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  • Lun 25 Déc - 18:18
    Une chair gelée, en pleine nuit d’hiver, au beau milieu du mystérieux grand nord, n’aurait dû dégager aucune fragrance nauséabonde. La pollution que la mort imposait aux vivants, dans le mystérieux grand nord, se devait -normalement- d’être uniquement et simplement visuelle. Privée de la chaleur d’un sang depuis longtemps pourri, les carcasses glacées, les corps ensevelis sous la neige et les racines des quelques plantes parvenant encore à percer ce sol si froid n’avaient aucune odeur, cela faisait d’ailleurs partie des nombreux pièges que ces terres sauvages réservaient aux intrus : Il était impossible de sentir un charnier. De flairer -littéralement- les zones dangereuses, car les prédateurs qui n’engloutissaient pas l’intégralité de leurs prises d’un coup de crocs prenaient soin de les enfouir sous un épais et immaculé manteau de neige.
    Alors, évidemment, des corps animés, des amas de cadavres anciens, suturés les uns les autres tels d’immondes bourgeons de viandes faisandées, trépassés depuis des jours, des semaines, des mois ou des années, n’auraient jamais dû dégager la moindre puanteur.
    Et pourtant, ils les avaient senti avant même d’apercevoir la lueur de leurs torches. Eux, les plus ineptes rejetons du Père de la non-mort, la piétaille de chacune des infernales armées ayant un jour marché pour les dieux. Ces revenants imbéciles, lents et innombrables, ne se battant que parce que le doigt griffu de leur maître cent fois maudits tiraient leurs ficelles trop facilement sectionnables. La montagne les vomissait sans interruption, déclenchant une véritable avalanche de tissus nécrosés enfermés dans des restes d’armures mal assortis, dont chaque irrégularités, chaque trous dans la cotte de maille, laissaient entrevoir viscères pourrissantes, ossements partiellement rongés et orbites vides.

    Et face à la révélation grotesque de l'avancée non moins grotesque d'une nouvelle cohorte de cadavres damnés, les Dévoreurs s'esclaffèrent, incapables de contenir leur joie plus longtemps.

    Puisque chacun d’eux se souvenaient encore parfaitement de Sable d’Or et du massacre qui leur avait valu la reconnaissance éternelle des lâches et des jouvencelles n’ayant pas eu le courage de défendre leur propre vie eux-même. Certains rêvaient encore de cette nuit sans fin, passée à tuer une nouvelle fois des cauchemars jusqu’à ce que les cieux eux-mêmes se mettent à saigner sans discontinuer, et que les fils prodigues d’un dieu raté ne viennent s’écraser contre les champions du monde des vivants, sans rencontrer le moindre succès. La glorieuse victoire Reikoise et les célébrations ayant suivi n’avaient pas totalement éteint le feu s’étant allumé dans le cœur des berserkers, cette nuit-là. Car nulle autre récompense qu’une éternelle et destructrice rage ne pouvait apaiser les flammes de ce foyer. Ils avaient attendu, s’étaient satisfaits de petites rixes, d’escarmouches, de duels, s’étaient perdu dans des conflits internes, dans l’espoir qu’une occasion semblable se présente, une fois de plus.
    Alors, maintenant que les légions dénaturées se présentaient effectivement à eux, cette assemblée de brutes et de tueurs ne pouvait s’empêcher de rire. Les morts, adeptes de la défaite, venaient en essuyer une autre en jetant ses pitoyables tas d’os et de sutures au visage des guerriers ayant toujours, jusqu’alors, massacré ses légions au prix dérisoire de quelques morts glorieuses, au cœur du combat.
    Qu’espérer de plus, à part, bien sûr, des ennemis encore plus proches, prêts à subir un avant-goût de ce que l’impitoyable armée reikoise infligeait à ses opposants?

    “-Embuscade !

    Une abomination. Un corps constitué de plusieurs. Une brute écorchée, faite des muscles fondus entre-eux de plusieurs défunts. Un golem de chair, un énième cauchemar, façonné par les obsessions macabres d’un dieu rendu fou par les défaites perpétuelles de son espèce. Les Dévoreurs les plus proches se jetèrent dessus à l’instant où ses membres difformes percèrent le sol glacé pour saisir la jambe de Kahl. Incapable d’éprouver la moindre peur, Kirk plongea le pic surmontant le tranchant de sa hache tout au fond de la masse de chair et d’os constituant le tronc de la chose et poussa jusqu’à ce que la lame s’enfonce à l’intérieur. Gorog écrasa ses deux marteaux sur l’une des têtes caquetantes. Sanguin, ses yeux sans cils couverts de larmes de glace, ficha sa lame dentelée dans l’un des membres grotesques pour commencer à scier avec son absence coutumière de délicatesse. Une deuxième créature surgit de la même manière que la première, empêchant les Dévoreurs plus excentrés de venir en renfort.
    Et à l’instant où la troisième perça la glace, une masse d’airain se jeta sur elle, épaule en avant.

    Les trois bouches de l’unique tête de cette abomination-ci claquèrent de concert lorsque la spallière d’Iratus s’enfonça dans le bouquet de cage-thoracique constituant son corps grotesque pour en arracher esquilles d’os et lambeaux de chairs sans la moindre hésitation, et ce avant même que ses membres improbables ne soient totalement tirés du sol gelé. Emportée par la puissance du choc, la bête glissa en arrière alors que sept de ses huit jambes s’arc-boutaient pour se stabiliser et qu’une de ses mains griffues aux proportions impossibles repliait ses quatre coudes pour tenter de saisir le plastron du lycanthrope. La kératine se fendit en glissant sur l’airain cabossé, sans parvenir à trouver une prise immédiatement, pendant que le porteur de l’armure passait une main gantée sous la cape de fourrure couvrant son dos.
    Le fourreau de chaîne grinça tandis que sa prisonnière s’extirpait de ses chaînons, brusquement.
    Le bronze divin de la Salvatrice fendit l’air comme la chair de la créature avec aisance, la privant de deux de ses membres alors qu’Alasker faisait un pas en arrière pour mettre de la distance entre la chose déséquilibrée -qui glissait bien trop proche du précipice- et lui. Un coup d’oeil sur sa droite lui indiqua que Dimitri et quelques Dévoreurs s’occupaient de la deuxième créature. Un autre bref, en contrebas, lui donna l’occasion d’estimer le temps que mettrait la colonne de morts à monter la pente du bassin. Sanguin, toujours aux prises avec la première des trois abominations, acheva de trancher le membre exsangue qui retenait la jambe de Kahl, libérant l’Oni et sa rage montante. Les hurlements et imprécations que la brute bleuâtre réserva à son adversaire désigné se perdirent dans la tempête, et Alasker cessa de s’y intéresser à l’instant où la chose qu’il avait estropié se redressa pour passer à l’offensive. Une décharge de mana traversa sa lourde carcasse et il projeta le tranchant de la Salvatrice dans le corps de l’abomination une nouvelle fois, sans que celle-ci ne laisse échapper le moindre son témoignant d’un quelconque inconfort. Lentement, l’un des torses fondu glissa au sol, se séparant du tronc commun dans un chuintement pestilentiel, incapable de cesser de remuer malgré sa défaite évidente. Le pied botté du géant d’Airain le piétina, réduisant le tout en un amas d’ossements et de chairs pilés infecte.

    Autour, ses hommes combattaient sans attendre de lui le moindre ordre. La rage avait pris le dessus, comme à chaque fois. Incapable de se battre côte à côte dans un tel état d’émulation guerrière, la meute de tueurs s’éparpillait sur ses trois cibles, chacun s’aménageant ainsi, presqu’inconsciemment, suffisamment d’espace pour pouvoir frapper de leurs plus lourdes armes tout en évitant le risque de blesser ces alliés que certains n’étaient même pas sûrs de pouvoir entendre ou reconnaître, au travers d’un tel blizzard. Les plus soucieux avaient pris soin de planter au sol, profondément, leurs torches et leurs braseros. D’autres s’aidaient des lanternes pendant à leurs ceintures pour tenter de discerner autre chose que la viande qu’ils tranchaient, frappaient et forraient, encore et encore, avec une absence évidente de considération pour leur propre vie. Gorog sentit quelque chose d’aiguisé traverser son plastron suffisamment profondément pour aller entailler son pectoral droit, sans que la douleur causée par la blessure ne suffise à ne serait-ce que ralentir le rythme frénétique de ses coups. Nahr trébucha dans la neige, perdit son espadon de vue, roula sur lui-même pour éviter de finir piétiné par les membres grotesques de la chose qu’il éventrait, puis dégaina une paire d’épées courtes qu’il plongea presqu’aussitôt dans la plaie ouverte par sa première lame. Une jambe terminée par une mâchoire vint arracher le heaume de Sarevas, qui riposta en tranchant d’un seul coup de bardiche le membre incriminé.

    Et pendant ce temps, Alasker frappait, seul. Car même les plus fous des Dévoreurs savaient qu’Iratus ne partageait pas ses premières proies. Le loup aboyait dans son crâne chaque fois que ses poings griffus pénétraient dans la masse de chairs pour en retirer des poignées entières de viandes brunes. La Salvatrice écrasait et tranchait, réduisant à chaque coups la taille et le poids de l’abomination, prélevant des kilos de morceaux de corps déjà morts dans des gerbes de sang pourris recouvrant l’armure et la cape de la brute. Les trois bouches de l’abomination ne cessèrent de claquer de concert que lorsqu’il arracha chacune d’entre-elles de leur toile de cartilages suturés, et ce silence soudain de la part de la créature n’empêcha pas cette dernière de continuer à se débattre.
    C’était si étrange, de se battre sans voir d’où venaient les coups. De ne devoir frapper, parer et esquiver qu’à l’aveugle ou presque. La bête refusait de céder à l’appel de la chasse, privée de stimulis visuels ou sonores, d’hurlements d’agonies ou de plaies béantes. Le loup léchait ses babines, observait au travers de ses yeux d’hommes, continuait de japper face à ce torrent de vent chargé de neige venant heurter leurs visions alors qu’ils persévéraient à démembrer méthodiquement cette chose pitoyable ayant osé défier la toute puissance d’une meute de tueurs organisée. De leur meute de tueurs organisée.

    Une fois la chose privée de suffisamment de viande, Alasker entreprit de jeter ce qui restait d'elle au bas du bassin. Pour ce faire, il attrapa ce torse fait de plusieurs, enfonça les griffes de ses gantelets dans la carapace d’os qui entourait sa chair molle avant de se mettre à pousser. La masse informe, au poids réduit de moitié par l’avalanche de violence ayant précédée la saisie, ne put que gigoter pitoyablement avant de glisser le long de la glace et disparaître au milieu des lueurs des torches portées par la horde de marcheurs, en contrebas.
    Les lèvres gelées du géant d’airain se tordirent dans un sinistre sourire et il se détourna du gouffre pour s’adresser à ses hommes et récupérer la Salvatrice, plantée dans le sol gelé.
    “-Ne vous fatiguez pas à les tuer ! Dépiautez-les et jetez-les en bas ! Faites-leur rejoindre les fosses qui les ont engendrés !” Quelque chose de puant et d’épais se détacha d’une des abominations pour voler dans sa direction. Iratus l’esquiva d’un pas de côté. “Tenez cette position ! On ne recule pas tant que ces saloperies peuvent nous suivre !

    La hache tourna entre ses mains expertes, puis il s’avança vers une nouvelle cible, fermement décidé à prélever quelques trophées avant de rejoindre le camp.

    résumé:


    [Event] La marche du Vent d'Acier - Page 3 V2j7YdS
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  • Mar 26 Déc - 17:20
    Un calme surnaturel s’était installé durablement dans le camp. Tous les ordres des officiers avaient été respecté à la lettre et en quelques minutes, même les civils avaient trouvé leur place, chacun mettant la main à la pâte. Après un énième coup d’œil par-dessus la barricade, le gobelin se repositionna accroupi, regardant les hommes et les femmes qui allaient affronter l'adversité à ses côtés.

    Chaque minute qui s’écoulait paraissait des heures et grignotait petit à petit le moral de ceux qui n’avait jamais participé à ce genre de festivité. Les lames étaient sorties et les boucliers étaient empoignés fermement mais pour pas mal d’entre eux, les jambes flagellaient et les regards étaient très inquiets : qu’aillaient-ils affronter et pourquoi s’étaient-ils fourrés dans un tel bourbier ?

    Son regard se porta ensuite sur les soldats d’élite du Reike. Fringant dans leurs belles armures, ils ne demandaient qu’à en découdre. Rien qu’à les regarder, les membres inexpérimentés de la Marche du Vent d’Acier conservaient leur foi en leurs chances dans cette bataille : ils étaient entre de bonnes mains, en fait les meilleures. Mais pour mettre toutes les chances de leur côté, la compagnie avait besoin de toutes ses ressources et suivant le nombre de vagues qui allaient déferler sur eux, même les meilleurs guerriers du Sekai ne pourraient contenir à eux seuls l’Ennemi.

    Puis il observa les archers : des Serres Pourpres et des janissaires surveillaient inlassablement l’horizon tandis que certains Melornois et civils se regardaient mutuellement, observant l’équipement de chacun : certains enviaient la couverture de l’autre d’à côté, d’autres semblaient se demander s’ils auraient assez de flèches... L’attente était des plus pénible, encore plus dans une position immobile.

    Sous sa couverture, le gobelin était plutôt à l’abri du froid –qu'il craignait énormément- et ne s’en faisait pas de l’attente interminable. Après tout, c’était une habitude chez lui, ça faisait partie de la fonction d’assassin. Pourtant, participer à une bataille était une première, tout comme de nombreuses personnes autour de lui. S’il avait l’habitude de ne compter que sur lui-même, il savait que cette fois-ci il ne pourrait réussir que grâce aux autres et c’était en cela que le petit être verdâtre était plutôt mal à l’aise... Surtout que dans le Grand Nord, pas de fuite possible, pas d’échappatoire : il devrait affronter du mieux qu’il pouvait ce qui allait arriver et faire ce qu’il pouvait pour maintenir la cohésion de tout ce petit monde autour de ce même objectif.

    Alors que la tension était à son comble, une flèche fût tirée, puis deux et tout s’enchaîna très vite. Même s’il avait déjà entendu parler des récits de la bataille de Sable d’Or, le gobelin avait du mal à réaliser qu’il devait se battre contre une armée qui avait déjà passé l’arme à gauche. Pourtant, ils étaient bien là, arrivant de toute part ! Alors que des immondices surgissaient du sol et que la piétaille se jetait sur elles, des ordres en provenance des lieutenants de la Griffe furent aboyés en direction de plus ou moins tout le monde et chacun savait désormais ce qu’il avait à faire.

    Pour lui, c’était les chauves-souris géantes purulentes. Elles étaient venues accompagnées de quelques Ombragons chevauchés par des guerriers d’un autre temps mais visiblement la Griffe en faisait son affaire. Déjà que les combats s’étaient installés à l’intérieur du campement, il était capital que les guerriers au corps à corps ne fassent pas en plus harceler par des créatures volantes et puissent se concentrer sur l’éradication de la vermine au sol.  

    Ses cibles étaient aussi larges que les poneys qui l’avaient accompagné jusqu’ici : difficile de les rater pour un archer aguerri comme lui. Pourtant malgré la souffrance extrême qu’elles semblaient ressentir, elles se tenaient bien menaçantes au-dessus de leurs têtes, prêtes à fondre sur eux à la moindre opportunité. Certains, un peu trop empressés d’en découdre, commencèrent à tirer leurs flèches alors que les chauves-souris géantes étaient à peine à leur portée.

    Holà les gars, on se calme, la nuit ne fait que commencer. Economisons nos flèches et attendez que leurs yeux soient à notre portée pour faire chanter vos harpes ! Faîtes-moi vibrer, sans fausses notes... Donnez-moi l’inspiration d’une chanson contant vos exploits que vos enfants, vos petits-enfants et les enfants de leurs enfants rendront immortels à travers tout le Sekai !

    Voilà qui devrait remettre un peu de plomb dans les têtes des archers autour de lui mais aussi d’y semer quelques graines d’espoir de rentrer dans la Légende. Mais pour ça il fallait un peu de stratégie et un maximum de chance.
    Si ces bêtes immondes arrivaient à voler malgré leur non-vie, ce n’était pas une flèche de plus ou de moins dans le bide qui allait les arrêter. Par contre, un trait dans la tête ou dans les yeux avaient plus de chance de les mettre définitivement hors combat. Et alors que la bataille commença à s’installer dans la durée et qu’un Dragon de sang venait d’envahir l’espace aérien pour s’occuper des Ombragons morts-vivants, le barde, l’arc bandé attendant qu’une cible passe à portée, se mit à chanter :

    Air de la chanson:

    Quand te reverrai-je, pays merveilleux
    Où ceux qui s’aiment vivent à deux ?
    Quand te reverrai-je, pays merveilleux
    Là où s’étreignent les gens heureux ?
    Quand te reverrai-je, pays merveilleux ?
    Dans cette neige vécurent heureux deux amoureux


    Pas le temps d’entamer un couplet qu’une horrible bestiole s’approcha assez proche pour que le gobelin tenta de viser un œil de la chauve-souris. Malgré sa petite voix de crécelle, l’espion était ultraconcentré sur sa tâche et décocha un magnifique tir en pleine tête, s’en suivit un “Houra” de ces voisins archers qui lui fit chaud au cœur. Difficile à dire s’il avait touché l’œil comme souhaité car avec les autres chauve-souris qui pointaient le bout de leur nez, c’était une question de survie de ne pas s’intéresser aux cibles précédentes même si à entendre les sifflements des arcs, il était loin d’être le seul à réussir des exploits.

    Bah alors, on t’entend plus !

    C’pas toa qui nous a dit que la nuit allait être longue, barde ? Alors continue à chanter et réchauffe nos cœurs. Mais n'arrête pas de tirer !

    C’était la rançon de la gloire surement... Même si Stadzank était un peu vexé qu’ils n’aient pas retenu son prénom mais lui avaient-ils seulement demandé d’ailleurs ? Le barde lui, se sentait plutôt flatté d’être reconnu par son publique comme la référence “musicale” de la Marche du Vent d’Acier.

    Quand te reverrai-je, pays merveilleux...

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  • Mar 26 Déc - 19:23
    Armes et poings levés, les Dévoreurs s'excitèrent telle une meute de chiens affamés lorsque les silhouettes sordides des morts marchants se dessina à l'horizon. Kahl ne fit pas exception à la règle et usa de sa pogne libre pour frapper une fois encore le dos de son compagnon aux tatouages dorés, tout en s'assurant cette fois-ci d'éviter un potentiel décollement pulmonaire. Quelle joie que d'enfin pouvoir passer ses nerfs sur un tel regroupement de chair putride qui n'avait qu'une seule et unique vocation : être décimée pour le bon plaisir des barbares impériaux qu'on avait eu l'excellente idée d'envoyer en première ligne. Prenant une profonde inspiration, le colosse azuré se cambra en arrière puis beugla violemment en décrochant sa masse en bronze céleste de son fourreau :

    "DEMOLISSEZ-LES !"

    Les rugissements rauques qui suivirent l'encouragèrent à se jeter à corps perdu dans la bataille mais alors qu'il s'apprêtait à fondre sur les troupes de défunts réanimés, il fut stoppé net dans son élan par une griffe monstrueuse qui vint s'extraire des glaces pour le saisir au tibia. Baissant les yeux avec vivacité, il constata que les serres de la créature s'enfonçaient dans sa chair au point de laisser poindre une cinglante douleur qu'amplifiait sa malédiction. Les crocs serrés, le diable bleu voulut se soustraire à cette emprise en faisant usage de sa force brute mais elle parut insuffisante. Pour éviter de se faire perforer une artère, chose plutôt handicapante lors d'une virée en montagnes dont la distance avec la civilisation se comptait en semaines de marche, il fit alors appel à l'une des aptitudes dont il avait récemment hérité par miracle. A moitié hilare malgré la souffrance qu'il avait appris au fil du temps à apprivoiser, le géant bleu galvanisé par le combat se mit à jurer :

    "J'en ai maté des bien plus gros que toi ! Lâche-moi et fais-moi face, bête misérable ! Je te ferai l'honneur de te rendre à la terre dont tu t'es extirpée !"

    Autour de la plaie qui se dessinait dans sa chair, le cuir azuré du géant cornu se teinta de gris en se renforçant et les ongles difformes de la bête mutante, peu à peu, furent chassés des tendons de Kahl par le regain de solidité dont bénéficiait désormais ses tissus. Du fait d'une posture désavantageuse et pour le moins déséquilibré, il eut tout de même un peu de mal à ajuster sa position pour frapper le bras massif de l'amas de corps à moitié enneigés et ce fut à cet instant qu'entrèrent en scène ses compagnons. Au prix d'un effort certain, ce fut un Sanguin complètement exalté par le combat qui se débarrassa du gros de la viande et des os tandis qu'Alasker frappait comme un sourd pour ôter à un second monstre décharné une bonne partie de ses membres ainsi que de la viande pourrissante qui composait son corps blasphématoire. Après un éclat de rire tonitruant, le colosse bleu jubila :

    "Merci les gars ! On peut toujours compter sur vous !"

    D'un mouvement sec et brutal, Kahl tira sur sa propre jambes pour finalement se défaire de la prise de son adversaire et lorsqu'Alasker se changea en véritable tornade d'acier filant à toute allure dans un sifflement strident, l'Oni bondit quant à luisur le côté pour éviter d'essuyer les foudres de son propre dirigeant par éventuelle mégarde. N'ayant pas l'occasion de jeter à sa patte blessée le moindre regard pour s'assurer de son bon fonctionnement, Kahl fit précisément ce pourquoi il avait été recruté, à savoir tout massacrer sur son passage sans se soucier de rien. Un tintement d'acier froissé attira son attention et, en véritable fauve fonctionnant à l'instinct, l'Ogre pivota pour se ruer sur la créature qui venait de balayer le casque de Sarevas.

    On comparait souvent les Dévoreurs à une meute de loups. Si l'appellation pouvait paraître purement symbolique, elle était dans le cas de plusieurs de ses membres et plus particulièrement de son chef un descriptif plutôt bien adapté. Si Kahl n'avait nullement hérité des traits lupins d'Iratus, il partageait pourtant avec le lycanthrope la sauvagerie des bêtes. L'une des deux mains de l'Ogre empoigna solidement l'une des jambes de la chimère dont les grognements profonds se faisaient menaçants et de l'autre, il fit s'abattre sa massue pour broyer le membre de l'ignoble mort-vivant, le privant d'un appui majeur et offrant à l'ensemble des soldats aliénés une belle occasion de trancher dans le vif. Ce ne fut pourtant pas à l'aide de son arme favorite que Kahl enchaîna son assaut, mais bel et bien en refermant ses crocs démesurés en plein dans l'une des cages thoraciques de son opposant. Avec une force comparable à celle d'un gigantesque crocodile, Kahl démolit les os fragilisés par le givre et écrasa la chair morte qui émit alors un craquement semblable à celui du bois mort.

    Les dents fermement accrochées dans le torse de l'ennemi, Kahl reçut alors une pluie de coups désordonnés qui manquaient d'amplitude et de force. Les griffes de l'adversaire semblaient rebondir sur l'armure et la peau glaciale du colosse bleu qui, en suivant les directives d'Alasker, vint tirer à la simple force de sa mâchoire la masse énorme qui peinait à s'accrocher au sol givré malgré sa taille et son poids démesurés. Comme un chien tirant frénétiquement sur un os, Kahl ne lâcha pas prise et vint progressivement déloger l'opposant pour l'attirer irrémédiablement vers le vide non sans émettre à chaque impulsion un grondement simiesque. Sarevas quant à lui se démenait avec une agilité formidable pour parer à l'aide de sa bardiche les quelques coups qu'assénaient vainement le monstre sépulcral et qui passaient éventuellement outre la solidité du cuir de l'Oni.

    Avec une puissance tout bonnement surhumaine, Kahl parvint finalement à amener sa victime jusqu'au rebord du précipe et d'un ultime coup sec, il poussa cette dernière droit dans le vide et lorsqu'elle tenta dans son inexorable chute de se raccrocher à lui, il eut le réflexe salvateur de retirer ses crocs de sa proie tout en lui administrant un puissant uppercut qui termina de la projeter dans le ravin en la privant d'une opportunité de se ressaisir. Le voyant s'écrouler lamentablement en arrachant sur son passage gravas et débris, il ne put retenir un nouvel éclat de rire sardonique et ajouta lorsque la grosse voix d'Alasker lui parvint :

    "A vos ordres chef. Le prochain, j'essaierai de le lancer deux fois plus loin !"

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  • Jeu 28 Déc - 11:32
    Cela faisait déjà un moment que les Dévoreurs avaient été engloutis par les ténèbres, nous laissant seuls face à l'immensité du Grand Nord. Seuls notre souffle tremblotant et les cliquetis métalliques de nos armes et armures venaient briser le mutisme forcé dans lequel nous nous murions depuis leur départ. Chacun scrutait les environs, sondant comme il le pouvait la mélasse nocturne bien que le commun des mortels, dont je faisais partie, ne voyait guère plus loin que ce que la lueur des torches et des braseros voulaient bien nous dévoiler. Bien que quelques minutes seulement se soient écoulées, le temps se faisait étrangement long, distordu et étendu par le froid, l’attente, la peur. Face au vent et à la neige, les extrémités mal protégées commençaient à picoter puis à s’engourdir, à l’image de la concentration des troupes en présence, notamment chez les mercenaires qui n’avaient que peu, voire pas, profité de la rigueur des entraînements militaires.

    Soudainement, comme un rappel à l’ordre, le pesant silence fut brisé une première fois lorsque le sifflement d’une flèche déchira le voile crépusculaire, suivie d’une autre, puis deux, puis trois. Finalement, c’est une pluie de projectiles qui s’élancèrent dans la nuit en direction d’une cible que je ne parvenais même pas à percevoir. Quelques instants plus tard, un râle d’agonie suivit d’un bruit sourd firent écho à la volée, marquant le début des hostilités. D’autres hurlements macabres résonnèrent dans les airs tandis que d’imposantes masses sombres nous survolèrent, attirant sur eux les foudres de nos archers. À leur suite, des cris de détresse nous parvinrent depuis l’intérieur du camp et avec eux une série d’ordres et de directives qui venaient se perdre dans le charivari ambiant. Devant nous, des hordes de morts-vivants avançaient vers nous inexorablement, escortant des phalanges squelettiques lourdement armées. Bien vite nous apprîmes à regretter le silence.

    La terreur se lisait dans le regard de certains de nos compagnons d’infortune et cela se comprenait. Avec des ennemis devant, derrière et au-dessus de nous, nous étions seuls et le peu de courage qui nous restait menaçait de s’écrouler comme une pile de dominos. D’ailleurs, sans la présence d’une poignée de serres pourpres et de janissaires qui tenaient la porte avec nous, cela serait sans doute déjà arrivé et nous ne pouvions pas nous permettre d’abandonner nos positions. Nous devions tenir coûte que coûte le temps que les forces à l’intérieur ne se soient débarrassés des intrus.

    “ Im-impossible… nous allons tous m-mourir ! ”

    Un aventurier commençait déjà à trembler de manière incontrôlée, de toute évidence prêt à  abandonner ses armes pour prendre la fuite.

    “ N-n-nous devons partir ! ”

    Connaissant les dangers d’un tel comportement sur l’ensemble d’une troupe, il fallait agir rapidement afin d’endiguer la menace potentielle que pouvait représenter un déserteur sur l’ensemble de la ligne. D’une main ferme, je le saisissais par les cervicales, le forçant à regarder à droite, à gauche, devant. Nous étions dores et déjà encerclés par les morts.

    “ Et où tu veux aller au juste, hein ? Tu peux me dire ? Si on fuit, tout le monde meurt. Si on flanche, tout le monde meurt. Alors maintenant, si tu veux avoir la moindre chance de sauver tes fesses, tu restes où tu es et tu écoutes ce que ce gars a à nous dire, compris ?! ”


    Je pointais du doigt le porte-étendard, en la personne de Tulkas, qui se tenait au devant de ses troupes. À défaut d’avoir un commandant pour diriger la troupe hétérogène de mercenaires, il nous fallait nous référer aux ordres du soldat présent le plus compétent. Même si cela me faisait mal de devoir remettre ma vie entre les mains d’un agent du Reike, c’était aussi la meilleure alternative afin de s’en sortir. Rien ne saurait me préparer à la nuit qui nous attendait et comme tout autre être humain, je sentais une profonde angoisse monter en moi, rendant la paume de mes mains moites et le maintien de mes jambes fébriles. Toutefois, comme je venais si justement de le faire remarquer, il n’y avait pas d'échappatoire, nous devions tenir. Les ordres étaient d’ailleurs relativement “simples”, sur le papier, nous devions garder la position jusqu’à ce qu’une ouverture se présente pour ensuite leur rentrer dans le lard et les renvoyer manger les pissenlits par la racine.

    Comme personne parmi les mercenaires ne semblait vouloir le faire et puisque que certains d’entre eux peinaient à entendre tout ce qui se disait, je m’étais finalement dévouée afin de relayer les ordres donnés par le militaire. D’une voix fébrile et enrouée d’abord, intimidée et n’ayant pas l’habitude de faire porter autant ma voix, puis de manière plus assurée au fur et à mesure du temps, saisissant que cette intervention était la bienvenue, permettant à tous de se préparer au mieux pour affronter la tempête qui allait s’abattre sur nous.

    “ Vous avez entendu ? Nous allons tenir et attendre le moment opportun ! ”

    Le bruit des serres-pourpres frappant sur leurs boucliers et armures couvraient ma voix mais je continuais à vociférer les instructions données par leur commandant.

    “ Les boucliers en avant ! Couvrez les lanciers et les archers ! Ils arrivent ! ”

    Au même moment, un trait ardent vint mettre le feu à la poix qui avait été répandue sur le sol, créant un couloir de flammes guidant naturellement les créatures jusqu’à nous et réduisant l’avantage que leur fournissait leur multitude écrasante. L’instant d’après, la marée des morts se fracassait contre un mur de boucliers et de lances dans un éclat de métal, de bois et d’os. Dans un râle commun, les hommes tinrent bon et s’engagea alors une terrible lutte contre les cadavres animés se jetant à corps perdu contre nos défenses. Heureusement, le gros des forces ennemies n’étaient composé que de zombies et de squelettes décérébrés dont les articulations et les membres se brisaient aisément sous les coups de masse, d’épée et de hache. Profitant du poids et de l’envergure de ma lance, je parvenais aisément à démembrer plusieurs d’entre-eux à chaque battement de celle-ci.

    Nous tenions bon, ne cédant pas le moindre centimètre. Pourtant, l’armée des morts semblait inépuisable, d’autant que le corps d’élite de leur armée se rapprochait inexorablement. Malgré la faiblesse intrinsèque à leur nature, les squelettes décharnés étaient aussi infatigables, indémoralisables et continuaient à se battre même avec la moitié de leurs membres réduits en poussière, ce qui n’était pas notre cas. Même avec toute la détermination du monde, il est des limites qu’un corps humain ne peut pas dépasser. À chaque coup encaissé au donné, notre force et notre endurance s'amenuisent, à l’image du moral des troupes mercenaires qui, encore une fois, n’avaient jamais été préparés à de telles batailles. Le centre de la formation, menée par Tulkas, semblait inébranlable. Ensemble ils fauchaient à tour de bras ces monstruosités, mieux que la mort elle-même ne fauchait les vivants. Comme hypnotisée par la danse de leurs lames, je ne remarquais même pas la pluie de sang qui dégoulinait sur les armes et armures déjà noircies par le fluide infect des cadavres putréfiés.

    Ce fut le cri d’agonie d’un compagnon d’arme qui me ramena à la dure réalité des choses. La pointe émoussée d’une lance venue d’un autre âge s'était frayée un chemin dans une ouverture entre deux boucliers avant de venir se ficher dans l'œil du pauvre bougre, lui transperçant le crâne de part en part. D’un large fauchage de ma lance, je m’assurais que sa mort soit rendue quintuple mais cela ne suffirait à nous sortir de ce charnier. Les guerriers les moins endurants commencèrent à tomber un par un, dans l’indifférence la plus totale, tandis qu’une autre vague moribonde submergeait lentement notre flanc le plus éloigné et le plus vulnérable.

    “ Mais bordel, qu’est-ce qu’ils attendent ces enfoi… ”

    À ce moment-là, un sifflement aigu résonna au-dessus du champ de bataille en même temps que deux bourrasques tranchantes comme l’acier ne s’abattent de part et d’autre des forces ennemies, fauchant leur cohorte blindée en dessous de la taille. Un bref silence s’installa avant qu’un vacarme de chair et de métal tombant au sol ne brise ce dernier. Le Luteni porta un ultime coup dont la puissance fit vrombir l’air autour de lui, achevant de démolir la formation adverse, avant de s’élancer au cœur de la mêlée, suivi de ses hommes, dans une contre-attaque héroïque. Interloqués, les mercenaires se tournèrent naturellement vers moi, aussi abasourdis que je ne l’étais.

    “ Alors ? On fait quoi ? ”

    Quelques secondes me furent nécessaires avant de comprendre que la question m’était directement adressée et que les autres attendaient également une réponse.

    “ J-Je… heu… ”

    Je secouais la tête afin de recouvrer mes esprits avant de plonger la main dans ma sacoche. J’en sortais une pleine poignée de scories métalliques qui, sous l’effet de ma magie s’agitaient avant de fondre et de se mêler à l’acier de ma lance dont la pointe se ramollissait pour finalement adopter la forme d’une masse imposante, bien plus adaptée pour une offensive,  que je saisissais à deux mains.

    “ Ok les gars, préparez-vous ! On va les suivre et se glisser dans l’ouverture créée par ces gros bourrins du Reike. À partir de là, c’est chacun pour sa peau, mais ne jouez pas aux héros ! ”

    Une fois que le gros des combattants encore valides fut prêt, je donnais l’ordre d’avancer et nous nous engouffrions dans la mêlée, emboitant le pas au Serres Pourpres et aux janissaires.

    “ Allez, on y va ! ”


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  • Ven 29 Déc - 1:56
    Scrutant scrupuleusement les alentours, mon attention se porta rapidement sur une large silhouette qui semblait s’avancer en direction de notre campement. Il s’agissait ni plus ni moins que d’un ombragon. Au regard des contrées au sein desquelles nous évoluions, apercevoir cet animal n’était guère une surprise. Cependant, deux éléments me poussèrent à considérer cette créature comme hostile alors que j’encochais une flèche sur mon arc après l’avoir enflammée à l’aide d’une torche située à proximité : non seulement, ce gigantesque serpent se dirigeait vers nous, ce qui en soi constituait une menace, mais en plus son apparence ne laissait aucun doute quant au fait qu’il s’agissait d’un être dont l’existence même avait été viciée par les pratiques occultes propres aux séides des Titans. En effet, depuis ma position, j’apercevais les pustules violacées qui le caractérisaient. Ce lézard des neiges était désormais corrompu et il fallait l’abattre. Aussi, sans plus attendre, je tirais ma flèche enflammée afin que tous puissent visualiser la position de la cible et donnais l’alarme.

    « Ombragon ennemi en vue à 100 mètres au nord de ma position ! Abattez-le ! »

    Encochant une autre flèche dans mon Yumi, j’ajustais rapidement ma position et tins compte de la vitesse de déplacement de la créature avant de décocher quasiment en même temps que les autres archers. Pour ma plus grande satisfaction, cette pluie meurtrière de trait d’acier eut tôt fait d’achever notre adversaire qui s’effondra dans un bruit sourd sur ce sol glacé. Hélas ! Cet acte n’allait pas mettre un terme à cette offensive. Bien au contraire. Il n’en constituait que le préambule. Déjà, des cris se firent entendre. D’autres ombragons se dirigeaient vers nous depuis le côté opposé. Pire encore, d’autres créatures étaient parvenues, si j’en croyais les éructations des sergents d’armes, à pénétrer à l’intérieur du campement. Me maudissant pour ne pas avoir songé à un tel stratagème, je restais à mon poste. Je savais fort bien qu’une archère ne serait d’aucune utilité dans ces circonstances. Qui plus est, j’avais, en dépit de la situation, une fonction d’éclaireur. Je pouvais prévenir mes alliés des mouvements de l’ennemi voire même l’informer quant à l’arrivée de renforts.

    Ces derniers ne se firent pas attendre et prirent une forme à laquelle je ne m’attendais pas. En effet, continuant de scruter les ombres mouvantes de la nuit, un frémissement dans l’air glacial attira mon attention. Quelque chose d’inhabituel se profilait à l’horizon. Un bruissement d’ailes. Un chuintement qui, malgré les apparences, ne m’évoquait aucune créature nocturne de ma connaissance. Mes prunelles fixèrent l’origine de ce bruit. Dès lors, une vision pour le moins inattendue s’imposa à moi. Des chauves-souris d’une envergure bien au-delà de la normale planaient en direction de notre campement. Leurs formes sombres se découpaient contre la voûte céleste étoilée et étaient synonymes de mille tourments. Elles formaient comme un essaim sinistre dans ce ciel obscur. Me crispant instinctivement, j’alertais, une fois de plus, mes compagnons d’armes.


    « Chauve-souris géante en approche dans les cieux ! »

    Encochant une fois de plus une flèche pour abattre la plus proche de ma position, mon regard fut attiré par un éclat doré qui me déstabilisa lorsque je pus en percevoir la source. Non loin de ma position, je voyais émerger de l’obscurité une vision pour le moins cauchemardesque. Un bataillon d’elfes. Mais d’une nature déchue. Ils avançaient d’un pas lent et implacable. Leurs silhouettes étaient revêtues d’armures, qui, en d’autres circonstances, auraient été magnifiques, mais qui, en cet instant, projetaient une aura de mort et de désolation tant ces pièces de métal étaient ternies par l’ombre et la corruption de la non-vie. Leurs yeux dépourvus d’âme brillaient d’une lueur morbide et émettaient une lueur froide et éthérée. Leurs pas résonnaient comme un écho funèbre. Le spectacle offert par ces spectres aux oreilles effilées en provenance d’un autre temps et extirpées leur tombe suscita, en moi, du dégoût, du chagrin et surtout de la colère. Contempler ainsi la déchéance de celles et ceux qui jadis avaient contribué à ériger et à défendre notre Empire me rendait tout simplement folle de rage.

    Pire encore ! Pour la première fois, ce sentiment d’agressivité et d’indicible haine qui parfois m’assaillait pour des raisons inconnues entra en résonance avec mes émotions face à cette vue. Une voix, s’apparentant à la mienne, mais au ton vindicatif et glacial, me « susurra » à l’esprit que les responsables de cette hérésie ne sauraient être en sécurité tant qu’un souffle de vie nous animerait. Nous jurions, toutes deux, de prendre notre revanche sur ceux qui avaient transformé certains de nos compatriotes, en marionnettes de la mort au service d’une fausse idole et ce, même si nous étions à réduites à devoir nous repaitre d’eux en usant de nos canines. Cette expédition avait, dorénavant, pris un aspect beaucoup plus personnel à mes yeux. Ce fut donc sur un ton particulièrement courroucé et teinté de fiel, que je transmettais le renseignement dont j’étais la seule détentrice pour le moment.


    « Luteni ! Une formation d’infanterie lourde approche ! »

    Tirant une flèche vers l’une des chauves-souris, des bruits de pas précipités se firent entendre derrière ma position et des ordres me furent transmis. La Griffe avait jugé, au vu des données tactiques, de redéployer les archers janissaires ainsi qu’une dizaine de Serres Pourpres archers, ici, et de les placer sous mon commandement direct afin que je puisse mettre un terme à la menace ailée qui se profilait. Il paraissait évident que ce bataillon, ces ombragons et ces gigantesques créatures nocturnes ne constituaient qu’une avant-garde. Cependant, si nous désirions maintenir notre défense, il était impératif d’éviter que l’ennemi ne puisse harceler nos lignes selon son bon plaisir et ainsi créer une brèche voire plusieurs sous prétexte que nous n’avions pas à notre disposition d’unités aériennes. En somme, l’ordre de Fictilem aurait pu être résumé ainsi : « clouez-les moi au sol ». Or je comptais bien le faire quitte à chevaucher une de ces créatures pour me charger des autres !

    Demeurant sur ma tour de guet, je me retournais, après avoir tiré une flèche enflammée sur la poix conformément aux ordres de Tulkas, afin de visualiser rapidement le contingent dont j’avais la responsabilité. Je savais que ces hommes et ces femmes savaient faire usage de leurs talents dans le domaine de l’archerie. Cependant, tous ne faisaient pas usage du même arc comme je le remarquais. Certains avaient des yumi, des arcs longs traditionnels ou même des arcs courts. À proprement parler, ces instruments étaient tous en mesure de tuer un homme. En revanche, ils n’avaient pas tous la même portée. Aussi me fallait-il en tenir compte pour la suite des évènements. À défaut de me montrer imaginative tactiquement parlant, je comptais user de ce détail de la manière qui me semblait la plus judicieuse. Je désignais du doigt un promontoire situé derrière ma tour de guet, depuis lequel l’on pouvait surplomber les alentours avant de leur expliciter la marche à suivre sur un ton péremptoire.


    « Postez-vous ici et adoptez la formation suivante : ceux avec un arc court devant, et ceux avec un arc long ou un yumi derrière ! »

    Je convoquais un peu de mana pour tracer une simple ligne de feu au sol, au niveau du promontoire, afin qu’ils puissent embraser facilement leurs projectiles dès lors qu’ils seraient en position. En ces circonstances, le feu était notre meilleur allié et je comptais bien en faire un maximum usage.

    « La consigne est simple : ceux disposant d’un maximum de portée, vous me descendez les chauves-souris les plus lointaines. Les autres, vous vous chargez d’abattre les saloperies volantes les plus proches. En fonction de la menace, n’hésitez pas à changer de cible. Ça serait con que le luteni se fasse embarquer par une de ces bestioles. Rien ne doit passer ! S’il le faut, vous me les clouez avec une lance, j’en ai rien à foutre ! »

    À peine eus-je formulé ces mots que mes compagnons se mirent en formation et appliquèrent scrupuleusement mes ordres. Pour ma part, je tâchais de surveiller les mouvements de troupes ennemies en usant de certaines de mes prédispositions tout en tâchant d’abattre une chauve-souris non sans faire preuve d’un minimum de précision. Bien que profondément rongée par la colère, j’essayais, autant que faire se peut, de demeurer concentrée sur la tâche qui m’incombait. Il m’était pour l’heure impossible de me délester de ce feu qui brûlait en moi et qui souhaitait, ardemment, se déchainer sur nos ennemis.

    Sans que je ne le remarque tout de suite, il se mit à pleuvoir. Or ces gouttes n’étaient pas constituées d’eau, comme je le constatais en voyant l’une d’entre elles caresser temporairement mon index avant de s’écraser au sol. C’était du sang. L’apparition de ce liquide fut vermeil fut accompagné par un bruit sourd qui poussa, instinctivement, mes oreilles à s’affaisser. À s’y méprendre, l’on aurait dit que le ciel rugissait. Était-ce à l’encontre de nos expéditions ou de nos ennemis ? Je n’aurais su le dire. Néanmoins, mon attention se porta vers les cieux qui furent subitement illuminés par une lueur ardente et rougeoyante et depuis laquelle jaillit un dragon aux écailles écarlates. Quelque peu inquiète de voir une telle créature, je crus, durant un bref instant que cette créature avait été, elle aussi, ranimée par nos ennemis…jusqu’à ce je visse ce voile carmin se diriger en direction des troupes adverses. Laissant un sourire carnassier apparaitre sur mon visage, je contemplais, un court moment, ce reptile s’abattre sur nos opposants avec une fureur inouïe et pourfendre leurs rangs avec une aisance déconcertante. Chaque coup de ses griffes, chaque claquement de mâchoire laissait derrière lui une traînée d’os et de sang. La mort était clairement en marche…mais celle-ci avait décidé, ironiquement, de faire de nous ses Hérault.

    Me focalisant à nouveau sur les créatures volantes, je décidais, alors que mes homologues archers décochaient leurs flèches enflammées sur ces dernières, d’opter pour une solution radicale. À défaut de pouvoir invoquer un tel dragon et de bénéficier d’un soutien aérien pour éradiquer ces nuisibles, je comptais, au mieux de mes capacités, limiter les mouvements de l’ennemi pour ainsi les pousser se conformer à mes desiderata pour que mes alliés puissent plus facilement les abattre. Ce que je m’apprêtais à réaliser pouvait s’avérer dangereux, mais j’avais foi dans les informations que nous avions reçues quant au fait que ces êtres issus de la non-vie craignaient le feu comme la peste. Aussi, il me paraissait envisageable qu’à l’instar des mortels, ces aberrations de la nature essaient, face à un déchainement pyrotechnique, de vouloir l’éviter. Si tel n’était pas le cas, en revanche, ma petite astuce aurait au moins le mérite de les affaiblir voire d’en tuer une partie non négligeable même si je risquais, également, au vu de ma position, d’être leur première cible. C’était pourtant un risque que j’étais prête à courir.

    Sans me retourner, je prévins mes troupes de ce qui les attendait.


    « À mon « signal », divisez-vous en trois groupes et liquidez tout ce qui cherchera à contourner la surprise que je leur prépare, que ce soit par en haut ou par les côtés ! »

    Ne perdant pas plus de temps, je laissais le mana parcourir mon corps et focalisais mon attention sur les chauves-souris qui s’approchaient inexorablement et qui s’apprêtaient d’ici quelques secondes, à décimer nos rangs. Puis, au dernier moment, alors que je percevais les moindres détails de la dentition de ces créatures au faciès écrasé, je convoquais devant nous un mur de flammes, dans les airs, que je tâchais de maintenir le plus longtemps possible afin de former un barrage mortel. Mues par ma colère, cette muraille ignée n’avait qu’un seul objectif : réduire en cendres nos ennemis et les renvoyer une bonne fois pour toutes dans l’au-delà. Ceux-ci n’eurent dès lors pas d’autre choix que de se consumer ou de déborder cette falaise ardente et d’ainsi devenir la cible de mes archers et de leurs traits.
    Résumé:


    "La mémoire est une forme d’immortalité. La nuit, quand le vent se tait et que le silence règne sur la plaine de pierre scintillante, je me souviens. Et tous revivent. Les soldats vivent. Et se demandent pourquoi..."
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  • Sam 30 Déc - 18:09
    En jetant un regard aux alentours, je pus constater que l'organisation s'était peu à peu, malgré les esprits congelés, bien mise en place. Après tout, ceux à la tête de cette expédition n'étaient pas des amateurs et savaient par leur prestance ou la crainte instaurer une pression qui ferait notre salut. Des ordres étaient hurlés sans interruption jusqu'à ce que le calme de l'attente lié à l'incertitude que de ce que l'on allait affronter pèse au-dessus de nos têtes. J'ajoutais la partie supérieure de mon casque afin de protéger intégralement cette zone qui ne pouvait bénéficier d'aucune autre protection. Ajustée à la perfection pour que mes cornes se logent sans aucun effort , je paraissais beaucoup moins avenant . Seuls mes orbes cyans ajoutés un peu de douceur qui n'avait plus sa place  au vu des circonstances.

    -Vous serez un atout de taille.

    L'arme qu'avait brandie Brak , fait de bronze divin, accentuait encore plus sa puissance destructrice, que cela soit son arme ou même son imposante silhouette qui paraissait aussi solide qu'une montagne. Je comprenais pourquoi il avait pris place près de la couronne, ne doutant nullement de son pouvoir destructeur . Je pris note à moi-même de faire attention à lui laisser assez de place sur le champ de bataille , car je pourrais vite me retrouver dans son sillage, quand bien même il ferait attention. Il avait l'air d'être un brave reikois sur qui l'on pouvait compter dessus. Je commençais même à imaginer des stratégies qui nous permettraient de nous coordonner selon la situation qui se présenterait à nous. Puis son passé de gladiateur qu'il me raconta durant notre traverser, me fit comprendre qu'il serait coriace et prêt à continuer le combat, qu'importe la gravité des blessures à venir.

    -En déployant une force si brute, j'espère que l'ennemi ne va pas retourner la situation à son avantage. Dis-je en parlant autant de l'armée que de mon interlocuteur:-Mais nous tiendrons ,quoiqu'il en coute !

    Je levais mon pouce en l'air sans que mon sourire confiant ne puisse se voir au travers de mon heaume . Avant que la suite ne se déroule, j'encourageais à mon tour ceux qui avaient laissé place à la peur, imitant mon camarade de jade qui sous son apparence de brute était plus valeureux que bien des participants à cette traque. Je ne le connaissais encore peu mais tout ce qui émanait de lui n'était en aucun cas mauvais. Doté d'aucun pouvoir qui me permettrait d'affirmer cette opinion, je fis confiance à mon instinct , qui me soufflait que l'on allait braver de terrible danger côte à côte.

    Si toute ma vie j'avais eu l'impression que seule la solitude m'accompagnerait, depuis quelques lunes, les astres avaient décidaient , semblaient-ils que ça ne serait plus le cas à présent. Entre la rencontre de la gardienne , de la sirène et de Brak, je sentis que les prochaines pages qui allaient être écrites ne seraient plus emprunt à cet exil que ma malédiction m'avait pourtant promis. Inconscient d'avoir été depuis la naissance été réincarné, le bruit des armures et des cris de douleur n'avait plus de secret pour moi depuis que mes cauchemars me tourmentaient chaque nuit . Si ce chapitre se terminer aujourd'hui ou dans les jours qui suivent, j'aurai au moins connu ce sentiment ,celui d'être entouré .

    -Que le soleil, la lune et les étoiles nous guident vers la victoire .

    Murmurais-je , me remémorant ces promesses que j'avais faites, à ceux qui avaient déjà rejoint ce ciel constellé de leur souvenir . Mon coeur se serra, ressentant une certaine culpabilité en les imaginant à mes côtés, jusqu'à ce que ma volonté et celle d'un passé qui ne m'appartenait pas résonne d'un même écho, amplifiant ma résolution de vouloir protéger ceux qui les titans terrassaient de leur cruauté. Le bruit de mes gantelets contre la poignée de mon espadon grinça, expulsant par ma respiration lente des volutes de fumée qui s'échappèrent pour rejoindre ceux de mes compagnons d'armes tel un nuage de détermination.

    Le calme avant la tempête prit fin et les flèches sifflèrent au-dessus de nos têtes. La jeune femme à la tête des archers nous révéla la proximité de plusieurs ombragons et surtout, celui de chauve-souris dans le ciel qui se chargea en déversant sur nous peu de temps après,une pluie sombre couleur carmin. La Griffe avait pris place dans les cieux et avait déchainé sa puissance qui fit trembler mon armure sur mon torse. Son majestueux dragon fait de magie s'attaqua vers ses congénères purulents qui eux ne pouvaient voler et rêvaient de retrouver la paix. J'analysais un instant les ordres et la situation, prêt à m'élancer, jusqu'à ce que des cris qui retentissent derrière moi. Non loin des combattants d'élite qui maintenaient la quasi-impénétrabilité du camp au sol, une immondice avait surgi comme j'avais envisagé un peu plus tôt, en empruntant un chemin sous l'épaisse couche de neige.

    -Protégeons les arrières et les civils !

    Criais-je à l'intention de Brak et de ceux qui étaient resté en arrière faute de place sur le front ou que l'hésitation les avait fait reculer.Nullement surpris et faisant preuve d'une grande réactivité,  je fonçais vers cette cible de taille faite de corps  cousu les uns aux autres, telle une aberration qui n'avait pas la place dans ce monde où la nature n'aurait jamais pu concevoir avec autant de laideur.  Mon espadon posé sur mon épaulière forgée à cet effet,je pris de la vitesse à mesure des grandes foulées que m'offraient mes proportions de Drakyn, attrapant une torche enflammée sur mon passage pour la lancer vers l'un des derniers endroits où la poix n'avait pas été activée. J'en attrapais une autre lorsque je fus à proximité de la chose monstrueuse et la lui lançais dessus pour dévier son attention et la bruler au passage.

    J'escaladais pendant ce temps une caisse en bois qui grinça sous mon poids, l'utilisant comme tremplin afin d'effectuer un salto avant en empoignant mon espadon pour pouvoir de cet élan, le brandissant au-dessus de ma tête, y concentrer assez de force pour couper certains membre de la créature abjecte. Une aura rouge se dégagea de mon être et de minuscule éclairs rouges crépitèrent autour de mes bras, comme à chaque fois que je combattais, sans que cela ne fasse aucun effet sauf visuel. Mes yeux cyan avaient laissé place à une teinte écarlate. Je fondis sur la créature et coupais certains de ses membres durant ma chute, effectuant une roulade sur la côte lorsqu'elle voulut me lacérer avec ces multiples autres appendices qui pourraient bien me déchirer la chaire ou briser les os comme elle l'avait fait avec sur des soldats avant que je l'atteigne.

    -Il faut le maintenir éloigné des archers !

    Certains d'entre eux avaient finalement retrouvé leur courage, brandissant pour certains des boucliers qui les empêchèrent de trépasser dès la première attaque encaissée. Ainsi acculée de toute part, l'abomination ne parvenait pas à suivre une trajectoire précise, fonçant sur tous ceux qui lui faisaient face, avec une puissance considérable sans que l'on puisse complétement prévoir ses mouvements aussi désordonnés que ce qui la composait . Si cette masse difforme venait à s'approcher des janissaires tenant des arcs, ils seraient  vite décimé et nous n'aurions plus de défense assez solide pour les créatures qui volaient bientôt au-dessus de nos têtes. Il était inconcevable que nous laissions les événements dégénérer ainsi et laisser le chaos prendre part au combat. En voyant par intermittence celle qui à la tête des hommes et femmes qui défendaient le ciel, je me demandais si les flammes seraient suffisante. Je gardais un oeil sur eux au cas où ils auraient besoin d'assistance, tout en continuant de scruter chaque détail de la créature créé de toutes pièces pour y déceler une faille .

    Malgré cette proximité, j'esquivais chacune de ses attaques en me balançant de gauche à droite en me tenant accroupis, attendant le bon moment pour user de mon espadon déjà souillé par le liquide qui ''animé'' cet être cauchemardesque. Grâce à l'allonge que me procurer la longueur de mon arme, je pus  décrire un demi-cercle qui  trancha une bonne partie de ses pieds et autres moignons , le déséquilibrant et ainsi, réduisant son champ d'action et les déplacements qu'il pouvait se permettre auparavant. Je profitais pour me redresser , parant avec ma lame chacun de ses mouvements désordonnés, attirant complétement son attention sur moi afin que le guerrier de jade puisse apporter la paix a tous ces visages incrustés sur cette perversion de la vie .

    -Nous vous délivrerons du mal.

    Dis-je dans un murmure , sans prendre conscience que j'avais pensé à haute voix. Si jusque-là, tout le monde semblait remplir sa fonction de la meilleure façon possible, d'un instant à l'autre, tout pouvait basculer. Cette crainte se faissait plus oppressante à mesure que les minutes s'écoulaient, sans que cela ne fissure ne serait-ce un peu la quiétude qui m'envahissait. Je ne craignais pas de rejoindre les dépouilles de ces malheureux que j'enjambais , mais plutôt de les voir s'empiler sans que je puisse arrêter ce massacre bien plus accablant que le reste. Désirant plus que tout  protéger les vies qui m'entouraient, les flammes de ma dévotion envers le peuple et la vie ne firent  plus attiser encore en combattant aux côtés de mes frères d'armes, qui s'éteignaient un a un de chaque côté du camp, tel un feu qui se consumait inexorablement et que j'étais prêt à offrir chaque parcelle de mon corps pour le raviver à nouveau.

    Tour 3:


    Arkanon discute en 993300
    [Event] La marche du Vent d'Acier - Page 3 1707508389-arkarka
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  • Sam 30 Déc - 22:52
    La marche du Vent d'Acier
    Event Reike/Melorn

    Presque toutes les personnes présentes au camp, militaires comme civils, s’affairaient et aidaient à préparer les défenses. Isolde observait autour d’elle, la jeune femme ne voyait que des combattants ou des reikois et melornois prêts à en découdre. Quelques traits sur les visages trahissaient parfois l’angoisse de l’inconnu, ou la peur de la mort. Mais la brune lisait surtout de la fierté et une incroyable détermination. Pour preuve, la défense avait été orchestrée d’une main de maître, chacun apportait sa pierre à l’édifice et fortifiait ce camp. Ce camp, qui était à présent le leur, à tous. Il fallait le défendre, au péril peut-être de leur vie pour certains. Mais aucun ici présent ne se livrerait sans combattre.
    Isolde n’avait pas le statut de militaire et bien qu’elle étudiât dans l’Université de Drakstrang, elle n’était pas une guerrière pour autant. Elle s’en rendait bien compte, au milieu de tous ces hommes d’armes, habitués constamment à manier l’épée ou d’autres armes, pour lesquels, la lutte demeurait le quotidien. Pourtant, elle faisait, elle aussi, tout ce qu’elle pouvait pour défendre ce lieu, sauver des vies civiles et surtout… afin de pouvoir continuer leur aventure. Parce que la mage noire n’était pas devenue soudainement altruiste, au détour d’un regard. Au contraire, son objectif personnel arrivait presque à échéance, elle n’allait pas se priver du potentiel savoir d’un archonte. Il fallait poursuivre et aller au bout de cette quête. Et pour cela, il fallait survivre, coûte que coûte.

    Le temps semblait s’être arrêté. Après les préparatifs, le silence revint au camp, lourd, pesant. Personne ne pouvait prédire ce qui les attendait, tapi dans l’ombre. Toutefois, un cri retentit, puis un suivant et d’autres encore après. Les choses commençaient à bouger et les ennuis arriver.

    Isolde se servit de sa vision nocturne afin d’améliorer le champ d’actions possibles. Même si les barricades enflammées offraient une vue acceptable, sa nyctalopie l’aidait à l’améliorer considérablement. Elle pouvait, de ce fait, mieux anticiper les attaques, visualiser les ennemis en approche, même ceux en dehors des barricades. Puis, elle donnait des informations aux soldats ou personnes proches d’elle sur son aile, les aidait dans leur démarche, assistait comme elle le pouvait pour guider ou secourir.
    Hélas, le danger venait aussi du sol. Des airs. De partout. Le camp n’avait plus aucun répit. Lorsqu’elle se retourna, afin de vérifier l’autre côté et parcourir les environs de sa vision améliorée, elle fut stupéfaite d’apercevoir un immense dragon de sang défier le ciel. Elle le prit aussitôt pour une autre attaque venue des airs, avant de réaliser qu’il s’agissait de la création sanguine de la Griffe. En effet, Deydreus avait déchaîné son pouvoir élémentaire, afin de lutter contre les ombragons funèbres. Le dragon apparaissait sublime, écarlate et dangereusement féroce. Nul doute qu’il allait venir à bout des créatures maudites.

    Les Serres Pourpres protégeaient les portes, certains menés par le Luteni chargeaient contre le bataillon de morts-vivants. Des anciens soldats d’élite elfiques, à voir leurs boucliers et leurs épées de bonne facture. L’abomination, quant à elle, était prise à partie par plusieurs guerriers. La créature cadavérique semblait être faite de plusieurs morceaux de cadavres juxtaposés. En d’autres circonstances, un tel être aurait soulevé bien des interrogations chez la nécromancienne. Elle aurait même trouvé tout cela absolument fascinant. Ce spécimen avait le mérite de lui donner quelques idées pour des expériences ultérieures. Mais pour l’heure, il n’était pas question des activités sinistres de la ténébreuse mage. Il s’agissait d’un ennemi à éradiquer. Ni plus ni moins.
    Chacun œuvrait à son poste, guidé par les guerriers les plus expérimentés, en attendant le retour des Dévoreurs.
    La reikoise voulait se rendre davantage utile, elle souhaitait utiliser sa magie. Pour autant, il était inenvisageable d’avoir recours à un sort psychique sur des zombies. Elle pratiquait la nécromancie, elle possédait certaines connaissances sur les morts. Dans leur état, les créatures ramenées n’étaient pas assez évoluées mentalement pour ressentir l’impact d’une attaque psychique. Elle réfléchissait, il devait bien y avoir une solution… Ses prunelles émeraudes scrutèrent le ciel. Les chauves-souris. Le sort pouvait fonctionner sur ce type de créatures. Elles volaient, elles étaient donc dotées d’une intelligence plus développée et leur psyché pouvait alors être brisée. De toute façon, cela valait bien le coup d’essayer, tenter cette action pouvait aider ses alliés.

    Elle vérifia le ciel, à l’aide de la barrière enflammée et des flèches des janissaires, elle espérait que leurs actions jointes viendraient à bout des chauves-souris géantes. Certaines bestioles fonçaient droit sur la barrière de feu éclairant la nuit, d’autres la contournaient pour attaquer le camp. Il fallait se concentrer sur ces dernières.
    L’étudiante s’avança, scrutant toujours les alentours et prenant garde où elle mettait les pieds. Elle observa une des créatures ailées et concentra sa magie dans son corps, avant de frapper, ne quittant plus sa cible des yeux. Un puissant sort mental, afin de briser la créature, l’empêcher de voler et de poursuivre ses viles actions. Ainsi, la jeune femme allait la faire chuter et l’anéantir sur la terre ferme. Elle suivit ensuite la trajectoire de la bête ailée jusqu’au sol. Elle ordonna aux quelques éventuelles personnes dans la ligne de mire de déguerpir rapidement de la zone de chute de la bête. Puis, elle se dirigea vers cette dernière. Elle devait à présent l’achever, avant qu’elle ne pût se relever. Dans sa course, Isolde sortit son épée et l’abattit aussitôt sur le crâne de la chauve-souris, afin de la mettre définitivement hors d’état de nuire.
    La lame transperça la tête hideuse et difforme de la créature maudite. La brune entendit quelques couinements, puis le néant. Le sang coagulé et nauséabond tachait la neige auparavant immaculée, ainsi que l’arme d’Isolde. Cette dernière se releva après la mise à mort, observant autour d’elle, le feu vengeur et le sang versé, celui des ennemis mais aussi des alliés. Les pertes seraient lourdes mais pas vaines.  
    Elle réitérerait éventuellement cette action, si d’autres créatures tombées sous l’effet de son sort, ou sous les flèches et le feu des janissaires, nécessitaient une exécution.



    Résumé des actions:


    CENDRES


    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


    La berceuse d'Isolde
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  • Dim 31 Déc - 1:01
    La bataille n'avait pas encore commencé que déjà la tension était palpable sur le camps tous tendu comme des cordes d'arc près a tirer, Brak extérieurement était d'un calme absolu, bien que dans sa caboche une petite part de lui même, était stressé comme lorsque des années auparavant il était dans le couloir de l'arène juste avant d'en franchir les portes, sans savoir si il pourrait les refranchir a nouveau en vie ni sur quoi il allait tomber. Mais aujourd'hui si bien des aspect était comparable, il n'était pas en terre allié, il était en territoire hostile se serait un combat sans public, au milieu de nul part ou personne ne les entendra crier. Ils n'avait pas le choix se serait la victoire ou la mort.

    Les secondes s'étirait comme des heures tant la concentration de Brak était forte pour voir l'ennemi arriver. et le moins qu'on puisse dire c'est que l'attente prit rapidement fin peut de temps après que Arkanon est accepté la présence de Brak a ses coté, ce qui au passage retirait une grosse pierre du cœur de Brak avoir un compagnon amical auprès de qui se battre remontait le moral en même temps que la hargne au combat. L'instinct de Brak l'amenait a penser que Arkanon savait manier son espadon noir, et que a deux grande épées ils pourrait massacrer efficacement les ennemis et pourquoi pas peser dans le victoire finale. A peine Brak terminait t'il ses réflexions tout en maintenant une extrême concentration et surveillance qu'il vit apparaitre grace a sa nyctalopie des ombragon vérolé dans le ciel venant vers eux, monté par des zombis mort vivant (problement des équivalent de guerrier chef d'escouade), d'un autre coté du ciel arrivait des chauves souris géantes et pour finir un contingent de mort vivant a bouclier vers la porte pricipale du camps. en d'autre circonstance Brak aurait approuvé la stratégie mais dans le cas présent Brak de sa voix grave de monmonstre prévint les guerriers autours de lui et surtout le chef de leur ligne de défense.

    en même temps que Brak d'autres avait également repéré les ennemis qui arrivait sur eux et bientôt les archers et les lignes de défense furents organisé en conséquence de même que les premières flèches volait haut dans le ciel pour les abattre tandis que la poix était embrasé. dans le ciel Deydreus s'envola pour s'occuper en personne des ombragon et usa de sa magie de sang pour créer un grand dragon de sang a l'image du dragon que Brak voyait parfois avec Ayshara au palais. Brak comprenait que Deydreus voulait marquer un grand coup tant sur les ennemis que remonter el moral du camps et si pour des ennemis vivant cela aurait été une bonne idée pour des morts vivants adepte des titans Brak était un peu moins convaincu mais il n'était pas monmonstre a remettre ne cause la griffe du Reike. Bien que le dragon de sang de Deydreus lui redonna un coup de boost bienvenu au moral.

    Brak ne pouvait se permettre le luxe de rester regarder l'attaque du dragon et recentra ses neuneuils comme le reste a ce qui se passait autour de lui et au combat et justement des cris derrières Brak et Arkanon attirèrent leur attentions.  Au milieu du camp issu d'un trou dans le sol commençait à apparaitre une abomination composé de plusieurs corps cousu ensemble. Brak, qui avait son épée Drakny, comenaçit a se mettre en route vers l'abomination qu'un des officier Reikois lui désigna, tout en même temps que Arkanon de son coté l'invitait à l'attaquer pour protéger els civils. Brak hocha du heaume en sa direction et lui répondit rapidement de sa voix grave de grand monmonstre.

    " Cette chose ne sait pas a quel monstre elle aura à faire WWWWAAAARRRRGGGG"

    Brak terminant sa phrase par un bon gros WWAARRGG bien senti pour faire comprend à l'abomination et ses camarades Reikois comme de Melorn que Brak allait mettre fin à la non vie de cette horreur. Autour de l'abomination, Arkanon et Brak sans se concerter et comme si ils avait combattu et s'être entrainé de longue années ensemble au combat, adoptère une technique efficace Arkanon faisait tout pour accaparer l'attention de l'abomination et d'attaquer ses membre et notament ses jambes affin d'entraver ses mouvements et sutout, surtout l'empêcher A TOUT PRIX, d'atteindre les civils et/ou les archers qui a coup sur affaiblirait leur défenses.

    Brak de son coté utilisait ses ppuvoir de télékinésie pour maintenir fermé les paupières de l'abomination partout ou cela était possible affin de réduire sa vision, puis cordonant ses attaques avec celle de Arkanon, quand ce dernier portait un coup aux membres, Brak en même temps portait un violant coup d'épée (en bronze divin) sur les têtes et les coutures de l'abomination afin de la tuer ou à défaut de la réduire en morceaux inopérant et plus gérable à achever au besoin par les guerriers autours d'eux qui attaquait eux aussi de leur cotés l'abomination.

    Brak prenant un plaisir primal de gladiateur dans l'arène face aux ovation du public a trancher fracasser, et écraser du plat de la lame comme des pastèque les têtes de l'abomination, comme s'acharner sur les coutures.      



    résumé :
    _ Brak maintient la nyctalopie pour parfaitement voir palier 1
    _ Brak avec Arkanon va attaquer l'abomination que lui à attribué Deydreus, Brak coordonne ses attaques avec celles de Arkanon et à eux deux entame un ballait efficace d'attaque de grande népées bien badass et virile sur la vilaine abomination ^^
    _ Brak frappe les têtes et les coutures qui relie les corps en même temp que Arkanon s'attaque aux membres de l'abomination
    _ Brak utilise la Télékinésie pour fermer et maintenir fermé les paupières des yeux de l'abomination partout ou cela est possible affin de la rendre le plus possible aveugle
    _ Brak utilise la super force palier 2 pour détruire les têtes de l'abomination et les coutures qui la maintienne en un seul morceau

    utilisation pouvoir a ce tour :

    palier 1 :
    nyctalopie
    télékinésie

    palier 2:
    super force

    utilisation pouvoirs :
    palier 1 :  2 / infini (dans un tour ou Brak utilise plusieurs pouvoir palier 1 je compte comme une seule utilisation )
    palier 2 :  1/16
    palier 3 :    /10
    palier 4:     /2


    voix et thème de Brak'Trarg:


    Bric à Brak (inventaire de Brak'Trarg:


    [Event] La marche du Vent d'Acier - Page 3 W84111
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    Dimitri Chagry
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  • Jeu 4 Jan - 17:37



    ☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ⭑ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

    Marcher dans la poudreuse, suivre le mouvement, analyser d’éventuelles fissures et des présences dans l’épaisse couche ténébreuse le maintenait concentré. L’ombre voyait comme en plein jour. Ses prunelles acier tentaient de percer les secrets de cette étendue noire et blanche. L’odeur ferreuse du sang dévoilait l’acte prodigieux que le messager avait fait pour prévenir le camp. Le carmin sur la neige dessinait un tableau méticuleux d’une lutte contre la mort.

    Alors que le froid engourdissait ses membres et rendait la marche difficile, il passa sur ses dents un peu de poudre au piment pour réchauffer son organisme. Il perdit un peu du contenant quand une bise se leva. Le paysage disparaissait peu à peu derrière d’épais flocons. Un blizzard profond venait masquer progressivement leur vision. Attentif aux réactions d’Alasker, Dimitri vit son nez se froisser avant d’humer lui-même l’écœurante odeur des corps altérés. Cette analyse lui permit de préserver et d’anticiper ces relents puissants amenés par le vent. Si les dévoreurs avaient expérimenté cette infection à sable d’or et avaient l’estomac accroché, lui n’en avait entendu que des chansons. Il découvrait les créations décharnées.

    Son appréhension était mélangé à son excitation lorsqu’ils arrivèrent au bord du précipice. Les restes d’anciens explorateurs avaient glissé sur la pente vertigineuse. Leurs corps étaient marqués par des coups de griffes. Des créatures inconnues ? Ces marques ne lui disaient rien. Elles ne ressemblaient pas à celles qu’il connaissait. Concentré sur ces stigmates, il les imprima dans son esprit et guetta l’horizon. Il entendait les dévoreurs grogner de satisfaction à la vue de cette marche funèbre. Leur impatience du massacre se faisait sentir, mais il n’en dit mot.

    Hors de question qu’il inspire à pleins poumons l’odeur des déjections de Xo’rath, il inhala par le bouche tout en détaillant la marche sordide de l’armée sortie de la bouche des abîmes. L’ombra avait pu flairer bien des odeurs, mais celles-ci n’étaient rien comparés à de la chair pourrissante laissée à l’abandon. L'air était saturé par l'effluence nauséabonde. La neige et le froid auraient dû atténuer cette émanation infecte.
    Une fourmilière paresseuse s’échappait du mont et se dirigeait dans leur direction. Difficile de donner un chiffre tant la marée d’avariées était vaste.

    Déchirant l’obscurité, des formes massives et difformes s’échappaient du sol. Elles sortaient de nulle part, aucunes formes dans la poudreuse ne laissaient présager la présence de tunnel. À moins que les bêtes, après avoir éliminé les explorateurs, ne retournent dans leur tombe, grattant le sol pour s’y dissimuler. Il devait y en avoir d’autres sur les bordures de ce précipice. Les trois masses graisseuses n’étaient pas isolés vers ce coin du gouffre.
    Ces amas de chair faisaient près de trois mètres. D’un bond, l’ombre recula pour se saisir ses couteaux de chasse. Il garda une distance confortable pour conserver une amplitude de mouvement suffisante pour venir trancher nette le main qui tentait de l’agripper. Les dévoreurs découpaient et déchiraient. Des coups puissants et vifs étaient portés par cette engeance de la mort en retour. Des griffes tranchaient la chair.
    Ses armes de jets seraient inutiles dans cette configuration. De petites blessures précises ne limiteraient pas la progression de ces choses. Des bras, des têtes, des morceaux de corps agglutinés, formaient la monstruosité.
    Une main s’était extirpé pour venir accrocher la cheville de Kahl. Dimitri se figea une seconde, hésita pour à lui prêter main forte mais un dévoreur fonçait écraser cette main pour libérer l’ogre. Alasker, tel un démon, se déchaînait et lacérait la forme rapiécée. Le regard du Dimitri se concentra sur une autre forme fraîchement sortie de la poudreuse, dont des morceaux manquaient déjà à l’appel.

    ᅳ Ce charnier empeste, comment vous faites pour respirer aussi aisément... Il connaissait la réponse bien sûr. Son odorat sensible n’était pas aussi habitué que celui de ses voisins mais il avait envie de les entendre lui dire.

    Dans le cœur de ce blizzard, il était difficile de ne pas toucher un allier. Dimitri veillait à ne pas se faire toucher et à ne blesser personne.
    Heureusement, aucun morceau ne repoussait après avoir été sectionné du reste. Alors, après avoir planter deux lames dans les orbites vides de la créature, il comprit que la seule manière d’y venir à bout était de l’user avant qu’il ne l’use. Dimitri se heurta à un bras où il manquait déjà la moitié. Le coup le fit reculer puis il se déplaça sur le côté pour se ruer sur l’une de ses têtes. Une impulsion, et le chasseur se retrouva sur une partie du corps de la création. L’odeur le fit tousser. La chair agglutinée était massive, mais il savait que des lames de qualité la trancherait avec aisance. Avec l’acharnement porté par les dévoreurs, il avait eu le loisir d’observer avec quelle dureté les armes pénétraient la chair atrophiée. Les deux couteaux de chasse croisés au-dessus d’une gorge difforme, il la sectionna et donna un coup de pied tapageur sur la main griffue qui chercha à le blesser. L’impulsion lui permit de s’éloigner pour attaquer un nouvel angle. La main se retrouva arrachée par les dévoreurs.
    Au même moment, l’ombra remarquait que la mâchoire de Kahl s’était refermée sur la cage thoracique d’un autre amas de chair. Sa mâchoire démesurée la recouvrait presque entièrement. Les morts ne ressentaient pas la douleur, les morts ne voyaient pas et ne ressentaient pas. Ils agissaient à l’instinct. Ceux-là débordaient de magie et suivaient des directives. C’est du créateur qu’ils devaient couper la tête. Un poing chargé d’épines s’écrasa à quelques centimètres de son corps. L’ombra bondit sur le côté tout en libérant une corde de son sac. La longueur serait suffisante pour le saucissonner comme un bon filet. Le chasseur avait entendu l’ordre. Battre la chair ferait perdre du temps et épuiserait le groupe. Il sentait déjà son souffle se tarir. Le froid n’atteignait pas les morts mais arrachait l’oxygène aux vivants.

    La tempête faisait rage. Concentré, il s’élançait dans cette comédie euphorisante, son corps dansait contre les élément. Léger et vif. Sa présence s’effaçait. La monstruosité balayait ses opposants tandis que l’ombra passait autour d’elle, veillant à ce que chaque saut ou à chaque glissade entre les jambes abîmées de la chose soit utile et referme la bête dans ses liens. Il veillait à ne pas se faire écraser ou blesser, que cela soit par les dévoreurs avides de sang que par la monstruosité sanguinaire.
    À dire vrai, le froid endormait autant son esprit et son corps que le brun n’était pas bien sûr d’être entier. L’effervescente du combat et son envie d’exister ne lui permettait pas de vérifier l’état global de sa chair. Il récupèrerait plus tard, où son sang magique coulerait entre ces montagnes.
    Le cordage passait dans les plaies béantes de la créature, noyant le câble de ce sang maléfique. De sa force surhumaine, il serra le lien à chaque tour, veillant à ce que le tissage n’ait aucun défaut. La corde limitait les mouvements. Quoiqu’en admirant le spectacle sous le blizzard, la créature dégoulinante manquait de beaucoup de corps. Tout ce qui dépassait avait été coupé ou arraché. Il ne restait plus qu’à pousser cette chose au fond du précipice. L’idée de faire basculer l’armée était bonne, mais est-ce qu’elle s’arrêterait pour autant de grimper la pente à la verticale ? Il en faudrait sûrement d’autres, et son regard se porta sur les dévoreurs et appuya son regard sur Kahl et Alasker. Le poids du dernier était un problème, même dépieuté et enchaîné.

    ᅳ J’aurais besoin de votre force. Cette merde doit bien faire un bon trois cent kilos… Sa puissance brute était dérisoire à coté de certains ici. Même en tirant, la chose difforme ne bougeait pas d’un millimètre, seuls ses pieds creusaient le sol à chaque tentative pour l’attirer vers le gouffre. Après avoir reçu l’aide nécessaire pour tirer la monstruosité animée par ce flux magique, le corps dévala en bas. Il regarda les corps fétides s’éclater contre la marée de morts puis tourna un bref regard vers la cheville de Kahl. Décidément, il avait un problème avec ses pieds. ᅳ Tes chevilles doivent avoir quelques choses de particuliers Kahl. Ils s’acharnent tous dessus. À la peste obscure, les spores avaient attaqué sa peau en premier à cet endroit… Il s’agissait d’un simple constat.

    ᅳ Tiens, ça passera le goût de la pourriture. T’as encore un morceau de chair là. Exprima-t-il en dévoilant un morceau de viande séchée à l’ogre bleu. Ça servirait pas à grand-chose, mais c’était le geste qui comptait. Il prenait ou pas, peu importe. Cela n’arrivait pas souvent à Dimitri de donner quelque chose.


    Spoiler:



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    [Côté dévoreurs]


    Parfois, les stratégies les plus simples et les plus brutales se montraient les plus efficaces. Du moins, c’était visiblement le cas lorsque les dévoreurs les appliquaient. Force brute contre force brute, Kahl entama sa longue poussée. Son opposant, bien que sensiblement plus lourd, commença à céder. Reculant lentement, si bien qu’il tenta de s’en prendre à l’oni en le percutant comme il le pouvait. Mais le dévoreur bleu continua son implacable avancée. La bête ne sembla éprouver nulle souffrance lorsque le reikois usa de ses crocs, toutefois, cette prise supplémentaire l’aida à parvenir jusqu’au précipice. Puis, après un dernier effort, un pied quitta le sol, puis un second alors que Kahl lui envoya un coup final, mettant fin à la lutte. L’abomination tenta de l’attraper dans sa chute et le bout de ses doigts ne purent que caresser l’armure de l’oni qui sortait visiblement victorieux. Rejoignant son compère en contrebas, envoyé quelques instants plus tôt par la tête des dévoreurs.

    La stratégie féroce d’Alasker porta ses fruits immédiatement. Les deux premières abominations avaient entraîné dans leurs chute un nombre important des marcheurs qui grimpaient inlassablement. Roulant sur la pente de givre et de neige, les corps formèrent rapidement d’énormes concentration de neige qui roulèrent encore un temps après avoir atteint le sol, emportant avec elle de nouvelles troupes ennemies. Beaucoup d'entre elles ne semblèrent pas en état de se relever, preuve que s’ils avaient le nombre pour eux, un dévoreur valait bien au moins une cinquantaine de ces choses.
    Néanmoins, le nombre était bien trop conséquent pour être simplement ignoré. Car de nouvelles troupes sortaient encore du pic glacé au centre du bassin. Toutefois, cette ingénieuse attaque venait de faire gagner aux dévoreurs ainsi qu’au camp de précieuses minutes qui pourraient leur permettre de prendre l’avantage car alors qu’un dévoreur vint en aide à Dimitri, qui, avait réussi à combler son manque de force brute en s’aidant d’une corde pour déstabiliser le dernier monstre qui rejoignit finalement ses confrères après un dernier effort, une faible lueur se naquit dans l’obscurité. Derrière eux, comme un phare dans la nuit. Les défenses venaient d’être enflammées.

    Le camp était sous attaque ennemie.

    [Côté camp]


    Ici, à quelques minutes de l’escarmouche que vivaient les dévoreurs, un gigantesque dragon fait de sang s’abattait sur les insolents qui pensaient n’avoir eu ne serait-ce que l’once d’une chance face à la colère et la résilience combinée du Reike et de Melorn. Deydreus, instigateur de cette contre attaque, ne manqua pas d’envoyer un message fort autant aux alliés qu’à l’ennemi avec cette dévastatrice entrée en la matière. La neige, autrefois d’une pureté immaculée, s’était gorgée de sang suite à l’impact du dragon. Les cavaliers avaient été balayés par le tsunami d’hémoglobine et les deux ombragons qui avaient survécu par miracle, ne semblaient plus en état de combattre. Le premier resta cloué au sol, les pattes brisées par l’impact, gémissant de douleur. Quant au second, qui par miracle ne s’en était sorti qu’avec seulement quelques contusions, commença à prendre la fuite effrayé par ce qu’il venait de vivre. Il s’élança sur quelques mètres avant de se tordre de douleur, les pustules violacées palpitant sur son corps. Et après quelques secondes, se retourna pour continuer la charge. Seul et désorganisé.

    A la porte du camp, menés par Tulkas, les soldats tenaient tant bien que mal les assauts répétés de l'ennemi. Dans un fracas d’acier, les hommes du luteni peinaient à prendre l’avantage. Ils cherchaient le moment parfait, la moindre erreur de l’ennemi, la moindre opportunité. Ce fût Ben le Bouc qui la leur servit sur un plateau d’argent. L’ennemi se retrouva encerclé de lames de vent, certains tentèrent de s’en protéger, ou de fuir, mais c’était inutile. Ils se retrouvèrent à la merci de la charge métallique des soldats. Certains, dont les membres inférieurs avaient été tranchés, furent piétinés sans la moindre sommation. Ceux qui avaient tourné le dos aux soldats furent empalés. Les rares qui avaient pu résister aux lames en continuant l’assaut se retrouvèrent pris de cours par cette contre attaque d’une rare violence. Les horreurs tentèrent de se reformer, mais ce fût sans compter sur la seconde charge qui profita de l’ouverture du luteni et de ses hommes. Kassandra, lance à la main, mena une charge d’une intensité si sincère et perforante, que les hommes qui la suivaient parvinrent à sortir de l’autre côté des troupes ennemies. Créant ainsi un couloir pour manoeuvrer.

    —Ah ! hurla un soldat qui avait suivit la femme. Ça s'est mieux passé que je ne l’aurai cru ! Prenons ces chiens à revers !

    Évidemment, il y eut quelques pertes dans l’assaut. Néanmoins, la stratégie et la coordination employée par ces trois héros en prévinrent une grande partie. Et désormais, l’ennemi était pris à revers, les soldats se refermant sur ces monstres. Les étranglant par le fracas du métal sur leurs corps meurtris.

    Plus loin au sein du camp, le gobelin barde ficha sa flèche en plein dans l'œil d’une abomination volante qui était parvenue à se frayer un chemin vers le centre. Cette dernière roula dans les airs avant de chuter et de s’écraser un peu plus loin, terminant aux pieds du nain Kharik, qui à l’occasion s’était muni de deux pioches, en profita pour en planter une dans le crâne de la bête.

    —Laissez moi vous dire que vous visez aussi bien que vous composez vos vers. (Il se tourna vers les autres civils.) Ce gobelin sait ce qu’il fait ! En l’absence d’officiels de l’armée, écoutez-le ! Ah tenez, je venais vous apporter quelques munitions.

    Il commença à s’approcher mais une seconde chauve-souris le hapa avant de s’envoler avec. Lâchant un juron, le nain commença à frapper la bête comme il le pouvait alors qu’il perdait contact avec le sol. La bête nocturne continuait de le tenir fermement entre ses crocs. Bientôt, il serait trop haut pour espérer pouvoir s’en sortir indemne. Etait-ce la fin pour lui ?
    Alors qu’il s'évertuait à frapper le monstre qui le tenait, la bête ailée roula des yeux, n’arrivant plus à maintenir son altitude avant de s’écraser sur le sol. Kharik resta surpris quelques instants, tentant de remettre son épaule en place suite à la chute. De toute évidence, ce n’étaient pas ses coups qui l’avaient sauvé aujourd’hui. Isolde arriva en sauveuse pour achever la bête qu’elle venait de faire chuter. Le nain la gratifia d’un merci de la tête avant de lui montrer d’autres créatures ténébreuses qui perçaient les cieux. Il se remit en route au plus vite pour apporter des flèches au groupe du gobelin.

    Sur les hauteurs, les archers guidés par la main de fer de Vaesidia, s’occupaient d’empêcher les tenaces chauve-souris de s’aventurer en grand nombre au sein du camp. Méthodiquement, flèche après flèche, les troupes écrémaient les ennemis aériens. Ne laissant que quelques chauves-souris plus futées ou robuste, passer entre les mailles du filet. Laissant ainsi tout le loisir aux personnes au centre du camp, de purger les insolentes bêtes qui avaient passé le mur d’acier et de feu.

    A quelques tentes de la bête qu’Isolde avait fait s’écraser se déroulait un combat de longue haleine, opposant Arkanon et Brak’trag face à une abomination des plus dangereuses. La stratégie du noble porta ses fruits, l’amas de chair concentra toutes ses attaques sur ce dernier. Piétinant le sol, envoyant ses larges mains devant elle. Ce qui fût bien compliqué avec la magie du géant reikois qui l’empêchait d'utiliser ses facultés visuelles. A deux reprises, il manqua le drakyn de peu qui parvenait à bloquer ou éviter les attaques lourdes. Le troisième coup parvint à déstabiliser le reikois mais c’était déjà trop tard pour le monstre. Arkanon venait de créer l’opportunité tant attendue. Brak’trag, utilisant de toute sa force, plaça un coup d’une violence rare. L’abomination se détacha en plusieurs morceaux, éclaboussant une bonne partie du camp. Visiblement morte, ce coup venait d’offrir la victoire au duo qui avait su combattre en équipe tel un seul homme. (Et sans que le moindre civil ne soit blessé.)

    Le camp venait de repousser une bonne partie de l’attaque. Bien qu’il restait encore quelques dangers ici et là, la marche du Vent d’Acier vivrait pour le moment.

    Mais sous peu, les dévoreurs apporteraient de bien sombres nouvelles. La nuit serait vraisemblablement longue et éreintante.

    Objectifs:

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    Deydreus Fictilem
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  • Dim 7 Jan - 12:41

    Observant les ombragons ravagés par son incantation sanguine, le chef des armées étira un large sourire carnassier. La fureur écarlate s'était élancée contre la tentative pitoyable d'assaut de ces bêtes pourtant si nobles. Si l'une d'entre elles sembla tomber puis se relever, le vampire estima la gravité du danger et sa nouvelle position pour commencer à établir un nouveau plan dans son esprit. Détournant ensuite le regard des créatures pour observer le campement, la Griffe eut la satisfaction de voir que les reikois et les melornois présents se défendaient avec brio. S'il ne doutait pas que quelques pertes se présenteraient, le bretteur aux lames jumelles savait que l'issue de la bataille serait en leur faveur.

    L'abomination semblait avoir été abattue avec fureur, le bataillon de fantassins aux boucliers avaient été ravagé et les chauve souris semblaient en bien mauvaise posture. La victoire n'était pas encore leur, d'autant que Deydreus se doutait bien qu'il s'agissait d'une première vague. Pour autant les mesures de défenses avaient été particulièrement efficace et à présent, ils pourraient renforcer les quelques points faibles en répartissant différemment leurs atouts. Ici et là, les lignes de front se verraient agrémentés de nouveaux héros et, surtout, le vampire comptait bien mettre à profit l'amoncellement de civils qui jusqu'à lors attendait au centre du campement. Redescendant subitement des cieux, l'être aux yeux vairons interpella l'un des Serres qui se trouvait près de lui afin qu'il se rende vers le luteni porte bannière.

    - Que Tulkas s'occupe du dernier lézard qui refuse de mourir. Prends quelques gars avec toi Ikaryon, vous serez pas de trop. Pour les chauve souris restantes, que nos troupes continuent de les abattre. Demandez aux civils de ranger le matériel pendant que nous les défendons, je veux que nous puissions évoluer le plus facilement possible dans le camp.
    - Je m'en charge chef.

    Reprenant sa marche pour évoluer aux travers du camp, le vampire fut alors alpagué par un éclaireur qui lui rapporta l'arrivée des Dévoreurs. Arrivant à leur niveau, Deydreus salua son frère lycanthrope avant de l'écouter. La Mort avait visiblement décidé de marcher lentement vers eux, profitant de leur position fixe et leur proximité. Bien. X'O-rath n'aimait visiblement pas trop qu'on s'approche aussi sûrement de la position présumée d'un de ses enfants.

    - J'ai demandé à ce que les civils commencent à ranger les vivres et les tentes. Si je ne compte pas nous faire partir dans l'obscurité qui risquerait de nous mener droit à un piège ou d'exposer nos flancs, libérer de la place ne nous permettra que de mieux combattre et, au pire, de faciliter notre départ éventuel. Je te laisse le soin avec tes gars de charcler tout ce qui ose servir le Faucheur. Je vais aider aux défenses et à l'organisation.

    Il quitta alors le Tovyr, repartant au travers du campement tout en usant de sa vitesse pour évoluer rapidement au travers de ce dernier afin de transmettre ses nouveaux ordres. Ceux-ci étaient simples: les moins "guerriers" aideraient à l'organisation du "rangement" et permettraient ainsi une meilleure évolution dans la zone de défense tout comme un éventuel "repli" si les défenses n'étaient plus possibles. Pour le reste, les responsables de la mort des abominations viendraient aider aux renforcement des lignes extérieures ou continueraient de protéger les civils des quelques morts étant parvenus à passer les barrières selon ce qu'ils préféraient, tandis que les archers civils et janissaires continueraient d'harceler les chauve souris et les morts en marche. L'ombragon serait quant à lui tué par Tulkas et les Serres, ou bien il serait accompagné des Dévoreurs revenus. Globalement, le plan était simple: Tenir jusqu'à l'Aube et renvoyer les morts dans le royaume des gardiens.  

    Aboyant donc ses ordres le bretteur continuait d'avancer dans le campement, redonnant le moral aux potentiels mercenaires qui auraient pu commencer à sentir la peur étreindre leur cœur. A plusieurs reprises, le chef des armées participa même à quelques échanges de coups avec des morts s'étant faufilés ici et là. Des feintes et des frappes sans réelle difficulté aux vues du niveau de la piétaille parvenue à passer mais qui eu le mérite d'agacer le vampire. Pour le reste, le moral semblait au "beau fixe" au sein des troupes malgré la situation qui aurait pu quelques instants plus tôt sembler apocalyptique. Pourtant, la première tentative d'assaut se faisait écraser, et il était hors de question que les macchabés arrivant ne changent la donne. S'arrêtant finalement au niveau de quelques chauve souris qui se retrouvaient au sol et se faisaient achevées par Isolde et d'autres combattant, le vampire étira un large sourire alors qu'il approchait la nécromancienne. Dans son esprit, une nouvelle ressource se débloquait pour aider aux défenses.

    - Des problèmes dans votre grenier ma chère? Laissez-moi aider.

    Il planta alors à son tour ses lames dans le crâne d'une des chiroptères abattue. Rapidement, chaque bête ayant eu le malheur de poser la griffe sur la neige se retrouva privée de son cœur ou de sa tête. Au dessus d'eux, une myriade de flèches venaient quant à elles faucher les quelques rares rescapées de la dernière attaque, les faisant s'écrouler lamentablement dans les ténèbres. Se tournant ensuite vers l'une des lignes de front où les corps de soldats et civils tombés semblaient être "déposés", le bretteur observa posa sa main sur l'épaule de l'étudiante, attirant son attention.

    - Venez avec moi.

    Guidant la jeune femme jusqu'au niveau des corps des morts, tandis qu'autour d'eux les Serres venaient former un périmètre de protection le bretteur observa les blessures sur les restes de ceux ayant donné leur vie à l'Empire. Puis, il montra les morts à la femme aux yeux d'émeraude, l'air grave tandis que les fantassins d'élite quittaient leur position pour venir combattre les morts qui harcelaient les mercenaires et membres de l'armée présents sur la ligne de front près d'eux.

    - Nous allons empêcher X'O-rath de prendre les âmes de nos frères tombés. Relevez les, Isolde. Laissons nos guerriers combattre une dernière fois pour l'Empire et leurs familles. Sous votre contrôle, les archontes ne pourront pas les forcer à agir contre nous. Tout comme ils ne peuvent rien contre nos Driv'Zafra. Il fit tournoyer ses deux lames. Je vous protégerai si le Faucheur cherche à s'en prendre à vous. Esyleij.
    - Oui chef?
    - Je veux qu'on me transmette la moindre information provenant des différentes lignes de front, que les télépathes me contactent et que le relai soit fait. Nous tiendrons jusqu'à l'aube, j'en fait le serment. Mais en attendant, je veux pouvoir transmettre mes ordres sans la moindre difficulté.
    - Ca marche.
    - Allez-y Isolde, montrez moi comme votre magie s'est renforcée depuis notre dernière rencontre.

    Puis le bretteur se mit en position, attendant que la nécromancienne ne relève les tombés pour leur permettre un ultime sacrifice. Chaque visage, chaque nom, serait plus tard élevé au rang de héro. Mais pour l'heure, leurs lames continueraient de servir la nation du dragon une dernière fois. Pour l'heure, ils montreraient que même morts les reikois continueraient de lutter contre la folie des Titans. Puis quand tout se calmerait, les défenses se renforceraient pour se préparer à l'arriver du reste de l'armée des morts. Jusqu'à l'aube. Jusqu'au renouveau.

    Et ainsi, rien n'arrêterait la Marche du Vent d'acier. La Mort venait réclamer l'âme des Archontes et de leur Père, et l'expédition serait son instrument.

    Résumé (Tour4):


    [Event] La marche du Vent d'Acier - Page 3 Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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  • Dim 7 Jan - 15:58
    Après le massacre des trois abominations, les Dévoreurs, si sauvages pouvaient-ils être, s'accordèrent -tous- quelques instants de répits, au mépris de l'armée d'êtres dénaturés progressant lentement mais sûrement dans leur direction. Certains échangèrent quelques blagues, d'autres s'autocongratulèrent sous les rires amusés de leurs voisins. Gatlig, le plus jeune de la bande, accrocha ses hachettes aux anneaux de sa lourde ceinture pour aider Nahr à se relever. Et Sarevas, pris d'une quinte de toux héritée d'un mauvais rhume qu'il avait contracté au début du voyage, planta sa lame au sol pour s'appuyer sur son pommeau, le temps d'expédier un glaviot dans la neige mouchetée de sang et de chair pourrie. Là, le dos tourné au reste du groupe, à travers le brouillard cotonneux d'une tempête neigeuse mourante, il eut tout le loisir de voir les flammes qui dansaient, au loin.
    “-C’est quoi ce bordel ?” Lança-t’il à la volée, alors que son esprit surexcité parvenait à tirer l’évidente conclusion sans assistance.

    En-dessous, sur la paroi, une chose plus chanceuse que les autres avait su éviter d’être emportée par la chute des monstres. Comme ses semblables, sa chair et son esprit étaient éteints depuis des lustres. Seule subsistait sa soif de mort. Dans ses mains aux phalanges pelées se tenaient deux lames courtes, des dagues, souvenir d’une vie d’assassin ou de bretteur trop confiant l’ayant mené au stade pitoyable dans lequel elle se trouvait actuellement. Les cliquetis de son armure, couvert par la tempête puis par les échos d’une bataille se déroulant au loin, ne parvinrent pas jusqu’aux oreilles gelées des êtres à sang-chaud et au cœur battant qui l’obsédaient tant. Protégée par la clameur du combat, par cette neige qui ne cessait de tomber, la chose inconsciemment perfide se hissa au niveau des vivants et sonda les environs de ses orbites vides. Stupide au-delà des mots, incapable de composer le moindre plan, l’assassin limité posa son regard sur le plus proche des mastodontes pour se jeter à corps perdu sur ce dernier, alors même qu’il lui tournait le dos. Un sursaut de conscience lui permit de faire vibrer son restant de larynx dans une parodie de cri guerrier, avant que ses lames jumelles ne se plantent dans le dos de sa cible.

    Alasker senti quelque chose râper contre l’arrière de son plastron avec une inefficacité ne pouvant avoir d’autre origine que la non-mort. Par réflexe, il fit volte-face et attrapa par la gorge la ridicule créature décharnée, qui s’acharnait à rayer son armure déjà trop cabossée avec ses dagues ébréchées.
    “-Sssss..?” Feula la chose en sentant ses pieds quitter terre.
    Le loup claqua la langue avant de lui attribuer un revers de sa main libre qui décrocha le crâne des épaules flétries sans rencontrer la moindre résistance notable.
    Quelques Dévoreurs ricanèrent.
    “-Ouai. On sent la fumée depuis là.” Reprit-il à l’intention de Sarevas, en jetant au loin les restes du cadavre brisé. “On fait demi-tour, au pas de course. Si ça crame déjà, ils vont pas êtres contents de les voir arriver, eux.” En deux pas, le géant d’airain se rapprocha du bord du précipice, pour estimer l’avancée des cadavres. Sa lèvre supérieure se haussa de dégoût alors que le fumet de la non-vie venait une fois de plus heurter ses sens.
    “-Allez, on traîne pas.

    Les guerriers carmins étaient habitués à courir au travers des pires intempéries. Désert, glace, même la pluie de sang, depuis sable d'or, ne leur causait plus le moindre handicap. Qui plus est, la lumière émise par les flammes émanant du camp agissait comme un phare dans la nuit et ceux qui ne possédaient pas le don de nyctalopie pouvaient user de ce nouvel atout pour pallier un manque évident de visibilité. Dimitri, Kahl et Alasker toujours à leur tête, ils purent voir -relativement- vite les remparts censés protéger les participants de l'expédition du vent d'acier et les restes épars du chaos qui entourait ces derniers. Cette bataille-ci avait été remportée sans l'aide des brutes rougeâtres et, s'ils purent passer leur frustration sur les quelques créatures de la nuit errant encore ici et là, à l’extérieur, leur chef dû réfréner leur sauvagerie.
    “-Il y en aura bien assez pour nous tout à l'heure.” Gronda Alasker en voyant Kirk s'approcher d'une chauve-souris agonisante, à l'entrée du camp. Le tortionnaire se ravisa en grommelant, puis rejoignit ses frères, qui s'efforcaient de retirer l'amoncellement de corps bloquant l'accès au camp.
    Les Serres avaient fait leur travail. Le sang avait coulé, de manière excessive même, à en juger les flaques au sol. Alasker soupçonnait la Griffe d'avoir eu recours à sa magie, chose qu'il n'appréciait toujours qu'à moitié, quand bien même celle-ci se révélait toujours plus qu'efficace. Le mur de corps, soulagé de la moitié de son poids par la force et les jurons des déblayeurs, céda, révélant à ces derniers l'intérieur d'un camp toujours en branle-bas de combat.
    “-Salut les enfants, c'est le Père Sekaï.” Se présenta Alasker en découvrant des Serres gardant l'accès. Des visages soucieux s'éclairèrent le temps d'un sourire fatigué. Ceux qui avaient des amis parmi les Dévoreurs lancèrent quelques quolibets à leur encontre. Des rires bon enfant fusèrent. Mais l'heure n'était pas au relâchement. Déjà, Deydreus se frayait un chemin au travers des rangs de soldats, qui s’écartaient à son approche.
    “-C’est un putain d’Ombragon que j’entends?!” S’exclama Gatlig, qui plissait les yeux de concentration depuis quelques minutes tout en tentant d’identifier les hurlements qu’une bête ne cessait de pousser.
    Les larges épaules du chef de meute se haussèrent.
    “-Non, vous restez là.
    Les rangs carmins furent parcourus de soupirs et autres bougonnements. Un serre pris soin d’en rajouter une couche en ajoutant :
    “-Y’a Tulkas qui s’en occupe.”
    Quelqu’un, parmi les berserkers, lâcha un “ta gueule” que personne ne condamna. Puis Deydreus arriva à leur niveau. Les plus conscientes des brutes firent claquer leurs poings contre leurs plastrons. La plupart se contentèrent de saluer l’arrivée de la griffe d’un hochement de tête que d’innombrables tics nerveux rendaient difficilement identifiable. Alasker retira son heaume qu’il coinça sous un bras, puis s’avança au niveau du vampire pour cracher :
    “-Ca, c’était l’amuse-gueule. La vague qui nous arrive dessus est cinq fois plus importante.” Ils marchèrent sur quelques mètres pour s’éloigner des troupes et de potentielles oreilles curieuses. “Y’a plus de doute sur le fait qu’on soit sur le bon chemin, mais ils sont trop nombreux pour envisager une sortie ou une percée, Dey’.
    Deydreus acquiesça et expliqua son plan, que son frère écouta d’une oreille distraite. Le Chevalier Noir et le Géant d’Airain avaient combattu dos-à-dos suffisamment souvent pour que les conclusions de l’un paraissent évidentes à l’autre et même si la nouvelle nature “vampirique” de la griffe semblait parfois altérer quelque peu sa personnalité, elle restait -la plupart du temps- celle d’un être assez pragmatique et froid pour qu’Alasker suive son raisonnement sans problème.
    “-Bien compris. Fais passer le message si y’a besoin de plus temps pour organiser les défenses, on ira les titiller à l’extérieur.
    -Chef!”
    A l’entente de cette nouvelle exclamation et alors que Deydreus tournait les talons pour organiser les défenses, Alasker se retourna pour faire face à un Gatlig surexcité.
    “-Quoi?
    Dans un à-propos d’une édifiable clarté, les échos d’agonie de l’Ombragon parvinrent jusqu’aux oreilles du chef des Dévoreurs et de ses subalternes. Un sourcil scarifié se dressa plus haut que l’autre sur le visage marqué du porteur de la Salvatrice alors que ses yeux d’encre se posaient sur la silhouette longiligne du demi-gobelin. Il soupira, le sourire aux lèvres.
    “-Bon, prends deux autres volontaires avec toi, allez piquer un peu de gloire à Tulkas. Et revenez dès que c’est terminé, la prise de trophée attendra.
    L’intéressé n’attendit nulle confirmation avant de partir en courant vers le reste du groupe. Le Géant d’Airain l’observa bondir vers le reste de la meute et bafouiller un flot de syllabes incompréhensibles pour quiconque n’avait pas passé du temps parmi les guerriers en armure cramoisie et secoua la tête. Comme la soif de gloire pouvait paraître enfantine, avec le temps. De la bande de brute se détacha une silhouette moins…Rougeâtre, que les autres. Dimitri, aussi fluet pouvait-il paraître, avait su se défendre avec un certain aplomb en compagnie des Dévoreurs. Ses hommes n’oublieraient pas, car rares étaient les êtres qui acceptaient de suivre les brutes au combat, et plus rares encore étaient ceux qui y survivaient. Si tous les mercenaires, civils et forces régulières du camp pouvaient faire montre de la même vaillance alors, peut-être qu’ils échapperaient tous à cette nuit. Le regard d’encre se posa sur un piquier occupé à bailler aux corneilles, le séant posé sur un rondin de bois… Et son sang ne fit qu’un tour.
    “-Virez-moi ces corps et brûlez ceux qui sont trop lourds pour être déplacés, fillettes que vous êtes ! La seconde vague arrive et elle va faire passer celle-ci pour une permission à Kyouji !
    Face à la colère siégeant dans la voix du géant, chacun des êtres vivants à moins de cent pieds de lui se mirent en mouvement. Des torches vinrent embraser les corps des abominations exsangues et les cadavres humanoïdes furent jetés contre les barricades de feu. L’odeur ignoble et la fumée noire s’élevant des différents charniers déclencha quelques larmoiements sans mettre fin à l’émulation guerrière. Les Dévoreurs qui n’étaient pas partis à la chasse à l’Ombragon se mirent à chanter une énième balade en Shierak-Qiya en renouvelant leurs rites et promesses guerrières et quelques civils vinrent finir d’évacuer les blessés saignant dans la boue rougeâtre.
    Alasker, face au spectacle, plongea sa main dans la sacoche battant son flanc et en retira une poignée de viande crue et brunâtre ayant un jour appartenu à la cuisse d’un cheval, qu’il engloutit sans prendre la peine de mâcher.
    Ceci fait, la brute dégaina une fois de plus la Salvatrice et coiffa une fois de plus son heaume cornu, pour partir achever ce qui restait de résistance, au sein du camp, dans l’attente de la suite des hostilités.


    résumé:


    [Event] La marche du Vent d'Acier - Page 3 V2j7YdS
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  • Dim 7 Jan - 20:47
    La marche du Vent d'Acier
    Event Reike/Melorn

    Tandis qu’elle achevait la créature ailée, Isolde fut stupéfaite mais non moins ravie d’accueillir les remerciements du nain. Ce dernier lui montra aussitôt les autres bestioles maudites qui constellaient l’horizon. Ainsi, la sauve-nain se remit au travail sans tarder. Elle réitéra l’opération précédente, qui avait bien fonctionné. Elle consistait donc à viser les chauves-souris et les frapper à l’aide du sortilège d’attaque mentale, de suivre leur chute et de les exécuter une fois tombées au sol.

    Chaque groupe formé avec son lot de monstruosités à combattre avait, semblait-il, eut la même fougue ainsi que la même chance que la mage. En effet, les serres avaient réduit au néant presque tous les macchabées. L’abomination s’était répandue sur la neige, la souillant. Neige, qui était à présent presque entièrement maculée de rouge, face à l’horreur sanglante des combats. Et bien sûr, à l’invocation carmine de Deydreus qui avait mis terriblement à mal les ombragons. Un tableau écarlate, que les flammes venaient raviver. Outre le bruit de la bataille qui perdurait encore, elle ne semblait pas entendre d’autres sons dans la nuit. Du moins, rien de vivant ni de pur. Pas même le chant d’un corbeau ou le hurlement d’un loup. Et l’air environnant ne brassait qu’une odeur de charogne. Signe que l’expédition du Vent d’Acier parcourait des territoires désolés, où ne régnaient que la Mort.

    Et les morts se tenaient encore debout, pour certains d’entre eux. Lorsque la reikoise se pressa pour enfoncer sa lame dans la tête d’une créature ailée, elle fut stoppée par l’un des zombies. Un mort qui marchait parmi les vivants. Elle ne les connaissait que trop bien, évidemment. Pourtant, celui-ci comme les autres, elle ne le contrôlait pas. Il en voulait à sa vie. Elle le regarda, un instant, le laissant approcher. Son rugissement rauque et guttural, à peine audible sur le champ de bataille. L’épée au clair, elle s’avança plus près, puis enfonça doucement l’acier dans son thorax. Ce qui aurait dû faire flancher n’importe quel individu, laissa la créature de marbre. Aucune expression dans son regard blanc, aucune crispation sur ses traits émaciés. Elle retira alors la lame du thorax, puis d’un geste vif, trancha la tête de la créature funèbre, qui roula sur le sol déjà cramoisi.

    Le zombie achevé, Isolde put terminer sa tache avec une des chauves-souris. Cette dernière abattue, la brune entendit quelques mots s’élever dans la nuit. Une parole taquine, une voix qu’elle reconnaissait. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, lorsqu’elle se releva face à Deydreus. Lorsque ce dernier lui ordonna de la suivre, elle s’exécuta -pour une fois- sans broncher. Elle se demandait en quoi elle pouvait lui être utile et surtout, pourquoi il avait traversé le camp pour venir la chercher spécifiquement. Elle ne tarda pas à recevoir la réponse à sa question silencieuse. En effet, le chevalier prit la parole et elle comprit dès les premiers mots ce qu’il attendait d’elle.
    Alors que le vampire lui montrait l’amas de cadavres, Isolde pensa à ces vies précieuses qui furent brutalement arrachées cette nuit. Leur sacrifice avait permis la survie de bien d’autres et de venir à bout de plusieurs de leurs assaillants. Tout ce sang n’avait pas été versé en vain, il servait une cause plus grande. Pleurer les morts ne les faisaient pas revenir. Et de toute façon, cela ne faisait pas partie du capital empathie de la nécromancienne.
    Et Deydreus n’avait pas tort, ils ne laissaient pas leurs morts tomber dans les mains de X’o-rath. Et les brûler pour éviter leur manipulation, les privait de leur capacité à combattre de nouveau. Toute aide restait bonne à prendre.

    - « Autant qu’ils continuent de servir notre cause. » acquiesça-t-elle.

    Il était vrai que sa magie s’était renforcée. Sa détermination également. Ainsi, la mage se mit au travail. Elle se faufila parmi les corps entassés, afin de graver ses runes sur leurs peaux. Elle utilisait cette méthode lorsque son temps était compté. Ainsi, elle pouvait en faire revivre plusieurs simultanément. Les cadavres des soldats en armure et armés comptaient parmi ses cibles de choix, parce qu’ils sauraient se montrer plus utiles au combat, même une fois ramenés d’entre les morts. Au fil de ses actions, elle jetait de rapides coups d’œils vers le chef des serres pourpres, ou plus loin à l’horizon. Le menace grondait sur le camp. Une horde macabre demeurait à quelques pas. Isolde ignorait combien de temps il leur faudrait pour arriver jusqu’à eux. La suite de leur aventure restait floue, mais elle se fiait au pragmatisme du chef des Armées. Elle ne doutait pas.

    Après quelques sombres incantations, une douzaine de silhouettes funèbres se releva dans la nuit, laissant paraître leurs pupilles blanchâtres et s’élever leurs râles sinistres. Ils formèrent un arc de cercle derrière leur maître, prêts à réagir à son commandement. Les ordres furent lancés et les zombies s’activèrent en achevant les derniers assaillants présents dans cette aile du camp. Isolde profita de cet instant pour lancer ces quelques mots à Deydreus, s’approchant de lui.

    - « Au fait, magnifique dragon. » dit-elle, sur le ton de la plaisanterie.

    Les scènes restaient absolument effroyables, pourtant, la brune ne perdait pas sa verve. Relativiser, se rassurer, peu importait à quoi cela servait. Toutefois, cela faisait du bien de sentir qu’en ces terres hostiles, elle n’était pas seule.  
    Leur tache accomplie, les créations morbides de la reikoise revinrent dans la même position, derrière elle, prêtes à affronter ce qui se dissimulait encore dans les montagnes.




    Résumé des actions:



    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


    La berceuse d'Isolde
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    Kahl
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  • Lun 8 Jan - 1:04
    L'hilarité générale s'empara du tableau pourtant morbide qu'était devenu ce minuscule champ de bataille lorsqu'Alasker vint délester un mort en sursis de sa sale trogne. Dans la désinvolture de cette gifle et dans l'absence d'angoisse de la part des Dévoreurs satisfaits d'avoir enfin pu se passer les nerfs sur quelque chose de vaguement mobile, il y avait quelque chose de profondément monstrueux. S'ils n'étaient pas déchus, il allait sans dire que ces Serres portant l'armure écarlate avaient ce que l'armée impériale pondait de pire. Kahl ne faisait pas exception à la règle et lorsque le corps brisé s'écroula pour être ensuite projeté dans le vide. L'Ogre et son confrère cornus s'approchèrent du gouffre comme deux gosses qui venaient de jeter un gros caillou dans un lac et lorsqu'ils virent la carcasse en heurter d'autres pour produire une petite réaction en chaînes, ils ricanèrent de plus belle en se tapant dans la main comme les deux imbéciles qu'ils étaient.

    Mais l'heure n'était plus aux plaisanteries. Les flammes brillaient au loin, trahissant la présence d'autres immondices venus frapper le campement que les berserkers venaient à peine de quitter. Un peu incrédule, mais content d'apprendre qu'il avait obtenir une belle occasion de briller devant tout le monde et non dans la noirceur de la nuit gelée, Kahl sourit de plus belle en anticipant l'ordre qu'allait prononcer le loup noir. Il sangla convenablement sa massue somptueusement ornée qu'un peu de sang était déjà venu tâcher puis, adressant à Dimitri un regard en biais, il souffla :

    "J'sais que tu cours vite. Est-ce que t'as de l'endurance ?"

    Il n'y eut aucun autre signal. S'élançant dans la neige tels des fauves enragés, les Dévoreurs qu'un peu de bagarre n'avait pas suffi à calmer entièrement s'élancèrent dans le froid, bravant les intempéries en cavalant comme des sauvages pour avaler en un rien de temps la distance qui les séparaient de leur prochain objectif. Ignoble même dans sa démarche, l'Ogre était devenu au fil du temps une véritable parodie de bipède. Lancé dans sa course folle comme la créature dont il avait pris le nom, il était tellement penché en avant qu'il avait parfois la nécessité de se rattraper grâce à l'un de ses immenses bras, lui conférant la mobilité d'une sorte d'affreux gorille en armure et chacun de ses pas lourds étaient ponctués de grognements bruyants.

    Une fois arrivés au camp, les gloutons impériaux s'apprêtèrent sans attendre la moindre directive à tomber sur les quelques cibles abordant encore les bordures du campement. Alasker mit immédiatement un frein à leurs ardeurs en ordonnant l'arrêt temporaire des hostilités mais Kahl, malencontreusement lancé à pleine vitesse et coincé dans une posture ne permettant pas un arrêt aussi bref, dut contrairement à ses pairs achever son parcours par une roulade bestiale qui l'envoya écraser une pauvre goule ayant eu la bêtise de passer par là. Se rattrapant tant bien que mal, il réalisa en se relevant que le mort-vivant avait été enfoncé dans la neige par son poids et qu'il y était solidement coincé. Des rires se firent entendre et l'Ogre se contenta d'écraser la tête du zombie tamponné dans la poudreuse, avant d'offrir à Alasker un sourire faussement gêné tout en ajoutant :

    "Pardon chef, 'me suis emporté."

    Pourtant, comme l'avait bien souligné Iratus, il y avait encore suffisamment à faire à l'intérieur pour ne pas avoir à s'inquiéter d'un quelconque manque d'action. Se curant les crocs pour en chasser les morceaux d'aberration sépulcrale qui s'y étaient glissés, le colosse azuré se contenta alors de rester dans le rang et retourna dans l'ombre de son dirigeant qui, quant à lui, venait de se faire témoin de l'immense peinture pourpre qu'avait laissé derrière lui le grand patron en usant de ses capacités si particulières. Kahl vint s'accroupir et manipulant entre son pouce et son index un peu de sang aux propriétés surnaturelles qui maculait la terre enneigée. Pas de doute, c'était du rouge tout neuf, pas entaché par la puanteur d'un quelconque titan baiseur de cadavres. Deydreus avait dû faire un beau carnage, comme d'habitude. Dans l'œil mauvais qu'Alasker jetait aux restes d'un spectacle qui avait sûrement été grandiose, Kahl discerna une légère tension et s'autorisa un commentaire bref :

    "Tant que ça marche, hein."

    La remarque n'était sûrement pas au goût du lycanthrope, mais Kahl s'en moquait un peu dans l'immédiat. Ayant lui-même décidé de retourner la malédiction qui l'avait frappé pour en faire une arme et la changer en source pour de nouvelles aptitudes, il ne se plaignait pas trop du vampirisme de la Griffe qui, visiblement, s'accompagnait de bien plus de qualités que d'emmerdes. L'Ogre se redressa, se postant sur les flancs du loup-garou tandis que l'accueil s'effectuait d'une manière assez sobre et bien peu triomphale. Observant d'un air absent les quelques chiroptères qui poussaient leurs insupportables piaillements au dessus d'eux, Kahl continuait à se nettoyer les dents méthodiquement, indifférent qu'il était au massacre qui touchait à sa fin puisqu'il était déjà concentré sur le suivant; qui arrivait certes lentement mais arrivait quand même. Le lycan lui pourrit encore les tympans en hurlant de se mettre au boulot et Kahl s'en écarta vivement en se trifouillant l'oreille en guise de protestation silencieuse.

    "C'est bon, c'est bon, pas la peine de s'fâcher."

    Il soupira et s'éloigna un peu du chef, se tapotant les mains l'une contre l'autre en cherchant quelque chose à foutre pour ne pas avoir l'air de manquer de travail. Dans le cas contraire, on aurait été capable de lui filer une corvée. Casser les guiboles d'un Ombragon mourant ne l'intéressait qu'à moitié et profiter d'un peu d'accalmie pour se toucher le bout semblait en revanche parfaitement indiqué. Il n'y avait malheureusement pas de quoi casser la croute dans l'immédiat et lorsqu'il aperçut au loin un Alasker sortit de sa besace un peu de viande de cheval, l'Oni saliva tant à cause de la faim que de sa jalousie. Il avait quelques rations, bien entendu, mais rien ne valait le plaisir d'un peu de viande rouge pour égayer les papilles parsemant les parois de sa gueule de vilaine bête de foire.

    Il était temps de lier l'utile à l'agréable. Reprenant sa massue, Kahl attendit patiemment en levant les yeux au ciel qu'un fichu machin volant passe tout près de lui. Il tapota le sol en sifflant pour attirer les bidules sanguinaires et lorsque l'un d'entre eux eut la bêtise de voleter un peu trop près, il balança son arme démesurée en l'air pour offrir à la bête le déplaisir de se manger une poutre à pleine vitesse. Un bruit visqueux émana de la chauve-souris démolie au vol et Kahl, non sans satisfaction, ramena l'arme à lui pour savourer la brochette crue qu'il venait de se mitonner d'un seul coup.

    Chantonnant la mélodie que radotaient ses frères, il s'empiffra en se barbouillant de sang vicié. La vie était belle, les flammes étaient hautes, les zombies crevaient à la volée. Pas de fleur en vue, mais le tableau n'était pas mal, au demeurant.

    Résumé:
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    Dimitri Chagry
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  • Lun 8 Jan - 9:44



    ☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ⭑ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

    Le camp s’embrasait. Les couleurs étincelantes luisaient comme un phare au milieu de cette nuit profonde. Un marcheur au regard vide s’avança vers eux mais Dimitri ne lui accorda aucun regard. Alasker s’en chargea, vif et précis, et le corps inerte s’effondra à son tour. Ils allaient devoir retourner au campement pour prévenir de cette menace imminente. Pendant qu’ils étaient occupés à nettoyer ce creux de montagne, l’ennemi en avait profité pour frapper à l’arrière. L’épaisseur du blizzard s’était progressivement dispersée, comme pour dévoiler les traces d’un tableau macabre en train de se dérouler au loin.

    L’idée de descendre pour abattre l’armée de mort serait du suicide. Une telle action n’apporterait rien et ne ralentirait qu’à peine l’essaim qui s’apprêtait à tomber sur eux. De quelle manière le groupe s’en sortirait sans attirer leur camp vers une mort certaine ? La poudreuse pourrait enterrer momentanément une partie de l’armée, avec quelques explosions maîtrisées ? Peu probable que dame nature se laisse malmener de la sorte. La poudreuse les engloutirait sans doute.
    Il laisserait la tactique aux personnalités importantes du groupe. Sur le départ il était déjà prêt à avaler les kilomètres lorsque le chef de dévoreurs annonça leurs nouveaux ordres et que Kahl le questionna sur son endurance. Il lui marmonna que tout allait très bien à ce niveau-là et qu’il les suivrait sans mal. À dire vrai, après les multiples entraînements qu’il avait subis, il ferait un bien piètre chasseur s’il avait de bonnes jambes mais qu’il tenait cinq minutes. Pour autant, la neige n’était pas le meilleur terrain sur lequel courir et lui n’avait d’appui que ses deux jambes. Un bref regard aux dévoreurs lui souffla que certains courraient d’une manière bien différente, avalant en peu de temps la distance qu’il leur fallait découvrir.

    Arrivé au camp, des morts grouillaient et tentaient d’assiéger leur camp… Il en restait peu. Des morceaux éparpillés de viande pourrie jonchaient le sol. Des litres de sang plus clairs coloraient la neige devenue carmine. L’odeur était bien différente et il était tout à fait incapable de comprendre d’où venaient ses traces. Une oreille attentive aux dévoreurs, il comprit rapidement que cette prouesse venait de Deydreus. Qu’avait-il créé ?
    Dimitri trouvait que le nombre était dérisoire à côté de ce qui s’apprêtait à tomber sur eux. Les barricades avaient tenu mais des crevasses à même le sol signifiaient que les morts avaient employé la même technique que sur le bord du précipice que les dévoreurs avaient parcouru. La montagne était un terrain de jeu pour les archontes. Ils devaient savoir exactement où frapper pour affaiblir les ennemis de Xo-rath.
    L’ombra n’appréciait pas cet aspect. Le sol était le meilleur appui possible et s’il se mettait à s’ouvrir indéfiniment sous leur pied, cela s’avérerait compliqué pour maintenir une force de frappe conséquente. Il ne pourrait pas prendre appui sur des collègues indéfiniment, au risque de se prendre quelques claques.

    Les cadavres pourrissent demander à être purifiés, c’est sans discuter qu’il alla se saisir d’une torche qu’il embrasa à l’aide de la poix qui brûlait toujours. Il enflamma les corps des créatures après une longue observation de leur pustule violacée. À bonne distance, il visa même l’une d’elles pour les voir éclater. Le liquide épais s’en échappa et il l’observa avec une certaine fascination.
    La peau avait gonflé sur les corps des chauves-souris, et l’odeur de celles-ci lui donnaient l’impression qu’elles avaient été attaquées par un mal différent. Pour quelle raison les marcheurs morts n’auraient pas ces marques si le mal était le même ? Certains morts avaient encore de la chair sur les os. À son sens, il était fort probable que ces mammifères nocturnes et cet ombragon hurlant, aient été contaminés par autre chose. Mais le chasseur n’était pas scientifique, il suivait juste ses premières impressions sur ce premier assaut. Son instinct causait à son oreille des idées aussi bonnes que mauvaises.
    Tout comme la créature immense et griffue qu’ils avaient combattue, les inventions de ce mal invisible avaient pour but de les anéantir. Donc, il était fort peu probable que ces chimères soient toutes identiques. Les corps crépitaient, dévorés par les flammes. Lentement mais sûrement, la chair contaminée et pourrissante noircissaient. Il laissait le soin aux autres de déplacer les corps. Il crut sentir les affres de la magie noire, filant à travers le camp.


    Spoiler:



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    POSTE 4
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