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  • Jeu 18 Jan - 20:59
    Alors que le vacarme provoqué par ces deux croque-notes laissait place à un silence des plus agréables, je tendais au mieux l’oreille pour mener à bien mon entreprise de repérage, et ce, non sans maudire une fois de plus ces deux énergumènes. Malgré l’assaut précédent, je parvenais à percevoir encore le froissement d’ailes d’animaux nocturnes. Néanmoins, à l’inverse des chiroptères que nous avions affrontés, les sonorités générées par ces créatures ne laissaient présager aucune mauvaise surprise tant ils étaient communs et surtout particulièrement éloignés. Étant donné qu’ils ne se dirigeaient pas dans notre direction, je n’avais guère à les considérer comme une menace potentielle. En un sens, c’était réconfortant. Non que ces abominations aient éveillé en moi un sentiment de terreur. Loin de moi une telle idée ! Non. Seulement, la perspective de faire face à une nouvelle attaque aérienne ne m’enchantait guère tant par essence nous serions désavantagés si notre adversaire se décidait à faire usage de tous les effectifs à sa disposition et surtout à les diriger convenablement.

    Ce dernier point, d’ailleurs, me tracassait. Il était évident que l’assaut que nous avions repoussé n’était qu’une manière de jauger de l’état de nos défenses. Notre ennemi avait peut-être même voulu nous pousser à surréagir. Cependant, quand bien même les anciennes troupes elfiques avaient été capables d’adopter une formation militaire, il n’en demeurait pas moins que la tactique de notre némésis laissait à désirer…à moins que celui-ci ne désirât nous pousser à le sous-estimer. Était-ce voulu ? Je n’en avais aucune idée. Néanmoins, j’avais conscience que ne pas me préparer au pire serait une erreur… Toutefois, cette attaque avait été des plus brouillonnes. Cette avant-garde n’était peut-être qu’un pion sur l’échiquier de l’ennemi. Or, un pion, par essence, était sacrifiable même si tout bon commandant n’était pas sans savoir qu’il valait mieux utiliser ses forces de la manière la plus judicieuse et efficiente possible. Là, cela n’avait pas été le cas. Cela présupposait trois hypothèses : soit notre opposant ne connaissait rien à la poliorcétique et à l’art de la guerre, soit il disposait de suffisamment d’effectifs considérables ce qui au regard de la nature des troupes qu’il avait ramenées à la vie était une possibilité qui n’était d’ailleurs guère rassurante, soit tout ceci n’était qu’une ruse pour nous pousser à faire preuve d’hybris. Et encore, je pouvais très aisément additionner certaines de ces hypothèses en une quatrième supposition.  Tout ceci ne me disait rien qui vaille.

    Perdue dans mes pensées, mais aussi dans ma reconnaissance des alentours, mes oreilles se dressèrent alors qu’un son pour le moins annonciateur de malheur parvenait à mes tympans. Me concentrant sur l’origine de cette nuisance audite qui avait rompu ce silence des plus harmonieux, j’entendis des murmures qui se métamorphosèrent en un orchestre des plus lugubres tant les sons que je captais étaient particulièrement sinistres au point que j’en blêmis. Tout d’abord, mes sens auditifs furent frappés par le craquellement de la neige, mais aussi de la glace, au loin, alors que de multiples êtres semblaient, pour certains, avancés d’un pas cadencé. Ces battements que je n’aurais eu nulle peine à comparer à ceux d’un cœur dont la nature aurait été déchue, étaient accompagnés par des cliquetis métalliques. Au regard, de ces bruits, certaines des armures de cette légion étaient probablement rouillées, voire même lourdement endommagées si ce n’est disjointes. Il en allait d’ailleurs de même pour leurs armes si j’en croyais les bruits métalliques qui heurtaient parfois le sol.

    Pourtant, ce ne fut guère ces sons qui me firent frissonner, mais plutôt les murmures et grondements qui s’élevaient de cette marée de chairs décharnée. En effet, quand bien même, ces créatures étaient issues de la non-mort et n’avaient guère besoin de respirer, je percevais des souffles rauques et irréguliers. J’entendais même le craquement des articulations de ces abominations dont les membres étaient décharnés voire, dans certains cas, probablement tordus. Chaque seconde qui s’écoulait me donnait l’impression que ces sons, pourtant à peine audibles quelques instants auparavant, prenaient de l’ampleur, et ce, alors, qu’ils étaient situés très loin de notre position…  Une marée de ténèbres s’avançait implacablement vers notre campement et elle comptait bien le submerger de son voile. Néanmoins, même si les pas de cette horde m’indiquaient très clairement que la mort était décidée à venir elle-même à notre rencontre, je ne pus m’empêcher de noter leur régularité méthodique. En ajustant quelque peu mon ouïe et en tenant compte de ce dernier détail, j’estimais la vitesse de la cadence de cet essaim de damnés, puis je calculais la distance qui les séparait de notre campement pour parvenir à une estimation : deux bonnes heures. Cela nous offrait assez de temps pour nous préparer en conséquence même si je doutais que nous ayons les effectifs pour résister à une telle apocalypse ! Même en renforçant nos défenses, nos chances de l’emporter étaient minces, voire inexistantes. Impossible pour moi de le nier. Déglutissant, j’essayais de réprimer mon angoisse quand bien même mon sang s’était gelé dans mes veines, avant de me retourner et de désigner un archer des Serres Pourpres du doigt en essayant, autant que faire se peut, d’avoir une voix ferme :


    « Allez transmettre à la Griffe le message suivant : une armada de damnés est en marche. D’ici deux heures, elle sera à nos portes. »

    Reprenant mon observation pour obtenir un quelconque indice supplémentaire, mes oreilles s’affaissèrent soudainement alors que deux lourds craquements me percèrent les tympans et me poussèrent à me retourner et à encocher une flèche par pur réflexe. Quelle était la cause de ce son ? Une autre abomination ? Une sombre créature en provenance des abîmes? Me maudissant de m’être faite dupée une seconde fois, j’essayais, de discerner la menace qui avait été la source de tout ce tintamarre et à l’expédier à nouveau dans les abysses d’une flèche bien placée…pour au finalement comprendre, grâce aux exclamations et commentaires des soldats que cette « explosion » de glace avait été provoquée par le dévoreur d’Azur qui avait décidé, tel canidé avec une balle, de poursuivre…notre ennemi ?! Je clignais des yeux plusieurs fois du fait de mon incompréhension. Cela n’avait aucun sens ! Quelle mouche avait frappé cet abominable oni des neiges ?! Non seulement on ignorait ce qui se cachait là-dessous, mais en plus ce forcené avait cru bon d’ouvrir une brèche à l’intérieur du camp que nos adversaires pourraient mettre à profit étant donné leur « connaissance » du terrain. Pourquoi fallait-il que mes alliés soient aussi déments ?!

    Au regard des renseignements fournis et de la situation qui était désormais pour le moins chaotique suite à un « lâcher d’Oni », Fictilem, par l’entremise du Luteni Tulkas, ordonna un rassemblement vers le centre du camp. Bien qu’étant réticente à l’idée de quitter mon poste de peur qu’un élément imprévu et potentiellement dangereux ne surgisse, je descendis de la tour et fis signe aux archers de suivre le mouvement. Il était fort probable que nous allions recevoir de nouveaux ordres quant à la logique de notre prochain déploiement. Nous ne pouvions pas décemment tenir notre position. Pas dans ces conditions. Pas avec aussi peu d’hommes à notre disposition. Ne perdant pas de temps, je m’asseyais sur l’une des caisses et jetais un coup d’œil au Légat  alors que celui-ci prenait la parole, non seulement pour informer le reste de l’expédition de la menace qui se profilait à l’horizon et dont j’étais la seule à pouvoir pleinement mesurer l’ampleur, mais aussi pour nous faire part de son plan.
    Celui-ci était simple concrètement même si je ne doutais pas un seul instant que certains pans dudit plan avaient été dictés par un impératif bleuté, bien que cela fasse sens. Ainsi, nous allions tous emprunter ces galeries souterraines, employées précédemment par notre adversaire, pour aller frapper directement ce dernier. Aussi, dans cette optique, les Dévoreurs déblaieraient la voie pendant que le reste du convoi suivrait dans un ordre bien précis qu’il prit soin de détailler et qui me paraissait être cohérent même si j’éprouvais des réserves quant à sa décision de vouloir emprunter ces tunnels. Hélas ! Nous n’avions pas véritablement le choix. Même un repli stratégique ne saurait être judicieux dans de pareilles circonstances. En un sens, je plaignais Fictilem qui se retrouvait à choisir entre la peste et le choléra.

    Ne perdant pas une seule seconde, j’ordonnais aux archers, toujours placés sous mon commandement, de faire leur paquetage, de veiller à ce que nos réserves de flèches soient bien présentes à bord des chariots et de donner un coup de main afin que nous puissions partir d’ici le plus rapidement possible avant de tous nous retrouver ici pour, le moment venu, rejoindre la place qui nous avait été assignée. Aussitôt mes directives données, je me dirigeais vers ma tente pour ranger mes affaires, prendre mon sac et changer les braises de mes escaufailles pour conserver mes mains aux chauds.


    […]

    Après plusieurs minutes au cours desquelles mes « troupes » se préparèrent au départ et aidèrent aux derniers préparatifs, nous reprîmes notre route. Conformément aux ordres que nous avions reçus, j’ordonnais à mes « subalternes » de se placer quasiment au milieu du convoi afin d’être en mesure de porter assistance à notre arrière garde ou à notre avant-garde si une attaque venait à surgir. Néanmoins dans le cas où ces deux parties de notre formation feraient l’objet d’une tentative d’agression, je pris soin de diviser mes forces en deux colonnes et de les disposer de part et d’autre d’un chariot que j’avais choisi comme « poste de commandement ».  En effet, à peine avions-nous pénétré dans ces tunnels que j’avais décidé de monter sur le toit de l’un de ces triqueballes et de demeurer en faction avec mon yumi à la main, et ce, afin de remplir deux missions qui me paraissaient être capitales. Tout d’abord, je désirais pouvoir surplomber mon entourage ainsi que les environs afin d’être capable de discerner les menaces éventuelles ainsi que leur nature pour organiser mes troupes en conséquence.  Dès lors que j’avais une bonne vision du « champ de bataille », je savais qu’il me serait possible d’estimer les parties du convoi qui nécessiteraient le plus l’aide de mes archers.

    La seconde mission, quant à elle, était propre au milieu qui nous entourait. Quand bien même, nous n’avions pas le choix en empruntant ces tunnels, je ne parvenais pas à m’enlever l’idée de la tête que tout ceci n’était qu’un piège ce qui ne me rassurait guère. Même si notre ennemi ne s’attendait pas à ce que nous fissions usage des galeries que certains membres de son armée de damnés avaient vraisemblablement creusées, il n’en demeurait pas moins que cet endroit était le royaume de ces non morts. Il s’agissait de leur territoire ! Si une armada ennemie se dirigeait vers nous, en ce moment à la surface, il paraissait évident que d’autres troupes devaient en faire de même par ces tunnels. Sinon, à quoi bon les avoir creusés ? Pourquoi seraient-ils si larges ? Si une caravane telle que la nôtre l’empruntait, une légion n’éprouverait aucune difficulté à le faire ! Qui plus est, nous ignorions tout des créatures qui peuplaient ces tréfonds ! L’ennemi ne nous avait certainement pas révélé toutes ces cartes ! De plus, les caractéristiques physiques de ce milieu limitaient nos mouvements, représentaient une menace potentielle et interdisaient l’usage de certains pouvoirs… Dans un milieu aussi confiné, je savais par expérience qu’user de ma pyromancie ne serait pas nécessairement des plus judicieux.

    Aussi, bien que ces galeries fussent éclairées par les torches que portaient certains soldats et certains civils, il n’en demeurait pas moins qu’elles n’illuminaient pas l’entièreté de la zone. Ce détail me poussa à faire usage une nouvelle fois de mes prédispositions afin de, non seulement, percer l’obscurité qui nous entourait, mais aussi pour scruter scrupuleusement les parois ainsi que la voûte rocheuse qui nous surplombait et sur laquelle des ennemis auraient pu s’y camoufler. De même, n’ayant guère confiance dans les quelques crevasses que je remarquais le long des parois, je décidais, à nouveau de tendre l’oreille afin d’être en mesure l’arrivée potentielle d’un quelconque adversaire ou d’un animal même si cette dernière hypothèse paraissait être peu probable. Néanmoins, malgré toutes mes précautions et la confiance que j’accordais au légat, je ne parvenais pas à me défaire de l’idée que cet endroit, de par ses caractéristiques, n’était ni plus ni moins qu’un caveau…notre caveau au point que j’en vins à glisser dans un murmure la citation d’un antique poème elfique qui me semblait pour le moins approprié au vu des circonstances :


    « Omnem relinquite spem, O vos qui intratis. »

    Résumé:


    "La mémoire est une forme d’immortalité. La nuit, quand le vent se tait et que le silence règne sur la plaine de pierre scintillante, je me souviens. Et tous revivent. Les soldats vivent. Et se demandent pourquoi..."
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  • Ven 19 Jan - 19:45
    C’est dans un craquement sonore qu’il extirpait sa lance du crâne de la créature. L’effort lui arracha un râle, la poitrine semblait comprimée dans ce cercueil d’acier qu’on appelait un harnois. Le souffle rauque, presque sifflant, le Luteni prenait à peine la pleine mesure de l’ampleur de cette première escarmouche. Se redressant, cherchant à recoiffer ses cheveux à travers son heaume, il s’arrêta un instant. Lança un regard à ses frères d’armes qui eux aussi récupéraient, l’un d’entre eux, le fameux Weserian, était assis sur le poignet de la créature abattue.

    - Alors, on a du mal à récupérer le sablé ? L’air est trop froid pour toi ?
    - Oh excuse-moi, Gatlig. Rétorqua, cinglant, le Luteni. Je n’ai pas les narines de ta mère.

    Un rire fusa dans la gorge du demi-gobelin, tandis qu’à côté de lui, les deux autres dévoreurs tranchaient la chair morte de l’Ombragon, comme des bouchers maladroits qui déchiraient plus qu’ils ne coupaient, arrachant la chair par gros lambeaux, perdus qu’ils étaient dans leurs furie sanguinaire.

    C’était une vision cauchemardesque, deux maniaques, lunatiques, perdus dans un océan de violence qu’ils buvaient jusqu’à la lie. Couverts de sang, encore et encore, quand le manche de l’une d’elle se brisa sous un énième coup, c’était avec les griffes de leurs gantelets qu’ils tailladaient, arrachaient. Les Serres s’étaient habitués à de tels épanchements alors que d’autres, l’étaient beaucoup moins. Tulkas lui, admirait cette capacité à se perdre dans son art, cette violence débridée, belle dans son expression la plus primale, résonnait avec l’homme qu’il était autrefois, celui qu’il était redevenu dans sa mise à mort du monstre rescapé.

    Peut-être que…

    La terre se mit soudainement à trembler, une première onde de choc le fit vaciller, la seconde lui imposa de se retenir à la hampe de la bannière. Des rugissements qu’il connaissait bien. Kahl était entrain de frapper de toute ses forces, au point tel qu’il pouvait sentir les vibrations à travers la roche et la neige.

    - Le camp est attaqué ? Ils n’ont pas encore massacré l’abomination ?
    - Faut croire que non.
    - C’n’est pas Kahl qu’on entends ?
    - Merde.
    - Taisez-vous, on rentre au camp.

    L’injonction de Tulkas, bien que calme, suffisait à rappeler à l’ordre les hommes de Coeurébène sous son commandement. Sans perdre plus de temps, la troupe avait adopté sa formation de combat classique et se rendait au pas de course jusqu’au camp pour trouver un attroupement autour d’un trou. Trou, depuis lequel on pouvait entendre les rugissements du colosse de topaze.

    Ce n’est qu’à ce moment que le Luteni se rendit compte d’un léger vent de désapprobation qui soufflait sur le campement. La réanimation des pertes subies lors de ce premier assaut avait eu un effet… Inattendu. Ces guerriers du Reike avaient été relevés pour continuer de servir la bannière du Dragon même dans la mort. Au lieu d’être asservis pour l’éternité par X’o-rath, ils allaient pouvoir se battre une dernière fois. Tulkas lança un regard à Weserian, Ikaryon et Gatlig. Le premier haussa les épaules, habitué à la vision des non-morts dans le Reike, Ikaryon lui secoua doucement la tête, retenant probablement un commentaire sur le manque de pragmatisme des civils qui s’étaient pourtant engagés volontairement dans l’une des plus grandes expéditions dans le grand nord. Gatlig, lui, jouait calmement avec des os encore rouges, récupérés sur la carcasse de l’Ombragon.

    - Gatlig, prends tes gars et va faire ce que vous faites de mieux avec Iratus.
    - J’suis pas sous tes ordres.
    - Non, en effet. Mais tu comptes laisser aux autres le privilège de tabasser les premières saloperies qu’on trouvera là en dessous ?
    - Bon point, eh patron !

    Il n’en avait pas fallu vraiment plus pour que le demi-gobelin ne se jette dans le trou à la poursuite de ses frères d’armes. Lui et ses deux compagnons allaient, sans aucun doute, rattraper assez facilement les dévoreurs déjà partis. Tulkas lui tourna son attention vers Deydreus. Ecoutant son injonction, il se frappe le cœur, le bras à l’équerre avant de rugir ses ordres pour que le convoi s’organise. S’assurant que tout le monde trouverait bien sa place. Se tenant sur les flancs du trou en observant la masse de civils et de militaires qui s’engageaient dans les profondeurs de la terre. Silencieux, sous le hurlement de vent, il attendait là avec ses hommes. Que chacun prenne sa place, qu’ils entrent tous les uns après les autres.

    - Trop de civils.
    - Mh ?
    - Ils sont trop nombreux.

    Tulkas tourna son attention vers Weserian qui observait la masse humaine.

    - Il suffit qu’il y ait un vent de panique, et ils causeront notre mort.
    - Ils sont sous notre protection, Weserian.
    - Oui, mais je maintiens que…
    - Silence. Ordonna-il.
    - Mais…
    - Silence. Répétait Tulkas.

    Le Luteni partageait la vision de son frère d’armes. Bien entendu que ces civils étaient plus un facteur de risque qu’autre chose, à prendre cette expédition à la légère, de chanter et de conter des vers tandis que les hommes d’armes de l’Empire saignaient et tombaient en se faisant boucliers humains. Ils ne devaient leur survie qu’à la diligence des Serres, des hommes d’armes, des conquérants et même des janissaires.

    « Du bétail humain. », pensa froidement Tulkas. « Des sacs de viande en cas de famine. » Il secoua la tête pour observer Ben, le contrôleur royal.

    - Nous vous protégerons des menaces physiques, je compte sur vous pour nous protéger des menaces à distance. Il inspira un peu. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le faire, j’en profite donc pour vous remercier. Si vous maniez le boulier aussi bien que le vent, je n’ose pas imaginer la terreur que vous inspirez à vos charges.

    Un léger rire s’échappa des lèvres du Luteni, qui avais déjà collaboré avec des contrôleurs royaux. Enfin, une contrôleuse royale. Mais c’était une autre histoire.

    Les hommes s’engouffrèrent enfin dans le sous-sol, à la recherche de cette « fameuse » forge, qui voulait utiliser le corps du bras droit de l’Empereur pour en faire une arme, ou plus spécifiquement, pour alimenter le feu de ses créations ? Tulkas en était incertain, et avançant calmement, lui et ses hommes fermèrent la marche en regardant régulièrement dans leurs dos. Prêts à réagir a toute tentative de contournement.

    Même si les braillements lointains des chanteurs et autres saltimbanques résonnaient dans la cave rendaient cette tâche plus… Difficile.

    - Il faudrait penser à leurs couper la langue, quand nous aurons l’occasion de faire une halte.

    Et d’entendre quelques un de ses hommes partir dans un rire narquois.



    Résumé Tour 5:


    [Event] La marche du Vent d'Acier - Page 5 5CwAax9
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  • Sam 20 Jan - 10:13
    Pas de repos pour les braves… ni les morts.
    Je venais à peine de rentrer dans le camp après ma trop courte pause lorsque mes yeux se posèrent successivement sur les corps figés, souhaitons le à jamais, de quelques abominations mort-vivantes puis sur sur les cadavres réanimés de nos propres soldats dont le répit de l’au-delà leur avait été arraché par les pouvoirs de la nécromancie. Le sang ne fit qu’un tour dans mes veines. Alors que je regagnais un semblant d’estime pour ce peuple et les généraux mes gouvernant, voilà qu’ils s’adonnaient à de nouvelles atrocités, cette fois-ci, sur leurs propres défunts ! Un colère intense s’empara de moi, balayant en un instant toute la fatigue accumulée jusque-là.

    “ Mais… Mais ils sont fous ! Qu’est-ce qui leur prend encore ? Combattre des morts toute la nuit ne leur a pas suffit ? Ces soldats n’ont pas assez donné de leur vie pour qu’on les prive de leur repos ?! ”

    Je fulminais, grondais et vibrais, tel un volcan prêt à imploser de l’intérieur. Si ça ne tenait qu’à moi, je serais allée dire le fond de ma pensée à notre “glorieuse” Griffe du Reike dont l’idée provenait sans doute de lui. Même si ce n’était pas le cas, il aura certainement donné son aval. J’étais d’ailleurs bien décidée à mettre mon plan à exécution, d’un pas lourd et décidé. Ce fut toutefois une main ferme qui m’arrêta dans mon geste. La même qui s’était voulue réconfortante quelques moments auparavant.

    “ Arrête. Je sais à quoi tu penses, ça n’en vaut pas la peine. ”

    Le cœur battant toujours de rage sa prison d’os, je me retournais vers le mercenaire dont le visage laissait paraître une douleur semblable que même ses traits fermes et sévères ne parvenaient pas à dissimuler entièrement. Lui aussi souffrait de cette vision.

    “ Nous ne pouvons pas les laisser utiliser ces pauvres gens comme ça ! C’est… c’est immonde ! Infâme ! ”


    Il hocha la tête négativement.

    “ Ton avis n’y changera rien. Tu risques juste de t’attirer les foudres de la Griffe. Au mieux il pourrait choisir de te laisser sur place mais au pire… ”

    Je piétinais sur place, comme si tout mon corps me démangeait. Une partie de moi voulait quand-même y aller, ne serait-ce que pour se défouler mais l’autre, plus raisonnable, me hurlait d’écouter la voix de la raison. Finalement après encore quelques instants d’hésitations, je me saisissais fermement de ma lourde lance avant de la lancer de toutes mes forces contre une souche décapitée non loin de là, dans un râle de rage libérateur.

    “ RAAAAAAH !! ”

    La souche explosa sous la force de l’impact et la pointe de mon arme se ficha dans la neige juste derrière. Pendant encore un moment, je restais là, haletante tandis que la troupe d’hommes d’armes passait derrière moi pour rejoindre le centre du camp.

    “ Tu as fait le bon choix. ”

    J’attendis que les bruits de pas se soient éteints avant de me remettre à mon tour en mouvement. Tandis que j’allais récupérer ma lance, je constatais que ce petit accès de rage m’avait fait du bien, en un sens. Je devrais penser à me défouler de la sorte plus souvent. Rejoignant à mon tour le camp, on me fit comprendre bien assez vite que nous allions devoir suivre l’espèce de gros yéti bleu sous terre afin de poursuivre notre mission. L’idée ne me réjouissait déjà pas particulièrement mais en plus de cela, nous allions également devoir emmener les civils avec nous. Nous ne pouvions évidemment pas les laisser ici mais ces tunnels étaient très certainement remplis de pièges et d’ennemis qui n’attendaient certainement que cette occasion pour en finir avec nous une bonne fois pour toute.

    “ V’la qu’ils nous prennent pour des putains de taupes à présent… ”

    Je ne rechignais cependant pas lorsqu’on nous confia, au groupe de mercenaires et à moi, la garde de l’arrière du convoi, nous assurant de la sécurité des chariots de file et des blessés qu’ils contenaient. Pour fermer la marche, encore derrière nous, avaient été positionnés Tulkas et ses hommes, accompagnés du vieux. Je voyais cela d’un plutôt bon œil étant donné que j’avais pu constater en personne de leur efficacité au combat. Cerise sur le gâteau, nous étions suffisamment éloignés pour ne pas avoir à subir les tribulations vocalisées de nos deux “bardes” à la peau verte. Comme quoi, la couleur de peau avait peut-être un impact… En tout cas, ce n'était pas la première fois que je me retrouvais coincée dans un endroit exigu sous terre et les souvenirs d'une certaine nuit me firent frissonner.

    “ Ah shit, here we go again… ”

    Un mercenaire se tourna vers moi.

    “ hein ? ”

    Je hochais la tête.

    “ Non rien… c’est du patois républicain, je crois… ”

    Il leva un sourcil interrogateur.

    “ Et qu’est-ce que ça veut dire ? ”

    Un haussement d’épaules lui fit comprendre que je n’en savais rien. Il se retourna et un nouveau silence s’installa. La procession se mit en marche et nous nous enfonçâmes alors toujours plus profondément dans les boyaux artificiels de la terre. Ne possédant ni nyctalopie, ni sens aiguisés, je ne pouvais alors compter que sur la faible lueur des torches et le bon vouloir de la tête de file.
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  • Sam 20 Jan - 14:13



    ☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ⭑ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

    Les corps empoisonnés s’embrasaient difficilement. Il fallait y aller à deux fois pour que les flammes conservent leur vivacité. Le camp scintillait de lumière comme un phare au milieu de cet océan de glaces. Concentré dans sa tâche, il pensait aller se reposer lorsque le nettoyage serait terminé. Un sommeil d’une demi-heure permettrait à son corps de récupérer avant les nouveaux ordres et l’arrivée de l’armée de décharnée qui fonçait sur eux. Le brun n’y avait guère pensé jusqu’à maintenant. Désormais, ses pensées l’envahissaient et l’idée de s’éteindre l’avait traversée. Le chef des armées avait-il une idée de comment raser cette marée infernale ? Un travail d’équipe et une nuée de combattants émérites ne suffirait pas à éliminer suffisamment de morts.

    La fatigue n’atteignait pas ces derniers, alors qu’eux, de chair et de sang, finiraient par ne plus contenir cette vague. Dans cette optique, il aurait préféré se retrouver entre les montagnes ou sur des terrains qu’il aurait jugé plus prompts à leur donner une chance de s’en sortir. Utiliser les éléments naturels de son environnement faisait partie des éléments avec lesquels il était à l’aise. Cela, malgré sa méconnaissance des terres du nord. Orienter l’armée de morts vers des chemins étroits et se tenir en hauteur pour les éliminer, aurait été une bonne idée… Là, ils étaient au milieu de nulle part, sans aucun échappatoire, ni moyen d’éviter de se faire encercler par cette armée interminable.

    Une furie bleue passa non loin de lui. Son regard fut attiré par l’imposante présence de Kahl qui semblait dans l’urgence. Il fonçait jusqu’à la griffe. Un fumé pestilentiel le suivait, mais pas le même que d’habitude. Les sourcils de l’ombra se froncèrent alors que des discussions venaient à ses oreilles attentives. Il a encore bouffé un truc pas net. Je sais pas ce qu’il lui prend. Discussions inutiles. Une brochette de chauve-souris, elle est pas passée. Rires bizarres. Son regard se concentra sur le groupe qui s’était formé autour de Kahl avant qu’il ne décharge sa fureur contre le sol. Les tunnels, mais oui, quelle bonne idée. Décidément, dans l’horreur et la rage, cette tête bleue avait toujours tendance à trouver les meilleures idées dans les pires moments. Le chasseur expira bruyamment l’air de ses poumons, déçu de ne pas tout entendre.

    La sensation étrange de la magie noire ne s’était pas dissipée d’ailleurs, il la sentait vibrer jusqu’à ses muscles. Il comprend assez rapidement en percevant le visage de la brune à côté de Deydreus Fictilem et le regard vide des morts qui les accompagnait. Tiré des bras de l’éternel, elle avait remis leur corps en marche pour les utiliser contre les déjections des titans. Dimitri était partagé entre l’idée de ces méthodes qu'il trouvait grotesques pourraient être utiles sur la forme, et entre l’idée que cela puisse se retourner contre eux si elle perdait le contrôle. La magie noire était maudite. L’archonte pourrait bien prendre l’ascendant sur ces corps. La complexité de la magie noire laissait des ouvertures pour que des fils viennent percer dans les défenses. Elle était pernicieuse. Le regard assombrit il se focalisa sur d’autres brides d’informations. La totalité du camp s’activait après les ordres cris de la griffe. L’esprit de Kahl était mis à mal, mais sa force mentale gardait le contrôle. ᅳ J’espère qu’il se retournera pas contre nous. Fut sa dernière pensée avant de remballer ses affaires.

    Les ordres furent donnés, il fallait descendre dans l’ouverture créée. Dimitri suivit le mouvement, emballa les affaires et se glissa dans la crevasse glacée. Les tunnels étaient immenses. Il semblait que d’autres créatures imposantes comme les amas de chair qu’ils avaient rencontré étaient passées par ici. Cela laisserait aux spécimens massifs l’occasion de se mouvoir à peu près correctement. Descendre dans la cavité n’enchantait pas Dimitri. Il craignait un mouvement de foule provoqué par les civils amassés à l’arrière. Il n’était pas sûr d’agir normalement si une foule de gens venait à lui foncer dessus. Lorsqu’il prit position à l’avant de la marche, suivant les traces faites par les dévoreurs, il réalisa que la griffe, Isolde et d’autres bras armés se trouvaient dans son dos. Cet élément le rassura et fit tomber cette angoisse de se retrouver paralysé parmi une foule d’imbéciles. Sa crainte avait fait nâitre sur son visage quelques arabesques dorées. Il doutait fortement que les civils même embrumés dans leur peur, parviennent à passer jusqu’à lui. Il n'avait aucune raison de paniquer. Après une ultime expiration lente, il se concentra sur l'avancée du convoi.

    Après quelques minutes de marche, le son d’une note lui fit tourner la tête et il n’eut guère le temps d’ouvrir la bouche qu’une chanson venait rythmer cette déambulation. Il avait l’impression de se retrouver dans une fête de village. Les soldats proches d’eux l’acclamaient et fredonnaient l’air. Le gobelin barde était devenu populaire. Certains lui avaient pourtant pris la vedette tout à l’heure. Cela ne l’avait visiblement pas calmé. ᅳ Bordel. Souffla-t-il en s’astiquant l’oreille avec l’auriculaire. Comme si cela allait l’aider à supporter cette dissonance. Il avait bien quelque chose pour faire taire le bruit, mai s'il était trop proche du barde pour que cela soit utile. Puis, il préférait être en pleine possession de ses capacités au cas où.
    Si encore il écrivait les paroles et laissait chanter quelqu'un d'autres, cette mélodie serait audible. ᅳ Ça résonne dans les galeries. Arrête ça. Chante plutôt quand on sera en train de fumer l’archonte et ses copains désarticulés... Évidemment, cela n’arrêterait pas la chanson. Il se demandait où il avait appris à chanter. Dans les tavernes, il avait entendu de meilleures voix que celle-ci. Pour autant, il savait manier les mots pour enthousiasmer les vivants. Peu probable que ça soit utile pour les morts. Il n'y avait qu'à regarder derrière, les pantins créés par Isolde ne dansaient pas.
    Dans tous les cas, s'il causait un peu avec le gobelin, il ne pourrait pas chanter en même temps. Pas vrai ? ᅳ Quelle est ta spécialité en combat ? Hormis de nous livrer une performance vocale inoubliable. La voix de l'ombra était si neutre et impartiale qu'il était difficile de deviner ses pensées. Il n'allait quand même pas lui dire qu'il chantait comme une chouette mal accordée, ses fans risquaient de lui rouler dessus. Alors même qu'il inspectait chaque recoin de ce tunnel putride, il laissa ses yeux percer l'obscurité tout en faisant danser un de ses couteaux boomerangs autour de sa main. Lui n'avait pas été là pour voir le gobelin combattre quand le camp avait été attaqué.

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  • Sam 20 Jan - 16:24
    Dire qu'Alasker était furieux relevait de l'euphémisme. Que l'échéance du combat soit repoussée était une chose, que l'un de ses hommes soit pris d'une crise plus violente que les autres, passait encore…
    Mais qu'en était-il de ce plan, bordel? Engouffrer une caravane de civils terrorisés dans un réseau de tunnel, au mépris de l'armée de trophées remontant leurs traces ? Suivre -sans discuter d'aucune manière- les élucubrations ineptes d'un Oni intoxiqué comme si ses paroles étaient celles de l'empereur lui-même ? Relever des morts vivants, devant les civils de Melorn, mais aussi au nez et à la barbe des réguliers? En usant des corps de ceux qui étaient tombés? En leur refusant la mort qu'ils méritaient?
    La farce était funeste. Les répercussions -pour peu que les témoins survivent- risquaient d'être évidentes. Et ce qui rendait furieux le Géant d'Airain, c'était de savoir qu'il semblait plus en avoir conscience que son frère.
    Que la soif altère son jugement ou non, une discussion allait être nécessaire entre eux, après ça. Pas devant les masses. L'autorité de la Griffe ne devait pas être discutée en public, surtout pas par son plus fidèle ami, ne serait-ce que pour conserver le moral des troupes. Mais l'heure viendrait, plus tard.

    Les Dévoreurs, juste derrière Alasker, sondaient les ténèbres en plissant les yeux. Nahr et Sarevas brandissaient leurs torches en s'efforçant de ne pas s'éblouir mutuellement. Plus loin, un géant bleu et violet s'égosillait et grognait, plus animal que guerrier, et s’enfonçait toujours plus dans les entrailles d'une terre n'ayant vraisemblablement que peu à offrir à ceux qui possédaient encore un souffle. Chacun des guerriers en armure rouge pouvait sentir la menace que représentait le courroux silencieux du géant. Rien d'aussi construit que de l'inquiétude ne pouvait encore, cependant, se frayer un chemin dans leurs esprits embrumés par l'impatience et les souvenirs trop récents du dernier massacre. Par habitude, Kirk tenta d’accélérer le pas pour rejoindre son comparse Oni, mais alors qu’il s’efforçait de dépasser le géant d’airain se trouvant entre lui et Kahl, ce dernier posa un gantelet griffu sur son épaule.
    “-Laisse-le.” Ordonna la brute en renforçant suffisamment sa prise pour que le tortionnaire des Dévoreurs ne sente un pic de douleur lui remonter dans la nuque. “Il doit reprendre ses esprits.
    Les yeux cruels du collectionneur d'oreilles allèrent de son chef à la silhouette simiesque s'égayant dans l’ombre, puis une moue de désapprobation se fraya un chemin le long de ses lèvres blanches. Il n’articula pas même une réponse en ralentissant le pas pour rejoindre le reste des bouchers en rouge. Mais son regard resta longtemps posé sur la lame de la Salvatrice, qui fendait l’air -faute de mieux- dans la main droite d’Iratus, menaçante, comme toujours, et manifestement prête à accorder la paix éternelle à un nouveau Dévoreur.

    Ceux qui s’étaient baignés dans le sang du dernier Ombragon à la surface rejoignirent la cohorte peu de temps après. Ils s’extirpèrent de la masse de civils accompagnant le peau-verte dans ses élucubrations lyriques, bousculant ceux qui n’avaient pas la présence d’esprit de s’écarter de leur sillage, menaçant ceux qui osaient continuer à chantonner près d’eux. Arrivés au niveau des autres Dévoreurs, certains ne purent s’empêcher de crâner en exposant à chacun trophées et lambeaux récoltés, profitant de la bonne humeur générale pour s’exprimer de la manière la plus bruyante possible.
    Mais ladite bonne humeur se brisa bien vite lorsque les nouveaux arrivants prirent conscience de l’attitude d’Iratus et du regard trop sérieux qu’il portait sur un Kahl qui semblait hors de contrôle, prêt à basculer.
    Puisque chacun d’eux savaient ce qu’il advenait des berserkers trop instables. Même Sanguin baissait d’un ton lorsque la Salvatrice prenait des airs de bourreaux, aux bras d’Iratus.

    “-C’est du Luth, que j’entends?” S’interrogea Gorog, sans prendre la peine d’accorder un regard derrière-eux.
    Nahr soupira une confirmation fatiguée en faisant tourner sa Morgenstern entre ses doigts, comme s’il s’était agi d’une simple dague. Gatlig ricana malgré la tension grimpante, puis remarqua que le géant d’airain lui faisait signe de s’approcher. Le demi-gobelin le rejoignit dans un concert de cliquètements, ses innombrables colifichets d’os et de cartilages se balançant le long des nattes brunes et crasseuses contenant son imposante masse capillaire.
    “-Ça s'est bien passé avec Tulkas?” L’interrogea Iratus, lorsqu’il arriva à son niveau.
    “-Toujours.
    L’auteur de la question lui accorda un bref hochement de tête avant d’articuler ce qui lui importait vraiment :
    “-Tu entends, ce vacarme?
    Gatlig s’amusa de la question avant de comprendre qu’elle n’avait rien de rhétorique. Alasker doutait véritablement que quiconque d’autre n’entende les éclats de voix et les notes bruyantes s’échappant de l’avant du convoi. Peut-être que la crise de folie soudaine de Kahl le faisait douter de sa propre santé mentale…Ou alors le loup en lui le poussait de nouveau au bord du précipice.
    C’était toujours difficile à dire, lorsque le géant d’airain portait son casque.
    “-Oui chef. Je l’entends.
    Sa réponse déclencha un grondement aux airs d’éboulement dans la gorge du chef des Dévoreurs. Il ne fallait pas être un génie pour deviner que la brute aurait préféré que le boucan soit issu de son imagination. Sans quitter des yeux Kahl qui s’enfonçait toujours plus dans la gueule du loup, Alasker rétorqua.
    “-Je veux que tu m’écoutes attentivement. Tu peux faire ça?
    Gatlig opina vivement du chef.
    “-Prends les gars qui t’ont accompagné. Ceux qui ont encore du sang frais sur la gueule et les lames. Trouve ceux qui gueulent comme ça. Et fais-leur passer le message suivant…
    Le demi-gobelin s’efforça alors d’inscrire chacune des paroles fielleuses du maître des sanguinaires tout au fond de son esprit instable, sans chercher à cacher l’amusement macabre qu’elles lui procurèrent.

    Si Gatlig, de par sa nature à demi-gobeline, possédait une silhouette plus famélique qu’intimidante, ce n’était pas le cas de ses accompagnateurs :
    Tucharan avait servi six ans parmi les Serres réguliers avant de devenir Dévoreur. Un soir, après un tour de garde, un cauchemar plus réaliste que les autres lui avait déclenché un accès d’automutilation invraisemblable. A la dague, ce solide fils de bûcheron s’était tranché l’avant-bras droit sans cesser d’hurler à tue-tête le nom de sa défunte fille, morte de la gangrène, quelques mois plus tôt. Jadis l’un des Serres les plus plébiscités par la gent féminine, il était désormais l’un des plus laid des Dévoreurs. Alasker avait payé un guérisseur pour faire repousser le membre détruit de son sous-fifre après que ce dernier ait juré allégeance aux fous à la livrée rouge. Après deux ans à servir parmi eux, la lame chanceuse d’un mercenaire républicain avait creusé un fossé partant du bas de sa joue gauche à la pointe de son menton. Les tissus cicatriciels avaient tordu sa face déjà défigurée sans jamais réussir à combler complètement cette tranchée de chair. Au combat, un filet de bave s’en écoulait perpétuellement et on pouvait voir les restes tranchées de sa langue s’agiter au travers, silencieusement. Muet comme une tombe et épais comme deux hommes, il maniait une masse de guerre aussi lourde qu’elle en avait l’air et, pour l’heure, couverte de l’ichor maudit d’un reptile mort-vivant ayant trépassé sous la colère des Serres Pourpres.

    Ajaï, le second, un elfe originaire des Jungles de sang, ne partageait avec sa race que ses oreilles pointues. Sa musculature, trop développée, ses manières grossières et son langage pour le moins imagé le dispensaient -c’était peu de le dire- de la grâce elfique. Son corps avait été forgé par une jeunesse de chasse, de meurtres et de rapines que seule la prison avait su interrompre. Il était -comme Kahl- ce qu’on appelait un Dévoreur né. Une créature suffisamment malveillante et efficace par nature pour attirer le regard du chef des brutes et s’arroger l’honneur discutable de rejoindre leurs rangs. Albinos et imberbe, ses yeux rouges luisaient d’une lueur malveillante dans l’obscurité alors qu’un sang ne lui appartenant pas coagulait au bout de son menton pointu. La lame de sa longue flamberge n’avait pas encore goûté la chair putréfiée, puisqu’il avait jusqu’alors préféré se battre à l’aide des cestes griffues ornant ses poings. L’armure de plate qu’il portait était lourde, même selon les standards des Dévoreurs, et se voyait ornée de gravures inscrites à la pointe d’une dague incandescente et illisible pour quiconque ne connaissait pas le patois des tribus des Jungles de Sang. C'est-à-dire tout le monde.

    Ainsi encadré par un sadique souriant et un aliéné muet, Gatlig quitta de nouveau le groupe d’éclaireurs pour rejoindre l’avant du convoi en mouvement. Le trio de bouchers salua Dimitri d’un hochement de tête avec autant de respect dont ils pouvaient être capable, puis portèrent un regard malveillant sur la foule, soudainement plus silencieuse.
    “-Message du Tovyr Crudelis !” S’égosilla Gatlig, en s’efforçant de ne pas expédier son coude dans le museau du poney supportant le ménestrel. “LE SILENCE EST D’OR. N’ouvrez la bouche que pour nous faire remonter des informations importantes. Le prochain qu’on surprendra à pousser la chansonnette ou à papoter comme si nous étions au marché aura l’honneur de venir ouvrir la marche avec les Dévoreurs, en compagnie du Tovyr lui-même !
    Il y eut quelques murmures dans l’assistance, et Ajaï tonna :
    “-Vos gueules ou c’est moi qui vous fait taire !” Le sourire clairement perceptible dans sa voix de ténor mit fin à toute volonté de discussion.
    Alors, le silence revint. Enfin.
    Et Gatlig tapota la crinière du canasson sans cesser de fixer son cavalier.
    “-On va rester là, au cas où. C’est qu’on a l’âme musicale, nous aussi.

    Résumé:


    [Event] La marche du Vent d'Acier - Page 5 V2j7YdS
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  • Lun 22 Jan - 1:01
     
    La marche du Vent d'Acier
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    Tuer avant d’être tué.
    Telle avait été la décision prise par la Griffe concernant les maux qui accablaient l’expédition. Un choix des plus audacieux, mais aussi des plus dangereux. En s’engouffrant ainsi dans les entrailles infâmes de glace, la marche du Vent d’Acier se privait à tout jamais d’une potentielle fuite. La conclusion de cette bataille verrait ses premières lueurs dans un carnage de sang et d’acier. L’issue devenait inévitable, seule la mort d’une des deux parties sonnerait le glas de ce théâtre macabre. Au lever du jour, les vainqueurs se tiendraient sur les corps des vaincus.

    En héros ou bien en martyr, l'expédition entama sa dernière course. Épuisés par les affrontements et la nuit de sommeil qui leur avait été retirée, une poignée civils se plaignèrent de cette décision. Refusant tout d’abord de prendre part à cette folie. Et contre toute attente, ce fût l’un des civils les plus discrets qui prit la parole en s’empoignant d’une pelle. L’homme qui avait été recadré par Kahl avant même le début de l’expédition.

    —Et vous voulez faire quoi d’autre bande d’ahuris ? cracha-t-il alors qu’il commença à creuser pour aménager une pente pour les chevaux. Partir comme des couards ? Prendre nos jambes à nos cous et attendre l’épuisement pour que ces infamies nous rattrapent et nous achèvent dans notre sommeil ? Vous en avez pas marre de râler pour un oui ou pour un non ? Moi j’ai signé pour cette expédition et tout ce que ça implique. Si je dois crever comme un chien dans ces tunnels loin de ma famille alors soit ! Mais j’aurais honoré ma mission et mon engagement envers l’Empereur jusqu’à mon dernier souffle. Oui vous n’êtes pas des serres pourpres ou bien de glorieux géants verts mais est-ce que ça va vous empêcher de faire votre devoir ? Dois-je vous rappeler les années de service militaire ? Ce n’est pas bien différent alors serrez les dents et creusez ! (Alors qu’il commençait à creuser, plusieurs des réfractaires vinrent se joindre à lui.) Et puis je compte pas laisser ce crétin bleu partir comme ça. C’est qu’il me doit encore des excuses le bougre !

    Peu à peu, les plus réfractaires se rendirent à l’évidence. Cette contre attaque inespérée était certainement la seule chance qu’il leur restait. Pouvaient-ils simplement fuir ou bien tenir le camp contre une armée qui ne pouvait tout bonnement pas fatiguer ? La réponse était claire : Non.
    Jusque là, ils avaient réussi à braver le froid glacial puis le chaos des forces ennemis. Et pourtant, ils étaient toujours là, bien vivants. Un feu dévorant dans la poitrine, ne demandant qu’à rompre ses chaînes pour se déverser sur l’ennemi en soutenant l’avancée de la marche. D’une manière ou d’une autre, tout prendrait fin cette nuit. Et partageant un regard, les civils se firent plus méthodiques. Ecoutant les ordres et conseils sans le moindre discours d’opposition. Et dans l’unité, la marche pouvait reprendre sa route.

    Les convois les plus lourds furent transportés par Brak’trag, évitant ainsi qu’ils ne se brisent en roulant sur la pente de fortune qui avait été creusée prestement. Les torches s’embrasèrent à l’unisson alors que la marche pénétrait dans ces galeries démentes. Dans une marche coordonnée par la Griffe, Vent d’acier donna pour la première un réel sentiment martial. Bien sûr, la peur se lisait sur le visage de nombreux civils qui ne s’attendaient pas à un tel danger et pourtant, ces derniers luttaient contre ce sentiment dévorant de terreur qui leur intimait de faire demi-tour, prendre ses jambes à son cou avant qu’il ne soit trop tard.

    Le bruits des bottes résonnaient avec celui des pelles et des pioches. Dégageant chaque tronçon trop étouffant, remplissant chaque fissure trop profonde.

    C’est ainsi, que lorsque notre chanteur en chef arriva en trombe, beaucoup gardèrent leur air sérieux bien que les chants encourageants du gobelin continuaient d'alimenter en eux ce feu ardent. Les plus fervents admirateurs du gobelin commencèrent tout de même à pousser la chansonnette avec ce dernier, l’accompagnant tel des cœurs antiques. Du moins, jusqu’à l'arrivée des envoyés de la tête des dévoreurs. Bien vite, ces derniers se désolidarisèrent du ménestrel, retournant au travail.

    Ce fût Kharik qui vint s’interposer entre les deux dévoreurs et son nouveau meilleur ami.
    —Inutile de nous énerver messieurs, dit-il alors clairement. Notre ami souhaitait simplement faire fuir la peur dans le cœur de l’assemblée. Néanmoins, il s’est peut-être laissé emporter, ce serait dommage que ce qui nous attend au bout de ces galeries entendent nos cris de guerre et puisse se préparer à nous recevoir. Ne vous en faites pas, nous serons calme. (Il marqua une pause, explosant un monticule de neige de ses pioches avant d’ajouter plus bas à son frère de sang.) Reposez vos poumons mon ami, la bataille qui nous attend sera des plus sanglantes et quel meilleur moment pour faire éclater vos talents de chants ? Ah bordel, si j’amais on s’en sort, je paye ma tournée à l’ensemble de l’expédition et je vous promet de vous accompagner dans l’une de vos chansons. Je n’ai pas touché ma citole depuis des lustres mais je suis prêt à me ridiculiser si nous nous en sortons mon ami.

    A la tête de l’expédition, l’oni fou continuait de lutter contre les images mentales et envies pernicieuses qui s’infiltraient insidieusement au sein de son esprit. Heureusement, il continuait de tenir bon bien que chaque pas lui arrachait une nouvelle douleur plus déchirante que la précédente. Il fût bien obligé de se stopper momentanément alors qu’une image plus vive que les autres lui apparut en tête.

    Il était la bête. Il traquait. Au sein des tunnels, se déplaçant à une vitesse folle, brisant parfois les murs des galeries pour en créer de nouvelles. Une soif de sang frais à combler, il se déplaçait sur ses quatre pattes, ne tenant plus à l’idée de dévorer le camp. D’un coup, il fit un bond, traversant le sol dans un hurlement déchirant le calme du camp abandonné et se préparant au combat.
    Toutefois, quelque chose clochait. Pas la moindre proie n’était visible à l’horizon. Dans un hurlement fou devant ce repas qui lui était retiré, il se retourna plusieurs fois, traquant la moindre source de vie. Puis il posa sa gueule contre le sol et commença à renifler…

    Se déplaçant d’un pas lourd, il arriva devant l’entrée du tunnel causé par la marche et d’un coup, entendit le cri plein de hargne de son maître. La bête gronda avant de reprendre sa traque, se précipitant sur la piste de la marche. Bien plus imposante que les monstruosités de chair, elle remplissait presque intégralement l’espace de ces couloirs infinis. Elle qui était l’atout majeur dans la main de l’archonte.
    Son maître venait de comprendre ce qui se jouait, et le plus gros de son armée venait d’arriver au camp. Il ordonna de revenir vers lui, dans la plus grande hâte. Il devait être protégé. Plus que tout.
    C’était bel et bien la peur qui se développait dans son corps immortel. Cette dernière venait de changer de camp.

    Kahl, étendu sur le sol, reprit conscience après cette nouvelle vision. Il savait qu’ils n’étaient plus si loin d’arriver au repère de leur terrible ennemi. Mais si une telle créature venait les faucher alors qu’ils arrivaient à destination, tous leurs efforts seraient vains. D’un autre côté, ils ne pouvaient se permettre de rester trop longtemps dans de tels goulots d’étranglement car l’armée des morts finirait tôt ou tard par déferler à l’intérieur. Il comprenait que l’archonte envoyait désormais ses troupes sortant par le portail dans les différents tunnels, à la recherche de la compagnie. Le temps jouait contre eux et vraisemblablement, le roi ennemi ne comptait pas se laisser prendre de la sorte.

    Après quelques rapides explications, Deydreus donna ses ordres. Tulkas et Ben le Bouc venaient de recevoir la lourde tâche de faire effondrer le couloir derrière eux afin de ralentir la progression de la menace. Bien sûr, Kahl comprenait pour l’avoir senti en son fort intérieur qu’un éboulement, même d’une importante ampleur, ne serait qu’un contretemps pour la bête. Tôt ou tard, elle ferait surface. Mais quitte à surgir, autant que ce soit dans un terrain avantageux choisi par la marche. Affronter un tel monstre dans ces couloirs relevait du suicide.

    Quelque temps plus tard, alors que toute rétractation devenait impossible, les civils redoublèrent d’intensité dans leurs déplacements. Minant et creusant d’arrache pied. Et alors que les premières lueurs d’un brasero magique commençaient à se répercuter sur les parois du couloir, un amas de créatures décérébrées commencèrent à apparaître au détour de l’ultime virage. Bloquant la sortie de leurs corps, voulant stopper l’avancée implacable de la marche du Vent d’Acier.
    Une percée allait être de mise pour atteindre la forge où se jouerait le combat final.

    —Mon ami, souffla le nain à l’attention de son compagnon vert. Si nous ne nous en sortons pas, sachez que ça aura été un véritable plaisir de partager vos chansons avec le reste de la marche. Êtes vous prêt pour un dernier chant ? Nous n’allons pas nous laisser marcher dessus par ces chiens bouffeurs de neige !

    Derrière eux, le sol tremblait. Un rugissement étouffé par une épaisse couche de neige parvint jusqu’à eux. La bête commençait à creuser.

    Une fois de plus, la situation se résumait simplement à tuer avant d’être tué.

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  • Lun 22 Jan - 12:51



    Alors qu'ils continuaient de marcher, Deydreus écouta les mots d'Isolde qui émettait ses doutes quat à l'histoire du forgeron. Détournant son regard pour venir observer la nécromancienne, le vampire lui répondit doucement.

    - Kahl est complètement cinglé. Mais dans sa folie, il reste loyal et je ne vais pas remettre en doute ses visions. Nous ne savons que très peu de choses sur les Archontes, si ce n'est qu'ils ne souhaitent qu'éradiquer chaque âme pour l'asservir et alimenter la faim dévorante de leur Père. A Sable-d'Or, nous avons vu qu'abattre les Archontes ne faisaient que les renvoyer dans l'éther pendant un temps, sans les tuer. Peut--être que cette forge est ce qui alimente leurs armées. Ou les alimente eux. Et pour ce qui est du piège... Si l'ennemi a eu conscience et a prédit le fait qu'un oni vienne dévorer ses sbires, alors c'est qu'il a beaucoup trop de coups d'avance sur nous. Mais cela m'étonnerait, sinon Kahl ne lutterait pas autant pour ne pas me sauter à la gorge.

    Le vampire allait ensuite continuer à exposer sa théorie quand trois dévoreurs firent leur apparition après que le gobelin n'ait commencé à chanter de nouveau, emplissant les tunnels de sa voix nasillarde et empêchant toute détection auditive. S'il observa le spectacle d'un oeil relativement amusé, le bretteur fronça les sourcils à la remarque de Kharik. Si le calme "revint", Deydreus tourna légèrement la tête vers Isolde.

    - Je reviens.

    S'avançant donc de quelques pas, le chevalier à l'armure noire grogna presque pour signifier sa présence au demi-homme ainsi qu'à l'engeance verte située à ses côtés.

    - Que les choses soient claires. Je ne veux plus de chant. Plus de bruit. Tant que nous ne serons pas sortis de ces tunnels. Si visiblement les mots rapportés de mon Tovyr ne vous semblent pas assez tranchants, je peux vous donner l'ordre direct. A l'heure actuelle, nos éclaireurs tentent de traquer d'éventuelles embuscades. Et votre voix vient perturber leur sens. Vous pouvez parler, mais si une personne pousse encore la chansonnette, alors sa langue rejoindra la glace. Il se détourna, s'arrêtant quelques instants. Oh et. Que personne ne remettent en cause ou défie l'autorité d'Alasker. Après moi, il est la figure d'autorité et sa parole fait loi, est-ce clair? Je ne tolèrerai aucune insubordination. Et vous, "barde", tâchez de comprendre tout le sérieux de notre situation, ou bien je crains que vous ne pourrez plus chanter vos louanges à la lune et au soleil. Aucune chanson. Tant. Que nous ne sommes pas. Sortis. Les hommes d'armes auront suffisamment à penser avec les combats à venir.

    Retournant ensuite auprès de ses hommes, la Griffe soupira longuement. Il espérait que "l'envoyé" du couple impérial comprenne bien ce dont il était question, et du fait qu'il prenait un peu trop à cœur sa fausse identité, faisant fi de la gravité de leur situation. En fait, beaucoup trop de personnes prenaient cette expédition à la légère, ou ne se rendaient pas compte d'à quel point leur situation était précaire. Un faux mouvement, et ils pouvaient tomber sur les pires horreurs. Si Kahl avait vu juste, c'était une nuée infinie qui grattait la neige au dessus d'eux dans le but d'arracher leurs cœurs.

    - Il n'y a aucune gloire à tomber sous les coups de X'O-rath. Aucune issue, si ce n'est devenir un esclave décérébré au service de ses légions. J'aimerai que les plus "joviaux" ici le comprennent. Qu'ils se concentrent sur notre survie. Il ne s'agit pas d'une visite touristique, mais de potentiellement notre fin, ou de notre victoire et l'obtention des secrets de ces enfants de Titan.

    Soupirant doucement, le vampire se concentra finalement de nouveau vers l'avancée du convoi. Aussi, lorsque l'Oni des dévoreurs sembla avoir une nouvelle crise, Deydreus s'avança rapidement afin de l'écouter. Beaucoup aurait pu douter de lui, estimer que ses fantasmes n'étaient que des crises hallucinées dont le sens n'existait que pour l'être tout bleu. Mais, tout semblait trop bien s'emboiter. Pourtant, le chef des armées n'avaient pas véritablement envie de voir une bête abjecte arriver dans leur dos. Aussi, il demanda à ce qu'on relève Kahl puis il demanda la reprise de la route... Jusqu'à ce qu'ils entendent derrière eux les hurlements lointains d'une abomination affreuse. Et beaucoup plus grande que ce qu'ils avaient combattu, si on tenait compte des raclements contre la glace.  

    - Que Tulkas effondre l'arrière! Il nous faut gagner du temps le temps de trouver un terrain favorable! Et qu'ils continuent à piéger l'arrière, il nous faut gagner du temps!

    Les ordres furent alors transmis afin de repositionner légèrement les troupes. Surtout lorsqu'ils continuèrent d'avancer pour tomber finalement sur ce qui ressemblait aux grognements multiples d'une nuée de morts. Les civils, à présent pleinement conscient de la mesure "militaire" du convoi et le besoin absolu de leur obéissance, semblaient doués d'une flamme intérieure renouvelée. Il fallait dire que, très souvent, les rats pris au piège avaient tendance à tout faire pour s'en sortir. Et là, leur survie dépendait essentiellement de l'effort qu'ils mettraient à aider à l'avancée. Ainsi donc, le convoi tomba finalement sur un virage anguleux, depuis lequel on pouvait voir les premiers reflets d'une lueur verdâtre sur les cristaux des murs.

    Et puis les Dévoreurs donnèrent l'alerte. Les morts étaient là. L'affrontement reprenait de nouveau. Pestant alors qu'il dégainait ses deux lames, le chevalier à l'armure noire ordonna à une bonne partie des hommes d'armes de former un périmètre défensif accentué autour du convoi. Il ordonna également à Brak et Arkanon de rejoindre les lignes arrières après avoir aidé au rassemblement des civils puis de la mise en place de quelques moyens de défenses mobiles. Si la nuée principale se trouvait devant eux, Deydreus ne doutait pas non plus qu'à tout moment, la bête pourrait ressurgir pour les prendre en étau. De ce fait, la force magistrale du géant vert et de son acolyte cornu pouvait permettre le déplacement de bris de glace et autres roches qui pourrait renforcer les éboulement successifs qu'entrainaient Tulkas, Ben et les Serres. De plus, Kassandra et les mercenaires pouvaient également venir les assister, si les choses tournaient mal.

    Pour le Reste, le combat principal à l'avant semblait déjà avoir commencé, les Dévoreurs faisant ce qu'ils savaient faire le mieux: tuer en causant le plus de dégâts possibles. Rapidement, le chef des armées ordonna le déploiement du reste des forces pour venir assister les guerriers à la livrée rouge dans leur entreprise. Tout le monde devrait mettre la main à la pâte pour creuser dans le sang et les entrailles leur chemin jusqu'à l'infâmie qui les attendait. Ainsi, les flancs des Dévoreurs furent rapidement sécurisés par d'autres Serres, ainsi que le groupe "avant" des héros et les archers avec la janissaire. Si le couloir limitait les salves, la masse grouillante qui bloquait leur route permettait un usage relativement simple des flèches... Tout comme d'autres techniques. Jouant de sa technique et de sa vitesse, le duelliste aux yeux hétérochrome laissait derrière lui une image floue, rémanente de sa présence, alors qu'il venait s'enfoncer dans les lignes ennemis pour trancher les têtes et les membres de ses adversaires. Bientôt, ses manœuvres semblaient pour celles et ceux l'observant ressembler à une douche sanguine qui giclait un peu partout, mêlant à ce ballet sanguin des viscères et boyaux noircis par la pourriture.

    Se replaçant finalement près de la nécromancienne suite à une énième valse mortelle, le vampire canalisa sa magie de sang afin de former une ligne de pieux sortant du sol pour s'étendre rapidement sur la nuée de morts. Dans une série de cliquetis humides, les pieux magiques vinrent empaler les zombies pris au piège, les soulevant du sol avant que leurs membres ne se voient écartés brutalement par le "déploiement" des pieux. Créant ainsi des macabres sculptures que peu de gens avaient malheureusement le temps d'admirer. La mort était contre eux après tout, et même s'ils progressaient bien dans cette vague de morts et que derrière eux le convoi progressait, le temps n'était pas un allié dans cette bataille. De plus, l'Archonte était probablement déjà en train de préparer une nouvelle défense, et le comité d'accueil risquait d'être désagréable. Alors... Mieux valait-il qu'ils parviennent jusqu'à la sortie des tunnels avant que la bête ne se jette sur eux. De plus, Kahl n'avait pas semblé reconnaître l'Archonte dans ses visions. Et cela trottait tout de même dans l'esprit de Deydreus car ils n'avaient alors pas toutes les informations sur leur ennemi. Le combat, assurément, serait rude une fois dans la forge. Ce serait eux, ou lui. Mais aucun statut quo possible. Aucune négociation. La Mort viendrait réclamer son dut, qu'il soit divin ou mortel.

    Bientôt, l'expédition vit que le grouillot qui tentait de les arrêter se voyait amenuiser par les efforts conjoints des différents combattants. Rien était joué, et le combat perdurait encore, mais... Ils allaient finir par passer. Par traverser cette nuée de morts. Et enfin ils seraient dans l'antre de la Malbête. Enfin, ils seraient là où se jouerait le sort du Reike et peut être même de tout le sekai. Mais en attendant... Ils continueraient de combattre pour nourrir le sol gelé d'un sang bien trop vicié.

    Résumé (tour 6):


    [Event] La marche du Vent d'Acier - Page 5 Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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  • Lun 22 Jan - 17:26
    La marche du Vent d'Acier
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    La réponse de Deydreus ne rassurait pas complètement la brune, mais cette dernière ne doutait pas des paroles de la Griffe. Il semblait rester tout à fait lucide sur la situation. Et s’il croyait à la loyauté du dénommé Kahl, même à travers sa corruption, elle en ferait de même. De toute façon, ce n’était pas comme si elle avait le choix. Toute l’expédition marchait à présent dans ces tunnels gelés. Il fallait avancer, aller à la rencontre de l’infernal forgeron.

    - « Nous avons une petite avance sur lui, mais nul doute qu’il va rapidement se rendre compte de notre visite. Si ce n’est pas déjà le cas. »

    Pas plus de place au dialogue, tandis que le vampire allait poursuivre, il fut stoppé par des voix qui s’élevaient non loin d’eux. Isolde ne prêta pas plus attention que cela aux remontrances contre le barde de l’expédition. Les Dévoreurs et le chef des Serres Pourpres semblaient insister sur le silence qui était de mise. Et le gobelin ne l’entendait pas de cette manière. Bon, de toute façon, il fallait se rendre à l’évidence, tous n’avaient pas les mêmes objectifs en venant ici. Ni les mêmes attentes, ni les mêmes expériences de guerre. Chacun gérait cette situation de crise à sa manière. Pour autant, ils n’avaient pas eu de véritables drames pour le moment. Il s’agissait d’un chaos plutôt bien contrôlé finalement. Toutefois, les choses pouvaient mal tourner à tout moment. Ce n’était surtout pas le moment de se relâcher et de prendre l’expédition pour acquise. Tant de dangers pouvaient se glisser dans ces souterrains maudits…

    Et évidemment, ledit danger pointa le bout de son nez. Un hurlement guttural et des bruits de mouvements monstrueux alertèrent le convoi. Il ne s’agissait pas que de simples morts-vivants… Et les visions de l’Oni bleu se confirmèrent. Ils avaient bel et bien gagné un peu de temps sur le monstre et sur l’Armée des morts. Mais l’archonte faisait tout pour rattraper son retard, pour les piéger, les anéantir avant qu’ils n’arrivassent jusqu’à lui.

    La Griffe donna ses ordres, faire effondrer l’arrière allait faire gagner encore un peu de temps au convoi. Mais combien ? Et aussi, cela signifiait que seule l’avancée restait maintenant possible. Plus de retour en arrière possible. Quoiqu’il se terrait au fond de ces tunnels, ils allaient devoir l’affronter. Avancer.

    Et le danger venait aussi de l’avant. En effet, une petite horde de réanimés avançait vers l’expédition. Les Dévoreurs restaient les premiers à en être avertis et à creuser dans cette nuée funèbre. Isolde s’avança et ordonna à ses propres créatures d’aller au front. Elle restait, quant à elle, à l’arrière. Ses zombies restaient ses armes, la nécromancienne restait derrière les fantassins des Serres tout en veillant scrupuleusement à ne pas envoyer ses zombies à plus de cinquante mètres d’elle. De ce fait, ses créations ne pouvaient pas échapper à ses ordres, quoiqu’il y avait en face.
    Des duels de zombies, évidemment le risque était de les faire tuer également par des alliés. Dans la rage de la bataille, peut-être n’allaient-ils pas faire la différence entre les réanimés de la figure de chair et les siens. Pourtant, ils restaient des alliés, quoiqu’en pensaient certains. Et ils se battaient avec eux, contre l’enfant de X’o-rath. Ils se ruaient sauvagement vers l’ennemi, tranchant les chairs putréfiées de leurs dents voraces. Pas de risques de contagion pour eux, ils pouvaient déchirer impunément les tissus flétris, se nourrir du sang souillé des ennemis et de leurs entrailles putrides. Quelle magnifique odeur que celle de la mort, qui se répandait jusqu’aux narines de la mage noire. Le bruit des lames, des mastications, des râles des revenants. La couleur du sang, des alliés et des ennemis, éclaboussant les parois de glace.

    La nécromancienne allait contrôler ses réanimés jusqu’au bout, jusqu’au dernier mort-vivant qui resterait debout, à lutter contre la vermine. Elle avait repris sa détermination. Pas de place pour la faiblesse et les pensées qui embrumaient l’esprit. Elle n’avait pas à rougir de sa pratique, ni à envier les compétences d’un autre. Elle allait évidemment apprendre et c’était pour cela qu’elle était là. Élargir son champ de compétences. Elle aussi, bientôt, elle aurait le pouvoir de relever une armée mortuaire.  

    Deydreus revint à sa hauteur et la brune put admirer sa magie sanguine en action. Elle l’avait déjà vu utiliser les pieux lors de leur enquête concernant les hérétiques. Elle appréciait toujours autant ce sublime tableau écarlate qu’il offrait.
    De son côté, elle ignorait si ses créations allaient survivre aux différents assauts, mais la mage continuerait de canaliser son pouvoir. Ses créatures poursuivraient leur lutte, ils creuseraient dans cette horde, afin de se rendre dans cette fameuse forge aux secrets gardés.



    Résumé des actions:



    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.

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  • Mar 23 Jan - 11:28
    Le moral des civils était presque bon à l’avant du convoi grâce aux chansons endiablées du maître “ménestrel” gobelin. Il était la mascotte du convoi, les militaires derrière lui toléraient à peu près sa présence et les civils piochaient avec ardeur pour déblayer les amas de glace qui pouvaient gêner occasionnellement l’avancée de la Marche du Vent d’Acier. Il eut même la bonne surprise d’être sollicité pour engager la discussion avec le timide “Dimitri”. Même si on s’éloignait du sujet au tant inspirant de son “art”, il avait l’occasion de briser la glace avec le chasseur. Dans un élan des plus théâtrale, le gobelin renvoya son luth derrière son dos et répondit avec une fausse modestie à peine voilée :

    Oui c’est vrai j’ai d’autres talents. Je ne pensais vous compter parmi mes admirateurs, vous sembliez si... éloignés de nous. Mais je comprends, tout le monde n’a pas la même facilité que moi à occuper “l’espace”. Alors mes compagnons ici présents pourront en témoigner, j’ai quelques talents en “archerie”, d’ailleurs, certaines chauve-souris ont dû en subir les conséquences ahaha  

    Mais le monologue composé essentiellement d’éloges à sa personne fut malheureusement stoppé par l’arrivée des trois dévoreurs. Quelques minutes plus tôt, tous à l’avant avait pu entendre que le Tovyr s’était agité en compagnie de ses troupes. Au bout de plus de dix jours en leur compagnie, ça n’étonnait personne. Mais visiblement le gobelin avait été la cause de cette agitation et donc de la venue de l’escouade de ces trois dégénérés : il avait clairement poussé le bouchon un peu trop loin.

    Le ménestrel prit un air “transi de peur” : il faut dire qu’étant donné les menaces dont il faisait l’objet, ce ne serait clairement pas son jeu d’acteur le plus difficile à déployer de sa carrière. C’était d’ailleurs une source d’inspiration si jamais un jour le destin devait le lier à une troupe de théâtre ! Bon après il avait déjà fait quelques séjours dans les geôles de Kyouji et vécu des moments plus intenses notamment lorsqu’on lui avait promis que le lendemain il serait pendu haut et court... Mais ce petit moment où Gatlig tapotait la crinière de son poney en le regardant dans les yeux intégrait directement son Top3 des moments les plus angoissants.

    Heureusement, heureusement il y avait ce bon Kharik pour venir poser ses couilles sur la table ! Faut dire que pour s’interposer entre les trois dévoreurs et lui, il fallait en avoir une sacrée paire. Et notre aventurier national était là, à défendre son ami contre trois psychopathes qui ne demandaient qu’une bonne dispute pour faire couler un peu de sang. Il ne s’était vraiment pas trompé sur l’aventurier à mettre à l’honneur dans une de ses précédentes chansons : le nain était loyal en amitié et ne se cachait pas comme le reste de ses soi-disant “groupies” !

    Le gobelin, toujours avec le visage d’un type terrorisé, leva les mains en l’air en signe de paix à l’attention de tous les protagonistes. Puis il regarda Gatlig qui ne cessait de le dévisager et mima une auto-couture de sa bouche avec sa main droite.pour signifier qu’il allait également se taire. Mais déjà son nouveau meilleur ami le sollicitait pour papoter avec lui.

    Il lança un regard un Gatlig. Ce dernier le regardait toujours, prêt à lui sauter à la gorge. Le troubadour lui répondit par un sourire gêné puis regarda Kharik pour lui répondre par un haussement d’épaule et ajouta un pouce levé, signifiant qu’il validait complètement les propos du nain. Mais ce n’était pas encore fini... C’étaient des cliquetis d’armure et des grognements pas très nobles qui annoncèrent la venue de la Griffe en personne. Cette dernière avait l’air particulièrement remonté contre le nain et dans une moindre mesure contre lui, même si la référence aux astres lui fit froid dans le dos.

    Plus de chansons, aucune chanson, rien, nada, que dalle : l’espion impérial avait compris le message mais Kharik ? Il était bien chaud le Kharik. Et que dire du barde qui bouillonnait à l’intérieur du gobelin ? L’artiste était meurtri, atteint dans sa fierté et de tous les pores de sa peau débordait une musique qui ne demandait qu’à être hurlée à tue-tête ! Rebelle parmis les rebelles, l’âme du rocker ne demandait qu’à s’exprimer :

    Air de la musique contenu dans la tête du gobelin. :



    Mais il n’en fit rien. L’assassin du couple impérial avait reprit le contrôle, toute cette histoire avait pris des proportions un peu trop grosses. D’ailleurs il imaginait déjà la prochaine entrevue avec l’Empereur, une fois que la Griffe aurait bavé sur son compte. Les murs du palais risquaient de trembler et la potence de Kyouiji deviendrait alors une issue des plus favorables... A moins que, à moins que... A moins qu’il ne trouve un os à ronger pour ses maîtres, de quoi faire oublier ses petites “fantaisies” durant la Marche du Vent d’Acier.

    Le barde posa la main sur l’épaule de son nouveau meilleur ami comme pour l’empêcher d’à nouveau intervenir en sa faveur : là c’était l’envoyer directement au casse-pipe. Mais tout de même il l’aimait bien ce nain, il était brave, il ne méritait pas de se faire décapiter pour une histoire de chansonnette.

    Bien, Noble Griffe. Nous respecterons à la lettre vos... ordres et nous sommes désolé du désordre causé par ma musique mais sachez que mes chants n’avaient d’autres buts que d’engaillardir nos troupes et de rendre le trajet moins monotone. Et sachez également que nous avons à cœur la bonne marche de cette expédition et si mon “art”, qui semble être le complice de l’Ennemi, doit laisser place à ce silence morbide, alors qu’il en soit ainsi !

    Le troubadour joignit un fier et théâtral salut militaire reikois à la fin de sa tirade. Il saisit ensuite l’une des deux pioches de Kharik et rejoignit le groupe des civils qui piochaient vigoureusement un amas de glace qui risquait fort de bloquer l’avancée des chariots. Son effort était plus un soutien moral qu’autre chose étant donné la faible force du gobelin mais qu’importe, il espérait montrer à la Griffe qu’il rentrait tout de même dans le rang et sans créer de mutinerie qui plus est !

    Le petit être verdâtre ne tarda pas à rendre la pioche à son ami, prétextant une ampoule à venir qui risquait à coup sûr de l’empêcher de tirer à l’arc correctement ou encore pire, de l’empêcher de jouer du luth... Il s’occupa alors du service, faisait les aller-et-venues entre le groupe des “piocheurs” et les premiers chariots du convoi, apportant ainsi un peu de gnôle, de l’eau et quelques friandises pour rendre l’effort plus supportable.

    Puis l’agitation s’empara du convoi. Un grand “boum” se fit entendre qui signifiait plus de retraite possible ! Tous étaient sous tension et l’équipe devant avait doublé la cadence, rejoint par un peu de sang frais. Puis des lueurs vertes étaient clairement visible à l’issu de ce virage : le convoi se rapprochait du but. Ses deux petites ombres n’eurent même pas le temps de prévenir leur maître que les Dévoreurs étaient déjà sur les côtes de la “pietaille” ennemie. Le temps du voyage était révolu, place à l’action ! Enfin pas tout de suite, Kharik eut d’abord une magnifique tirade, digne d’un mourant. Le barde saisit l’avant-bras fort musclé du nain et lui répondit en le regardant droit dans les yeux :

    Il n’est pas né celui qui nous privera d’une bonne beuverie à notre retour. Va avec les autres déblayer les corps qui vont nous empêcher de passer, mets-les sur les côtés. Tu peux compter sur moi mon ami, je vous couvre.

    L’assassin saisit son arc tandis que Kharik beuglait des ordres aux civils : il ne fallait en aucun cas que le convoi s’arrête, car s’il était détruit, pas de voyage retour possible. Et encore moins de chansons. Tandis qu’il surveillait avec son arc qu’aucun mort-vivant ne déborde les lignes des militaires et s’attaque aux civils entrain de libérer le passage pour le convoi, il donna pour consigne à ses deux ombres tangibles de prêter main-forte devant. Par contre il ne put s’empêcher de fredonner pour lui-même :

    Na-na-na-na, na-na, na
    Na-na-na-na na-na
    Na-na-na-na, na-na, na
    Na-na-na-na na-na

    Résumé ::
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  • Mar 23 Jan - 13:41
    Incapable de se rendre compte du chaos qu'il avait semé derrière lui par son flagrant manque de jugeotte, l'Oni souffrait bien trop avoir l'occasion de conceptualiser et de se pencher sur la grandeur de la bourde qu'il avait commis en cédant aux caprices de sa panse. Déjà puni pour son arrogance et pour son excès de confiance envers un estomac pourtant bien endurci, il menait à l'avant du convoi un combat intérieur si tumultueux qu'il avait à peine conscience d'être suivi par ses frères d'arme. Postés non loin de l'Ogre, les Dévoreurs voyaient leur congénère céder à la folie la plus totale et le fait qu'Alasker vienne instinctivement porter sa main à la poignée de sa hache constituait malheureusement un présage bien funeste pour l'Ogre.

    Porté par sa furie et par les visions d'horreur qui assaillaient son esprit déjà usuellement tourmenté, Kahl progressait d'une manière confuse et particulièrement erratique. S'agrippant les cornes en maugréant dans ses barbes, crachant à terre une bile violacée ou grognant des insanités à peine compréhensibles, l'Oni avait atteint des sommets d'aliénation qu'il n'avaient jusqu'à présent qu'effleuré. Ayant la ferme intention de lutter jusqu'au bout contre l'emprise titanesque qui tentait de se frayer un chemin jusqu'aux tréfonds de sa caboche, il venait parfois se ruer sur les parois du tunnel auxquelles il administrait alors de puissants coups de poing afin de lutter contre cet instinct qui lui dictait perfidement de tourner les talons pour se joindre au flot de morts réanimés.

    Il chancela un court instant, puis s'écroula abruptement. Plusieurs Dévoreurs le crurent mort et jetèrent à Alasker des regards interrogateurs mais avant qu'une fataliste directive ne soit prononcée par le chef des berserkers, le corps de l'Ogre s'agita tandis que de nouvelles visions défilaient devant lui. Il vit au travers des yeux de la bête énorme qui se frayait un chemin jusqu'à eux et partagea ses envies de carnage. Plus important encore, Il ressentit jusque dans ses entrailles la terreur du dirigeant de l'armée cadavérique et lorsqu'enfin Kahl se tira à sa fiévreuse prémonition, ce fut avec un regain de courage mêlé à une montée d'adrénaline qu'il se mit à genoux, haletant mais encore bien vivant. Un sourire dément déforma ses traits tirés par la souffrance puis, dans un mouvement sec, il tourna la tête en direction de ses congénères et grogna :

    "Une autre abomination, derrière nous. Bien plus grosse que les autres, plus coriace aussi. Même un éboulement ne suffira pas à endiguer son approche. Si on la combat sous terre, on est foutus."

    L'instant de répit que lui avait accordé son infection grimpante fut de courte durée. Une brûlure insoutenable grimpa le long de son échine, embauma l'entièreté de sa gorge puis lui griffa le crâne tout entier. Lorsqu'il se força à dégobiller pour retarder la progression du mal, ce ne fut plus du poison violacé mais bel et bien son propre sang qui quitta ses tripes malades pour venir maculer le sol givré. La maladie gagnait du terrain et s'il n'était pas tiré rapidement d'affaire, elle allait bien finir par l'emporter sur sa raison. Plongeant ses griffes dans la glace épaisse, il en piocha de gros morceaux et se releva en poussant un râle sauvage avant de venir plaquer la matière glacée sur ses joues en quête d'un peu de fraîcheur. La manœuvre fut évidemment inefficace et, dans une énième montée de frustration, il reprit sa marche tout en se frappant la trogne comme s'il cherchait à enfoncer la glace sous sa propre peau. Sa tête commençait à être secouée par des spasmes incontrôlables, mais il parvint tout de même à ajouter :

    "Devant. Nombreux. 'Faut s'en débarrasser. Vite."




    A mi-chemin entre l'inconscience et la ferveur guerrière, l'Ogre belliqueux entendit tardivement les sons des créatures réanimées qui avaient enfin retrouvé la trace de la compagnie du Vent d'Acier. Lorsqu'elles entrèrent dans son champ de vision désormais réduit par une excitation dévorante, le géant azuré se cambra en arrière pour lâcher un hurlement tonitruant. Un épais nuage de brouillard givré s'extirpa de sa gueule ignoble alors qu'il frappait son torse de ses poings énormes et, galvanisé par la colère et la douleur, il se jeta en avant sans même avoir la présence d'esprit de s'équiper de son arme. Trop profondément enfoncé dans les méandres de la folie pour s'encombrer de notions telles que l'économie ou la prudence, il bondit vers la marée macabre qui l'approchait dangereusement et, après avoir pris un élan conséquent, il envoya son poing en avant avec une force si exagérément grande que le premier zombie fut littéralement pulvérisé sur place. L'onde de choc déployée à l'impact fut telle que de nombreuse marionnettes de chair furent soulevées dans les airs, démembrées ou démolies par la toute-puissance de l'Ogre.

    "Tu vois c'que je vois, forgeron ? Tu me vois approcher à grands pas ? Tu aurais mieux fait de continuer à te pignoler sur ton trône de crânes plutôt que d'glisser tes griffes dans la tête d'un Dévoreur. Je sais que t'as peur et t'as bien raison. Je vais te faire couiner, t'entends ? N'implore pas mon pardon en vain car quoi qu'il advienne, sache que j'viens pour toi et que je vais te bouffer tout entier..."

    Se perdant totalement dans ses élucubrations qui n'avaient peut être même pas d'auditeur, il fit preuve de valeurs que beaucoup croyaient hors de sa portée en s'enfonçant aussi profondément que possible dans les lignes ennemies, fracassant des têtes difformes à tour de bras avec pour seul objectif de s'éloigner le plus possible des autres soldats qui n'allaient pas tarder à le rejoindre. Dans cet état désastreux, il n'était pas sûr désormais de pouvoir retenir ses crocs si la gorge d'un militaire passait trop près de sa truffe. Tuer l'un de ses frères d'arme aurait signé son arrêt de mort, et ce n'était certainement pas de la main d'Iratus qu'il se voyait partir.

    Les armes de fortune des morts-vivants cognaient de manière désordonnée sur son corps énorme mais après s'être débattu comme un beau diable, il parvint à repousser suffisamment d'entre eux pour se permettre un mouvement de grande amplitude. Ricanant comme un aliéné, il agrippa la tête de l'un de ses opposants puis, avec une force dépassant l'imagination qu'un afflux de magie avait fait jaillir en lui, il se mit à faire tournoyer sa victime comme un véritable fléau, détruisant des corps à la chaîne avec une hargne effarante pour finalement jeter ce dernier si violemment qu'une nouvelle onde de choc se propagea, anéantissant ainsi des dizaines d'adversaires.

    "ENVOIE MOI PLUS DE MONSTRES, FORGERON ! CEUX-LA NE M'ARRÊTERONT PAS !"

    Ecrasant deux têtes l'une contre l'autre dans un bruit visqueux, il continua à livrer bataille sans relâche.

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  • Mer 24 Jan - 20:48
    Chaque coup de pelles et de pioches m’arrachait, au fil des minutes, des grimaces de douleurs du fait de mon ouïe particulièrement sensible. Néanmoins, malgré la cacophonie ambiante et en dépit des velléités musicales ratées et inappropriées, au regard de la situation, de l’anecdote verdâtre qu’était le gobelin prétendument barde de cette expédition, je persistais à tendre l’oreille. Le faire, pour le moment, n’avait occasionné que la naissance d’une intense migraine qui vrillait les tempes ainsi que des mouvements erratiques de la part de mes oreilles qui, devant un tel supplice sonore, se baissaient instinctivement alors que je me forçais à les redresser tant j’étais sur le qui-vive. Malgré la futilité qu’était mon entreprise, je persistais à vouloir tenter de repérer notre ennemi. Pourquoi ? Car nous étions vulnérables. Car, un simple caprice du destin, pouvait potentiellement pousser une des abominations que nous avions précédemment affrontées, à frapper le sol de ses poings au point de le traverser et d’atterrir, sur une partie de notre expédition. Car, une fois l’armada adverse arrivée à destination, celle-ci chercherait automatiquement à nous traquer, et ce, en empruntant le chemin le plus évident : le trou que cet Oni de malheur avait cru bon de creuser. Par conséquent, il me fallait faire mon office. Prudence était mère de sureté même si tout ceci ne me disait rien qui vaille.

    En effet, même si je savais par essence que la Griffe n’avait pas eu d’autres choix que de nous pousser à emprunter ce chemin tant les autres alternatives auraient conduit notre expédition à connaître un terrain favorable à un décès prématuré, il n’en demeurait pas moins que notre situation, d’un point de vue tactique, n’était guère reluisante. À l’exception des dangers inhérents à ces tunnels et aux créatures qui y rodaient, nous devions mener une véritable course contre la montre en espérant, naïvement, que ces galeries nous conduiraient à notre ennemi. Or, cette « chevauchée » s’effectuait sur un terrain particulièrement accidenté ce qui obligeait certains membres de l’expédition à devoir le déblayer. Autant dire que cela contribuait à nous ralentir. Si on associait à ce facteur, le fait que notre convoi était constitué de civils qui n’avaient guère l’habitude, contrairement à des soldats, de se déplacer rapidement, quand bien même la mort fût à leurs trousses, il y avait de fortes chances pour l’armée ennemie puisse, à terme, nous rattraper… C’était une hypothèse qui au fil des minutes, devenait de plus en plus tangible.

    Pour autant, quand bien même je n’affectionnais guère la présence de civils au sein de ce convoi, je ne songeais pas à les abandonner. La survie de ces hommes et de ces femmes était cruciale. Ils étaient notre seul espoir de pouvoir rentrer à Melorn en cas de victoire. De même, dans le cas où cette aventure se poursuivrait pendant encore quelques jours voire quelques semaines, nous passer de cette « oasis » mobile serait purement suicidaire. Aussi, envisager le sacrifice de ces personnes n’était guère pertinent…du moins pour le moment. Pourtant, je ne doutais pas un seul instant que certains mercenaires, parmi nous, avaient pensé à une telle éventualité afin de, non pas, mener notre mission à bien, mais pour survivre. Cela n’aurait pas été étonnant au regard de la nature de leur métier, raison pour laquelle je considérais qu’accorder sa confiance à de tels condottieres ou faire appel à eux était une monumentale erreur. Ils n’étaient guère disciplinés et n’avaient pour seule considération que le contenu de leur bourse. À choisir, même si nous n’avions pas tous le même profil, mobiliser des janissaires aurait été plus judicieux.

    Continuant de scruter machinalement le plafond et les parois, je sursautais alors qu’un hurlement à nul autre pareil retentit derrière nous. Par réflexe, je me retournais aussitôt vers la source de ce cri à l’instar de nombreuses personnes.


    « -Qu’est-ce que c’est ? » s’interrogea un des archers à côté de moi.

    « - Une bestiole semblable à celle qui s’est pointée dans notre camp, je dirais. » Ajouta un janissaire.

    « -Je ne crois pas… » Glissais-je rapidement, alors que j’étais tout bonnement saisie d’effroi. « Ça a l’air plus grand… »

    Contrairement à un certain nombre de personnes, mon ouïe m’avait permis de saisir pleinement ce rugissement de colère de cette créature comme si celle-ci s’était trouvée juste devant moi. J’en avais frémi jusqu’à la moelle. Ce cri avait été accompagné par des craquements de glaces pour le moins sinistre sur la glace. Ces bruits sourds résonnaient dans l’ombre et soulignaient à eux seuls à quel point cette monstruosité était titanesque. Quelque chose de colossal dont l’existence même dépassait pour l’heure ma compréhension approchait. Elle s’avançait même rapidement. Alors que mon cœur battait à un rythme effréné et que j’en venais, instinctivement, à resserrer la prise sur mon arc, j’avais pleinement conscience que cette abomination, issue de la non-mort, n’aurait de cesse de nous traquer tant que son maître ne serait pas satisfait soit tant que les membres de l’expédition du Vent d’Acier seraient en vie. Un frisson parcourut mon échine alors que je voyais notre arrière-garde s’échiner à saboter les tunnels que nous avions précédemment empruntés afin qu’ils s’effondrent. Pourtant, cet acte en soi, ne me rassura guère, car je savais ce qu’il signifiait : notre temps était désormais compté. Soit nous parvenions à sortir de ces tunnels le plus rapidement possible soit nous serions contraints d’affronter cette engeance ici ce qui signerait automatiquement notre arrêt de mort, et ce, pour des raisons évidentes.

    Devant l’urgence de la situation, je descendais du charriot sur lequel j’étais et conseillais à mes hommes de donner un coup de main aux civils, tout en conservant la position que nous avions dans le convoi. Il était impératif d’accélérer le mouvement et de prêter mainforte aux divers membres de l’expédition. Il en allait de notre survie à tous. Aussi, certains n’hésitèrent pas à saisir les montures de certaines charrettes par la bride afin de les guider et de les forcer à accélérer, pendant que d’autres archers veillaient à ce que certaines de ces dernières arpentent du mieux possible les pentes qui avaient été creusées dans la précipitation, afin qu’aucun essieu ne se brise et ne condamne pour ainsi dire une bonne partie de l’expédition étant donné qu’une manœuvre dans un endroit aussi exiguë était pour le moins inconcevable.

    Quelques minutes plus tard, l’alerte fut donnée. Les Dévoreurs avaient, semblait-il, engagé le combat avec un nombre indéterminé d’ennemis.  Aussi, nous reçûmes l’ordre de la Griffe de nous joindre à l’avant-garde. Transmettant l’ordre sans tarder, je traversais, yumi à la main, le plus rapidement possible le convoi accompagné de mes hommes. Arrivant à destination, je notais du regard la présence la Griffe dans la mêlée et prenais aussitôt des dispositions. Étant donné la situation et le milieu dans lequel nous évoluions, nous autres, archers, étions, ironiquement, quelque peu avantagés. En effet, même s’il nous était impossible d’éliminer les damnés qui étaient au contact, nous étions, en revanche, tout à fait capables de désorganiser voire d’anéantir la formation ennemie et ce, car, tout comme les membres de l’expédition du Vent-d’Acier, ces morts-vivants évoluaient dans une galerie plus ou moins étroite, dont le plafond s’élevait à une dizaine de mètres ce qui était parfait au vu de ce que j’avais à l’esprit.


    « Formez une ligne ! »

    Laissant mes hommes se mettre en place, j’en profitais pour retourner vers le chariot le plus proche et le fouillais rapidement. Mon intérêt se porta, aussitôt, vers quelques planches de bois qui trainait à l’intérieur, sur le pan de tissu qui recouvrait la charrette et sur une gourde, que je portais aussitôt à mon nez après en avoir retiré le goulot pour mieux identifier son contenu qui n’était ni plus ni moins que de l’alcool comme je l’eusse espéré. Embarquant le tout, je disposais les planches et ce morceau d’étoffe devant la rangée formée par mes troupes avant d’imbiber le tout d’alcool et de convoquer une simple boule de feu. Ciblant mon amoncellement de détritus, je projetais cette pelote enflammée qui fît jaillir, en un claquement de doigts, une ligne bardée de flammes. Me positionnant, ensuite, juste au centre de cette file, j’encochais une flèche dans mon Yumi avant de déclamer l’ordre suivant :

    « Pas besoin de vous faire un dessin ! Enflammez vos flèches et tirez en cloche à mon signal ! Puis, vous attendrez mon ordre pour la deuxième salve ! »

    D’un geste habile mu par ma pratique de l’archerie, j’imprégnais comme tous mes homologues, la pointe de ma flèche dans les flammes, qui s’embrasa passé quelques secondes. Puis, je bandais mon arc tout en ajustant, du mieux possible, mon tir afin d’atteindre le point qui me semblait être le plus optimal pour atteindre la masse de damnés tout en évitant les troupes alliées déjà engagées dans la mêlée. Tendant mon arc, je vérifiais du coin de l’œil que mes hommes soient tous en position.

    « Décochez ! » Ordonnais-je.

    Les flèches sifflèrent aussitôt et formèrent un arc pour le moins gracieux avant de retomber en une pluie mortelle de bois, d’acier et de feu qui déferla sur les rangs de cette marée de morts-vivants. Ne prenant guère la peine de vérifier si nous avions fait mouche ou non, je trempais la pointe d’une nouvelle flèche dans le feu, l’encochais puis bandais une nouvelle fois mon arc tout en veillant à ce que tous mes hommes fussent à nouveau en position et paré à accomplir ma manœuvre.

    « Décochez ! »

    Je répétais une troisième fois mon stratagème en tâchant d’occulter le rugissement de la créature qui nous avait traqués depuis notre campement et dont nous étions désormais séparés par un simple amas de roches et de glaces. Le temps n’était définitivement plus de notre côté. Nous devions à tout prix effectuer une percée et quitter ces galeries dans l’espoir de trouver un endroit où nous serions plus à notre avantage auquel cas ce tombeau serait provisoirement notre tombeau et nos âmes ainsi que nos corps seraient souillés par les affres de la non-mort, et ce, pour l’éternité. Or, il était hors de question que je sois la marionnette d’une pseudo-divinité. Je comptais bien faire tout ce qui était en pouvoir pour faire en sorte que ce soit non pas mes hommes, la Griffe, les Serres Pourpres ou moi qui mourrions pour Melorn et pour l’Empire. En revanche, j’étais prête à tout pour que ce soit les  gaupes décharnées d’en face qui cassent définitivement leur pipe au nom des Titans. Si je devais avaler ma chique, ici dans le Grand Nord, ce serait en emportant avec moi dans la tombe celui qui avait osé souiller la mémoire de celles et ceux, qui jadis parmi mon peuple, avaient combattu et triomphé de ces prétendues divinités.

    « On continue ! Décochez ! »
    Résumé:


    "La mémoire est une forme d’immortalité. La nuit, quand le vent se tait et que le silence règne sur la plaine de pierre scintillante, je me souviens. Et tous revivent. Les soldats vivent. Et se demandent pourquoi..."
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    Arkanon Ikhilosho
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  • Jeu 25 Jan - 13:45
    Brak, après m'avoir confirmé qu'il avait la faculté de voir dans le noir et qu'il m'aiderait au cas où les ténèbres nous envelopperaient, lança des paroles emplies de courage, prenant une posture qui redonna confiance à bon nombre des civils nous entourant. Je le remerciais d'un hochement de tête , sachant au fond de moi que je pouvais compter sur lui, quoi qu'il arrive.Ce fut ensuite à notre tour de nous engouffrer dans ce couloir de glace, cherchant une dernière fois un soutien lunaire , priant qu'il épargne bon nombre d'entre nous. Je me mis à murmurer des mots à mon cheval , à mesure que la surface  semblait inatteignable par cette foule qui nous suivait, tel un cortège allant vers un avenir incertain.

    Le guerrier de Jade à mes côtés, j'illuminais les environs avec ma torche, tandis que le bruit de pas de tous ceux encore debout resonnait contre les parois glaciales qui deviendraient notre tombeau si nous nous laissions le désordre s'immiscer parmi nous. Bien évidemment, la Griffe , cette homme à qui je n'accordais plus aucun crédit dorénavant,veilla à placer chacun de façon stratégique, garantissant une défense sur tous les fronts tout en combinant des forces capables de riposter en cas d'attaque. La première fut d'ailleurs pas celle que je pensais, entendant au loin une discorde concernant un barde qui avait jusque là,  galvanisé les troupes par ses chants.

    Je n'y prêtais pas plus l'oreille que ça, plus occupé à veiller à ce que chacun avance,  les encourageants pour ne laisser aucun doute parasité leur mental , propageant une aura bienveillante sur l'ensemble des civils que Brak et moi avions pour mission de protéger. Puis en m'occupant ainsi d'eux, j'avais l'impression que cela me permettait de ne pas penser à autre chose qui me préoccupait, bien loin de ces terres gelées et pourtant bien présentes dans mes pensées.

    J'eus cependant du mal à ne pas serrer les mâchoires en voyant cette hérésie envers la vie marcher un peu plus loin devant moi. Toujours manipulé en toute impunité par cette même brune , chaque pas qu'elle leur faisait faire était une insulte, plus encore en voyant que la marionnettiste semblait être aussi vide que ces monstruosités que l'on combattait. Et celui qui semblait lui accorder une attention particulière ne valait pas mieux, ternissant ce titre qu'il ne méritait de porter en soutenant cette médiocrité de l'âme. Si jamais je revenais vivant de cette expédition, qui m'avait malheureusement laissé entrevoir ce manque de respect à nos propres soldats, je ne laisserais pas cette infamie sous silence car cela reviendrait à accepter voire même à les inciter à recommencer.

    Tout en regardant autour de moi pour m'empêcher de laisser croitre cette colère qui pourrait finir par se voir, j'aperçus celle à qui j'avais voulu offrir des fleurs se tenir en hauteur, hors de portée. Compte tenu de la tension palpable,entre les civils peu à l'aise dans ce tunnel qui paraissait exiguë une fois tout le monde à l'intérieur et de la peur qui mordillait les chevilles des moins courageux encore, j'allais devoir reporter mes excuses à plus tard. Ce n'était pas comme si c'était la priorité du moment, poussant certains gravats qui bloqueraient les roues des chariots, tout en faisant attention que tout le monde suivait le rythme de cette marche qui n'était autre qu'une course contre le temps.

    -Si l'ennemi a une forge comme vous l'avez suggéré, je me demande si nous trouverons des armes capables de nous aider.

    Murmurais-je à Brak, sachant qu'il aimait bien ce genre de sujet, qui fut bien vite brisé par l'alerte donnée. Un bruit effroyable venant de l'arrière me parvint, me demandant quel genre de chose pouvait faire un tel boucan et si elle était aussi immense que le son laissait suggérer. J'allais peut-être le découvrir par moi-même, suivant les ordres qu'il nous avait été donné avec Brak. Avec réactivité,nous nous sommes coordonnées, chacun se dirigeant vers l'arrière en longeant le tunnel, tout en restant parallèles l'un à l'autre, aidant les civils qui commençaient à paniquer.

    -Calmez vous et rassemblez vous au centre, nous allons vous protéger.

    Dis-je conscient qu'avec des ennemis sur les deux fronts, il y avait de quoi trembler. Surtout lorsqu'un soldat condamna l'issue par laquelle nous étions entré, fermant définitivement l'un des deux accès menant à la surface, dans un bruit d'effondrement. Je ramassais quelques âmes apeurées qui avaient trébuché, dégageant le passage pour que ma monture qui me suivait toujours, puisse se mettre à niveau d'autres chariots, formant ainsi une ligne défensive mobile,disponible pour que des archers puissent prendre position s'ils le souhaitaient ainsi que d'autres janissaires tout en continuant d'avancer, là où un autre combat avait commencé.

    -Ne t'arrête pas et surtout, ne regarde pas en arrière petit cheval.

    Dis-je à ma monture qui n'eut besoin de personne pour garder un rythme équivalant aux autres, son instinct de survit lui dictant qu'il ne restait que ça à faire s'il voulait vivre lui aussi. Deux hommes semblaient faire front à ce qui tentait de nous engloutir, me demandant lequel des deux avait pu fournir une force capable de stopper sa progression . Je jetais mon dévolu sur le plus jeune des deux, sans pour autant douter des capacités de celui qui l'accompagnait. Entouré de soldats sous leur ordre apparemment, je lançais à l'intention du plus massif d'entre nous qui m'avait accompagné depuis le début .

    -Ne laissons pas cette immondice nous rattraper aussi facilement.

    Le sol et les parois tremblaient, laissant entrevoir la force colossale qui était caché derrière les débris, sans que ma volonté ne vacille. Depuis le plus loin que je m'en souvienne, mes cauchemars qui n'étaient autres que les souvenirs de l'un de mes ancêtres,m'avaient préparé à des horreurs, hantant chacune de mes nuits. Maintenant que j'y faisais face, ma détermination était plus présente que jamais. J'enfonçais ma torche dans l'une des parois,  enlevant la chaine qui entourait l'autre poignet afin de laisser mes mains libres .

    Je pris une longue inspiration et soudain,mes yeux cyans devinrent écarlates, ainsi que l'aura qui se dégageait de moi maintenant, comme à chaque fois que j'usais de ma force. Sans plus attendre, des crépitements rouges avaient entouré mes bras qui soulevèrent des morceaux de glace que je jetais sur l'éboulement, afin de consolider cette ultime barrière contre la chose qui nous écraserait certainement si jamais plus rien ne la retenait .Dans ce tunnel bien trop exigu, nous ne pourrions pas  l'encercler afin de l'affronter dans de meilleures conditions alors autant retarder ce combat dans un espace plus grand si les astres nous le permettaient. Sans sourciller, je continuais ainsi aux côtés de Brak, lui demandant de l'aide lorsque les blocs furent trop encombrants, fixant de mes pupilles verticales le haut du tas que nous avions formé:

    -Pourriez vous m'aidez à lancer celui-ci là-haut ? Avec un peu de chance, il se le prendra sur le dos.


    Tour 6:


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  • Jeu 25 Jan - 23:54



    ☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ⭑ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

    Les échos de cette musique s’étaient perdus contre la glace. Il avait répondu à sa question, enjolivant ses caractéristiques et se jetant des louanges. Attentivement, il l’écouta évoquer ses talents d’archer qui avait indéniablement terrassé beaucoup de ces bêtes volantes. Un archer à l’avant du convoi était utile mais la musique n’était pas nécessaire… Elle pourrait même leur porter préjudice dans cette situation. S’amuser n’était pas permis lorsque la mort elle-même flâner dans ces cavernes. À peine le gobelin eut-il terminé sa phrase que l’ombra sentit la présence des dévoreurs avant qu’ils n’arrivent jusqu’à eux. Il hocha la tête en retour, laissant sa bouche close. Décidément, Alasker n’avait pas le même genre d’autorité et il serait entendu. Les menaces s’étaient imprégnées dans les esprits. Chaque chanteur à ses côtés se turent aussitôt, prenant le propos très au sérieux. Le nain vint mettre son grain de sel, afin de calmer l’assistance et d’apporter des explications sur ses chants.

    Pendant tout ce temps, l’ombra garda le silence. L’Autorité ne mettait jamais longtemps à faire office sur lui. Il reprenait une posture droite et militaire. Son regard argenté brillait étrangement dans cette semi-pénombre. La griffe arriva dans leur dos et remit à la place le ménestrel et ses choristes. Des excuses furent prononcées et ils purent évoluer dans le tunnel. Après ces accroches, un silence presque religieux s’éveilla. Il put à nouveau entendre l’écho des murmures et le bruit de leur pas.

    La marche de Dimitri était rythmée et il espérait pouvoir rapidement sortir de ce tunnel pour affronter ce qu’il y avait au bout. Il entendait toujours la bête bleue marteler le sol avec rage. Kahl tenait bon et sa résistance mentale était incroyable. Il n’avait aucune idée de l’expression que l’ogre abordait. Sa vision nocturne allait loin, mais l’être contaminé était de dos. Il ne doutait pas une seule seconde que les dévoreurs se tiendraient prêts si cela venait à dégénérer. Peu sensible au possible décès des autres, il ressentait tout de même une pointe de tristesse maîtrisée. À cet instant, un hurlement tremblant et chaotique se fit entendre à l’arrière. Les parois tremblèrent, les visages se figèrent et les yeux s’écarquillèrent. Le brun resta de marbre, malgré cette angoisse évidence qui avait saisi ses tripes. Il faut accélérer le mouvement mais avec ces convois…
    Impossible de laisser tout ceci à l’arrière, ils étaient indispensables pour le voyage de retour s’ils survivaient. D’autres s’occupaient déjà de protéger l’ensemble et lui préféraient se focaliser sur la menace à l’avant pour provoquer une percée. Il entendit les pioches s’activer en même temps que le hurlement de Kahl venait se répercuter comme un écho à l’autre cri contre les parois. Décidément, l’avant semblait bien chargé en cadavres. Ses sens en alerte, il pressa le pas, surveillant que rien ne lui tombe sur la tête ni ne sort du sol. Il entendit les ordres de la griffe sur l'ordre de provoquer l'éboulement à l’arrière. Il espérait que la glace au-dessus serait suffisamment solide pour que rien ne s’effondre autour d’eux. Dimitri n’avait aucune envie d’être enterré vivant…

    Il entendait les marcheurs d’Isolde dans son dos et s’efforça de se concentrer sur l’armée qui les attendait devant. Il surveillerait ses arrières aussi. Elle était puissante, mais rien ne disait que l’archonte n’était pas capable de retourner ses créations contre elle… Ce serait le pire des scénarios. Quoique le brun n’hésiterait pas à éliminer les corps de ces victimes s’ils présentaient des risques…

    La bête bleue avait déjà fait exploser de nombreux cadavres sur son passage. Il ne perdait pas de temps à provoquer une percée au risque de se retourner contre eux. Dimitri veillait à ne pas trop s’en approcher, il restait vigilant quant au comportement de Kahl. À son tour, il découpa la chair putréfiée, ses lames croisées additionnées à sa force lui permettaient de découper net les cadavres à la base de la tête. Ces corps étaient moues. Leur force était leur nombre mais leurs membres n'étaient guère solides lorsqu'ils frappaient.

    En même temps qu’il découpait les cadavres pour en faire des troncs disgracieux et incapables de se mouvoir, il vit de puissant raie flamboyant passer en cloche au-dessus de leurs têtes. La janissaire avait illuminé la caverne morbide, ce gouffre sombre était teinté d’une luminosité étouffante pour l’ombra mais il s’en accommoda. Elle rendrait bien service à ceux qui ne voyaient pas distinctement. Les cadavres embrasaient, mais cela n’arrêtaient pas la marée qui allait vers eux. D’un mouvement il se mit au sol, analysant la situation des pieds qui évoluaient dans leur direction. Kahl était suffisamment voyant, tout comme les dévoreurs qui écrasaient les non-être plongés dans un rêve éternel. Il jeta plusieurs lames, taillant plusieurs talons d’Achille au passage, provoquant la chute de cinq spécimens. Certains désarticulés déséquilibrés par cette déchirure chutaient sur d’autres, provoquant une confusion à peine palpable chez ces choses qui ne pensaient plus. Les regards vides, certains tentaient de ramper et de se redresser pour avancer vers eux. Il fallait nettoyer la zone. Il ne parvenait pas à ce niveau à voir à quel point la masse de morts étaient denses. Il se contrefichait du temps qu’il mettrait avec les autres à les éliminer. Il continua de foncer et de découper la chair, le sang pourri giclant sur ses vêtements. Intérieurement, le chasseur espérait que son revêtement de tissus et de cuir seraient suffisamment épais pour que le mal ne vienne pas toucher sa peau. Dimitri savait qu’il n'était pas impossible que les éclaboussures ne viennent pas salir son visage cela malgré son équipement. Déterminé, il sectionnait tel un diable, la mâchoire contractée, le regard froid. Il mettait plus de temps à découper la chair que ceux qui détenaient une force de frappe écrasante. Chacun sa technique. Lui glissait entre les cadavres et les faisaient tomber. Il n’y voyait rien dans cette marée. Elle était interminable. Mais le convoi évoluait, et il n’avait aucune envie que son élan se tarisse. Lorsqu’il sentait des pressions sur ses jambes, son pied donnait des coups. Quand une lame rouillée frôlait sa peau de près, son corps s’écartait pour l’éviter au mieux. Il ne sentait pas les blessures et vérifieraient ce point lorsqu’ils auraient créé une percé dans ce bouchon en éliminant le maximum de cadavres. La valse macabre ne prenait jamais fin. Il constatait que le chemin qu’il avait tracé sur le côté s’était déjà refermé. Des cadavres à terre tressautaient encore. Ils encombreraient le passage.


    Spoiler:



    Codage par Magma.

    POSTE 6
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  • Ven 26 Jan - 11:35
     
    La marche du Vent d'Acier
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    Un vacarme ambiant s’était installé dans la galerie de glace : A l’avant, la Compagnie semblait s’être heurtée à une force ennemie, si bien que le son du fracas des armes leur arrivait jusqu’à l’arrière, accompagné de cris et de beuglements inhumains. Sûrement cet Oni bleu, qui devait regretter sa gourmandise !  Derrière eux, cependant, des bruits bien plus inquiétants se faisaient entendre. L’officier de liaison n’y était pas allé par quatre chemins : Une abominable bête s’était mise en chasse, et elle avait repéré les forces de la Griffe. Les ordres du Luteni Tulkas et de Ben le Bouc étaient de faire s’effondrer la galerie derrière eux, et piéger au maximum l’endroit pour gagner du temps, afin de trouver un terrain favorable pour s’occuper de la menace.

    « Luteni Tulkas, je vous laisse vous occuper de l’éboulement, je piégerai la zone après coup »

    Sans attendre de réponse, l’officier impérial s’écarta du militaire et de ses troupes, et se mit en position pour canaliser les flux de mana nécessaires. Buste droit, jambes fléchies, les deux bras étendus le long de son corps, paumes ouvertes faisant face à l’espace cible, le contrôleur forma une image mentale.

    Un champ, étendu sur une large zone. Rempli de ronces, épines dressées, barrant l’accès à quiconque voudrait pénétrer dans ces lieux, et faisant payer dans la douleur chaque pas qu’un potentiel intrus oserait faire. Ben le Bouc se concentra sur chaque détail, jusqu’à ce que Luteni provoque l’éboulement attendu. Le contrôleur ramena alors ses bras tendus devant son torse, croisés au niveau des poignets, pour faire plier les courants d’airs environnants à sa volonté. Ceux-ci se massèrent de l’autre côté de l’effondrement, là où la carte maitresse du commandant ennemi finirait par arriver, et se répartirent dans la zone, recouvrant la couche extérieure de l’éboulement, ainsi que plusieurs mètres de sol glacé. Quelques petits filets de sueur coulaient du crâne de Ben le Bouc, car l’opération n'était pas chose aisée. Sa concentration était telle que le contrôleur n’entendit pas les renforts arriver, un guerrier cornu et un géant vert, pour aider de leur côté de l’éboulement.

    Alors que les hurlements de leur poursuivant se rapprochaient, l’homme au bouc grisonnant tendit tous les muscles de son corps, et ses mains se contractèrent brusquement, formant des griffes. De l’autre côté de l’éboulement, les courants d’air sifflèrent et commencèrent à attaquer la glace. Non pas pour la détruire, mais pour la façonner, lui faire prendre une nouvelle forme ! Le vent, poussé par le mana, creusait dans le sol, sur les parois du couloir, sur la face extérieure de l’effondrement, avec une précision mortelle, et bientôt, des pointes acérées se formèrent. Là ou la Compagnie avait foulé un sol droit, l’abomination serait confrontée à un champ d’épines sur une dizaine de mètres, avant de tomber sur un mur hérissé de pointes, la face extérieure de l’éboulement provoqué par le Luteni. Un véritable champ de ronces, ses épines pointant dans toutes les directions !

    Ben le Bouc relâcha son emprise sur le vent, puis essuya la sueur glacée de son front tout en expirant longuement. Ce piège ne viendrait évidemment pas à bout de la créature, mais elle serait forcée de se blesser pour passer, chaque pas payé dans le sang et la douleur. Un avantage non négligeable pour la confrontation qui n’annonçait inévitable !


    Eh bien, qu’elle vienne ! Car ils étaient la Compagnie du Vent d’Acier !

    Et la Marche n’était pas terminée
    Spoiler:

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    Race: Oni/Drakyn
    Vocation: Guerrier - Combattant
    Alignement: Chaotique Bon
    Rang: B - Garde royal
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t104-brak-trarg-la-creature-du-reike-termine
  • Ven 26 Jan - 17:11
    Brak reçu humblement et chaudement dans son coeur de gentil monmonstre le hochement de tête aprobateur de Arkanon a la suite de ses paroles d'encouragement, c'était peut être un peut idiot et probablement du a son imagination de grand nenfant mais ... a cet instant précis Brak avait le sentiment d'avoir un nouvel ami pour la vie, en la personne de Arkanon. Une fois rentrée dans le tunnel a leur tour et après avoir aider avec les bagages les plus lourd et volumineux des civils, Brak et son nouvel ami a cornes Arkanon purent continuer de discuter un peut a volume raisonnable pour ne pas perturber la concentration de ceux qui voulait entendre les mouvements ennemis.

    pendant la marche, Brak vit bien du coin de ses neuneuils que Arkanon au vu des ses regard et expression de visage avait du ressentiment envers la nécromancienne et la griffe. Lui même Brak désapprouvait TOTALEMENT la stratégie de la nécromancie adopté par Deydreus, cependant si une fois le combat terminé il laissait les zombis reikois mourir pour de bon et veillait à leur donner des funéraille digne alors et seulement alors Brak pourrait passer à autre choses (sans pour autant l'oublier), mais si jamais les zombis reikois ne reposait pas en paix après les combats et finissait comme zombis esclave alors Brak le signalerait auprès du couple impérial (de manière gentille et diplomatique cependant ), ne pouvant laisser passer cela dans son cœur de gentil monmonstre.

    des ses super noreilles de dragon, Brak put entendre que Deydreus en personne alla dire "gentiment" au barde gobelin de se taire. mais un peutit quelque chose dna sla caboche de Brak lui disait que Deydreus connaissait mieux le gobelin de ce qu'il voulait bien laisser paraitre mais peut être se trompait il completement. La marche dan sles galerie poursuivait son cours extérieurement Brak restait le gentil monmonstre souriant et rassurant pour les civils bien qu'intérieurement Brak angoissait à la manière d'un gladiateur s'apprêtant à entrer dans l'arène sauf que là ce serait un combat à mort. c'est toute a sa concentration pour protéger et aider les civils et écouter l'ennemi approcher que Brak entendit Arkanon lui demander si dans la forge de l'ennemi il trouverait des armes. Brak avec une frimousse amicale sous son heaume lui répondit tout gentiment.

    " possible mais nous n'auront probablement pas l'occasion de mettre la main dessus, elle seront probablement réquisitionné et confié a des mages pour vérifier qu'elle ne soit pas maudite ou piégé avant d'être fondue et le matériaux les constituant répartie de manière égale à tous les membres de la marche enfin si il font comme à sable d'or avec les grandes haches des archontes.  "

    Brak eut a peine le temps de terminer sa réponse que derrière eux il entendit quasi en même temps de lourd hurlements et pas de méchant monstre venir vers eux et Deydreus donner des ordre de répartition des troupes différents. entre autres guerriers il fut demandé à Arkanon et Brak de rejoindre Tulkas et le contrôleur royal au boulier de guerre.  prenant le temps de repartir en milieu de convois les civils avec Arkanon , Brak leur prodigua quelque rapides conseils du fort de son expérience de la guerre des titans et de la traversé des terres zombifié de l'ex Shoumei.

    ...

    Une fois à l'arrière du convoi Brak adressa un silencieux et respectueux hochement de tête à l'ex gladiateur Tulkas, puis se mit rapidement à l'ouvrage avec Arkanon en duo efficace pour renforcer "le mur" d'éboullis, pendent que le controleur au boulier de guerre, taillait en pointes la glace pour ralentir le mechant monstre ennemi avec sa magie du vent. Brak usant de sa super force de Dragon pour renforcer le mur et de ses fidèles marteaux qu'il soit dans sa pluche ou en lancer pour tasser et renforcer encore davantage les blocs  "du mur" façon mur inca  ou mur Crétois en pierre cyclopéenes. à un moment donné Arkanon lui dit de ne pas laisser cette chose les attraper. ce à quoi Brak lui répondit a voix basse

    "T'inquiète ce monstre méchant, ne sait pas encore de quel marteaux je me sert pour reduire ne charpie les vilains monstres "

    lui dit Brak avec un hochement de tête complice d'une voix et attitude assuré alors qu'intérieurement il n'en menait pas vraiment large, devant ce montre putréfié inconu dna sn terrain défavorable ou il en verrait que sa gueulle alors que c'était le genre de montre a attaquer de flanc ou de dos enfin selon les probabilité. tout a la construtionn eduo avec Arkanon ce dernier lui demanda de s'occuper d'un bloc plus lourd que les autres et de le lancer en haut du mur.

    Brak le prennant au mot prit le bloc dans l'une de ses grande paluche de monstre le lança en l'air puis de son autre paluche avec son marteau "Kracpum" frappa le bloc en l'air pour lui faire faire un lancer plus précis et qu'il atteriisse pile poil dans un emplacement à sa taille en haut du mur

    " Et hop un service au marteau un. "

    Répondit Brak, avec humour.  


    résumé :

    _ Brak et Arkanon continuent de parler et d'œuvrer ensemble à la protection des civils,
    _  Brak au moment d'aller à l'arrière du convoi prodigue des conseils au civils a l'aide de son expérience de guerre
    _ Brak fait un hochement de tête de salutation respectueuse à l'attention de Tulkas ex collègue Gladiateur Smile
    _ Brak use de sa super force pour faire un mur bien solide de bloc cyclopéens ( à la crétoise ), il tasse les blocs à coup de marteaux pour les tasser davantage et les rendrent plus solidaires entre eux
    _ Brak effectue un lancer de bloc au marteau qui va se loger dans le haut bien en place du mur (façon service de tennis ou le bloc serait la balle et le marteau la raquette )

    pouvoir utilisé ce tour :

    - super noreille de dragon (ouïe surhumaine) palier 1 pour entendre les conversation et surtout l'ennemi.
    - super neuneuils dragon nocturne (nyctalopie ) palier 1 pour bien voir dans le vilain noir et être les neuneuils de Arkanon
    - super force de dragon, palier 1 pour le montage du mur
    utilisation pouvoirs :
    palier 1 : 4 / infini (dans un tour ou Brak utilise plusieurs pouvoir palier 1 je compte comme une seule utilisation )
    palier 2 : 1/16
    palier 3 :  /10
    palier 4: /2


    voix et thème de Brak'Trarg:


    Bric à Brak (inventaire de Brak'Trarg:


    [Event] La marche du Vent d'Acier - Page 5 W84111
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