce monde vous dites? Elle l'observa plus intensément, arrêtant de regarder le combat quelques instants. Etant donné que je ne vois pas vos ailes et que vous me dites avoir été invité, je suppose que vous n'êtes pas un ange, mais plutôt une figure démoniaque.
Les démons. Des êtres mystérieux que Misry avait déjà eu le plaisir de croiser, mais de ne jamais totalement comprendre. Parfois des alliés, parfois des ennemis. Jamais ennuyeux. Enfin, la rareté de la chose était tout de même notable.
- Cela faisait bien une centaine d'années que je n'en avais pas croisé. Au moins cette fois, il ne s'agit pas d'une forme étrange cherchant à prendre possession de mon corps. Elle étira un sourire. Vous ne souhaitez pas vous emparer de mon corps rassurez-moi Rêve? Cela me briserait le cœur de devoir me battre.
Le ton était léger, humoristique. Etrangement, l'élémentaire de sable ne se sentait ni en danger ni ne sentait d'intention hostile de la part de la figure transformée à ses côtés.
- Vous dites avoir un intérêt particulier pour mes semblables mais, des quels parlez-vous exactement? Et, surtout, qu'est-ce qui éveille cet intérêt?
La question était intéressée, mais la réponse fut retardée car la rousse observa quelques instants une nouvelle passe d'armes entre le serpent et les gladiateurs rebelles.
- Spoiler:
3ème post du tour 2
GO GO GO SNEK BOI
" Que les flammes de leur volonté permettent aux cendres de ce monde de faire renaître les âmes impures. "
Affilié au Reike
Stadzank
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Info personnage
Race: Gobelin
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal neutre
Rang: D
La ferveur du gobelin avait visiblement créé une nouvelle sympathie : la jeune femme sur sa gauche et elle s’adressa à lui comme s’il était fin connaisseur de ce genre de spectacle. En avait-il trop fait ? Peut-être... Alors mieux valait jouer la carte du candide et de l’excitation plutôt que de déblatérer des inepties qui risquaient de griller sa couverture.
Hum je suis de votre avis... Cette horrible bestiole est vraiment impressionnante et je ne vois pas comment cette bande de vauriens vont bien pouvoir lui faire avec leurs cure-dents !
L’assassin déglutit en voyant l’elfe se faire gober comme on s’enfilait un œuf de caille le matin. Après tout, s’il avait dû assister à son procès, il aurait très bien pu faire partie de l’équipe de rebelles en perdition : un petit homme vert à côté de l’énorme hybride éléphant, ça aurait fait un sacré tableau. L’imposteur cherchait également un peu ses mots, ça faisait bien longtemps qu’il n’avait pas eu à parler dans un langage correct même si heureusement, il s’était inventé une petite vie fort sympathique et avait imaginé quelques détails au cas où il devrait “faire la conversation”.
Ma foi je vous avoue que c’est une première pour moi aussi. Je suis là pour affaire et un fournisseur m’a généreusement offert cette place. D’habitude je refuse toujours... Mais il y avait une telle euphorie autour de cet évènement que je me suis laissé tenter... Enfin sans être un expert, je pense que ceci n’est qu’un amuse-bouche offert par notre glorieux Empereur et que l’émotion va aller crescendo.
Pour le sbire du couple Impérial, il était sûr que les rebelles ne feraient pas un pli contre l’énorme serpent et de toute façon, le mieux pour eux était finalement d’en rester là. Tenter un séjour dans les mines était, d’après la rumeur, pire que la mort. Mais il était quand même notable pour tout à chacun que son bienfaiteur souhaitait mettre les pendules à l’heure dès le premier “round” avec une version sanglante du célèbre “pile je gagne, face tu perds” : pour un “barbare”, on pouvait dire qu’il avait de l’esprit et un sens affuté de la communication.
Lorsque sa voisine se présenta, l’espion aurait voulu écarquiller les yeux et se changer en petite souris pour fuir le plus loin possible. Il s’attaquait à un gros morceau dès sa première mission, juste parce qu’avec lui, le hasard faisait toujours mal les choses... Concrètement, le visage du gobelin avait dû au moins pâlir même si pour le remarquer, il fallait être un expert en teinte de vert. De toute façon il était clair qu’il était mal à l’aise et que son interlocutrice allait le remarquer. Il ne tenta pas une révérence qui pourrait s’avérer ridicule comme à chaque fois qu’un gobelin en faisait une. Non, il préféra un sobre hochement de tête : il fallait garder un peu de dignité.
Enchanté, votre Excellence, c’est comme ça qu’on dit ? Strytart Gloidveeld, des bijouteries Gloidveeld, c’est un honneur de rencontrer une diplomate républicaine...
C’était le nom exact de son grand-père : il était mort peu après sa naissance et comme on lui en avait dit que du bien, c’était un peu un hommage finalement. Pour ce qui était de la bijouterie, son cousin en avait effectivement une mais on était plus proche d’une bijouterie de receleurs que de la bijouterie où se pressait la Cour. Rien de mieux qu’un peu de poudre de vérité pour camoufler un gros mensonge.
Tout en gardant un œil sur le spectacle, le gobelin, reprenant soudain un peu plus confiance en lui, s’enfonça un peu plus dans son mensonge après un petit éclair de génie. Enfin selon lui.
Nous qui cherchons à nous installer sur vos terres, c’est une heureuse coïncidence que de vous rencontrer ici.
Un sourire carnassier accroché fermement au visage, il s’était complètement immergé dans son rôle d’homme d’affaire prêt à exploiter chaque ramification de son réseau pour accroitre son profit. Avec un peu de chance, la jeune femme regretterait d’avoir mentionné le “à votre service” à ce qui ressemblait à un arriviste de première.
Hum je suis de votre avis... Cette horrible bestiole est vraiment impressionnante et je ne vois pas comment cette bande de vauriens vont bien pouvoir lui faire avec leurs cure-dents !
L’assassin déglutit en voyant l’elfe se faire gober comme on s’enfilait un œuf de caille le matin. Après tout, s’il avait dû assister à son procès, il aurait très bien pu faire partie de l’équipe de rebelles en perdition : un petit homme vert à côté de l’énorme hybride éléphant, ça aurait fait un sacré tableau. L’imposteur cherchait également un peu ses mots, ça faisait bien longtemps qu’il n’avait pas eu à parler dans un langage correct même si heureusement, il s’était inventé une petite vie fort sympathique et avait imaginé quelques détails au cas où il devrait “faire la conversation”.
Ma foi je vous avoue que c’est une première pour moi aussi. Je suis là pour affaire et un fournisseur m’a généreusement offert cette place. D’habitude je refuse toujours... Mais il y avait une telle euphorie autour de cet évènement que je me suis laissé tenter... Enfin sans être un expert, je pense que ceci n’est qu’un amuse-bouche offert par notre glorieux Empereur et que l’émotion va aller crescendo.
Pour le sbire du couple Impérial, il était sûr que les rebelles ne feraient pas un pli contre l’énorme serpent et de toute façon, le mieux pour eux était finalement d’en rester là. Tenter un séjour dans les mines était, d’après la rumeur, pire que la mort. Mais il était quand même notable pour tout à chacun que son bienfaiteur souhaitait mettre les pendules à l’heure dès le premier “round” avec une version sanglante du célèbre “pile je gagne, face tu perds” : pour un “barbare”, on pouvait dire qu’il avait de l’esprit et un sens affuté de la communication.
Lorsque sa voisine se présenta, l’espion aurait voulu écarquiller les yeux et se changer en petite souris pour fuir le plus loin possible. Il s’attaquait à un gros morceau dès sa première mission, juste parce qu’avec lui, le hasard faisait toujours mal les choses... Concrètement, le visage du gobelin avait dû au moins pâlir même si pour le remarquer, il fallait être un expert en teinte de vert. De toute façon il était clair qu’il était mal à l’aise et que son interlocutrice allait le remarquer. Il ne tenta pas une révérence qui pourrait s’avérer ridicule comme à chaque fois qu’un gobelin en faisait une. Non, il préféra un sobre hochement de tête : il fallait garder un peu de dignité.
Enchanté, votre Excellence, c’est comme ça qu’on dit ? Strytart Gloidveeld, des bijouteries Gloidveeld, c’est un honneur de rencontrer une diplomate républicaine...
C’était le nom exact de son grand-père : il était mort peu après sa naissance et comme on lui en avait dit que du bien, c’était un peu un hommage finalement. Pour ce qui était de la bijouterie, son cousin en avait effectivement une mais on était plus proche d’une bijouterie de receleurs que de la bijouterie où se pressait la Cour. Rien de mieux qu’un peu de poudre de vérité pour camoufler un gros mensonge.
Tout en gardant un œil sur le spectacle, le gobelin, reprenant soudain un peu plus confiance en lui, s’enfonça un peu plus dans son mensonge après un petit éclair de génie. Enfin selon lui.
Nous qui cherchons à nous installer sur vos terres, c’est une heureuse coïncidence que de vous rencontrer ici.
Un sourire carnassier accroché fermement au visage, il s’était complètement immergé dans son rôle d’homme d’affaire prêt à exploiter chaque ramification de son réseau pour accroitre son profit. Avec un peu de chance, la jeune femme regretterait d’avoir mentionné le “à votre service” à ce qui ressemblait à un arriviste de première.
- Résultat du Jet:
Pour le Cobra (parce qu'on est des amis des bêtes au Reike)
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Citoyen du monde
Rêve
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TOUR 2 - POST 3
"Bien entendu, très chère, loin de moi l'idée de vous offenser. Comprenez-moi bien, je ne dénigre nullement la qualité de ce spectacle de pure violence débridée et je n'émets à son sujet pas le moindre jugement de valeur. L'Empire excelle dans de nombreux domaines, ce n'est un secret pour personne. Ce qui m'attire le plus ici, c'est d'ailleurs sans doute..."
Nouvel éclat de voix lointain, aussi poignant que les précédents. Rêve vint s'interrompre furtivement, puis conclut sa phrase :
"... votre passion ? J'arpente le monde entier, mais la fougue vibrante de votre peuple me fascine toujours autant."
La question portant sur la longévité potentielle de Misry ne manqua pas d'attirer l'attention du Prince. Il avait déjà, lors de ses voyages, rencontré des êtres presque tout aussi anciens que lui, et pouvait donc s'attendre à tout et n'importe quoi. C'était un jeu auquel il se serait prêté avec joie, mais il ne disposait que de trop peu d'éléments la concernant pour pouvoir effectuer une analyse éclairée, il se contenta donc d'une tentative assez timide :
"Concernant votre âge, je ne saurais le dire. D'instinct, j'aurais tendance à penser que vous avez vécu plus longtemps qu'un Homme, mais je ne pourrais pas établir avec précision la durée de votre périple terrestre... Soyons joueurs. Disons, quelques siècles ?"
Il y avait un entrain dans son propos, et son sourire s'était élargi. C'était majoritairement par hasard qu'il avait fait mouche, puisqu'il ne s'était fié qu'à une impression et aux maigres données obtenues lors de leur bref échange. A en juger par la suite de la conversation, les facultés d'analyse de la professeure étaient quant à elles hors du commun, car elle parvint sans le moindre mal à identifier la nature profonde de son interlocuteur. Levant son verre pour célébrer cette petite victoire, il gloussa gentiment et ajouta :
"Excellent. Vous êtes très observatrice."
Le moment étant à l'humour, Rêve ne manqua pas de ricaner de plus belle lorsque Misry laissa sous-entendre qu'elle craignait de se voir possédée par la bête onirique. Ils s'en amusaient tous deux, mais la question aurait pu être autrement plus sérieuse, car elle n'avait en vérité rien de surréaliste. Ce fut en accompagnant ses mots d'une risette qu'il rétorqua donc :
"Votre corps ferait sans doute pour mon âme une demeure fort agréable, mais je suis pleinement satisfait de cette enveloppe-ci."
Il rit de bon cœur. Leur discours pouvait sembler macabre, mais le ton ne laissait transparaître aucune trace d'hostilité. Pour s'assurer de ne pas inquiéter plus que de raison les quelques spectateurs éventuels, il ajouta même :
"La possession n'est de toute manière pas dans mes habitudes. J'accorde une importance capitale au libre arbitre."
N'était-ce pas ironique, alors qu'il assistait avec délectation à la sentence de prisonniers ayant pour seules options d'être changé au choix en pitance ou en esclaves ? Sans doute. Malgré son amour inconditionnel pour chaque être, le Voyageur savait qu'un rêve, pour être mené à son terme, nécessitait parfois que l'on écrase celui ou ceux d'autres êtres. Le Cobra, quant à lui, n'accomplirait le sien qu'en détruisant tout obstacle dressé sur son passage. Ce fut d'ailleurs en simultané que Misry et Rêve se tournèrent vers l'affrontement qui faisait toujours rage, au dessous d'eux. Le Prince, finalement, répondit à la dernière question :
"Les rêveurs, très chère. Chaque être doté d'un imaginaire mérite mon attention. Il est compliqué de ne pas résumer la chose d'une façon trop grossière ou, à l'inverse, de ne pas l'expliquer d'une manière inutilement alambiquée. Considérez simplement que vous aimer et vous offrir mon aide sont... mes raisons d'être."
Ce n'était pas parce qu'il peinait à expliciter le "pourquoi" qu'il n'y trouvait aucun intérêt. Ce fut donc par une question similaire qu'il enchaîna :
"Et vous, Dame Misry ? Pourquoi avoir choisi l'enseignement ?"
"Bien entendu, très chère, loin de moi l'idée de vous offenser. Comprenez-moi bien, je ne dénigre nullement la qualité de ce spectacle de pure violence débridée et je n'émets à son sujet pas le moindre jugement de valeur. L'Empire excelle dans de nombreux domaines, ce n'est un secret pour personne. Ce qui m'attire le plus ici, c'est d'ailleurs sans doute..."
Nouvel éclat de voix lointain, aussi poignant que les précédents. Rêve vint s'interrompre furtivement, puis conclut sa phrase :
"... votre passion ? J'arpente le monde entier, mais la fougue vibrante de votre peuple me fascine toujours autant."
La question portant sur la longévité potentielle de Misry ne manqua pas d'attirer l'attention du Prince. Il avait déjà, lors de ses voyages, rencontré des êtres presque tout aussi anciens que lui, et pouvait donc s'attendre à tout et n'importe quoi. C'était un jeu auquel il se serait prêté avec joie, mais il ne disposait que de trop peu d'éléments la concernant pour pouvoir effectuer une analyse éclairée, il se contenta donc d'une tentative assez timide :
"Concernant votre âge, je ne saurais le dire. D'instinct, j'aurais tendance à penser que vous avez vécu plus longtemps qu'un Homme, mais je ne pourrais pas établir avec précision la durée de votre périple terrestre... Soyons joueurs. Disons, quelques siècles ?"
Il y avait un entrain dans son propos, et son sourire s'était élargi. C'était majoritairement par hasard qu'il avait fait mouche, puisqu'il ne s'était fié qu'à une impression et aux maigres données obtenues lors de leur bref échange. A en juger par la suite de la conversation, les facultés d'analyse de la professeure étaient quant à elles hors du commun, car elle parvint sans le moindre mal à identifier la nature profonde de son interlocuteur. Levant son verre pour célébrer cette petite victoire, il gloussa gentiment et ajouta :
"Excellent. Vous êtes très observatrice."
Le moment étant à l'humour, Rêve ne manqua pas de ricaner de plus belle lorsque Misry laissa sous-entendre qu'elle craignait de se voir possédée par la bête onirique. Ils s'en amusaient tous deux, mais la question aurait pu être autrement plus sérieuse, car elle n'avait en vérité rien de surréaliste. Ce fut en accompagnant ses mots d'une risette qu'il rétorqua donc :
"Votre corps ferait sans doute pour mon âme une demeure fort agréable, mais je suis pleinement satisfait de cette enveloppe-ci."
Il rit de bon cœur. Leur discours pouvait sembler macabre, mais le ton ne laissait transparaître aucune trace d'hostilité. Pour s'assurer de ne pas inquiéter plus que de raison les quelques spectateurs éventuels, il ajouta même :
"La possession n'est de toute manière pas dans mes habitudes. J'accorde une importance capitale au libre arbitre."
N'était-ce pas ironique, alors qu'il assistait avec délectation à la sentence de prisonniers ayant pour seules options d'être changé au choix en pitance ou en esclaves ? Sans doute. Malgré son amour inconditionnel pour chaque être, le Voyageur savait qu'un rêve, pour être mené à son terme, nécessitait parfois que l'on écrase celui ou ceux d'autres êtres. Le Cobra, quant à lui, n'accomplirait le sien qu'en détruisant tout obstacle dressé sur son passage. Ce fut d'ailleurs en simultané que Misry et Rêve se tournèrent vers l'affrontement qui faisait toujours rage, au dessous d'eux. Le Prince, finalement, répondit à la dernière question :
"Les rêveurs, très chère. Chaque être doté d'un imaginaire mérite mon attention. Il est compliqué de ne pas résumer la chose d'une façon trop grossière ou, à l'inverse, de ne pas l'expliquer d'une manière inutilement alambiquée. Considérez simplement que vous aimer et vous offrir mon aide sont... mes raisons d'être."
Ce n'était pas parce qu'il peinait à expliciter le "pourquoi" qu'il n'y trouvait aucun intérêt. Ce fut donc par une question similaire qu'il enchaîna :
"Et vous, Dame Misry ? Pourquoi avoir choisi l'enseignement ?"
Invité
Invité
—Dépèches-toi, on va être en retard.
Et c’était à cause de qui, hein ?! Ok, c’était ma faute. Ça aurait pu durer moins longtemps, mais une fois qu’on avait commencé, j’étais insatiable. Mais maintenant n’était pas le moment de penser à ces choses indécentes, car nous devions nous trouver une place. Ma compagne nous en trouva une bien vite et nous pûmes nous asseoir et nous concentrer sur le spectacle.
Mais c’était sans compter sur l’espièglerie de Thylie qui ne manqua pas de me faire remarquer qu’on était en retard à cause de moi, avant de déposer un baiser dans le creux de mon cou. En rougissant je lui répond sur un ton taquin :
—Pardon ?! C’est pas ma faute si tu es si douée que je n’arrive pas à m’en passer !
Bon, là, j’étais rouge tomate. Mais ça valait le coup rien qu’à voir la tête qu’elle fit.
Puis nous reportâmes notre attention à l’arène et je fus tout aussi surprise qu’elle de voir une créature qui avait l’air de sortir tout droit de chez les titans aux prises avec un groupe d’hommes et de femmes habillés de haillons. C’était un spectacle si étrange que j’en étais sidérée pendant un long moment, observant avec stupéfaction le combat qui se déroulait sous mes yeux.
Je repris mes esprits et regardait autour de moi. Il y avait des gens de tous les horizons, Et beaucoup de Reikois semblaient vouloir la mort des prisonniers. J’avais un peu écouté le discours d’introduction et je comprenais qu’ils avaient trahi le Reike ou quelque chose comme ça. Les traîtres, les criminels, Il fallait effectivement les punir. Et la souffrance était inévitable dans ces cas là. Surtout qu’il fallait montrer l’exemple.
Mais d’un autre côté, de ce que je savais sur le Reike, ce n’était qu’une dictature où régnait la loi du plus fort, et ces rebelles aspiraient probablement à changer cela. Et puis, quoi de plus démonstratif de ce fait que d’envoyer les rebelles se battre dans l’arène ? Pour leur montrer qu’ici règnerai la loi du plus fort pour toujours ? L’impératrice avait permis des progrès, comme l’abolition de l’esclavage, mais ce n’était que peindre de jolies couleurs un problème bien plus important et bien plus insidieux.
Un problème qu’incarnait parfaitement cette petite fille qui brandissait un membre coupé d’un ou une des rebelles qui avait apparemment déjà été avalé. C’était un problème encore plus insidieux que l’éducation, c’était un problème de culture.
Je tournais les yeux vers ma bien aimée. Et elle, qui était si forte et si sauvage, que pensait-elle de tout ceci ? Elle avait l’air un peu outrée de regarder ça à la place de combats de gladiateurs, qui eux étaient déjà bien plus éthiques car ceux-ci avaient le choix.
—Dis, mes sentiments sont partagés sur ce qu’il se passe. Qu’est-ce que tu en penses toi ?
Il était vrai que je ne connaissais pas quels crimes ils avaient commis, d’autant plus que la loi du plus fort n’était pas la bonne méthode pour faire changer un pays. Donc oui, j’étais partagée et probablement que Thylie avait un point de vue intéressant sur la question.
Et c’était à cause de qui, hein ?! Ok, c’était ma faute. Ça aurait pu durer moins longtemps, mais une fois qu’on avait commencé, j’étais insatiable. Mais maintenant n’était pas le moment de penser à ces choses indécentes, car nous devions nous trouver une place. Ma compagne nous en trouva une bien vite et nous pûmes nous asseoir et nous concentrer sur le spectacle.
Mais c’était sans compter sur l’espièglerie de Thylie qui ne manqua pas de me faire remarquer qu’on était en retard à cause de moi, avant de déposer un baiser dans le creux de mon cou. En rougissant je lui répond sur un ton taquin :
—Pardon ?! C’est pas ma faute si tu es si douée que je n’arrive pas à m’en passer !
Bon, là, j’étais rouge tomate. Mais ça valait le coup rien qu’à voir la tête qu’elle fit.
Puis nous reportâmes notre attention à l’arène et je fus tout aussi surprise qu’elle de voir une créature qui avait l’air de sortir tout droit de chez les titans aux prises avec un groupe d’hommes et de femmes habillés de haillons. C’était un spectacle si étrange que j’en étais sidérée pendant un long moment, observant avec stupéfaction le combat qui se déroulait sous mes yeux.
Je repris mes esprits et regardait autour de moi. Il y avait des gens de tous les horizons, Et beaucoup de Reikois semblaient vouloir la mort des prisonniers. J’avais un peu écouté le discours d’introduction et je comprenais qu’ils avaient trahi le Reike ou quelque chose comme ça. Les traîtres, les criminels, Il fallait effectivement les punir. Et la souffrance était inévitable dans ces cas là. Surtout qu’il fallait montrer l’exemple.
Mais d’un autre côté, de ce que je savais sur le Reike, ce n’était qu’une dictature où régnait la loi du plus fort, et ces rebelles aspiraient probablement à changer cela. Et puis, quoi de plus démonstratif de ce fait que d’envoyer les rebelles se battre dans l’arène ? Pour leur montrer qu’ici règnerai la loi du plus fort pour toujours ? L’impératrice avait permis des progrès, comme l’abolition de l’esclavage, mais ce n’était que peindre de jolies couleurs un problème bien plus important et bien plus insidieux.
Un problème qu’incarnait parfaitement cette petite fille qui brandissait un membre coupé d’un ou une des rebelles qui avait apparemment déjà été avalé. C’était un problème encore plus insidieux que l’éducation, c’était un problème de culture.
Je tournais les yeux vers ma bien aimée. Et elle, qui était si forte et si sauvage, que pensait-elle de tout ceci ? Elle avait l’air un peu outrée de regarder ça à la place de combats de gladiateurs, qui eux étaient déjà bien plus éthiques car ceux-ci avaient le choix.
—Dis, mes sentiments sont partagés sur ce qu’il se passe. Qu’est-ce que tu en penses toi ?
Il était vrai que je ne connaissais pas quels crimes ils avaient commis, d’autant plus que la loi du plus fort n’était pas la bonne méthode pour faire changer un pays. Donc oui, j’étais partagée et probablement que Thylie avait un point de vue intéressant sur la question.
- dé:
- Pour les rebelles, résultat: 50
Citoyen du monde
Valmyria
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Il avait fait mouche sur son âge. Quelque chose qui fit rire légèrement la dame de sable tandis qu'elle se servait à boire.
- Effectivement, plus de six cents ans. Je ne sais pas comment je devrais le prendre. Mes yeux comportent-ils les marques des âges? Ou bien est-ce que des rides sont venues s'installer sur mes joues?
Un nouveau trait d'humour, qui ne reflétait en rien une quelconque forme de complexe. Si Misry était sûre d'une chose, c'était que son corps ne faisait pas son âge. Lorsque le démon fit lui aussi une blague vis à vis de la possession, l'ambiance vacilla rapidement de l'humour à l'inquiétude, avant de revenir à l'état initial lorsque les quelques personnalités dans la loge comprirent qu'il ne s'agissait là que d'une énième plaisanterie et que le balcon n'allait pas se changer en une tempête de sable. Détournant par la suite légèrement son regard su sable ensanglanté, l'élémentaire de sable observait Rêve du coin de l'œil. Sa réponse vis à vis des songes l'avait laissée un peu curieuse.
- Nous aider à? Réaliser nos rêves? Ou bien à en faire de meilleurs?
La question ne méritait pas nécessairement de réponses, étant donné le côté métaphorique du domaine d'expertise dans lequel évoluait le démon. Cependant, lorsque Rêve commença lui aussi à l'interroger, un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la professeure.
- Je considère l'enseignement comme un moyen de ne pas reproduire les erreurs du passé. Des professeurs transmettant leur savoir. Leur sagesse. Le tout à des personnalités plus ou moins vieilles qui cherchent à enrichir leur intellect ou leurs capacités. Elle s'enfonça dans son siège, reportant son attention sur le combat tout continuant. J'ai souvent l'impression que tous les peuples du Sekai sont à la croisée de plusieurs chemins. Certains menant à la ruine et d'autres à la félicité. En transmettant mon propre savoir, j'essaie de donner le plus d'armes aux futures générations. Pour le reste, c'est à elles de choisir comment elles utiliseront ces dernières. Que ce soit pour réaliser leurs rêves, ou bien pour survivre à la menace des Titans.
Le visage de l'élémentaire s'était soudainement durci tandis qu'elle se remémorait de la dernière grande guerre et de ce qu'on lui avait raconté de Sable d'Or. Le cycle recommençait. Et cette fois, ils seraient encore plus prêts. Elle s'en assurerait personnellement auprès des futurs officiers reikois.
- Enfin. Il n'y a pas que cela. J'avoue que j'ai toujours aimé apprendre et enseigner. Et même si je suis professeure, j'ai également beaucoup appris de mes élèves. Certains étant maintenant de grandes personnalités. D'autres étant retournés ensuite dans le civil. Chacun marquant ma mémoire. Elle étira un doux sourire. Au fait, Rêve, je ne vous ai pas demandé. Quel sera le vainqueur de cet affrontement? Cobra, ou ces rebelles? Et surtout, pensez-vous qu'il est préférable de mourir dans la gloire du combat face à une foule en liesse. Une fin dans l'honneur. Ou bien de parvenir à vivre un jour de plus pour finalement périr dans des conditions miséreuses avant d'être réanimé pour servir dans la non-mort, privé de son corps et de son âme?
- Effectivement, plus de six cents ans. Je ne sais pas comment je devrais le prendre. Mes yeux comportent-ils les marques des âges? Ou bien est-ce que des rides sont venues s'installer sur mes joues?
Un nouveau trait d'humour, qui ne reflétait en rien une quelconque forme de complexe. Si Misry était sûre d'une chose, c'était que son corps ne faisait pas son âge. Lorsque le démon fit lui aussi une blague vis à vis de la possession, l'ambiance vacilla rapidement de l'humour à l'inquiétude, avant de revenir à l'état initial lorsque les quelques personnalités dans la loge comprirent qu'il ne s'agissait là que d'une énième plaisanterie et que le balcon n'allait pas se changer en une tempête de sable. Détournant par la suite légèrement son regard su sable ensanglanté, l'élémentaire de sable observait Rêve du coin de l'œil. Sa réponse vis à vis des songes l'avait laissée un peu curieuse.
- Nous aider à? Réaliser nos rêves? Ou bien à en faire de meilleurs?
La question ne méritait pas nécessairement de réponses, étant donné le côté métaphorique du domaine d'expertise dans lequel évoluait le démon. Cependant, lorsque Rêve commença lui aussi à l'interroger, un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la professeure.
- Je considère l'enseignement comme un moyen de ne pas reproduire les erreurs du passé. Des professeurs transmettant leur savoir. Leur sagesse. Le tout à des personnalités plus ou moins vieilles qui cherchent à enrichir leur intellect ou leurs capacités. Elle s'enfonça dans son siège, reportant son attention sur le combat tout continuant. J'ai souvent l'impression que tous les peuples du Sekai sont à la croisée de plusieurs chemins. Certains menant à la ruine et d'autres à la félicité. En transmettant mon propre savoir, j'essaie de donner le plus d'armes aux futures générations. Pour le reste, c'est à elles de choisir comment elles utiliseront ces dernières. Que ce soit pour réaliser leurs rêves, ou bien pour survivre à la menace des Titans.
Le visage de l'élémentaire s'était soudainement durci tandis qu'elle se remémorait de la dernière grande guerre et de ce qu'on lui avait raconté de Sable d'Or. Le cycle recommençait. Et cette fois, ils seraient encore plus prêts. Elle s'en assurerait personnellement auprès des futurs officiers reikois.
- Enfin. Il n'y a pas que cela. J'avoue que j'ai toujours aimé apprendre et enseigner. Et même si je suis professeure, j'ai également beaucoup appris de mes élèves. Certains étant maintenant de grandes personnalités. D'autres étant retournés ensuite dans le civil. Chacun marquant ma mémoire. Elle étira un doux sourire. Au fait, Rêve, je ne vous ai pas demandé. Quel sera le vainqueur de cet affrontement? Cobra, ou ces rebelles? Et surtout, pensez-vous qu'il est préférable de mourir dans la gloire du combat face à une foule en liesse. Une fin dans l'honneur. Ou bien de parvenir à vivre un jour de plus pour finalement périr dans des conditions miséreuses avant d'être réanimé pour servir dans la non-mort, privé de son corps et de son âme?
- Spoiler:
4ème post du tour 2
Le Snek vaincra
" Que les flammes de leur volonté permettent aux cendres de ce monde de faire renaître les âmes impures. "
Invité
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Le Jour de la Force
La clameur des spectateurs, les talons qui frappent ardemment sur le sol dans l'expression d'une exaltation commune. Une marée humaine donnant l'impression qu'un tremblement de terre secoue le Colisée et dont les ondes parviennent même jusqu'aux tribunes privilégiées qui se font bien plus discrètes en comparaison. Fiers Reikois, dotés d'une ferveur indéniable et se complaisant dans la recherche d'un divertissement macabre dans l'espoir que pendant ne serait-ce qu'un instant, ils puissent oublier la misère de leurs existences. Un spectacle subjuguant à n'en point douter. À Taisen, les festivités ont commencé bien avant les combats. Confortablement installé à l'abri des rayons tapageurs du soleil, la chaleur n'en est pas moins accablante quoique tout juste supportable. Ses améthystes contemplatrices de la foule aliénée s'en détournent finalement au profit d'une vue bien plus appréciable du côté de la femme qui l'accompagne.
« Tu as bien fait. C'était une bonne idée, profitons de la journée. Les combats risquent d'être un peu violents et si tu n'es pas à l'aise, rien ne nous oblige à rester. Ne te force pas. »
Entrelaçant ses doigts avec les siens, un baiser furtif déposé sur sa chevelure blonde avant de reporter son attention sur l'activité principale. Les moeurs Reikoises sont bien ancrées au sein de la population locale mais tout le monde n'a pas une passion malsaine pour le sang et les entrailles qui entachent le sable chaud de l'arène. Même s'il ne s'agit pas là de son divertissement de prédilection, venir au Colisée était le prétexte parfait pour quitter le nord et voir un peu de pays, surtout pour sa compagne. Autant essayer de profiter un peu de l'occasion et justement, les massives portes de l'arène s'ouvrent à nouveau pour pousser les premières malheureuses victimes dans l'antre de la bête. Eliëndir dévisage les combattants qui s'avancent, complètement indifférent à leur sort et à l'humiliation qu'ils subissent. Personne ne sait de quoi les prisonniers sont accusés et cela n'a pas l'air d'intéresser le bas peuple qui hurle immédiatement son dédain. La mort ou l'esclavage, voilà donc de quoi il est véritablement question. L'Empereur a de l'humour, c'est bon à savoir.
Les rafraîchissements arrivent à point nommé, glissant l'un des verres dans la main de Dahlia en récupérant le sien avant de trinquer discrètement. De quoi profiter du spectacle dans des conditions optimales. Cramponné à son siège qui se met à vibrer brièvement avant l'apparition du gigantesque Lanconda aux écailles entièrement noires. Ce spécimen n'a rien de très conventionnel, n'importe qui pourrait s'en rendre compte rien qu'aux étranges excroissances qui parsèment son corps. Pris d'un regain d'intérêt pour l'animation qui se déroule sous ses yeux. Finalement, peut-être que cet événement ne sera pas aussi ennuyant qu'il en a l'air. Ce combat prend une tournure d'exécution publique au moment même où l'une des prisonnières se fait engloutir par la créature avant de se faire expulser quelques instants plus tard. Le cadavre semble avoir atterri sur quelqu'un, un peu plus loin dans les tribunes. Les normes de sécurité ne semblent pas tout à fait au point au sein du Colisée.
Honnêtement, peu importe la conclusion de ce combat, cela ne lui fera ni chaud ni froid. Néanmoins, voir la créature dont le Reike semble si fier, perdre la vie contre quelques malheureux esclaves est une perspective qui l'amuserait beaucoup.
CENDRES
« Tu as bien fait. C'était une bonne idée, profitons de la journée. Les combats risquent d'être un peu violents et si tu n'es pas à l'aise, rien ne nous oblige à rester. Ne te force pas. »
Entrelaçant ses doigts avec les siens, un baiser furtif déposé sur sa chevelure blonde avant de reporter son attention sur l'activité principale. Les moeurs Reikoises sont bien ancrées au sein de la population locale mais tout le monde n'a pas une passion malsaine pour le sang et les entrailles qui entachent le sable chaud de l'arène. Même s'il ne s'agit pas là de son divertissement de prédilection, venir au Colisée était le prétexte parfait pour quitter le nord et voir un peu de pays, surtout pour sa compagne. Autant essayer de profiter un peu de l'occasion et justement, les massives portes de l'arène s'ouvrent à nouveau pour pousser les premières malheureuses victimes dans l'antre de la bête. Eliëndir dévisage les combattants qui s'avancent, complètement indifférent à leur sort et à l'humiliation qu'ils subissent. Personne ne sait de quoi les prisonniers sont accusés et cela n'a pas l'air d'intéresser le bas peuple qui hurle immédiatement son dédain. La mort ou l'esclavage, voilà donc de quoi il est véritablement question. L'Empereur a de l'humour, c'est bon à savoir.
Les rafraîchissements arrivent à point nommé, glissant l'un des verres dans la main de Dahlia en récupérant le sien avant de trinquer discrètement. De quoi profiter du spectacle dans des conditions optimales. Cramponné à son siège qui se met à vibrer brièvement avant l'apparition du gigantesque Lanconda aux écailles entièrement noires. Ce spécimen n'a rien de très conventionnel, n'importe qui pourrait s'en rendre compte rien qu'aux étranges excroissances qui parsèment son corps. Pris d'un regain d'intérêt pour l'animation qui se déroule sous ses yeux. Finalement, peut-être que cet événement ne sera pas aussi ennuyant qu'il en a l'air. Ce combat prend une tournure d'exécution publique au moment même où l'une des prisonnières se fait engloutir par la créature avant de se faire expulser quelques instants plus tard. Le cadavre semble avoir atterri sur quelqu'un, un peu plus loin dans les tribunes. Les normes de sécurité ne semblent pas tout à fait au point au sein du Colisée.
Honnêtement, peu importe la conclusion de ce combat, cela ne lui fera ni chaud ni froid. Néanmoins, voir la créature dont le Reike semble si fier, perdre la vie contre quelques malheureux esclaves est une perspective qui l'amuserait beaucoup.
- Spoiler:
CENDRES
Invité
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Le jour de la force
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Les ardeurs de mes voisins avaient un pouvoir de communication ravageur. Je me prenais à hurler quelques invectives à l'encontre du dit Orion dans l’expectative d'y voir un spectacle digne de ce nom. Et je pensais que j'avais été bien sotte de ne pas louer une chambre d'auberge pour stocker mon barda. J'allais forcément perdre un truc.
L'homme à côté de moi, dans toute son émulsion, avait renversé un peu de sa boisson dans mon verre vidé il y a déjà bien des minutes. Je le pris par l'épaule dans un rire peu élégant et faillis la lui réduire en miettes dans une force que mon enthousiasme peinait à contrôler.
- Mon gars, t'es un type bien !
- Y’a rien de mieux que de voir des mines si enjouées, ma vieille ! Moi c’est Idaho, et toi ?
- Tess !
- T’es pas d’ici, pas vrai ?
- Comment tu sais ? Avec mon teint de peau et mes fringues, je pensais bien me fondre dans le décor !
Premier degré, je n'imaginais pas que nous autres républicains dégagions une aura si… républicaine…
Puis vint le moment du spectacle tant attendu. Je fis une moue bien moins assurée alors que je vis la gueule des gars se présentant dans l’arène.
- Ben merde alors, mis à part l’hybride, j’ai pas l’impression que ces types vont nous en mettre plein les yeux !
- oh, si, ça va être drôle, tu verras ! Je doute que leur présence ne présage rien de spectaculaire.
Ils avaient l’air misérables, c’était déplorable. Mais je gageai plus de confiance dans les dires de mon compagnon de fortune qui m’apparaissait des plus sympathiques.
II était bien bâti, tanné sans doute d’un travail manuel, peut-être maçon ou charpentier, et il paraissait savoir profiter des plaisirs de la vie. Il m'inspirait pas mal, bonne tête, bonne barbe, regard pétillant. Je me jetterais bien des litrons avec celui que je supposais être un humain.
Et Idaho n’avait pas tort.
- IL EST ÉNORME ! hurlai-je, INCROYABLE !
Un rire nerveux m’échappa lorsque je vis surgir un laconda géant du sol, soulevant une motte impressionnante de sable. J’étais à la fois émerveillée et à la fois contrariée.
- Mais ils ne vont quand même les faire se battre contre ce monstre ! (aussi majestueux était-il.)
- Et pourquoi pas ? Ce sont des parias ! Enfin une situation où on peut assister et prendre plaisir à autant de violence sans se sentir coupable !
J’étais circonspecte. Je m’attendais plutôt à découvrir deux gros gladiateurs gonflés à bloc nous livrer une démonstration de dextérité et de puissance brute, pas à voir de pauvres gars se faire dévorer contre une bestiole qui les écraserait sans problème.
- POOOOOO ! s’enjailla Idaho à la mort de l'elfe.
- Wooow… échappai-je malgré moi.
Je devais bien avouer que ce carnage me filait des frissons. Beau spectacle.
Lorsque le type pachydermique nous prouva sa bien enviable force, je me levai d’un bond, soutenue par l’artisan et criai d’une voix rauque :
- OOOOH OUAIS ! C’EST BON ÇA !
Le travail coordonné des quatre survivants me foutait des papillons dans le ventre, et même s’ils ne paraissaient avoir aucune chance, j’avais très soif que leur bonne volonté fût récompensée.
- On est pas trop dans le même camp à ce que je vois ! rit-il.
- J’éprouve un plaisir non dissimulé à regarder les plus faibles rivaliser d’ingéniosité. Franchement, s’ils gagnent, là ce sera classe ! considérons que le laconda l’emportera... Ce serait ennuyant, n’est-ce pas ? Allez, quoi, on se lance un pari ? Si les criminels tuent le reptile, tu me dois une bière.
- Alors là, vendu !
Il me serra la pogne avec force, mais je lui rendis bien.
Je me fichais de ce que ces traitres avaient pu faire de mal, c’était bien plus drôle de les voir s’en sortir, même si l’esclavage n’était pas non plus une récompense très… intéressante. Où situai-je ma morale ? Sans doute dans ce qu’elle avait de plus spectaculaire à m’offrir…
- AH MOI AUSSI ! MOI AUSSI J’EN VEUX DEUX ! criai-je dans le même élan que le cochon dont l’enthousiasme attira mon attention. Ça, Idaho, c’est pour ma bonne foi. Voilà un p’tit keffieh à l’effigie de ton poulain !
L'homme à côté de moi, dans toute son émulsion, avait renversé un peu de sa boisson dans mon verre vidé il y a déjà bien des minutes. Je le pris par l'épaule dans un rire peu élégant et faillis la lui réduire en miettes dans une force que mon enthousiasme peinait à contrôler.
- Mon gars, t'es un type bien !
- Y’a rien de mieux que de voir des mines si enjouées, ma vieille ! Moi c’est Idaho, et toi ?
- Tess !
- T’es pas d’ici, pas vrai ?
- Comment tu sais ? Avec mon teint de peau et mes fringues, je pensais bien me fondre dans le décor !
Premier degré, je n'imaginais pas que nous autres républicains dégagions une aura si… républicaine…
Puis vint le moment du spectacle tant attendu. Je fis une moue bien moins assurée alors que je vis la gueule des gars se présentant dans l’arène.
- Ben merde alors, mis à part l’hybride, j’ai pas l’impression que ces types vont nous en mettre plein les yeux !
- oh, si, ça va être drôle, tu verras ! Je doute que leur présence ne présage rien de spectaculaire.
Ils avaient l’air misérables, c’était déplorable. Mais je gageai plus de confiance dans les dires de mon compagnon de fortune qui m’apparaissait des plus sympathiques.
II était bien bâti, tanné sans doute d’un travail manuel, peut-être maçon ou charpentier, et il paraissait savoir profiter des plaisirs de la vie. Il m'inspirait pas mal, bonne tête, bonne barbe, regard pétillant. Je me jetterais bien des litrons avec celui que je supposais être un humain.
Et Idaho n’avait pas tort.
- IL EST ÉNORME ! hurlai-je, INCROYABLE !
Un rire nerveux m’échappa lorsque je vis surgir un laconda géant du sol, soulevant une motte impressionnante de sable. J’étais à la fois émerveillée et à la fois contrariée.
- Mais ils ne vont quand même les faire se battre contre ce monstre ! (aussi majestueux était-il.)
- Et pourquoi pas ? Ce sont des parias ! Enfin une situation où on peut assister et prendre plaisir à autant de violence sans se sentir coupable !
J’étais circonspecte. Je m’attendais plutôt à découvrir deux gros gladiateurs gonflés à bloc nous livrer une démonstration de dextérité et de puissance brute, pas à voir de pauvres gars se faire dévorer contre une bestiole qui les écraserait sans problème.
- POOOOOO ! s’enjailla Idaho à la mort de l'elfe.
- Wooow… échappai-je malgré moi.
Je devais bien avouer que ce carnage me filait des frissons. Beau spectacle.
Lorsque le type pachydermique nous prouva sa bien enviable force, je me levai d’un bond, soutenue par l’artisan et criai d’une voix rauque :
- OOOOH OUAIS ! C’EST BON ÇA !
Le travail coordonné des quatre survivants me foutait des papillons dans le ventre, et même s’ils ne paraissaient avoir aucune chance, j’avais très soif que leur bonne volonté fût récompensée.
- On est pas trop dans le même camp à ce que je vois ! rit-il.
- J’éprouve un plaisir non dissimulé à regarder les plus faibles rivaliser d’ingéniosité. Franchement, s’ils gagnent, là ce sera classe ! considérons que le laconda l’emportera... Ce serait ennuyant, n’est-ce pas ? Allez, quoi, on se lance un pari ? Si les criminels tuent le reptile, tu me dois une bière.
- Alors là, vendu !
Il me serra la pogne avec force, mais je lui rendis bien.
Je me fichais de ce que ces traitres avaient pu faire de mal, c’était bien plus drôle de les voir s’en sortir, même si l’esclavage n’était pas non plus une récompense très… intéressante. Où situai-je ma morale ? Sans doute dans ce qu’elle avait de plus spectaculaire à m’offrir…
- AH MOI AUSSI ! MOI AUSSI J’EN VEUX DEUX ! criai-je dans le même élan que le cochon dont l’enthousiasme attira mon attention. Ça, Idaho, c’est pour ma bonne foi. Voilà un p’tit keffieh à l’effigie de ton poulain !
- Résultat des dés :
- 29 en faveur des parias !
Invité
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Tour 2 - Post 1 : je join.
- C’est pour ça que tu m’as fait chercher toutes ces conneries ? Demanda Willow, incrédule.
- Bah ouais, lui répondit son interlocutrice, on ne pouvait plus sérieuse.
- Une fleur des fées, un champignon étoilé, des plumes de griffon pèlerin, c’est quoi d’ailleurs ce truc visqueux fluo ?
- T’occupes, c’est pour lier le tout, aucune idée de ce que c’est par contre. J’ai juste vu un alchimiste en utiliser un, une fois.
- C’était pour ouvrir un portail de voyage ?
- Non, pour faire un baume pour les pieds.
- Écoute Javotte, je sais pas trop comment te le dire… Si, en fait, je sais comment te le dire : c’est complètement con.
Java Bergamotte, que la plupart des élèves de sa promotion appelaient simplement « Javotte », n’était pas particulièrement intelligente. Étudiante dans le même cursus que Willow, en théories fondamentales de la Magie, elle s’était illustrée tout au long de sa scolarité à l’université Magic par des frasques spectaculaires, mais systématiquement involontaires. C’était Javotte qui avait fait un trou dans le plafond d’un des ateliers en voulant tester une recette pour dissolvant magique. C’était Javotte qui, en voulant enchanter un balais afin de voler dessus, s’était retrouvée à califourchon sur une oie, à beugler entre les tours de l’école à ne plus pouvoir descendre. Et c’était toujours Javotte qui, sans trop qu’on sache comment, avait rendu un wyrmelin obèse en le laissant se nourir de son mana pendant toute une semaine. Personne ne savait trop comment faisait Javotte pour se mettre dans ces situations, constamment inattendues. Mais tout le monde la laissait faire, sans doute par curiosité cruelle, ou par envie de spectacle. Aujourd’hui, Javotte travaillait sur un projet de portail de téléportation, quelque chose qui la faisait rêver depuis qu’elle était petite sorcière. La raison pour laquelle Willow l’aidait était qu’elle était capable de lui donner de quoi rentrer dans l’opéra de Liberty, ce dernier désireux d’aller y fouiner. Sa camarade lui avait réclamé en échange toute une ribambelle d’ingrédients sans queue ni tête qu’il avait dû chercher, la rejoignant à présent dans un des amphithéâtres vides du campus.
- Tu seras désolé quand j’aurai réussi, Will ! Cette fois, pas de mic mac, ça va marcher !
- Je serai désolé de rien, le seul portail que tu vas créer avec ton sort c’est juste une immense grille de fer qui va percer le plafond et qu’on va devoir démonter pour réparer tes conneries. Y a quoi dans cette boîte, d’ailleurs ?
Willow pointait un petit coffre posé aux pieds de Javotte, cette dernière toujours concentrée sur le traçage de divers glyphes, sur le sol.
- Tu vas voir, répondit-t-elle d’un ton savant. Tu seras le premier à voir la prochaine révolution magique du Sekai !
- Bah oui, parce que j’imagine que personne à Magic, Melorn ou Draakstrang n’a eu l’idée de plancher là-dessus, railla Willow, sarcastique. Tout le monde préfère juste émettre des pets magiques, vider son mana à répétition pour apparaître dans la ville d’à côté, ça me paraît logique. Paraît même que le Reike et la République se sont mis d’accord à ce sujet.
Javotte se releva brusquement vers Willow, le visage déformé par la surprise, comme prise au dépourvu.
- Ah… Ah bon ? Je… je fais quelque chose d’interdit là ?
- T’as de la chance que je sois pas limier, c’est tout ce que je peux te dire.
- Et si la Dame l’apprenait ? S’écria Javotte, toujours aussi pâle.
- Bah non elle peut pas, reprit Willow, mutin, elle a plus de mana là. Elle revient de Melorn, c’est là-bas qu’elle va faire ses permanentes. Elle préfère les coiffeurs elfes.
- Oh moi aussi ! Je vais à celui juste à côté de « chez Boris », tu sais la taverne qui…
- J’en ai rien à cirer, fais ton sort dépêche toi.
Javotte termina de dessiner runes et glyphes avec sa craie puis disposa les ingrédients qu’elle avait préparé, plus ceux que Willow avait apporté, à divers points stratégiques. Elle sortit ensuite une baguette sculptée, que le jeune homme trouva plutôt charmante, d’un étui de cuir posé près de son sac. Se postant au centre, elle agita le catalyseur en direction des points cardinaux avant d’incanter :
- Vents du nord, eaux du sud, sables de l’est, neiges de l’ouest…
- Mais qu’est-ce que tu baragouines ? Je vois pas pourquoi tu lies ces attributs à ta formule, tu ne veux pas altérer la météo, juste…
Javotte ne répondit pas, cessant de danser et psalmodier, elle se baissa pour ouvrir la boîte, laissant apparaître une pierre aussi noire que de l’encre, au cœur rougeoyant d’ambre et d’or. Willow ne put contenir sa surprise et demeura bouche bée pendant quelques secondes :
- Une rathonite ?! Mais où est-ce que tu… ?
Malheureusement pour lui, la demoiselle ne lui répondit pas, toujours concentrée dans son rituel.
- Evanesco ! Teleport absque lapsus ! Aperio munda ianua !
- Javotte ! Non !
Pour Willow, ce fut trop tard. Les ingrédients du rituel se diluèrent tous en une myriade d’étincelles, tout comme la rathonite. Le magicien voulut de nouveau prévenir sa camarade, la stopper en plein élan, le métal noir plutôt célèbre pour ses mauvais augures. Les lueurs dansèrent et Javotte, poussée par l’adrénaline, se remit à réciter ses formules en agitant sa baguette. Ce fut l’élan de trop ; la casse-cou trébucha sur un pan de sa robe, pointant sa baguette vers Willow. Un rayon de magie fusa vers lui, joint par les lumières du rituel. En l’atteignant, tout explosa en un nuage de fumée de rose et de turquoise. Pris au piège dans les fumerolles dansantes, Willow se mit à tousser et crachoter. Peu à peu, le calme de l’amphitéâtre ne fut plus. Une intense clameur lui agressa subitement les oreilles. Faisant quelques pas en arrière, le garçon trébucha à la renverse, se libérant du nuage de fumée qui se dissipait lui aussi.
Partout, il n’y avait que foule ; des gradins, une odeur de sueur pestilentielle, du sable et les cris de fougue des gens assis autour de lui.
Javotte avait encore frappé.
- Euh… Plait-il ?
- Bah ouais, lui répondit son interlocutrice, on ne pouvait plus sérieuse.
- Une fleur des fées, un champignon étoilé, des plumes de griffon pèlerin, c’est quoi d’ailleurs ce truc visqueux fluo ?
- T’occupes, c’est pour lier le tout, aucune idée de ce que c’est par contre. J’ai juste vu un alchimiste en utiliser un, une fois.
- C’était pour ouvrir un portail de voyage ?
- Non, pour faire un baume pour les pieds.
- Écoute Javotte, je sais pas trop comment te le dire… Si, en fait, je sais comment te le dire : c’est complètement con.
Java Bergamotte, que la plupart des élèves de sa promotion appelaient simplement « Javotte », n’était pas particulièrement intelligente. Étudiante dans le même cursus que Willow, en théories fondamentales de la Magie, elle s’était illustrée tout au long de sa scolarité à l’université Magic par des frasques spectaculaires, mais systématiquement involontaires. C’était Javotte qui avait fait un trou dans le plafond d’un des ateliers en voulant tester une recette pour dissolvant magique. C’était Javotte qui, en voulant enchanter un balais afin de voler dessus, s’était retrouvée à califourchon sur une oie, à beugler entre les tours de l’école à ne plus pouvoir descendre. Et c’était toujours Javotte qui, sans trop qu’on sache comment, avait rendu un wyrmelin obèse en le laissant se nourir de son mana pendant toute une semaine. Personne ne savait trop comment faisait Javotte pour se mettre dans ces situations, constamment inattendues. Mais tout le monde la laissait faire, sans doute par curiosité cruelle, ou par envie de spectacle. Aujourd’hui, Javotte travaillait sur un projet de portail de téléportation, quelque chose qui la faisait rêver depuis qu’elle était petite sorcière. La raison pour laquelle Willow l’aidait était qu’elle était capable de lui donner de quoi rentrer dans l’opéra de Liberty, ce dernier désireux d’aller y fouiner. Sa camarade lui avait réclamé en échange toute une ribambelle d’ingrédients sans queue ni tête qu’il avait dû chercher, la rejoignant à présent dans un des amphithéâtres vides du campus.
- Tu seras désolé quand j’aurai réussi, Will ! Cette fois, pas de mic mac, ça va marcher !
- Je serai désolé de rien, le seul portail que tu vas créer avec ton sort c’est juste une immense grille de fer qui va percer le plafond et qu’on va devoir démonter pour réparer tes conneries. Y a quoi dans cette boîte, d’ailleurs ?
Willow pointait un petit coffre posé aux pieds de Javotte, cette dernière toujours concentrée sur le traçage de divers glyphes, sur le sol.
- Tu vas voir, répondit-t-elle d’un ton savant. Tu seras le premier à voir la prochaine révolution magique du Sekai !
- Bah oui, parce que j’imagine que personne à Magic, Melorn ou Draakstrang n’a eu l’idée de plancher là-dessus, railla Willow, sarcastique. Tout le monde préfère juste émettre des pets magiques, vider son mana à répétition pour apparaître dans la ville d’à côté, ça me paraît logique. Paraît même que le Reike et la République se sont mis d’accord à ce sujet.
Javotte se releva brusquement vers Willow, le visage déformé par la surprise, comme prise au dépourvu.
- Ah… Ah bon ? Je… je fais quelque chose d’interdit là ?
- T’as de la chance que je sois pas limier, c’est tout ce que je peux te dire.
- Et si la Dame l’apprenait ? S’écria Javotte, toujours aussi pâle.
- Bah non elle peut pas, reprit Willow, mutin, elle a plus de mana là. Elle revient de Melorn, c’est là-bas qu’elle va faire ses permanentes. Elle préfère les coiffeurs elfes.
- Oh moi aussi ! Je vais à celui juste à côté de « chez Boris », tu sais la taverne qui…
- J’en ai rien à cirer, fais ton sort dépêche toi.
Javotte termina de dessiner runes et glyphes avec sa craie puis disposa les ingrédients qu’elle avait préparé, plus ceux que Willow avait apporté, à divers points stratégiques. Elle sortit ensuite une baguette sculptée, que le jeune homme trouva plutôt charmante, d’un étui de cuir posé près de son sac. Se postant au centre, elle agita le catalyseur en direction des points cardinaux avant d’incanter :
- Vents du nord, eaux du sud, sables de l’est, neiges de l’ouest…
- Mais qu’est-ce que tu baragouines ? Je vois pas pourquoi tu lies ces attributs à ta formule, tu ne veux pas altérer la météo, juste…
Javotte ne répondit pas, cessant de danser et psalmodier, elle se baissa pour ouvrir la boîte, laissant apparaître une pierre aussi noire que de l’encre, au cœur rougeoyant d’ambre et d’or. Willow ne put contenir sa surprise et demeura bouche bée pendant quelques secondes :
- Une rathonite ?! Mais où est-ce que tu… ?
Malheureusement pour lui, la demoiselle ne lui répondit pas, toujours concentrée dans son rituel.
- Evanesco ! Teleport absque lapsus ! Aperio munda ianua !
- Javotte ! Non !
Pour Willow, ce fut trop tard. Les ingrédients du rituel se diluèrent tous en une myriade d’étincelles, tout comme la rathonite. Le magicien voulut de nouveau prévenir sa camarade, la stopper en plein élan, le métal noir plutôt célèbre pour ses mauvais augures. Les lueurs dansèrent et Javotte, poussée par l’adrénaline, se remit à réciter ses formules en agitant sa baguette. Ce fut l’élan de trop ; la casse-cou trébucha sur un pan de sa robe, pointant sa baguette vers Willow. Un rayon de magie fusa vers lui, joint par les lumières du rituel. En l’atteignant, tout explosa en un nuage de fumée de rose et de turquoise. Pris au piège dans les fumerolles dansantes, Willow se mit à tousser et crachoter. Peu à peu, le calme de l’amphitéâtre ne fut plus. Une intense clameur lui agressa subitement les oreilles. Faisant quelques pas en arrière, le garçon trébucha à la renverse, se libérant du nuage de fumée qui se dissipait lui aussi.
Partout, il n’y avait que foule ; des gradins, une odeur de sueur pestilentielle, du sable et les cris de fougue des gens assis autour de lui.
Javotte avait encore frappé.
- Euh… Plait-il ?
- Spoiler jet de dés:
Vote : Rebelles
Résultats du dé : 53
Citoyen de La République
Leif Brynjolf
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crédits : 703
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Info personnage
Race: Lycanthrope
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Neutre (juge)
Rang: C
Combattre ou mourir, un jour ordinaire
Message 1
J'étais venu sur Taïsen parce que j'avais entendu parler des combats de gladiateurs, ils faisaient la renommée du Reike mais aussi celle de la ville militaire. Il était question cette fois-ci de combats festifs pour honorer les vainqueurs de Sable d'Or, galvauder le peuple et leur offrir une divertissement digne de ce nom. Pour ma part j'aimais l'idée des combats dans une arène où les gladiateurs, ces guerriers renommés et adulés pour la plupart combattaient pour la beauté de leur art et celle du spectacle aussi.
J'avais réussi à arriver dans cette ville qui m'avait surpris. Je venais de mes montagnes dans l'ancien Shoumei et les derniers mois passés sur Liberty m'avaient montré un tout autre style de ville, d'architecture, d'ambiance. Ici on sentait que l'art de la guerre était à son apogée, c'était apaisant finalement.
Hélas j'étais arrivé un peu en retard sur la ville, trop tard pour obtenir des places aisément pour les arènes. Alors il avait fallu jouer des coudes, enfin en récupérer une coute que coute et cela m'avait pris un peu de temps. Je remercierai mon généreux donateur plus tard si je peux bien entendu mais pour le moment j'ai hâte découvrir les lieux et les spectacle. Déjà j'entends la foule qui scande et hurle, ils sont en train de se prendre au jeu, commentent, parient, hurlent. Certains crient d'horreur c'est perceptible, mais supporter la vue du sang n'est pas un don inné pour tous, Reikois ou non. D'autres jubilent, chantent, cette atmosphère est captivante et donne envie de se mêler à la liesse populaire. Alors j'avance.
Je regarde comme je peux le combat, aucun doute que le Lanconda va déchiqueter ses proies et n'en faire qu'une bouchée, cela me semble évident et logique, si ces gens sont coupables qu'ils payent leur crime de leur vie au moins ils ne seront plus un poids pour personne et si ils savent se défendre cela fera un combat agréable à regarder. Les fuyards sont pénibles, ça finit embroché de dos...
J'en suis là dans mon avancée vers ma place quand je m'arrête car je viens de voir une magnifique créature. Enfin non, il y a de magnifiques créatures aux courbes affolantes et elles sont nombreuses mais là je parle d'un petit cerbère. Il attire mon regard, mon attention et je m'avance lentement. Hélas, je dois dégager un truc particulier sans nul doute car à mon approche il se met à grogner, retrousse ses babines, ses trois têtes, elles me fixent toutes et leurs regards me jaugent.
J'étais à portée de voix des personnes qui l'entourent. Je les regarde en haussant les épaules et m'ébouriffant la tête un instant.
- Ah désolé, je crois qu'il me teste... Il est magnifique en tout cas si vous permettez. Il appartient à ??
Souriant je m'accroupis alors que le cerbère grogne, le chiot me teste, alors certain de ne rien risquer ici, maintenant en ce lieu, je grogne doucement et je laisse sortir mes crocs, visibles, brillants, mes pupilles changent quelques secondes jusqu'à ce qu'il baisse les têtes et se détourne de moi. Je me relève alors.
- Il est jeune et il ne se laissera plus impressionner d'ici quelques mois à peine.
Avisant les trois personnes que je venais d'interrompre je rajoutais.
- Je cherchais à rejoindre ma place mais j'crois que c'est un peu le foutoir au final, on se met ou on peut c'est ça? Et j'ai pas entendu, le repas du Lanconda, ils ont fait quoi ?
- Spoiler:
- Jet pour le Cobra sur discord : 49
TOUR 2 - POST 1
"J'ai manqué quoi ?"
La question posée avec enthousiasme trouvait toute seule sa réponse, car un cadavre sanguinolent et partiellement dévoré venait de faire une envolée spectaculaire avant de s'écraser dans un impact lumineux contre un bouclier érigé par magie. L'Ogre l'avait vu venir de loin et ne s'était pas gardé de beugler avec le reste de la foule en délire lorsque l'impudente rebelle avait été jetée comme un misérable sac de sable. Un Lanconda était un valeureux adversaire et symbolisait parfaitement l'aspect impitoyable de l'Empire. C'était un bon champion, sauvage et cruel à souhait.
Descendant les escaliers en bousculant sans la moindre retenue les quelques visiteurs trop lourdauds pour ne pas voir venir le colosse azuré, Kahl avait les pattes sacrément pleines. Jouissant comme toujours de ses moyens gargantuesques, il s'était empressé avant de trouver sa place de rassembler suffisamment de victuailles pour nourrir un petit village. S'il avait toujours été le connard de service, cela ne l'empêchait pas de penser occasionnellement à ramener de la bouffe pour les copains. Un Dévoreur était dangereux pour son environnement par défaut mais lorsqu'il était affamé, les risques n'étaient que multipliés.
Dans un grincement sonore, le postérieur du géant manqua de faire s'écrouler le banc faiblard sur lequel il venait tout juste de s'écraser. Décidément, festoyer chaque jour lui avait fait prendre un peu de poids. Il était bien loin de ses aventures de malfrat où chaque ressource comptait et où la moindre miette de pain pouvait potentiellement susciter un conflit interne. Posant sur ses genoux l'énorme plateau de bois qui contenait bien assez de barbaque pour pouvoir envisager de partager, il posa entre son voisin de gauche et lui une chope métallique contenant un alcool à la provenance douteuse, avant de se tourner vers ses camarades.
Plusieurs représentants des Serres s'étaient ramenés, la plupart en tenue civile. Kahl ne faisait d'ailleurs pas exception à la règle, puisqu'il avait consenti à porter un pantalon, ce qui était déjà beaucoup. Il balaya ses compères du regard et parmi toutes ces têtes connues, deux d'entre elles ne manquèrent pas d'attirer son attention, l'une était bigrement plus chevelue que l'autre. D'un hochement de tête, il salua tour à tour Iratus, puis Tulkas, auquel il adressa la parole directement tout en portant à sa gueule de monstre la cuisse d'une volaille bien cuite :
"Ca castagne sévèrement là, non ? T'en as combattu, des machins comme ça ?"
Après avoir englouti l'entièreté de la chair comestible, il croqua l'os avec une telle aisance que ce dernier parut fait de sucre. Comble de la grossièreté, le sauvageon à la crinière immaculée reprit la parole tout en mâchant bruyamment :
"J'me demande quel goût ça..."
Ses yeux luisants venaient tout juste de se river sur un autre visage gravé dans sa mémoire. Le type qu'il avait reconnu au loin lui était presque sorti de la tête et le croiser ici relevait du pur miracle. S'immobilisant brusquement, il fixa durant de trop longues secondes la trogne du moustachu affublé d'une tenue locale mais dont la sale gueule de tombeur demeurait aisément identifiable. Sans la moindre considération pour son confrère installé à côté de lui, il empoigna les bords de son plateau de pitance et vint coller ce dernier sur les genoux de Tulkas avant de se lever d'un bond pour mieux distinguer les traits de cette surprenante apparition.
C'était ce gros enfoiré de Gungar. Ou Bogar, Gangar... Gunnar, peut-être. Il se remémorait les visages plus facilement que les noms et n'avait entendu celui-ci qu'entre deux coups de massue portés aux soldats de la Nation bleue. Pas de doute : de la carrure à la forme du menton, en passant par la courbe que dessinait sa grosse moustache bien mieux coiffée que lors de leur précédente rencontre, tout collait. Cet officier républicain trop héroïque pour son propre bien estimait sans doute qu'il n'aurait jamais eu à faire face aux menaces de l'Oni furieux et il était sûrement loin de se douter qu'en plus de ne pas avoir fini ses jours au Razkaal, l'Ogre était désormais devenu l'un des dignes représentants de l'armée impériale.
Les crocs maculés de viande blanche à moitié broyée, Kahl laissa sa frimousse affreuse se déformer en un sourire mauvais. L'idée de parcourir les quelques dizaines de mètres qui le séparaient de son némésis lui frôla l'esprit, mais il trouva curieusement plus amusant de se montrer moins hostile. Ce dont il était question, c'était de lui foutre les jetons, de lui rappeler que le mal rôdait toujours et qu'à la première occasion, les mâchoires de l'Ogre se refermeraient sur lui. Coup de bol, la silhouette bleue du géant des glaces avait visiblement attiré l'œil de l'officier.
Kahl leva une main griffue puis, tout sourire, il lui fit joyeusement coucou. Un éclat de rire sardonique lui échappa et, enfin, il consentit à s'assoir pour venir récupérer son plateau de viande, qu'il se remit à engloutir pièce par pièce, avant d'ajouter :
"Désolé Tulkas. J'ai reconnu un copain, là-bas... Tu disais quoi ?"
Détournés du spectacle sordide, ses yeux ne quittaient pas la face du moustachu.
"J'ai manqué quoi ?"
La question posée avec enthousiasme trouvait toute seule sa réponse, car un cadavre sanguinolent et partiellement dévoré venait de faire une envolée spectaculaire avant de s'écraser dans un impact lumineux contre un bouclier érigé par magie. L'Ogre l'avait vu venir de loin et ne s'était pas gardé de beugler avec le reste de la foule en délire lorsque l'impudente rebelle avait été jetée comme un misérable sac de sable. Un Lanconda était un valeureux adversaire et symbolisait parfaitement l'aspect impitoyable de l'Empire. C'était un bon champion, sauvage et cruel à souhait.
Descendant les escaliers en bousculant sans la moindre retenue les quelques visiteurs trop lourdauds pour ne pas voir venir le colosse azuré, Kahl avait les pattes sacrément pleines. Jouissant comme toujours de ses moyens gargantuesques, il s'était empressé avant de trouver sa place de rassembler suffisamment de victuailles pour nourrir un petit village. S'il avait toujours été le connard de service, cela ne l'empêchait pas de penser occasionnellement à ramener de la bouffe pour les copains. Un Dévoreur était dangereux pour son environnement par défaut mais lorsqu'il était affamé, les risques n'étaient que multipliés.
Dans un grincement sonore, le postérieur du géant manqua de faire s'écrouler le banc faiblard sur lequel il venait tout juste de s'écraser. Décidément, festoyer chaque jour lui avait fait prendre un peu de poids. Il était bien loin de ses aventures de malfrat où chaque ressource comptait et où la moindre miette de pain pouvait potentiellement susciter un conflit interne. Posant sur ses genoux l'énorme plateau de bois qui contenait bien assez de barbaque pour pouvoir envisager de partager, il posa entre son voisin de gauche et lui une chope métallique contenant un alcool à la provenance douteuse, avant de se tourner vers ses camarades.
Plusieurs représentants des Serres s'étaient ramenés, la plupart en tenue civile. Kahl ne faisait d'ailleurs pas exception à la règle, puisqu'il avait consenti à porter un pantalon, ce qui était déjà beaucoup. Il balaya ses compères du regard et parmi toutes ces têtes connues, deux d'entre elles ne manquèrent pas d'attirer son attention, l'une était bigrement plus chevelue que l'autre. D'un hochement de tête, il salua tour à tour Iratus, puis Tulkas, auquel il adressa la parole directement tout en portant à sa gueule de monstre la cuisse d'une volaille bien cuite :
"Ca castagne sévèrement là, non ? T'en as combattu, des machins comme ça ?"
Après avoir englouti l'entièreté de la chair comestible, il croqua l'os avec une telle aisance que ce dernier parut fait de sucre. Comble de la grossièreté, le sauvageon à la crinière immaculée reprit la parole tout en mâchant bruyamment :
"J'me demande quel goût ça..."
Ses yeux luisants venaient tout juste de se river sur un autre visage gravé dans sa mémoire. Le type qu'il avait reconnu au loin lui était presque sorti de la tête et le croiser ici relevait du pur miracle. S'immobilisant brusquement, il fixa durant de trop longues secondes la trogne du moustachu affublé d'une tenue locale mais dont la sale gueule de tombeur demeurait aisément identifiable. Sans la moindre considération pour son confrère installé à côté de lui, il empoigna les bords de son plateau de pitance et vint coller ce dernier sur les genoux de Tulkas avant de se lever d'un bond pour mieux distinguer les traits de cette surprenante apparition.
C'était ce gros enfoiré de Gungar. Ou Bogar, Gangar... Gunnar, peut-être. Il se remémorait les visages plus facilement que les noms et n'avait entendu celui-ci qu'entre deux coups de massue portés aux soldats de la Nation bleue. Pas de doute : de la carrure à la forme du menton, en passant par la courbe que dessinait sa grosse moustache bien mieux coiffée que lors de leur précédente rencontre, tout collait. Cet officier républicain trop héroïque pour son propre bien estimait sans doute qu'il n'aurait jamais eu à faire face aux menaces de l'Oni furieux et il était sûrement loin de se douter qu'en plus de ne pas avoir fini ses jours au Razkaal, l'Ogre était désormais devenu l'un des dignes représentants de l'armée impériale.
Les crocs maculés de viande blanche à moitié broyée, Kahl laissa sa frimousse affreuse se déformer en un sourire mauvais. L'idée de parcourir les quelques dizaines de mètres qui le séparaient de son némésis lui frôla l'esprit, mais il trouva curieusement plus amusant de se montrer moins hostile. Ce dont il était question, c'était de lui foutre les jetons, de lui rappeler que le mal rôdait toujours et qu'à la première occasion, les mâchoires de l'Ogre se refermeraient sur lui. Coup de bol, la silhouette bleue du géant des glaces avait visiblement attiré l'œil de l'officier.
Kahl leva une main griffue puis, tout sourire, il lui fit joyeusement coucou. Un éclat de rire sardonique lui échappa et, enfin, il consentit à s'assoir pour venir récupérer son plateau de viande, qu'il se remit à engloutir pièce par pièce, avant d'ajouter :
"Désolé Tulkas. J'ai reconnu un copain, là-bas... Tu disais quoi ?"
Détournés du spectacle sordide, ses yeux ne quittaient pas la face du moustachu.
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